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4,33

sur 1015 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est bien d'un choix dont il s'agit dans ce livre. L'indicible choix qu'on imposa à Sophie, polonaise, mère de deux enfants, non juive, et pourtant internée à Auschwitz. Bien pire qu'une balle ou…autre chose, cet acte l'a détruite petit à petit, insidieusement, inexorablement, et bien au-delà de la fin du conflit.
Au sortir de la guerre, en 1947, Sophie vit en Amérique dans un quartier de Brooklyn. Son déplorable état de santé, dû à son internement au camp, est à l'origine de sa rencontre avec Nathan, biologiste ayant un frère médecin. Commence alors entre eux une belle histoire. Cela fait un an qu'ils sont ensemble lorsque Stingo, jeune gars du Sud et narrateur, fait leur connaissance en venant s'installer dans la pension où ils résident. Stingo, comme la plupart des hommes, tombe immédiatement amoureux de Sophie, mais il se rend à l'évidence, ces deux- là sont liés par quelque chose de si intense qu'il ne fait pas le poids. Ils forment bientôt un trio inséparable, car Stingo éprouve rapidement pour Nathan une amitié très forte. Pourtant, il va être le témoin de plusieurs disputes aussi soudaines que violentes. Nathan, qui est juif, révèle lors de ses crises de folie furieuse son sentiment de persécution, sa peur et son dégoût de l'antisémitisme, et s'en prend à Sophie qu'il accuse d'avoir usé de moyens pervers pour se sortir d'Auschwitz. Malgré sa terreur, celle-ci ne peut se résoudre à le quitter.
Rongée de remords et de culpabilité depuis son séjour à Auschwitz, Sophie accepte la folie de Nathan comme pour expier ses fautes et ce qu'elle désigne comme sa lâcheté. La spirale destructrice est en marche, rien ne l'arrêtera, pas même le pauvre Stingo, si désespérément dévoué à son couple d'amis.
Une bien triste histoire, mais magistralement écrite, qui souligne ce que cette guerre infiltra de poison dans le coeur des gens qui y furent mêlés, dans un camp comme dans l'autre, et qui continuèrent d'en souffrir bien après l'arrêt des combats.
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déchirant et cruel mais plus fort que Meryl Streep pourtant au sommet de la retenue
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Stingo, un jeune écrivain issu du vieux sud des Etats-unis en mal d'inspiration fait dans son piteux logement de New-York la rencontre de Sophie,une polonaise catholique rescapée d'Auschwitz-Birkenau qui vit une passion orgiaque et destructrice avec Nathan, un juif charismatique et déséquilibré psychiquement. Il y a entremêlement narratif entre l'expérience New-Yorkaise de Stingo et l'évocation de l'univers concentrationnaire et de la vie polonaise de Sophie. On ressent à la lecture de se livre une tension continue, car on devine que Sophie a un lourd secret fait de souffrance et de culpabilité, ce qui nous tient en haleine jusqu'à la fin malgré la longueur de ce dernier. Ainsi ce reflète le mal de l'intolérance sous toutes ses formes dans une oeuvre émouvante et poignante où se superpose autobiographie et évocation historique. Un roman coup de poing.
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Je suis passée à côté du film et du roman.
Un trou dans la raquette de ma modeste culture littéraire.
Une lecture difficile.
D'abord car l'écriture en est complexe.
Des phrases si longues que les soirs de grande fatigue j'arrive au point final et réalise que je me suis perdue en chemin (et rebelote !).
Ensuite parce qu'il donne le vertige... comme une chute dans un puit sans fond.
Le temps d'un été puis d'un automne, on plonge à la suite d'un fascinant trio (Sophie, son Amant et le jeune Stingo) dans L Histoire et leur histoire.
On descend par paliers successifs dans l'indicible noirceur de l'Holocauste et des camps de la mort, aux frontières de la folie, jusqu'à l'impossible choix de Sophie.
Je viens de terminer ce roman. J'en suis encore toute frissonnante.
Si vous ne l'avez pas encore lu, ajoutez le sans tarder sur votre PAL.
Il est incontournable.
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BOULEVERSANT , FORT , INOUBLIABLE.
Un grand livre , un de ceux qui vous change .
L'humain confronté aux pires horreurs de l'histoire ; le nazisme et l'esclavagisme ; et un grand 'amour passionnel.
Sophie est un personnage féminin inoubliable , ( encore plus si on lit l'oeuvre en visualisant Meryl Streep) , on doute, on tremble , on rit , on souffre , on pleure et on crie avec elle .
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Il ne fait pas de doute qu'il s'agit d'un livre important. Une grand livre? Presque. 900 pages d'une histoire, d'une vie, où le lecteur ressent quand même un malaise. Le parallèle entre la vie aux USA de cette jeune femme auprès d'un déséquilibré, ces scènes de sexes crues, et l'autre vie qu'elle a connue quelques années plus tôt en Europe: le malheur absolu des camps de concentration où sont disparus son père, son mari, ses deux enfants.... D'un côté, c'est édifiant, et la description de la vie dans les camps (et la terrible condition des femmes, accentuée par leur éventuelle jeunesse et pire, leur beauté, quand les officiers allemands exercent sur elles, directement ou non, le plus horrible des chantages) valent presque celle de "Si c'est un homme", le chef d'oeuvre de Primo Levi. De l'autre, le désenchantement américain, cette femme qui a besoin de se raccrocher à du solide, mais qui n'a trouvé que ce Nathan, menteur, brutal et imprévisible: la génération perdue, encore. Il y a tous les ingrédients d'un bon roman, mais il y a tellement de véracité quand il s'agit de la cruauté nazie, que l'on sait que l'auteur, là, n'invente pas. C'est presque un grand livre, au moins pour cela: il sera impossible de l'oublier.
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le Choix de Sophie, ce terrible choix qui va l' entraîner dans un profond désespoir. Et le lecteur va la suivre sur ce chemin de croix jusqu'à l'anéantissement total. Un livre tellement dense, qu'il faut vraiment prendre la peine et le temps de le lire.
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Presque 1000 pages d'un roman-document très atypique, à la fois ennuyeux et obsédant, presque fascinant. Etrange sensation… je n'ai pas vraiment aimé mais j'ai toujours été poussée à avancer dans le livre.
Stingo, jeune américain sudiste, écrivain en devenir, rencontre un couple insolite, Nathan et Sophie, dans une pension de famille de Brooklyn. Nathan, on le devine d'abord puis on en a la confirmation, est psychologiquement malade et instable, et Sophie tente de se reconstruire après avoir connu les atrocités de Birkenhau et d'Auswitz.
Le style est particulier puisqu'on découvre peu à peu le passé de Sophie au travers d'événements qui la poussent aux confidences. Par contre, l'écriture est « lourde », compliquée, pleine de détours et circonvolutions qui perdent un peu le lecteur.
Le coeur du livre n'arrive que dans les 100 dernières pages quand on découvre que, dans les camps, Sophie à dû choisir lequel de ses enfants elle devait sacrifier…
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Ce choix de Sophie reste gravé dans ma mémoire.
L'holocauste, la période nazie, et ce choix impensable......
Je demeure profondément marquée par cet ouvrage.
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Stingo, auteur en mal d'écriture, a vingt-deux ans quand il rencontre Sophie, Polonaise catholique rescapée des camps nazis qui parle peu de son passé. Mais pour Stingo, elle va lever le voile qui recouvre l'horreur. « Il y a beaucoup d'antisémitisme en Pologne, ce qui fait que moi, j'ai affreusement honte et de multiples façons, comme toi, Stingo, quand tu éprouves cette misère en pensant aux gens de couleur du Sud. » (p. 151) Sophie essaie de réapprendre à vivre à New York, mais le passé refuse de larguer les amarres. Alourdie de remords et de cauchemars, la belle jeune femme ne peut oublier ce qu'elle a fait pour survivre. « Quel joli petit chef-d'oeuvre de ruse as-tu bien pu inventer pour parvenir, toi, à sauver ta peau pendant que les autres s'évanouissaient en fumée ? As-tu triché, fermé les yeux, offert ton joli petit cul ? » (p. 382) Victime comme tant de déportés de la culpabilité du survivant, Sophie porte en elle une double honte, celle de n'être pas morte et celle d'avoir dû choisir qui devait vivre. « Laisser quelqu'un mourir sans un au revoir, sans un adieu, sans un seul mot de réconfort ou de sympathie, c'est ce qui est horrible à supporter. » (p. 163) À mesure qu'elle confie son histoire à Stingo, les révélations se font plus terribles et avoir survécu se révèle être un traumatisme pire que toutes les avanies endurées au camp.

Le choix de Sophie parle de racisme, de haine, d'intolérance et de ce que tout cela fait faire aux hommes. Mais il y a parfois un océan entre ce qu'une part d'humanité peut faire et ce qu'une autre part d'humanité peut comprendre. « Ici, en Amérique, les gens, en dépit de toutes les révélations, des photographies, des actualités, paraissaient encore ne pas savoir, sinon de la façon la plus vague, la plus superficielle, Buchenwald, Dachau, Auschwitz – rien d'autre que des d'absurdes slogans. » (p. 263) Portée par un style ample, cette histoire est bouleversante et entraîne le lecteur aux confins du désespoir, de là où on ne revient pas.
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