J'adore
Je l'ai emprunté à la bibliothèque kindle Une belle histoire Provençale qui reflète bien les coutumes et la mentalité de la Provence. L'histoire est pleine de suspense et rebondissements qui vous tiens en haleine Les personnages sont touchants J'ai hâte d'emprunter le prochain
Trois jours à Barcelone
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Albert, en ce merveilleux soir d’été, aurait dû être au comble du bonheur. Lui qui savait se réjouir de ces trésors qu’offre la nature. Lui qui depuis toujours, était capable de s’enthousiasmer pour un ciel tourmenté de septembre, ou pour une nuit d’été piquetée d’étoiles, ce soir, pourtant, il sentait ces bonheurs simples lui échapper. Il les sentait surtout parasités par des pensées importunes.
Il avait beau tenter de les chasser, il avait beau se replonger dans son roman, ou humer la limpidité de cet air parfumé, non, rien n’y faisait. Toujours ces pensées revenaient tournoyer dans son esprit comme de grands oiseaux sombres. Toujours les yeux bleus de la belle Elvire revenaient perturber sa quiétude. Perturber n’était pourtant pas le mot. Car ces yeux au bord lesquels il s’était juste attardé, lui distillaient une sorte de plaisir qui lui faisait mal. Un genre de douleur exquise.
L’immatriculation du véhicule, en 04 semblait déchainer l’ire des autres conducteurs
Rentre chez toi paysan
Alors le gavot on a perdu ses chèvres ?
On aurait pu croire que le Michel, enfin libre de courir tous les jupons de la terre, en avait été heureux, mais pas du tout. Il l’avait suppliée de ne pas l’abandonner, lui jurant ses grands dieux que plus jamais il ne la tromperait.
Las, elle connaissait ses discours par cœur. Cette fois aucune excuse, aucune promesse mille fois entendue, n’avaient pu la faire revenir sur sa décision. Le divorce avait été prononcé et elle s’était envolée vers d’autres cieux, laissant son ex mari en proie à la plus noire des neurasthénies.
Ces bonnes odeurs de montagne la changeaient tellement de l’habituelle puanteur de la ville.
Elle s’imagina un bref instant vivant dans ce pays, goûtant aux bonheurs simples de la nature. Il lui faudrait pour cela troquer ses hauts talons contre des godillots de montagne, et oublier ses manies de citadine aseptisée. Elle n’était pas bien sûre d’en être capable.