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sur 303 notes
Surprenant et poignant, ce sont les deux qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour dépeindre Homesman, ultime roman de Glendon Swarthout qui s'est éteint en 1992, soit quatre ans après la publication de l'ouvrage. Après avoir publié le Tireur dans une nouvelle traduction intégrale, les éditions Gallmeister font à nouveau appel à Laura Derajinski, traductrice émérite, pour nous livrer ce roman en français, ceci pour notre plus grand plaisir.

Il est probable que les lecteurs resteront très longtemps marqués par le souvenir de ces quelques pages où l'auteur décrit le tragique quotidien de ces quatre familles de colons qui tentent d'exploiter une terre vierge que l'on morcelle en concession sans nom. Ce sont les loups affamés qui rôdent autour des frêles maisons de terre, la maladie qui ravage les troupeaux, les enfants qui meurent et des grossesses non désirées qui laminent le coeur de ces femmes courageuses qui ne peuvent en supporter d'avantage. Isolées, repliées sur elles-mêmes, Line, Hedda, Arabella et Gro perdent peu à peu la raison pour sombrer dans une folie muette, entrecoupée parfois de violents éclats meurtriers. Dépassés, démunis, leurs veules maris n'hésiteront pas bien longtemps à se séparer de leurs conjointes devenues désormais bien trop encombrantes.

Le reste du roman tourne bien évidemment autour des deux protagonistes principaux que sont Mary Bee Cuddy et Briggs qui vont tout au long du voyage, tenter de s'apprivoiser tout en contenant les débordements de leurs quatre passagères. Mais l'on aurait tord de s'attendre à un récit convenu où deux personnages antinomiques trouvent enfin le moyen de s'entendre pour faire face aux défis qui se présentent à eux. Glendon Swarthout n'hésite pas à briser les règles pour mieux surprendre le lecteur et l'entraîner dans les tourments d'une histoire qui n'a rien de conventionnelle.

De longues scènes contemplatives très visuelles sont entrecoupées de rebondissements dynamiques qui en font un roman à l'équilibre presque parfait, hormis quelques longueurs que l'on peut déplorer en fin de récit. Dans une contrée sauvage, les protagonistes du convoi maudit trouvent leur place dans une nature hostile mais respectueuse. Mais plus ils se rapprochent de la civilisation, plus ils se heurtent à l'hostilité des hommes qui ne trouvent rien d'autre à faire que de les repousser et les rejeter. En finalité le monde civilisé s'avérera bien plus cruel que le monde du Territoire et c'est peut-être l'un des grands messages que l'auteur tente de faire passer au travers des pages de ce roman.

Parce qu'il fait la part belle aux femmes, on a qualifié Homesman de western féministe ce qui n'est pas vraiment adéquat car bien trop souvent le personnage de Mary Bee Cuddy se fait rabaisser par l'odieux Brigg auquel l'auteur semble vouloir lui accorder le dernier mot. Mais bien évidemment, dans un genre littéraire machiste à l'extrême, Homesman peut apparaître comme le roman qui tente de promouvoir, parfois de manière maladroite, le rôle essentiel des femmes dans la conquête de l'Ouest.

Homesman a été récemment adapté au cinéma. le film réalisé par Tommy Lee Jones qui interprète le rôle de Brigg, suit très (peut-être trop) fidèlement la trame du récit. C'est Hillary Swank qui lui donne la réplique en endossant le rôle de Mary Bee Cuddy dans une brillante interprétation pleine de sensibilité. Mais on appréciera surtout la sobriété du jeu des trois actrices qui campent les trois femmes de colon gagnées par la folie. Elles donnent ainsi toute l'intensité à ce film bien maîtrisé qui fait honneur au très bon roman de Glendon Swarthout.
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En ce milieu du 19ème siècle, quelques pionniers sont partis s'installer au coeur des grandes plaines de l'Ouest, pour y cultiver la terre et y faire fortune.
Mais à la place de la richesse escomptée, c'est une vie rude qu'ils y ont découvert dans des conditions extrêmes : des hivers glacials, des loups hurlant à la porte des maisons, des maladies galopantes, à tel point que cet hiver-là, quatre femmes ont perdu la raison : "C'était une lamentation telle que ces terres silencieuses n'en avaient encore jamais entendu. C'était une complainte d'un tel désespoir qu'elle déchirait le coeur et enfonçait ses crocs au plus profond de l'âme.".
Pour les colons il n'y a qu'une seule solution, renvoyer ces femmes vers l'Est, dans leur famille ou à l'asile qu'importe, du moment que ces démentes soient éloignées de la communauté.
A cause du sort et de la lâcheté du mari d'une de ces femmes, Mary Bee Cuddy, une ancienne institutrice solitaire et vieille fille, se retrouve à devoir les escorter dans l'Est, et pour cela elle s'est attachée les services de George Briggs, un voleur de concession et bon à rien venant d'échapper de peu à la pendaison.

Ce roman s'attache à écrire à rebrousse-poil la légende de l'Ouest américain en y racontant le périple d'une femme courageuse accompagnée d'un mauvais bougre qui rapatrie dans des endroits plus civilisés quatre femmes que quelques années de vie dans le Territoire ont fait basculer dans la folie.
Il est donc bien loin le temps des promesses de richesse, de vie d'aventure dans un territoire presque vierge de présence humaine, un jardin d'Eden en quelque sorte.
La réalité est toute autre : les conditions de vie y sont extrêmes, même l'âme la mieux accrochée finit par y perdre la raison et les événements qui ont conduit ces femmes à devenir folles sont d'une violence rare.
Toutefois, ces scènes m'ont paru moins choquantes à lire que lorsque je les ai vues, mais peut-être est-ce lié au fait que je connaissais déjà l'histoire de ces femmes.
Dans le roman, comme dans le film qui se révèle très fidèle à celui-ci, le rôle des femmes y est magnifié, à commencer par celui de Mary Bee Cuddy,et les hommes y apparaissent comme des êtres vils obéissant à leurs instincts primaires, notamment celui d'avoir une femme pour la seule raison qu'ils ont des besoins naturels à assouvir, à l'image de ce voisin de Mary Bee Cuddy qui refuse sa demande en mariage, préférant aller chercher une belle fille de l'Est pour la ramener à l'Ouest et sans doute lui réserver le même sort qu'à ces quatre femmes.
Car dans le Territoire, les femmes sont une denrée rare : "Les filles à marier étaient plus rares que les huîtres dans le Territoire, où les hommes étaient huit fois plus nombreux que les femmes.", et ne sont que des objets dans les mains des hommes, sauf Mary Bee Cuddy qui refuse de se laisser manipuler et montre une force de caractère bien plus impressionnante que celle de la plupart de ces pionniers.
Même le personnage masculin de George Briggs n'est pas épargné, s'il part en traînant des pieds et qu'il semble évoluer au fur et à mesure du voyage, le lecteur découvre finalement que ce n'était qu'un court moment de grâce car cet homme ne fera que demeurer fidèle à lui-même.
Ce périple prend la forme d'une révélation pour Mary Bee Cuddy : "Elle comprit brutalement qu'elle était dans la même situation, tirée par un chariot et des femmes devenues folles, et par un des époux qui refusait de faire son devoir, et par son propre coeur irraisonné qui s'était précipité sur un chemin que même les anges craignaient d'arpenter. Une nouvelle expérience, oui, mais pas vraiment mortifiante. Terrifiante était le mot.", c'est une figure féminine très intéressante dans la littérature et j'ai suivi son évolution avec beaucoup d'intérêt tout comme celle de l'étrange relation qui la lie à George Briggs.
Le style de Glendon Swarthout est tout simplement admirable et cette nouvelle traduction le lui rend bien.
Il évoque avec beaucoup de justesse et des mots bien choisis le quotidien de ces colons, les difficultés rencontrées, et je ne peux que louer son énorme travail de fouille minutieuse pour mettre à jour ce pan complètement occulté de la conquête de l'Ouest américain.
Car oui, tous les hivers des femmes perdaient la raison et étaient emmenées au printemps en catimini dans des asiles dans l'Est, parce qu'il fallait à tout prix les éloigner et se voiler la face, mettre hors de portée et d'écoute ces femmes devenues démentes d'avoir côtoyé la nature à l'état brut et sauvage, une nature indomptable qui a eu raison d'elles, comme cela est le cas pour les cinq femmes de ce roman.
J'y inclus volontairement Mary Bee Cuddy, car si elle fait partie de ces femmes exceptionnelles grâce à qui l'Amérique a pu se construire elle n'est pas indemne de la vie qu'elle a passé dans cette contrée sauvage.
Je ne pense pas être ressortie indemne de cette lecture, tout comme je suis ressortie secouée de la salle de cinéma, car le fond du récit interpelle et si la narration donne une sensation de détachement ce n'est qu'une impression car c'est plutôt bien tout le contraire qui se dégage de l'ensemble.

Ni tout à fait western ni tout à fait récit épique, "Homesman" de Glendon Swarthout est un roman à l'image du Nebraska de cette époque : rude et violent, et qui, à travers le portrait de Mary Bee Cuddy et de son odyssée en terre hostile, rend un bel hommage à toutes ces femmes qui ont contribué à bâtir l'Amérique.
Un livre et un auteur à découvrir de toute urgence, et ensuite un film à voir, les deux étant parfaitement complémentaires.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Il y avait quelques temps qu'il attendait d'être lu et c'est chose faite.

J'ai passé un excellent moment lecture même si le western n'est pas dutout mon genre et ce fut également une très bonne découverte auteur avec ma lecture de "Homesman" de Glendon Swarthout des éditions Gallmeister.

Dans ce roman, on retrouve les codes classiques des westerns (des voleurs, des indiens, des pionniers,...) mais ici, l'auteur choisit de ne pas parler des hommes mais des femmes.

On y suit un convoi, au coeur des grandes plaines de l'Ouest, de quatre femmes brisées, devenues "folles", mené par Mary Bee Cudy, une ancienne institutrice solitaire et d'un seul homme Briggs sauvé de la pendaison par Mary et devant endosser le rôle de protecteur. Ceux-ci doivent entreprendre ce voyage afin de rapatrier les folles dans leurs familles. Curieux convoi me direz-vous mais oh combien passionnant.

J'ai également beaucoup apprécié les récits du pourquoi les femmes étaient devenues folles, des récits terribles, mais qui démontrent bien la rudesse de vie des pionniers.

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Ça commence très fort, par une ambiance extrêmement triste puis un évènement glaçant. On est prévenu, ça va être dur, sans doute même terrible.

Quatre femmes sont devenues folles durant l'hiver, dans ces lieus éloignés de tout où elles vivent avec mari et enfants. Est-ce l'âpreté de la vie, la dureté de l'hiver, la faim qui les tenaille en permanence, les grossesses à répétition ou bien autre chose, comme le poids énorme d'être la clé de voûte de la famille ?

On apprendra peu à peu pourquoi elles ont perdu la raison…

Cette histoire de pionniers fait la part belle aux femmes, démontrant si besoin était à quel point elles portent énormément sur leurs épaules, à quel point elles sont fortes, hélas parfois jusqu'à la cassure. Pourtant l'Histoire les a toujours laissées dans l'ombre des hommes. Avec ce roman, Glendon Swarthout leur rend la lumière qui leur a été volée et nous rappelle que certains hommes sont lâches.

C'est une lecture passionnante, avec un personnage féminin haut en couleur, Mary Bee Cuddy, ancienne institutrice, totalement atypique pour l'époque puisque célibataire, indépendante, extrêmement déterminée et grande gueule mais aussi totalement altruiste et généreuse. Pourtant elle semble avoir des fêlures. Son binôme, George Briggs à qui elle a sauvé la vie, est rustre, pas causant et peut-être pas fiable mais indispensable dans la mission d'aller ramener auprès de leurs proches, leurs familles d'origine, ces quatre femmes devenues folles. Car dans l'ouest, il n'y a plus rien pour elles : pas de soins, pas d'asile. Juste une vie qui tient de la survie et du combat quotidien, pour lequel elle ne n'ont plus ce qu'il faut.

Cette histoire m'a comme assommée, plusieurs fois, à cause d'événements d'une extrême violence auxquels je ne m'attendais pas.

Ce récit nous démontre que rien n'est jamais noir ou blanc et que rien n'est gravé dans le marbre. On avance parfois à tâtons, et la vie se charge de nous assouplir le cuir alors qu'on s'était forgé une armure et les certitudes s'effondrent les unes après les autres.

J'ai aimé les personnages, Mary Bee Cuddy et George Briggs, tellement aux antipodes l'une de l'autre, qui avaient beaucoup à gagner au contact de leur altérité mais aussi au contact de ces quatre femmes dont l'esprit s'est réfugié dans la folie.

J'aurais sans doute aimé plus de pages afin que soient un peu plus approfondies les personnalités de Mary Bee et de Briggs que j'ai trouvés passionnants. Néanmoins j'ai beaucoup aimé cette histoire âpre et terrible, très éloignée des westerns hollywoodiens de mon enfance.

L'Amérique s'est construite sur beaucoup de douleurs et de sacrifices, c'est difficile d'imaginer que c'était il y a si peu de temps… Enfin, cette histoire se passe il y a presque deux cents ans, ça me paraît loin et proche à la fois.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Encore une lecture dans le cadre du Challenge Gallmeister pour le thème du mois de mai 1 mot = 1 titre. En plus, je retrouve la plume de Glendon Swarthout, auteur dont j'ai lu il y a plusieurs années, Bénis soient les enfants et les bêtes, qui fut un gros coup de coeur.

Et bien, une fois encore, Glendon Swarthout m'a convaincu, j'ai adoré Homesman. J'ai adoré ce western. J'ai adoré voyager en compagnie de Mary Bee, de Briggs et des quatre autres femmes à travers les plaines de l'Ouest Américain. Mais ce drôle de fourgon avec cet équipage un peu spécial ne va pas vers l'ouest contrairement à beaucoup, mais bien vers l'est. L'idée étant de ramener ces femmes dans leurs familles car elles sont devenu folles.

Cette folie, elle s'explique par un hiver terrible qui a vu le malheur s'abattre sur quatre familles. Quatre malheurs qui vont nous être racontés l'un après l'autre, quatre malheurs qui m'ont glacé le sang autant que le froid intense de cet hiver. Car oui, l'époque est impitoyable, le rêve américain prend forme avec la Conquête de l'Ouest, des espaces immenses à exploiter qui promettent richesse et prospérité. Mais ceci n'est qu'un rêve car derrière les belles promesses et les villes fictives se cache un terre âpre avec son climat qui n'épargne personne.

J'ai donc beaucoup aimé ce roman, j'ai aimé le duo formé par Mary Bee et Briggs, tout les oppose et cela donne des dialogues mémorables. J'ai vraiment aimé leur périple en compagnie de ces femmes qui m'ont fait de la peine. Même si à un moment Glendon Swarthout m'a complètement surpris, je ne m'attendais absolument pas à cela, j'ai trouvé que c'était super bien écrit et vraiment cohérent. J'ai aimé le changement qui s'opère petit à petit chez Briggs jusqu'à la rédemption.

C'est donc un nouveau coup de coeur pour un roman de Glendon Swarthout, je vais donc m'empresser de lire les autres.
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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Si j'avais déjà été séduite par « Bénis soient les enfants et les bêtes », la lecture de « Homesman » a confirmé pour moi le grand talent de Glendon Swarthout. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce road-trip en chariot, tiré par des mules, une oeuvre singulière et enthousiasmante. L'histoire d'abord : ce n'est pas la ruée vers le Far West que nous relate « Homesman » mais le voyage à rebours de celles que l'aventure des Grandes Plaines a terrassées. Au centre de cette histoire, ce sont bien elles, les femmes, qu'on a emportées de gré ou de force dans l'Ouest, écrasées par la rigueur des hivers du Nebraska, par la rudesse de leurs conditions de vie et l'inquiétude de ne pas s'en sortir. Elles sont quatre les épouses, les mères devenues folles, muettes, ou violentes, qui finissent par constituer un fardeau encombrant pour leurs époux (classe!). En accord avec le pasteur du coin, on décide de les renvoyer à l'Est, auprès de la famille qu'elles ont quittée et c'est Mary Bee Cuddy, une célibataire généreuse et indépendante qui décide de prendre en charge le transport de ses âmes damnées. Les personnages ensuite. Que ce soient les histoires de chacune de ces femmes, le personnage incroyablement combatif de Mary Bee ou l'exaspérant Briggs, l'écrivain américain excelle dans le portrait. On ne peut qu'admirer la force et la grandeur d'âme de Cuddy, être ému par la douleur infinie que dégagent les parcours de ces femmes, s'enthousiasmer pour l'aventure que vit ce convoi à nul autre pareil. Et Briggs, ce vieil ours mal léché, voleur de profession, qu'on déteste avec délectation dès le début du roman, a lui aussi un parcours de rédemption tout à fait convaincant, embarqué malgré lui aux côtés de ces femmes pour les protéger. Enfin, l'art de Swarthout réside dans son talent de conteur. On est happés par cette aventure, riche en rebondissements et en émotions fortes. L'auteur dépeint avec justesse les désillusions et l'amertume qui accompagnent souvent les grands rêves. Un roman passionnant !
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Nebraska, 1850 la petite histoire des premiers pionniers de l'Ouest américain comme on ne nous l'avait encore jamais contée. Cette période voit affluer un grand nombre de colons qui arrivent sans se douter de ce qui les attends, avec femmes et enfants sur des terres inconnues et bien souvent hostiles. le roman va se focaliser sur quatre femmes qui sont ressorties brisées par cette expérience, la folie comme seul refuge lorsque plus rien ni personne ne peut encore les sauver. C'est Mary Bee Cuddy, une femme forte et solitaire, ancienne institutrice qui va les escorter vers l'Est où une mission de charité prendra soin de les rapatrier chez elle où dans un asile. Elle ne trouvera personne pour l'accompagner dans ce voyage sauf l'homme qu'elle vient de sauver de la pendaison, un certain Briggs, un voleur qui saura montrer ses compétences même s'il ne souhaitait pas s'investir. Commence alors leur long et dangereux voyage. Ils rencontreront de multiples épreuves, la pauvreté, le froid, la faim, les indiens, la solitude. Un magnifique roman noir avec une trame originale et des surprises qui nous laissent sans voix. Cela m'a fait penser à ces femmes devenues folles notamment dans le roman Mille femmes blanches de Jim Fergus mais il y a ici, un côté intimiste et terriblement crédible qui rend la situation bouleversante. L'auteur possède un sens du détail qui donne du relief à toutes ses descriptions. J'ai été saisie par le côté tragique des histoires de chacune de ses femmes, l'isolement, la surcharge de travail, la maladie et la peur sont plus que ce qu'elles pouvaient supporter et leurs époux auront échouer à prendre soin d'elles. On est loin de la petite maison dans la prairie, tout ceci fait partie de la grande Histoire des Etats-Unis. La construction du livre nous propose de fonctionner par flashbacks, c'est ainsi que nous découvrons ce qui est arrivé à ces femmes et qui leur a fait perdre la raison. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Milieu du 19e siècle, la Frontière s'ouvre au nouveau Territoire situé à l'Ouest du fleuve Missouri; un acte de charité se transformera en équipée hasardeuse lorsqu'une ex-institutrice, Mary Bee Cuddy, se charge de rapatrier quatre femmes blessées mentalement vers leurs familles habitant à l'Est, faute d'asiles susceptibles de les accueillir sur place. le voyage à travers les Plaines au climat changeant et rude mettra à rude épreuve cette femme de tête, habituée à une certaine solitude mais qui sera confrontée à des sentiments et sensations qu'elle n'avait pas prévus. J'ai beaucoup aimé cette histoire des premiers pionniers courageux et de leur famille qui, à force de connaître des revers, ont laissé la détresse et le désespoir venir à bout de leur détermination.
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La mythique conquête de l'ouest...sans les paillettes!
La (sur)vie dans les nouveaux territoires à travers l'histoire de cinq femmes dont quatre finiront par perdre la raison face à tant d'épreuves inhumaines.
Un western comme je les aime, rude et haletant .
C'est l'article de @madame.tapioca qui m'avait convaincue de l'acheter et je l'en remercie .
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Une excellente lecture avec Homesman de Glendon Swarthout.

L'auteur nous décrit avec une très grande justesse toute la difficulté de la vie dans l'ouest américain de XIX siecle, et à plus forte raison, lorsque l'on est une femme.
Confrontées à des hivers terriblement rigoureux, au travail extrêmement éprouvant, à la maladie, la faim et la solitude, beaucoup d'entre elles y ont perdu la raison.

Tel est le terrible destin de Theoline, Hedda, Gro et Arrebela.
Gagnées par la folie, elle repartiront dans l'Est accompagnées par Mary Bee Cudy qui s'est portée volontaire pour ce long périple de 5 semaines. Consciente de danger et de la difficulté de ce voyage, elle partira avec Briggs, un voleur de concession, à qui elle ne laissera pas vraiment le choix.

C'est rude et beau à la fois, émouvant mais jamais misérable.
Il y a dans l'écriture de Glendon Swarthout une très grande justesse, ce sentiment de vérité qui m'a plongée en immersion totale dans ma lecture.

En un mot, une magnifique lecture !
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