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EAN : 9782070746996
192 pages
Gallimard (22/04/1997)
3.64/5   7 notes
Résumé :
Sur le rivage de la grande mer du monde les enfants se rassemblent. Les tempêtes font rage à nouveau dans le ciel, les navires sombrent dans les eaux lointaines, les anges de la mort prennent leur essor, et toujours, les enfants jouent. Sur le rivage de la grande mer du monde ils se retrouvent pour jouer.
Que lire après La barque d'or (L'esquif d'or)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'oeuvre de Rabindranath Tagore, bien qu'elle soit imposante, n'est pas particulièrement connue. Beaucoup peuvent citer La maison et le monde ou bien L'offrande lyrique mais le reste de cette oeuvre demeure un mystère pour le commun des mortels. Et pourtant ! L'intérêt et la qualité sont au rendez-vous. C'est le cas de L'esquif d'or, un recueil de jolis poèmes épars, composés entre 1889 et 1940. Je ne le connaissais pas du tout avant de tomber dessus par hasard à la bibliothèque. Il y est question de recueillement, de muses, d'amour (évidemment !), de souvenirs d'enfance, de la nature, des jardins indiens remplis de fleurs exotiques (pour le lecteur occidental, du moins), d'oiseaux, de fêtes et de célébrations et de plusieurs autres thèmes. Il n'y a pas de fil conducteur d'un regroupement de poèmes à l'autre, si ce n'est l'émerveillement, la beauté, la passion, la contemplation devant les choses de la vie. Et, effectivement, une existence comme celle exprimée peut paraître idyllique. Bien sûr, les poèmes de Tagore évoquent un monde qui n'existe presque plus – ou presque – mais le pouvoir évocateur des mots, des images, est toujours aussi fort. Je trouve presque désolant de les avoir lus un soir d'automne à mes lattitudes presques nordiques. Mais bon, à défaut de me permettre un voyage un Inde, je devrai me contenter des vers du grand poète.
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J'ai déjà eu l'occasion de découvrir les nouvelles et courts romans de Rabindranath Tagore, mais je ne me suis encore jamais essayée à sa poésie, qui a pourtant une place importante dans l'oeuvre de l'écrivain indien. Mais il me semble que les poèmes sont moins traduits et plus difficiles à trouver que la prose. La sortie de ce petit volume croisé en librairie a été l'occasion pour moi de pénétrer un peu dans l'univers des poèmes de Tagore.

Il s'agit d'un choix de 25 poèmes, relativement longs, et dont les thématiques ou l'expression tournent autour du monde de l'enfance. C'est une thématique ou point de vue que j'ai déjà régulièrement pu rencontrer dans les textes de fiction de Tagore, nous sommes dans le même univers et sensibilité. Les poèmes captent un moment, privilégié, celui qui résume, qui condense en quelque sorte l'essence d'une expérience.

J'ai toujours du mal à parler de poésie, dont le charme se trouve à quelque pas du rationnel et de l'explicite. J'ai toutefois beaucoup apprécié cette plongée dans les mots, les rythmes, les images et les sensations de Tagore. Un charme doux, tendre et quelquefois plus acéré s'en dégage, léger et évanescent mais réel. Une expérience à reproduire sans aucun doute.
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Maintenant que j'ai découvert Rabindranath Tagore je continue d'explorer son oeuvre, au gré des trouvailles, comme celui-ci, « La barque d'or », à la médiathèque.
Ce recueil comprend vingt-cinq poèmes écrits entre 1894 et 1939. Il nous propose une très grande diversité dans l'écriture, et dans les thèmes abordés (de l'enfance à la mort).
Je ne suis pas encore une grande connaisseuse de cet auteur, ce recueil me semble cependant une excellente première approche de son côté poète.
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Une belle escapade dans l'univers de Tagore, je recommande fortement.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mes chants…
  
  
  
  
Mes chants,
ce sont des bancs d’algues
qui ne se sont jamais arrêtés
où ils ont vu le jour.
Sans racine, feuillus et fleurissants
ils dansent dans les ondes
en liesse lumineuse.
Sans logis, sans possession aucune
ces hôtes inconnus arrivent
on ne sait quand.

Lorsque l’averse de shrâvana *
descend des nuées déchaînées
le torrent déborde
sous la force des rapides
mes bancs d’algues impétueux
s’égarent dans le raz de marée
et dérivent de pays en pays
de cap en cap au gré du courant.
                         Surul, 11 janvier 1915

* Le cinquième mois du calendrier indien


/ Traduit du bengali par Saraju Gita Banerjee
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Trois mangues gisaient sous un arbre
dans le soleil d'un matin du mois de chaitra.
A leur vue, je ne ressentis dans les doigts
nulle impatience fiévreuse de les ramasser.
Alors j'ai compris tout en buvant mon thé à petites gorgées combien le vent avait tourné,
combien l'embarcadère du ferry de l'aube avait pâli.
Jadis, la seule possibilité de glaner une mangue verte ou deux était ma clef d'or,
elle ouvrait la chambre secrète de toute une journée de félicité.
A présent, point de serrure, et nul besoin de clef.
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Si je n'étais pas ton petit garçon,
mais juste un jeune chiot,
me ferais-tu la leçon
pour m'empêcher de toucher
au riz de ton assiette ?
Réponds-moi sincèrement,
ne triche pas, Maman !
Tu dirais, n'est-ce pas : "Va-t-en, va-t-en !
D'où sort-il donc, ce chien ?"
Alors très bien, Maman, très bien.
Laisse-moi descendre de tes genoux.
Je ne mangerai pas dans ta main,
Je ne mangerai pas dans ton assiette.
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À l’orée de vos rêves j’attends
restant aux confins de votre sommeil
lorsqu’au cœur du crépuscule
le premier astre apparaît à la fenêtre.
Tout à ma pensée je demeure, le regard
sur votre visage posé, tel un samnyâsin
qui depuis la grève dans l’air immobile
de l’ultime heure nocturne scrute la ligne
du levant recueilli ; avec l’espérance
d’un bain aux premières lueurs
s’écoule sa longue nuit de vigile exalté.

Au réveil le premier sourire qui fleurit
comme boutons de champâ à vos lèvres
à peine écloses, dans vos yeux
il me tarde de le cueillir.

Attente
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Pourquoi ne veux-tu pas me prodiguer
un grain infime de ta tendresse ?
Dommage, dommage, ô belle avare !
Au coeur de ton jeune âge
la grâce trône en beauté.
Pourquoi portant son doux message
ne me l'as-tu donc pas donné ?
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Videos de Rabindranath Tagore (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rabindranath Tagore
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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