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EAN : 9791030702941
512 pages
Au Diable Vauvert (17/10/2019)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Jonathan Tamberlain, dit le Tomahawk, est un gastronomiste médico-légal, tout comme son héros : Eliö Lebaubátain, un ancien champion de natation devenu cul-de-jatte. Il court les planètes du Nuage, jusqu’au-delà du rideau de velours, pour goûter et critiquer les plats des meilleurs restaurants de l’univers.
Son plus grand rêve est de retrouver un hôtel légendaire, officiellement disparu dans un bombardement : L’Hôtel Grand Skyes, the Empyrean et son restauran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Avant toute chose je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour cet envoi.
J'ai mis un peu de temps à lire ce roman car la police de caractère est toute petite et les pages sont très denses.
Avis aux éditeurs : il faudrait songer que tous les lecteurs de SF n'ont plus 20 ans et des yeux de lynx, merci de penser aux moins jeunes, aux myopes, aux lecteurs fatigués par une journée de travail sur écran et merci de faire l'effort d'éditer des livres un peu plus lisibles par tous.

Le résumé parle des aventures d'un critique gastronomique à travers l'univers, ça avait de quoi me plaire. Sauf qu'en réalité, il ne s'agit pas tout à fait de ça…
Le protagoniste principal, Jonathan Tamberlain, appelé le Tomahawk ne relate pas du tout ses expériences culinaires, ni même ses voyages à travers l'espace, enfin, pas vraiment.
Il raconte sa vie, ses péripéties, ses souvenirs, ses rêves et son obsession pour un étrange hôtel dans lequel il rêve de séjourner. Mais cet hôtel semble davantage mythique que réel, il est situé on ne sait trop où, on ne peut y aller que sur invitation et il est interdit d'en parler.

J'ai beaucoup aimé les digressions sans fin du héros, mais j'ai hésité à plusieurs reprises à abandonner la lecture car tout part très rapidement dans tous les sens, on ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, ce qui relève du rêve, de l'abus de médicaments, de drogue ou d'alcool, ou des élucubrations des personnages tous aussi bizarres les uns que les autres.
Malgré tout, je suis allée jusqu'au bout et la fin apporte quelques éléments de compréhension à l'ensemble, même si le roman est quand même sacrément déjanté.
Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris, mais j'ai cependant passé un bon moment à suivre les aventures complètement tordues du Tomahawk.
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Ce livre retrace la vie d'un critique gastronomique médico-légal (cette dernière dénomination a son importance) qui parcourt le monde en quête d'absolus délices et/ou souffrances. Il trouve peut-être ce qu'il cherche dans un étrange hôtel sous-marin, aux serviteurs qui se révoltent une fois par an (et, comme par hasard, notre "héros" débarque à ce moment-là).
Plusieurs femmes gravitent autour de lui, massacres et érotisme sont décrits tour à tour, dans une ronde macabre.
Ce récit est empreint de violence (je ne le recommande pas aux âmes sensibles).
J'ai eu du mal à lire jusqu'au bout cette histoire embrouillée, misogyne aussi, où s'affrontent, s'entraident et dialoguent des clones, des tueuses, des mecs paumés, un ogre débonnaire.

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Cette lecture a été réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio. Merci aux éditions Au Diable Vauvert pour leur confiance.

Après ma réjouissante – et décalée – balade dans l'espace dans Théâtre des dieux, j'étais curieuse de voir ce que nous réservait Matt Suddain dans son second roman. Eh bien, je dois dire que l'auteur reste fidèle à lui-même ! Il pousse même le vice jusqu'à rester fidèle tout en faisant un pas de côté. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Je vais y venir.

Commençons d'abord par le commencement. Chasseurs & Collectionneurs démarre de manière abrupte. Tellement que j'ai même cru, au début, qu'il manquait une page à mon édition. On découvre, sur une centaine de pages, des fragments du journal et des lettres de Jonathan Tamberlain, dit le Tomahawk, un critique culinaire aussi renommé qu'il est craint et détesté dans toute la galaxie. Ces fragments rendent la lecture surprenante et nécessitent un petit effort pour s'accrocher, car touts ces petits bouts désordonnées qui semblent, au début, n'avoir ni queue ni tête finissent par former un tout cohérent au bout d'un moment. Vu que j'avais eu aussi du mal à rentrer dans Théâtre des dieux parce qu'il faisait le saute-mouton entre les temporalités, je soupçonne l'auteur de le faire exprès pour trier son lectorat et être sûr que ceux qui iront jusqu'au bout de l'intrigue auront fait l'effort de tout lire (non, pas de petit jeu comme le « homoncule » de son précédent roman. Mais ça reste une fierté une fois la dernière page tournée de n'avoir jamais succombé à la tentation de sauter des paragraphes. Car malgré tout, ces fragments mettent petit à petit dans l'ambiance).

À partir de la page 144, le propos n'est plus fragmenté. C'est aussi à partir de là que la principale aventure de notre personnage principal – que l'on aura appris à aimer détester via les fragments lus – va démarrer pour de bon malgré quelques péripéties non négligeables survenues auparavant. le Tomahawk est obsédé par l'Hôtel Grand Skies, un hôtel mythique situé dans un lieu inconnu, où les clients ne peuvent entrer que sur invitation. Un Hôtel qui serait une merveille indescriptible, surtout son restaurant, où a dîné jadis l'idole du critique dont on suit les pas.

Ce n'est pas un spoiler, Jonathan trouvera cet hôtel. Mais il n'est pas au bout de ses suprises – et nous non plus ! L'Hôtel Grand Skies s'avère… particulièrement spécial.

Je n'en dit pas plus pour préserver le suspense. Je dois dire que ça m'a laissée sans voix, surtout quand j'ai continué, page après page, à suivre les mésaventures du Tomahawk et de ses compagnons : son agent Bête et sa garde du corps Gladys. Malgré les péripéties délirantes et le récit décousu des débuts, Matt Suddain a un plan bien précis en tête et tout cela nous apparaît au compte-goutte (c'est pour cela que je parlais de fierté lorsqu'on ne saute aucune phrase. L'auteur distille ses révélations jusqu'à la dernière page, en manquer une serait comme avoir un puzzle auquel il manque une pièce). Lorsque toute l'étendue du plan machiavélique apparaît, on est déjà à la toute fin du roman. Et on frémit.

Chasseurs & Collectionneurs prévient d'emblée avec sa couverture où un gros couteau brille. Ce n'est pas une lecture pour âmes sensibles. D'ailleurs, je suis soulagée d'avoir terminé le roman. Nous ne sommes pas dans la même atmosphère que Théâtre des dieux. Ici, les personnages sont cyniques, même le héros ; l'ambiance est froide, presque sinistre, tout est imprégné d'une espèce d'ironie glacée qui donne froid dans le dos. Il y a aussi des scènes de violences – beaucoup – mais lorsqu'on découvre leur explication, on frissonne encore plus. le propos final de Matt Suddain, en filigrane, fait malgré tout réfléchir à notre société actuelle et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère. le fait que le récit soit extravagant ne retire rien à sa noirceur.

Pour résumé, Chasseurs & Collectionneurs est dans la même lignée que Théâtre des dieux en terme d'écriture maîtrisée à la structure fantaisiste mais cohérente. Il s'en détache cependant par la noirceur de son propos et ses héros désabusés. Malgré mes difficultés avec ce ton clinique – petite âme sensible oblige – je reste admirative de la façon d'écrire de Matt Suddain. Je serai curieuse de lire ses prochaines oeuvres (et de voir si mon hypothèse de « tri des lecteurs » se confirme ou non XD).
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Wouah !

Déjanté, époustouflant, magnifique, psychédélique, les mots virevoltent et s'envolent comme les notes de musique sur une partition vive et l'on entend clairement les sons de cette poésie.

Un stylo de qualité, du papier bien grammé, un roman épistolaire ; une tête bien faite au cerveau hanté, habité, dérangé, obsédé, un roman psychologique ; un voyage pseudo-spatial, une intelligence artificielle qui bugge, la cryogénie digitale, un roman de science fiction ; des cadavres et du sang, des meurtres sans queue ni tête, un thriller palpitant ; une quête mystique, un essai ésotérique ; des restaurants à gogo, fil du roman, un guide gastronomique ; voilà, c'est à peu près tout, c'est juste génial.

Un roman « meuble à tiroirs » ; un chapitre, un tiroir, ouvert d'une manière aléatoire sur un indice qui éclabousse l'histoire d'une lumière nouvelle. A chaque personnage son histoire, et chaque histoire se recoupe pour finalement se recentrer sur le fil de la quête insensée, infernale du personnage principal. Et c'est passionnant.

Ébouriffant, amusant, décalé, perturbant, une plume fluide, riche et colorée, un rythme soutenu, un humour souvent grinçant, des personnages étranges et attachants, un style carrément unique et enfin, une histoire rocambolesque et infinie.

J'ai adoré :-)
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J'ai déniché ce roman grâce à une critique dans les pages de la revue canadienne Solaris, je m'attendais donc à découvrir un univers décalé, atypique, parsemé d'humour, et il faut dire que je n'ai pas été déçue !

On rentre dans l'histoire à travers la correspondance de Jonathan Tamberlain, un gastronomiste médico-légal qui se met en quête de l'Undersea, un restaurant aussi secret que sélect où l'on sert le meilleur repas de l'univers.



Chasseurs & collectionneurs fait partie de ces romans qui peuvent avoir plusieurs niveaux de lectures tout comme de multiples interprétations. En effet, l'auteur décrit de tristes réalités sur de lointaines planètes pour dénoncer le quotidien que vivent des enfants et des adultes sur notre propre planète.

Je dois avouer qu'il m'était difficile de m'attacher à Jonathan qui semblait se pourlécher de son statut de diva misanthrope, jusqu'à ce qu'il soit rejoint par Daniel, son avocat surnommé « bête », et Gladys, sa garde du corps, qui, par leur présence, parviennent à lui faire révéler son humanité enfouie et sa camaraderie tout en sarcasme.

Pour conclure, Chasseurs & collectionneurs est un roman qui mérite qu'on prenne le temps, le temps d'intégrer les nombreuses informations,

Alors, prêt pour le meilleur repas de votre vie ?
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C'est comme la quête du grand amour, j'imagine. L'étendue de la mare augmente les chances que le poisson parfait existe, tout en diminuant la possibilité de l'attraper. Doit-on s'imaginer qu'on a une chance mathématique, et continuer la recherche ; ou se dire que ce qu'on a déjà attrapé est parfait, et être heureux ?
Pour l'instant, je choisis d'être insatisfait. (p.25)
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Le biscuit propitiatoire délicatement plié avait la couleur du blé au soleil. Il était facile à briser et le petit coin que je mangeai sembla disparaître sur ma langue et laisser une succession de saveurs qui mélangeaient et jouaient avec l'espace et le temps. Les saveurs n'étaient pas complexes ni exotiques. Elles étaient juste tellement parfaitement équilibrées que j'espérai qu'il s'agisse d'un poison et que ce soit la dernière chose que je goûtais.
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Comme elle le sait, je dispose du montant correct de misanthropie comme n'importe qui pensant correctement. Je déteste l'humanité. (p.123)
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… La nourriture est la mémoire, Nina. Le lait se souvient du goût de l'herbe mangée par la vache. Le vin se rappelle le temps qu'il faisait pendant les semaines précédant le moment où les raisins ont été pressés.
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Eh bien, j'ai autant confiance dans les canards que dans les sorcières. Il n'y a pas d'amour dans l'œil d'un canard. (p.447)
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Video de Matt Suddain (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matt Suddain
Marion Mazauric, éditrice fondatrice des éditions Au Diable Vauvert présente le livre de Matt Suddain, Théâtre des Dieux.
http://audiable.com/boutique/cat_litterature-etrangere/theatre-des-dieux/
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