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sur 371 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout comme son héros Maravan cache des ingrédients aux effets ayurvédiques puissants dans ses plats si séduisants, Martin Suter cache un message assez subversif et critique dans son roman en apparence si léger et attrayant...

Le cuisinier parle en effet de gastronomie, de passion et d'amitié, mais aussi du déracinement, du racisme, des difficultés des réfugiés, de la morale, de la corruption du monde des affaires, des injustices, du Sri Lanka et de la Suisse. le tout avec un assaisonnement, heu non pardon un style, très digeste et parfaitement relevé.

Ce qui compte, ce ne sont pas les personnages, attachants mais pas particulièrement approfondis, mais les ressorts romanesques que sont les questions éthiques et les passionnants passages en cuisine.

C'était mon premier Martin Suter, ce ne sera certainement pas mon dernier... A noter pour ceux qui maitrisent l'allemand que c'est tout à fait accessible et remarquablement gourmand en VO.
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Traduction d'OLIVIER MANNONI

On pourrait s'étonner de voir le nom de l'écrivain Serge Joncour associé à ce roman de Martin Suter qui nous immisce dans les coulisses d'un restaurant quand la brigade est au fourneau et aborde la thématique de la cuisine ayurvédique, moléculaire.
Mais pas si étonnant si on a en mémoire la panoplie littéraire que l'auteur a décliné dans la revue Décapage (1), consacrant un chapitre sur «  Les livres et la cuisine ». D'ailleurs il ne cache pas sa préférence pour «  les auteurs qui aiment manger. »
Il confie avoir été plongé, enfant, au coeur du métier de restaurateur par ses parents, et a ainsi baigné, comme le héros du roman, Maravan, dans les exhalaisons de cuisine, fumets. le livre passe par l'odeur, affirme Serge Joncour, dans une émission.
Le Cuisinier de Martin Suter en est la preuve.

D‘où vient la passion de cuisiner de Maravan, ce jeune réfugié Tamoul, demandeur d'asile, que Martin Suter met en scène dans son roman ?
Si en Suisse, il est contraint d'accepter une place de commis, relégué à la plonge, aux découpes de légumes ou à la manutention, il a hérité du savoir faire d'une grande tante et acquis une expérience de cuisinier au Sri Lanka. Pays qu'il a quitté pour fuir la guerre, mais sans perdre le contact avec sa soeur et Nangay, sa grande tante malade à qui il envoie de l'argent pour lui permettre de se soigner.
On suit d'abord Maravan chez Huwyler, où sa dextérité est remarquée.
Un récit rythmé par les gestes de manipulation d‘un arsenal d'ustensiles ( «  tawa »), par le ballet d'actions diverses, bien rodées, il déverse, ajoute, mixe, oint, pétrit, laisse reposer, découpe en rubans ou en petits coeurs, étale, fait réduire, injecte du ghee, congèle. Ça mijote, croustille ou explose dans le palais.

« Lorsque l'on goûte la cuisine de quelqu'un, l'on peut deviner, si ce n'est sa personnalité, du moins les relations qu'il entretient avec les produits, donc avec les saisons, le monde auquel il aspire, la vie qu'il cherche à offrir. », déclare Ryoko Sekiguchi. (2)

Maravan rêverait d'avoir un restaurant, de créer une start up : «  Maravans catering ». Andrea, ex-serveuse dans l'établissement huppé où tous deux travaillaient avant d'être congédiés, est prête à investir pour ce concept. Elle qui avait décelé son talent «  sous l'ongle du petit doigt », vu le spécialiste du curry à l'oeuvre.
Vont-ils réussir dans leur challenge de repas à domicile sous le label : «  Love food », alors que la crise économique se profile ( en 2008) ?
Le Love Menu dont Maravan a le secret se révèle aphrodisiaque au point de faire tomber les deux convives dans les bras l'un de l'autre même si le partenaire n'est pas de la même orientation sexuelle. Expérience vécue par Andrea, lesbienne. Puis testée par Esther, sexologue qui , convaincue, leur adresse des couples désireux de stimuler leur libido , d'éveiller le désir, d' « imprimer un nouvel élan à leur relation ».
La nourriture comme lien, prélude à l'amour, aux vagues de plaisir.
L'allusion d'Esther, quant à la connotation sexuelle de son bouquet d'arums blancs convoque les photographies de fleurs de Robert Mapplethorpe d'une étonnante puissance érotique.
Leur entreprise connaît des hauts et des bas, comptant sur le bouche- à- oreille. Opiniâtres, ils se lancent des défis. Parmi leur clientèle, une galerie de personnages haut placés, d'autres aux activités suspectes, tous cherchant la discrétion. Suspense.
L'écrivain ausculte la relation complexe du trio : Maravan /Andrea/ Sandana, aborde l'homosexualité ( Andrea/ Makeda) et les liaisons extra-conjugales. Mais lève aussi le voile sur le mariage arrangé par les parents dans la culture hindoue, ce que Sandana, rebelle, refuse. Il dénonce la hiérarchie, le despotisme du chef et son machisme dont Andrea et Maravan ont été victimes.

Martin Suter a l'art de créer un décor envoûtant, exotique, émaillé de termes hindous, nous initiant à tous les rites ( «  puja, méditation », « pottu » sur le front), aux nombreuses fêtes. Il soulève la question de l'exil, de l'intégration. Pas facile pour Maravan de s'adonner à ses prières chez lui, «  à la lueur de la dîpam ». le choc des cultures, le contraste des tenues : «  punjabi », «  sarong », « sari », «  tibeb brodé ».
La diaspora tamoule, installée en Suisse perpétue les traditions, ce qui donne l'occasion à Maravan de fournir des pâtisseries, confiseries ou «  le pachadi aux fleurs de nîm ».
Et l'auteur de faire saliver le lecteur à l'évocation des mets concoctés par Maravan, «  gourou de la cuisine érotique » : «  mothagam, chappatis, arlettes, espumas injeras..».
Une vraie jouissance en bouche. Délicieusement fondant.

Qu'il décrive les intérieurs, le travail de Maravan en cuisine, la tenue vestimentaire ou le physique des personnages, il ne lésine pas sur les détails les plus infimes.

L'argent, nerf de la guerre, sorte de fil rouge. Deux classes sociales se côtoient, d'un côté celle capable de s'offrir des restaurants réputés, celle qui vit dans des «  penthouses gigantesque », et de l'autre cette communauté tamoule, entassée dans des immeubles gris.( banlieue)
L'argent qui permet de se procurer « un rotovapeur », ustensile magique et indispensable pour Maravan. Mais aussi l'argent pour soutenir la lutte des LTTE, que deux Tamouls réussissent, sous la pression, à extorquer à Maravan (3).
En parallèle l'auteur radiographie la situation des banques, pointant l'évasion fiscale et les affaires occultes comme les exportations d'armes. Avec les fréquents allers -retours entre la Suisse et le Sri Lanka, il démontre l'horreur, la sauvagerie de la guerre et dépeint des scènes touchantes entre Maravan et sa soeur, tous deux en pleurs, à l'annonce des drames.
Tout en campant le récit en territoire helvète, véritable melting pot, les termes anglais sont de mise : « joint venture, outfit, catering , «  business-plan », «  fifty-fifty », «  I absolutely worship you», «  hoppers », «  cheers ».

En toile de fond, le récit qui court de 2008 à avril 2009 embrasse la crise économique, les soubresauts d'un monde violent avec le conflit des Tamouls au Sri Lanka (guerre civile), la coupe d'Europe de football ( dont la Suisse avait été éliminée), la campagne des élections américaines et la victoire d'Obama. Cette vaste fresque du monde suscite l'admiration de Serge Joncour, car même si tout romancier caresse un projet ambitieux, «  bien peu y arrivent », fait-il remarquer.

Ce qui fait l'originalité et « la richesse de ce roman-monde », comme le souligne Serge Joncour dans sa préface, c'est qu'il combine plusieurs genres à la fois « roman social, visionnaire, satire géopolitique et même thriller ». Martin Suter signe un roman dépaysant, exquis, quelque peu sulfureux, débordant de sensualité ( cf la couverture), aux multiples senteurs ( santal), arômes et saveurs ( cannelle), qui a «  le goût de la vie : amer, sucré, acide, frais et épicé ». Il met en exergue l'art de cuisiner, synonyme, pour le virtuose Maravan, de «  métamorphoser ».
Un récit qui ne manque pas de piment !
«  La cerise sur le gâteau » ajoute Serge Joncour (4), ce sont les recettes offertes en annexe «  qu'il n'est pas interdit d'essayer » !


(1) Revue Décapage 55, automne hiver 2016 – Flammarion
(2) Nagori de Ryoko Sekiguichi – P.O.L
(3)LTTE : Les Tigres de la libération de l'Eelan tamoul
(4) Dernier roman de Serge Joncour : CHIEN-LOUP, Prix LANDERNEAU 2018, Éditions Flammarion


Version courte
Envie de pimenter vos menus, d’y glisser une pointe d’exotisme et ainsi séduire votre partenaire ?
Suivez le jeune Maravan, réfugié Tamoul, que Martin Suter installe, comme commis, dans l’arrière- cuisine d’un restaurant suisse. Il y croise Andrea une jolie serveuse qui aura le privilège de découvrir le talent de ce cuisinier virtuose. Son savoir-faire hérité d’une grande tante, sa dextérité étonnante, son expérience lui permettent d’exceller dans la cuisine ayurvédique. Une vraie jouissance en bouche que ses mets aphrodisiaques. De quoi saliver. Andréa, sous le charme, devient son soutien quand ils se retrouvent congédiés. Ils se lancent dans les repas à domicile, destinés à des couples désireux de stimuler leur libido. Leur renommée les conduit vers une clientèle variée, huppée mais aussi interlope, d’où un rebondissement. En filigrane, la crise financière de 2008, la guerre civile au Sri Lanka, le trafic d’armes et corruption, les élections américaines, la coupe d’Europe de football, l’homosexualité, les liaisons clandestines, les traditions tamoules.
L’originalité et la richesse de ce « roman monde » comme le souligne Serge Joncour dans la préface est qu’il est à la fois » social, visionnaire, satire géopolitique et même thriller ».
Et « cerise sur le gâteau , Maravan, « gourou de la cuisine érotique », vous livre une série de recettes dont le Love Menu, « qu’il n’est pas interdit d’essayer », précise Serge Joncour ! (1)
Lecture gourmande, dépaysante, aux multiples senteurs et saveurs, saupoudrée de suspense.
(1) Dernier roman paru : ChIEN-LOUP, Flammarion
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Pour la deuxième fois, Martin Suter m'a convaincue , après Éléphant et les manipulations génétiques, il s'agit ici à la fois d'un roman et d'un récit (presque une enquête journalistique)

Côté roman les deux personnages principaux sont Maravan, réfugié tamoul en Suisse, et Andrea, jeune femme suisse.
Ils travaillent tous deux dans un restaurant (Maravan en tant que commis et Andrea en tant que serveuse) m. Suite à un concours de circonstances malheureux, Maravan est licencié ; Andrea se sentant coupable, lui propose de monter une petite entreprise (en toute illégalité) de restauration à domicile. L'idée de ce traiteur est d'utiliser les connaissances de Maravan à propos des épices aphrodisiaques…

Côté récit (je devrais plutôt dire récitS), Martin Suter s'empare de plusieurs sujets : la crise financière de 2008, le sort des réfugiés Tamoul (ils sont victimes de persécution au Sri lanka), la vente d'armes (de la Suisse vers le Sri lanka)…

Il s'agit ici d'une enquête passionnante qui m'a permis d'apprendre énormément d'éléments sur le Sri Lanka et aussi sur la Suisse.
Maravan est déchiré entre sa famille qui meurt au Sri Lanka (de faim et dans des combats) et sa solitude en Suisse. Il rencontre une jeune fille (tamoule mais née en Suisse) qui lui apprendra à mieux accepter sa situation. Par le biais d'Andréa, il rencontre également une jeune éthiopienne, réfugiée en Suisse comme lui pour cause de guerre dans son pays… autre pays mais même détresse ….

Le dilemme final de Maravan est très bien amené et traité… il s'en sort (selon moi) avec brio …
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Je ne sais pas s'il mérite ces cinq étoiles, mais je n'hésite pas à les donner , je m'explique. Ce livre m'a remis dans le même état que mes lectures d'enfant et d'adolescente, je ne voulais pas le lâcher. Je l'ai lu jusqu'à trois heures du matin, et ce matin je me suis réveillée uniquement pour le finir.

J'ai pratiquement pleuré à la description de la mort de l'enfant soldat, j'ai été écoeurée par les marchands d'armes..

Il m'est arrivé de ralentir la lecture pour savourer les odeurs et les émotions !!

Sans doute, en tant qu'oeuvre littéraire, il ne mérite pas autant d'éloges. Mais un livre ce n'est pas que le style, qui, par ailleurs, est bon si je peux en juger à travers la traduction, mais sans invention particulière.

C'est le récit qui est parfait, j'avais déjà beaucoup aimé « Small World ». Dans « le cuisinier » le monde actuel est mis en scène : les réfugiés en situation presque régulière, la situation des populations vaincues, ici les Tamouls, mais cela pourrait être des Kurdes ou tout autre peuple victime à la fois d'une nation qui ne veut plus d'eux et d'une guerre de libération sanglante, (Les tigres Tamouls ne sont pas épargnés !), la crise financière, les marchands d'armes , la restauration de luxe et l'ambiance dans les cuisines étoilées… rien de ce qui fait les choux gras des journaux n'est absent de ce roman .
Et tout cela mêlé à une intrigue passionnante et une évolution dans les sentiments amoureux peu banales. J'ai trouvé très bien la façon dont martin Suter a décrit l'opposition entre tradition et moeurs occidentaux, rien n'est manichéen tout est traité avec beaucoup d'humanité.

Et je n'ai pas encore parlé du thème central : la cuisine... je pense que tout le monde aura envie d'essayer les recettes de la fin du livre, bien qu'elles semblent horriblement compliquées à réussir, exemple dans le menu promotion :

Chappatis au caviar de cannelle et de caloupilé

Tandoori de poussins fumés au bois de hêtre sur sa gelée de beurre de tomate

Kuffi à l'air de mangue

Les recettes du Love-menu, c'est encore plus compliqué et surtout, il faut bien choisir le partenaire avec lequel on les dégustera ….
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Le cuisinier, j'en avais entendu parler chez Alfie et il traînait chez mes parents, alors je l'ai commencé… Et je l'ai fini !

Maravan est un jeune homme tamoul dont la passion et le métier est la cuisine ! Alors le jour où il se fait licencier, pas question de songer à un autre métier ! Il enchaîne les petits boulots avant de finalement se lancer dans une drôle d'aventure : créer sa propre entreprise, Love Food. le principe ? de la cuisine aphrodisiaque pour redonner un élan à des couples en mal d'amour ! le succès est immédiat et bientôt le milieu de la Finance Suisse commence à s'intéresser à lui.

Martin Suter, vous n'en avez peut-être jamais entendu parler, mais sachez qu'il s'agit du romancier le plus célèbre de Suisse ! L'histoire se passe donc en Suisse, on ne sait pas vraiment dans quelle ville, mais au vu de l'intrigue et des personnages, ainsi que le nom des rues en Suisse Allemand, je pencherai volontiers pour Zurich !

Le roman est divisé en deux parties, la première permet la mise en place de tous les personnages. La seconde permet leur rencontre et c'est là le véritable commencement de l'intrigue. Toute l'histoire sur une année, de mars 2008 à mars 2009. C'est l'année de la crise financière et de la reprise de la guerre civile au Sri Lanka entre Tigres Tamouls et gouvernement prêt à tout pour les combattre, même à une répression sanglante. Ces deux grands évènements géo-politiques sont des fils conducteurs de l'histoire et permettent d'en apprendre un peu plus, notamment sur le conflit Sri lankais dont toutes les informations ne sont pas parvenues jusqu'à nos contrées. Je n'ai pas forcément tout compris sur le sujet à la lecture du roman mais cela m'a donné envie d'aller faire des recherches sur cette guerre, d'autant que j'avais déjà abordé le sujet il y a quelques années en Prépa.

Troisième fil conducteur, la cuisine ! Ne lisez pas ce livre en ayant un p'tit creux car les descriptions sont telles que les odeurs semblent sortir du livre ! Les recettes sri lankaises semblent très alléchantes et si l'envie vous dit de vous lancer, à la fin du livre se trouvent l'ensemble des recettes du livre !

Un livre à déguster sans modération ! :)
Lien : http://actualitte.com/blog/q..
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Un excellent roman très bien traduit.
Le personnage principal est cuisinier immigré tamoul qui se rend peu à peu compte qu'il ne retournera jamais chez lui et devra s'intégrer.
Ca nous donne de très belles pages sur le cuisine traditionnelle de l'inde du Sud et la cuisine moléculaire.
Son intégration est logiquement difficile et le roman propose en toile de fond une peinture de la société suisse (Zürich) avec quelques un de ses travers (ici en particulier la corruption liée au trafic des armes désaffectées de l'armée suisse).
Quelques belles pages aussi sur ses guerres méconnues du tiers-monde, au Sri lanka ou dans la corne de l'Afrique et des tragédies humaines associées.
Un excellent roman.
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Ce roman de Martin Suter parle de guerre, de cuisine, d'immigration, de Suisse, de sexe, du Sri Lanka, de trafic d'armes et d'un meurtre.

Je l'ai trouvé dans notre bibliothèque, abandonné, alors que je cherchais désespérément un livre à lire. Manifestement je ne l'avais pas lu, et ma femme non plus, un livre acheté et injustement oublié sur son étagère depuis trop longtemps, alors je l'ai ouvert.

Ses pages parlent d'un cuisinier tamoul employé comme commis dans un grand restaurant, forcé pour aider les siens restés au pays, de préparer des menus aphrodisiaques à des client fortunés.

Les mots de Suter racontent une cuisine moléculaire haute en saveurs, une serveuse lesbienne, sa compagne éthiopienne escort girl et une jeune femme tamoul révoltée contre sa famille et les traditions.

Des phrases qui parlent de l'amour de deux femmes, de l'amour de la cuisine, d'un jeune neveu tamoul, de la crise des subprimes et d'une guerre dont personne ne veut parler.

Martin Suter nous raconte l'histoire de ce cuisinier réfugié en Suisse et nous entraîne dans son récit captivant rempli de saveurs exotiques, de curry, de desserts aphrodisiaques, d'épices et de sang, relatant le conflit sri-lankais avec en toile de fond une crise économique mondiale.

Le lecteur se demandera, presque jusqu'à la fin, où ses mots veulent nous guider et arrivé à la dernière page, il ne pourra que saluer le roman.

Le cuisinier n'est ni un polar, ni un thriller, ni un roman d'amour ou une leçon d'économie, c'est une tranche de vie, un roman social et un livre fabuleux.
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Maravan, réfugié tamoul, cuisinier d'exception mais employé à la plonge dans un restaurant suisse, possède un don insoupçonné pour la cuisine aphrodisiaque. Déjà, le sujet est original.
Le roman retrace une tranche de vie de ce jeune homme qui cherche sa place entre sa passion pour la cuisine, sa pauvreté et son absence de statut social, ses valeurs, la guerre dans son pays, une jolie collaboratrice trop attirante et un tas d'hommes d'affaires pas très regardants.
J'avoue que les passages financiers sur le système bancaire & co ne m'a pas pas passionnée. le reste était super!
Martin Suter, auteur suisse-allemand à découvrir.
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Toujours autant admiratif de l'efficacité et la simplicité de Martin Suter.
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Superbe ouvrage autant gourmant pour sa cuisine nouvelle et orientale que féroce quand il s'agit d amour et de rapports humains.
Maravan cuisine pour nous et nous emmène surtout sur les pas d un homme déraciné qui se débat avec sincérité et passion pour trouver le bonheur au milieu des difficultés.
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