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Michel Deutsch (Traducteur)
EAN : 9782265077119
348 pages
Fleuve Editions (27/11/2003)
3.7/5   58 notes
Résumé :
L'éternelle jeunesse est une chose merveilleuse pour les rares personnes à en jouir, mais Miriam Blaylock voit plutôt cela comme une malédiction, une existence à jamais marquée par la mort et le chagrin. Même si elle peut accorder à ses amants (ceux dont elle ne bois pas le sang) une existence incomparablement pour longue, elle sait qu'en fin de compte tous eux qu'elle aime finissent par dépérir et mourir. Maintenant elle est hantée par les signes de la disparition ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il va de soi que j'avais commencé par être attirée par le film pour David Bowie. Je me suis aperçue ensuite qu'il était l'adaptation d'un livre dont je me suis emparée derechef.
Parlons donc de la version littéraire de l'oeuvre. C'est une approche originale du vampirisme, ce qui est plaisant puisqu'au final, on finit par en avoir vite fait le tour. En effet, les vampires supposés intemporels et immortels ne le sont pas vraiment, pour Whitley Strieber, puisqu'ils finissent par subir les atteintes de l'âge et doivent en supporter les conséquences.
C'est avec un immense désespoir que Miriam voit l'état de John se dégrader. Son comportement change, il a des poussées de violence subites, peut-être provoquées par le manque de sommeil, puisqu'il n'arrive plus à dormir après les "repas", ce qui l'empêche de se régénérer. Les rides se pointent au rythme où les cheveux disparaissent par poignées... ce qui me rappelle un film qui m'avait horrifiée fut un temps et qui m'avait donné des cauchemars horribles. Il faut que j'en recherche le titre... Bref, pour notre John, ce n'est pas la grande forme, et il en veut à Miriam de ne lui avoir "accordé" que deux siècles de vie au lieu de l'éternité promise.
Quant à elle, qu'à cela ne tienne, au vu des événements, elle cherche quelqu'un d'autre pour partager sa future solitude. Pragmatisme quand tu nous tiens... Au temps pour l'amour éternel, n'est-ce pas. Elle jette donc son dévolu sur une enfant, ce qui n'est pas au goût de John et on le comprend un peu. La jalousie l'étreint et arriva ce qui devait arriver. Au pied du mur, Miriam décide de se tourner vers la science et fait appel à une femme médecin, Sarah, laquelle ne sera pas dupe quant à la véritable nature de sa nouvelle patiente.
L'auteur apporte une autre dimension aux livres de vampires tels qu'on a pu les connaître jusqu'ici et ce roman est judicieusement étoffé de multiples références historiques, relatées au-travers des phases de sommeil de Sarah qui se remémore ses amours et rencontres passées... et ça remonte à très loin, dans moult endroits. Il ajoute une bonne dose de sensualité, mais en finesse, sans voyeurisme, ce qui humanise les personnages, contrairement à d'autres récits où les vampires manquent plutôt d'empathie et de sentiments. D'ailleurs la plus grande crainte de Miriam est la solitude et on voit donc qu'une vampire peut sombrer dans la déprime. Déjà qu'on en avait eu plus qu'un aperçu avec John, dont les réactions étaient déjà très humaines.
J'avais déjà à l'époque lu le livre d'Anne Rice; Entretien avec un vampire. Ici, une autre approche est abordée, ce qui en fait un livre qui sort de l'ordinaire, servi par une très belle plume et dont j'ai beaucoup apprécié la lecture.
Oups, j'ai failli oublier de dire que Les prédateurs est le premier livre d'une mini saga et qu'il est suivi de "Le dernier prédateur" et de "Le rêve de l'élite".
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Ce n'est que récemment que j'ai découvert le film de Tony Scott, Les Prédateurs avec David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon. J'ai tellement aimé le film que j'ai eu très envie de découvrir le livre. Après un petit passage sur Recyclivre, me voilà toute guillerette en train de lire le récit de suceurs de sang millénaires. Miam !

J'ai été surprise par cet ouvrage car Tony Scott a pris quelques libertés avec l'histoire originale, offrant ainsi à David Bowie un rôle plus conséquent et surtout offrant aux spectateurs une fin plus « morale ».

Le livre, lui, est très bon malgré quelques passages scientifiques assommants et quelques scènes de sexe inappropriées.

Les créatures sont originales : on ne les appelle jamais des vampires, l'auteur en fait une race à part entière. Ils n'ont pas de grandes canines mais une langue râpeuse et dure leur permettant de trouer la peau de leur victime. Les « transformés », eux, sont obligés d'utiliser un bistouri. Ils peuvent marcher au soleil mais ne sont pas immortels, un accident de la route peut mettre fin à leur existence. Charmantes bestioles, n'est-ce pas ? Et je ne vous dis pas tout pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte !

Ce roman est atypique ce que j'ai vraiment aimé. L'auteur joue sur les thèmes vampiriques (amour, violence, sexe, mort, plaisir, éternité, humanité) et invente sa propre mythologie.
C'est bien écrit, les personnages sont bien dessinés, l'auteur réussit même à nous faire apprécier Myriam qui est pourtant à hurler. Les flashbacks sont particulièrement réussis et s'imbriquent parfaitement avec le reste du récit.

En résumé, j'ai dévoré ce bouquin qui m'a autant plu que le film. Je l'ai fini hier soir et mes pensées ne cessent de revenir vers Myriam et Sarah. Je sens que ces personnages vont me hanter encore un moment.
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La figure du vampire dans la littérature est de nos jours mis à toutes les sauces (et pas toujours pour le meilleur...). Pourtant, il existe des romans plus datés qui exploraient déjà ce thème. Sans mentionner la célèbre saga vampirique d'Anne Rice, Les prédateurs de Whitley Strieber a ceci de particulier que jamais dans l'ouvrage vous ne verrez le terme "vampire". Miriam se nourrit de sang humain pour survivre, dispose d'une beauté fascinante (mais trop étrangère si elle n'use pas d'artifices pour en dissimuler l'étrangeté) et est immortelle. Mais, à la différence des atours habituels du vampire, elle n'a pas de canines pointues, simplement une langue rêche et râpeuse destinée à recueillir le précieux liquide. Elle peut mourir dans des accidents.
Miriam est un vampire atypique et le roman l'est aussi, ce que j'ai beaucoup apprécié. On en lit tellement sur l'éternel vampire aux canines pointues que l'originalité en la matière équivaut à une bouffée d'oxygène. Les prédateurs explore le mythe du vampire sous un aspect tant mythique (les flash-backs où l'on découvre le passé de Miriam, les indices donnés sur les particularités de sa race...) que scientifique, à travers les expériences de Sarah Roberts sur le vieillissement qui intéressent vivement Miriam. Et pour cause ! Si ceux de sa race sont immortels, les remous de l'Histoire et leur statut de prédateurs leur a valu de s'éteindre peu à peu. Miriam pense être l'une des rares survivantes de l'espèce. Souffrant de sa solitude, elle se crée depuis des siècles des compagnons en leur transfusant son sang. Ses amants et amantes, ainsi transformés, doivent eux aussi se nourrir de sang humain et deviennent insensibles au temps qui passe... temporairement. Car, toujours, les siècles finissent par les rattraper.
Whitley Striber joue sur le mythe de l'immortalité vampirique et sur les passions humaines, tout en présentant une créature aussi fascinante que glaçante, véritable monstre aussi séduisant que dangereux.
Un bon roman à lire pour qui s'intéresse aux vampires, mais qui dispose d'un défaut de taille, malgré sa vision originale du sujet : une tendance au tape-à-l'oeil trop prononcée. Ainsi, certaines scènes érotiques m'ont semblé en trop, et pas vraiment crédible vu les circonstances de leur apparition.
Malgré tout, le roman reste une lecture intéressante, haletante et terrifiante également.
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"L'amour à mort"... Ce roman est un renouvellement du mythe du vampire particulièrement intéressant. On suit les aventures de la fascinante Miriam, créature plusieurs fois millénaire défiant le temps qui n'a aucune prise sur elle. Elle a traversé L Histoire, se mêlant aux hommes tout en dissimulant sa nature "différente". Elle a régulièrement besoin de tuer pour s'alimenter en sang frais, tout comme son compagnon John, qui l'accompagne depuis deux siècles. Mais quand celui-ci manifeste des signes de plus en plus évidents d'une vieillesse qui le rattrape, Miriam, désemparée, décide de s'intéresser de plus près aux travaux de la scientifique Sarah Roberts, qui étudie le rapport entre sommeil et vieillissement... le parallèle ainsi fait entre mythologie et science est très réussi.

Tournant principalement autour de ces trois personnages, "Les prédateurs" présente surtout un personnage passionnant, celui de Miriam. C'est une créature froide et calculatrice mais aussi assoiffée d'amour et terrifiée par la solitude. On reste fasciné par sa personnalité complexe.
Revivant dans ses rêves certains épisodes de son passé, on a un aperçu de son histoire, de la Rome Antique aux périodes plus récentes : des épisodes marquants, qui auraient mérité d'être encore plus développés tellement ils complètent merveilleusement le portrait de Miriam.

L'histoire est prenante de bout en bout, depuis le désespoir et l'incompréhension de John au sujet de son vieillissement accéléré jusqu'à la fascination que va exercer Miriam sur Sarah. Les relations complexes qui vont unir les différents personnages mènent ainsi à un final émouvant et glaçant... Un excellent roman mêlant thriller et fantastique, qui fait partie de mes classiques de lecture.

(A noter une jolie adaptation au cinéma en 1983 par Tony Scott avec Catherine Deneuve (en vampire exceptionnelle), David Bowie et Susan Sarandon. Beaucoup d'éléments du film ont été transformés malheureusement mais l'ambiance générale y est respectée.)
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Avant de commencer ma lecture, je pense au film Les Prédateurs (The Hunger, 1983) de Tony Scott avec Catherine Deneuve, David Bowie et Susan Sarandon. Je pense à la chanson Bela Lugosi's dead du groupe Bauhaus, j'entends la voix de Peter Murphy qui répète UNDEAD, UNDEAD, UNDEAD. J'entame ma lecture en étant très enthousiaste, et j'ai terminé ce livre avec le même sentiment.

Miriam vit à New York avec John, son compagnon actuel. Pour se maintenir en vie, ils doivent tuer : une fois par semaine, les prédateurs s'en vont à la recherche de proies. Même si Miriam a l'apparence d'une jeune femme, elle est âgée de plusieurs siècles ; John, qu'elle a transformé, n'a que deux siècles au compteur. Et lorsque John commence à montrer des signes de déclin, Miriam décide de consulter le Docteur Sarah Roberts…

Le récit est très prenant, il est ponctué par plusieurs souvenirs de Miriam qui enrichissent l'intrigue. Les personnages ne laissent pas indifférents.
Miriam fascine tout autant qu'elle peut susciter l'effroi. Elle a pris l'habitude de se choisir un compagnon ou une compagne qu'elle transforme, afin de ne pas être seule. Mais elle promet beaucoup plus à ses compagnons que ce qu'elle peut réellement offrir et elle se garde de présenter tous les aspects négatifs de la situation.

J'ai envie de poursuivre l'aventure en lisant les autres romans appartenant à cette saga, le Dernier Prédateur et le Rêve de l'élite.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Rome : 71 av. J-C

Elle détestait la Ville. et elle la détestait encore plus en août. Toute une vie répugnante grouillait dans les rues - les rats, les mouches, et les miséreux, malades et ricaneurs, venus des quatre coins de l'empire. Des chariots chargés de toutes les denrées imaginables, depuis les saucisses jusqu'aux soieries, franchissaient les portes en rangs serrés, obstruaient les les ruelles étroites, encombraient les places. Et au-dessus de ce magma flottaient les fumées bleuâtres, stagnant comme un brouillard figé, d'innombrables rôtisseries et boulangeries. Rome était submergée sous un déluge humain : esclaves nus, aristocrates précédés de licteurs et que suivaient les hordes de leurs clients, soldats vêtus de cuir crissant et de cuivre sonore, dames de la noblesse dont les litières naviguaient au-dessus des têtes se bousculaient autour des temples clinquants consacrés à l’État, aux dieux et à l'opulence.
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En lui montait l'envie de la casser, de la démembrer dans l'acte d'amour. Quand il la força, il exhala un grondement. Il se rendit à peine compte que ses pouces, pressés contre la gorge de Miriam, la serraient de plus en plus à mesure qu'il s'enfonçait rageusement en elle. Le plaisir qui l'envahissait s'épanouissait en vagues d'une violence grandissante, il n'avait presque plus conscience de ce qu'il faisait, on aurait dit que son corps était animé d'une volonté propre. La pression de ses mains sur la gorge de Miriam s'accentuait toujours davantage et son excitation gagnait en véhémence. Il ralentit le rythme de ses mouvements pour retarder le moment de l'apothéose. La bouche de Miriam s'ouvrit, sa langue rugueuse pointa.
Alors, il explosa en elle dans un sursaut frénétique et d'effondra en sanglotant, la figure enfouie dans ses seins.
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L'une de ses sœurs est nue. Ils l'attachent à la broche. Puis la posent en travers des flammes.
Un terrible grésillement... comme du parchemin qui brûle. La malheureuse s'époumone, son urine se vaporise, elle dodeline de la tête, sa chevelure roussie fume.
Ils baissent le feu et se mettent a faire tourner lentement la broche.
Elle crie longtemps. Longtemps. Au bout d'une heure, sa voix se brise.
Les deux autres sœurs gisent dans un coin, attachées l'une à l'autre comme volailles troussées que l'on expose au marché.
La nuit est déjà avancée quand toutes les trois sont rôties à point.
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Miriam était incapable de parler. Surmontant son dégoût, elle lui caressa les cheveux et lui prit la main. De la gorge de John monta une effrayante et sourde plainte.
- Je t'aimais, dit-il dans un souffle. J'avais totalement confiance en toi.
Des mots qui faisaient atrocement mal.
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Il guettait une réaction - des cris de colère, des menaces, n'importe quoi qui serait un signe de communication. Mais rien ne vint. Il entendit seulement qu'elle ouvrait le robinet. Elle faisait sa toilette et gardait ses sentiments pour elle.
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