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EAN : 978B0014P53T8
Éditions Fleuve noir Biarritz, impr. C. Del Duca (30/11/-1)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Derrière les brumes du paganisme, les splendeurs médiévales, une grande figure solitaire se dresse, celle d'un chef de guerre entièrement voué à son interminable combat, Arthur.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un classique qui a en partie inspiré l'adaptation du roi Arthur au cinéma par Antoine Fuqua. Rappelons par ailleurs qu'un des premiers romans de l'auteure a été lui véritablement adapté, en l'occurrence le très bon "L'Aigle de la neuvième Légion" (2011 de Kevin Macdonald). Sword At Sunset (1963) est un classique de la littérature historique britannique, Rosemary Sutcliff tente au travers de ce livre de reconstituer un cadre historique probable à la période arthurienne post romanisation, de tenter de recréer à partir de faits connus, l'homme que ce chef de guerre a pu être et l'histoire de sa longue lutte.
Artorius moitié romain moitié Britton y est présenté comme un chef de guerre profondément attaché à son Empereur Britton et lui-même à ses origines romaines. Ce roman raconte sa vie, son combat, son péché, sa souffrance et la tragédie que fut certains aspects de son existence.
Dans le glaive au crépuscule, si les légions romaines ont bien quitté la Grande-Bretagne, l'identité romaine reste fortement encrée et tout particulièrement dans cette noblesse qui prend en charge le destin de ce monde laissé à lui-même face à la menace saxonne.
Le roman transpire de cette fierté d'avoir appartenu à quelque chose de grand, à quelque chose que l'on ne veut pas voir mourir, à cet héritage romain dont est conservée l'organisation sociale et structurelle, à l'armement des soldats et à l'organisation militaire de ces légions locales. On ressent toute la nostalgie de personnages attachés à cette vision du monde incarnée par ce que représentait Rome, et paradoxalement si les légions ont bien abandonné ces terres, la Grande-Bretagne représente peut-être bien à ce jour le dernier ilot romain dans une Europe en fusion.

C'est le début de l'ère médiévale, un âge pas aussi sombre qu'on voudrait le croire, le monde est en plein essor commercial, les échanges continuent de se faire à travers toute l'Europe comme au temps de l'empire, un monde qui continue à vivre sur le squelette de ce qu'il fut.
Finalement les Britons ont simplement le sentiment d'être les survivants d'un ancien monde et en quelque sorte les dépositaires de la lumière spirituelle romaine.
À ce titre toute une partie du début du livre voit Artorius en plein voyage dans le sud de la France pour y acheter de races de chevaux de guerres afin de les ramener en Grande-Bretagne et ce afin d'y créer un élevage pour à terme constituer une force de cavalerie capable de lutter contre les envahisseurs et surtout permettre une bonne mobilité des troupes sur les multiples fronts.
Des mythes Rosemary Sutcliff ne conservera finalement pas grand-chose, il y a bien sûr le péché (l'inceste) incarné par Morgane dont découlera le châtiment divin incarné par le fils d'Arthur "Merdrault", on retrouve la trahison du frère d'armes et de la femme aimé, pour le reste c'est principalement l'idée qu'Arthur consacrera et sacrifiera toute sa vie à sillonner la Bretagne afin de freiner la venue de l'obscurité incarnée par les Saxons, entretenant l'espoir que la lumière de Rome saura perdurer sur ses terres.
Si le livre n'est peut-être pas aussi violent et sanglant qu'un Bernard Cornwell, Rosemary Sutcliff a su retranscrire l'âpreté d'une vie consacrée à un engagement militaire, à un éloignement familial de plusieurs années, une vie faite de combat sans fin, de déplacements d'une ligne de front à une autre mais aussi des liens forts qui unissent ceux qui partagent des conditions de vie souvent spartiates.
Un peu à la manière du Roman de Wallace Bleem "L'Aigle dans la neige" qui raconte les événements qui précipitent la fin de l'Empire romain, le glaive au crépuscule est une oeuvre profondément nostalgique, une l'histoire dans L Histoire, c'est l'histoire d'une flamme qui ne veut pas mourir et qu'une fraternité d'hommes tente jusqu'au-boutiste de préserver, c'est surtout l'histoire d'un monde qui ne tient plus qu'au rêve d'un Homme, Arthur.
Un merveilleux livre.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Une autrice que j'ai voulu lire pour ses ambiances merveilleuses... comme on en fait plus beaucoup dans une fantasy aujourd'hui très rythmée. Et heureusement que les ambiances sont belles car en dehors d'elles, le livre n'a, je trouve pas beaucoup d'atouts.

Les descriptions et le monde, le temps qui passe, la culture, le phrasé (en VO) sont absolument merveilleux. J'ai passé de très bons moments dans la bruyère écossaise, la brume dans les collines, à traverser le mur d'Hadrien et à entendre changer les oiseaux dans le lointain.

Par contre, niveau personnages... je trouve que la plupart sont assez inexistants et font partie du décors de la troupe d'Arthur (qui a plus de personnalité dans son ensemble que dans le détail). 4 personnages sur un roman finalement assez long ont une vraie personnalité et deux d'entre eux sont évidemment prévisibles au possible (ben oui, faut forcément que Mordred trahisse et que Guenièvre aille coucher ailleurs, et quand Lancelot n'est pas là, forcément que ça tombe sur le seul autre personnage développé du bouquin). le scénario est une longue inéluctabilité où tout est écrit d'avance. Et surtout, même si Artos/Arthur est plutôt crédible dans le rôle du leader, il m'a un peu soûlé avec son histoire de "blablabla rempart contre les ténèbres". Les ténèbres, Arthur, vraiment ? C'est quoi, les ténèbres, les Saxons qui arrivent, alors que le bouquin a l'intérêt de ne pas les présenter comme des débiles sanguinaires vêtues de peaux de bêtes qui puent ? C'est quoi la Lumière, l'empire romain dont la majorité de l'île doit totalement se foutre ? Bref y'a un espèce de délire "fin d'époque" qui n'est pas toujours très clair avec lui même.

Par contre les ambiances. Rien que pour ça, ça se tente, si on est disponible pour un livre qui prend son temps et visite les brumes mélancoliques.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nous nous battîmes à l'épée, presque genou contre genou, tandis que les chevaux glissaient et trébuchaient sur le lit de la rivière, hennissant de rage, et que l'écume volait autour de nous. Nous nous étions l'un et l'autre débarrassés de notre bouclier. Médrault se tenait sur la défensive, attendant l'occasion propice d'attaquer. Son visage avait le sourire étrange que je lui avais vu dans d'autres batailles. Je surveillais ses yeux, comme on surveille ceux d'un animal, en guettant l'instant où il va sauter.
Mais ce fut moi qui le pris en défaut d'abord et lui assenait un coup qui aurait dû l'atteindre entre lépaule et le cou, mais son cheval trébucha, et l'épée glissa sur son casque et le désarçonna.
Il tomba dans un grand éclaboussement d'eau, empêtré dans sa lourde cotte de mailles, mais il se redressa presque aussitôt sans avoir lâché son épée. D'un bond, il fut sur moi, esquivant ma parade trop haute, et m'enfonça son épée dans l'aine en dessous de la cotte de mailles. J'eus l'impression que la douleur pénétrait jusqu'au coeur, et je vis le sang ruisseler sur mon cheval. Il semblait que la nuit s'étendît autour de moi. Mais je savais qu'il me restait suffisamment de force pour donner encore un coup, et faisant subitement virevolter mon cheval, j'enfonçai mon épée dans le cou de Médrault.
C'était le coup que j'avais déjà porté à Cerdic. Mais cette fois, je ne le manquai pas. le sang jaillit quand je retirai la lame, ruisselant entre les doigts de ses mains tandis qu'il se tenait la gorge. Et dans le moment précédant sa chute, je vis ses yeux s'élargir de surprise. Peut être venait-il de comprendre que notre destin était non qu'il me tue ou que je le tue, mais que chacun soit la mort de l'autre.
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Vidéo de Rosemary Sutcliff
L'Aigle de la Neuvième Légion (2011), Réalisé par : Kevin Macdonald Avec : Jamie Bell, Channing Tatum, Donald Sutherland - Bande-annonce - VF
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