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3,61

sur 371 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
délicieux et jouissif !
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le meilleur Suter que j'ai lu
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J'ai savouré cette histoire de cuisine sophistiquée aux pouvoirs étonnants, où le Sri Lanka s'invite en Suisse. Un roman tout en touches légères assaisonnées de pointes d'ironie et de situations cocasses, même si la toile de fond est souvent dramatique : guerre au Sri Lanka, trafic d'armes, personnages sans scrupules, Suisse multi-ethnique mais si peu accueillante.

N'ayant jusqu'ici aucune connaissance de la cuisine ayurvédique dans ses déclinaisons moléculaires et de ses vertus aphrodisiaques, j'ai été ravie de découvrir en fin de volume les recettes étonnantes de Maravan.
Lien : http://bibssuruntapisvolant...
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Bout d'une vie d'un cuisinier chef tamoul, qui monte une entreprise de cuisine aphrodisiaque. Les descriptions nous mettent l'eau à la bouche sans en faire trop. A dévorer ! A travers ce sujet racoleur, le livre reste sobre et traite des sujets du racisme, de l'immigration, du choc des cultures.
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J'ai aimé lire ce roman. Les protagonistes Maravan et Andréa sont des personnages attachants. L'un, cuisinier tamoul et l'autre serveuse reconvertie en gérante de cuisine à domicile. Leur association improbable promet une activité florissante. Leur spécialité est la cuisine aphrodisiaque et le bouche à oreille fonctionne bien mais la clientèle évolue d'une façon qui ne va pas être simple.
Le récit est très agréable à lire, les recettes sont même à tester puisque l'auteur a eu la bonne idée de nous les offrir en annexe!
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critique Telerama (15/05/2010)
Maravan est un homme discret. Réservé par tempérament. D'autant plus contraint à la modestie qu'il est, en Suis-se où il habite, en ce printemps 2008 où l'on fait sa connaissance, un demandeur d'asile au statut précaire. Dans la cuisine du grand restaurant à l'aura déclinante, Chez Huwyler, où il officie en guise d'homme à tout faire, que sait-on vraiment des talents de cuisinier de Maravan ? le seul vrai mérite qui lui soit reconnu, c'est peut-être sa virtuosité à manier le couteau - trancher, hacher menu. Et l'élégance de ses gestes lorsqu'il remplit le lave-vaisselle. Hors du restaurant, Maravan est un solitaire, qui cultive malgré lui la nostalgie du passé. Sa famille, membre de la communauté tamoule, est demeurée au Sri Lanka. C'est là-bas que, tout enfant, auprès d'une vieille femme, Maravan a grandi, « entre les poêles et les casseroles, les épices et les fines herbes, les légumes et les fruits. Il aidait à laver le riz, à trier les lentilles, à râper la noix de coco, à effeuiller la coriandre. Dès l'âge de trois ans, on le laissait, sous surveillance, couper les tomates en cubes et hacher les oignons avec un couteau tranchant ». Plus tard, c'est en Inde qu'il s'est initié aux secrets de la cuisine ayurvédique, notamment à ses sortilèges aphrodisiaques - on y reviendra...

Regardée à travers les yeux de Maravan - autrement dit à travers ceux du brillant romancier suisse Martin Suter, qui a construit autour de lui ce roman truculent et caustique -, la Suisse est une nation bien égoïste, dont la crise économique mondiale ne fait qu'encourager les tendances naturelles mesquines et vaguement racistes. Un « petit pays alpin » cherchant à se protéger des dangers alentour en se recroquevillant, tel un escargot peureux, au fond de sa coquille. le personnage marginal et en retrait de Maravan constitue, pour Martin Suter, toujours pertinent dans la satire sociale, une sorte de poste d'observation idéal. Mais le romancier le précipite bientôt au coeur de l'intrigue en en faisant la victime d'un injuste licenciement pour faute. Accident de parcours qui va constituer, pour le jeune homme, une aubaine. Sous l'impulsion de l'entreprenante Andrea, une ancienne serveuse du restaurant Chez Huwyler, voilà Maravan poussé à mettre en pratique ses talents de cuisinier ayurvédique, au service d'une petite entreprise s'annonçant florissante : Love Food - cuisine aphrodisiaque, pourquoi pas thérapeutique, à usage des couples en difficulté.

La tournure romanesque que Martin Suter donne au destin de Maravan lui ouvre une large palette de registres et de tons. Tableau social d'une société occidentale en crise et sur la défensive, le Cuisinier s'offre aussi à lire comme un roman d'apprentissage teinté de mélancolie, mais encore comme une fable à portée morale dont l'art culinaire, tout de précision et de sensualité, serait le motif métaphorique central. Et même, pourquoi pas, ultimement, comme un thriller géopolitique ? C'est dans l'ouverture à cette richesse d'interprétations que réside l'art de l'habile Martin Suter (né en 1948), auteur au talent protéiforme dont le succès international, surgi dès son premier roman - le très beau Small World -, ne s'est depuis lors pas démenti.


Lien : http://www.telerama.fr/livre..
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J'ai dévoré ce livre....ou plutôt je l'ai savouré...
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Thème original, lu avec délectation
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Je termine aujourd'hui ce livre réjouissant et assez addictif :
"Le cuisinier" . L' auteur est suisse , Martin SUTER. (Connaissez vous beaucoup d'auteurs suisses contemporains en dehors de Joël DICKER, peut être ?).
Le roman se déroule donc en Suisse, mais le personnage principat "Le cuisinier" est un réfugié tamoul qui a quitté Sri Lanka pendant la guerre civile qui a opposé durant des années le gouvernement cinghalais et l'organisation séparatiste des "Tigres Tamouls". le roman a été écrit en 2010 au moment de l'achèvement de cette guerre.Notre réfugié est en contact avec sa famille qu'il soutient en envoyant de l'argent, en téléphonant régulièrement et en suivant les nouvelles sur Internet.
Au début de l'histoire, il fait surtout la plonge dans un grand restaurant suisse alors qu'il a un réel savoir culinaire. le hasard et certaines rencontres vont faire que son besoin d'argent, son envie d'être reconnu à sa juste valeur, son amour de la cuisine de ses origines et sa dextérité au maniement des saveurs , des épices comme ses compétences en cuisine moléculaire et ayurvédique vont l'orienter vers la réalisation de diners privés aphrodisiaques qui réveillent les corps et les esprits.
Certes, il y a eu d'autres livres appétissants pour les lecteurs-gourmets , mais celui ci est un bon cru, je pense.Les passages en cuisine, les recettes - détaillées en fin de livre- les dégustations font saliver et on croit sentir les odeurs d'épices et tester les saveurs. C'est très plaisant , très sensuel, et le ravissement des sens contribue à notre empathie pour Maravan, le cuisinier, Sandana la jeune tamoule, née en Suisse, Andréa, l'associée suisse et Makeda, son amie éthiopienne.En parallèle sont évoqués la vie et les coutumes de la communauté tamoule divisée, la recherche d'émoustillement des utilisateurs des diners de "Love Food", la corruption de certains milieux d'affaire, l'immoralité des ventes d'armes , des rackets, la misère des populations en guerre bien loin des soucis du monde industrialisé.
Ce mélange de réalité crue allié à la réjouissance des sens font de ce livre un cocktail original et très réussi.


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L'histoire que nous livre Martin Suter nous transporte en premier lieu dans le milieu culinaire. Maravan travaille comme commis dans un grand restaurant de Zürich, jusqu'au jour où il se fait licencier. En collaboration avec une ex-collègue, il se lance dans l'organisation de repas à domicile d'un genre un peu particulier. Grâce aux épices et à des recettes ayurvédiques ancestrales, des couples très sélects en manque de piment dans leur vie amoureuse font appel à leurs services. le jeune homme n'est pas du tout à l'aise avec ce concept mais ses allocations chômage et son statut social ne lui permettent pas de faire la fine bouche.

Même si certaines scènes sont un peu techniques dans les descriptions des actions du Chef, la plume de l'écrivain réussit à nous transporter au côté du cuisinier. L'évocation de tous ces mets exotiques donne faim et certains chapitres fleurent bon les épices orientales. A noter qu'à la fin de l'ouvrage, on retrouve les recettes évoquées au fil du roman.

Au travers du destin de Maravan, l'auteur Zürichois rend hommage à la diaspora tamoule en Suisse et nous conte l'histoire complexe du Sri Lanka, notamment la guerre qui a fait rage des années entre les communautés de l'île. Les réfugiés n'ont pas une vie facile, de par leur statut précaire les contraignant à accepter des boulots rudes et mal payés, devant se serrer la ceinture pour essayer d'envoyer de l'argent au pays, en plus de se faire du souci pour leurs proches dans ces temps de conflit. Il leur faut aussi jongler entre les coutumes suisses tout en se sentant culturellement différents. Certaines familles restent attachées à des traditions difficilement conciliables avec la vie en Occident.

La palette de personnages brossée par l'auteur est très large et nos deux héros principaux se trouvent être très attachants. Entre Maravan, le réfugié très à cheval sur les traditions, et la jeune Andrea, lesbienne et libre, c'est le jour et la nuit ! Mais leur collaboration s'avère au final très complémentaire. S'ajoutent à ce tableau des hommes d'affaires plus que retors, que la morale n'arrête pas.

Fidèle à lui-même, Martin Suter a encore une fois imaginé un roman empreint de problématiques très intéressantes et de sujets sociétaux actuels. Dans cet opus, en plus de la question des réfugiés et de la situation au Sri Lanka, l'histoire s'inscrit en plein dans la crise financière de 2008, sur fond de business de trafic d'armes. Cette plongée dans le destin de Maravan m'a émue et passionnée et j'ai énormément apprécié de découvrir une mine d'informations sur cette belle île de l'océan indien et sur le pouvoir des épices.

En résumé, un excellent roman !

Lien : https://tasouleslivres.com/l..
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