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3,99

sur 4924 notes
Je n'ai pas pu. J'ai essayé, j'ai insisté jusqu'à la moitié du livre, mais non ! le style regorge de vulgarités, à force, c'est trop ! Même si le cadre de vie de Julia est sordide, et que son père incestueux est d'une vulgarité dérangeante et violente, pour quelqu'un qui lit autant.

Vous l'aurez compris, pour moi, ce n'est pas le fameux chef-d'oeuvre du siècle annoncé, malgré les sujets graves abordés.
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Julia, surnommée Turtle ou Croquette, vit seule avec son père au fin fond de la Californie. Sous la coupe de cet homme violent et incestueux, l'adolescente mène une vie marginale, repliée sur son calvaire et fermée à toute aide extérieure, avec pour seul exutoire ses longues divagations dans les coins de nature sauvage des environs et son entraînement quotidien au maniement des armes dont leur maison quasi en ruines regorge.


Déchirée entre haine et amour envers ce père cultivé, lecteur des grands philosophes, adepte du survivalisme, et qui oscille constamment entre tendresse et cruauté, Julia se verra finalement acculée au terrible choix entre tuer ou mourir.


Voici un livre fort dérangeant, qu'on aimera ou qu'on détestera, et peut-être les deux à la fois.


Entre les séquences au sein d'une nature assez hostile dont on découvrira une foule d'espèces animales et végétales inconnues en Europe, entre les séances de tirs et de maniement d'armes à feu dans une maison criblée de balles, monte peu à peu une tension entretenue par une succession de scènes toutes aussi insoutenables les unes que les autres : inceste, pédophilie, maltraitance physique et psychologique, « chirurgie » à domicile dans les pires conditions…, le tout assaisonné de l'ordurier langage paternel.


Ce qui fait l'intérêt de cette histoire est le talent de l'auteur : bien construit, bien écrit et bien traduit, le roman instille une atmosphère sombre et glauque, dans un contexte typiquement américain, où évoluent des personnages ambivalents, englués dans leurs failles et contradictions, incarnés avec précision et réalisme. le lecteur se retrouve embarqué dans un huis-clos vénéneux et perturbant, dont il ressortira presque autant meurtri que son personnage principal.


L'on peut toutefois se demander à quelle fin : tant de témoignages réels rapportent la véritable souffrance des victimes d'inceste et de pédophilie, pourquoi et comment en imaginer une autre, sans tomber dans le travers d'une violence gratuite et d'une surenchère complaisante ? Car, globalement, c'est quand même bien une certaine fascination pour l'horrible et le goût du sensationnel qui pourraient risquer de l'emporter dans ce livre, à l'image de son final explosif, digne des scenarios d'action les plus musclés, et un peu « too much » pour demeurer crédible.


Vous risquez donc fort de garder de cette lecture l'impression déroutante d'une insoluble ambivalence : celles des personnages, mais surtout, la vôtre, si, comme moi, vous restez incapable de décider si vous aimez ou pas ce premier roman, quoi qu'il en soit révélateur de l'indéniable talent de son auteur.


Prolongation sur le survivalisme dans la rubrique le coin des curieux, à la fin de ma chronique sur ce livre sur mon blog :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/06/tallent-gabriel-my-absolute-darling.html

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est avec une totale confiance que j'ai entamé la lecture de ce roman.
Dès le début, j'ai eu envie que Turtle s'en sorte, vivant seule avec un père incestueux, l'initiant aux armes à feu.
Elle hésite entre lui faire confiance et le rejeter.
Heureusement, elle va au collège et ses profs dont Anna s'interrogent sur son repli sur elle-même et son retard scolaire.
Ils convoquent le père qui se mêle de leur étaler ses théories de destruction du monde et de critiquer les matières enseignées.
Heureusement, Julia ( Turtle ) va faire connaissance avec Jacob, un lycéen de son âge, sain et blagueur ( enfin un) qui va l'aider à revenir sur ses certitudes.
Les seules motivations qui m'ont poussée à continuer étaient de savoir si Turtle, notre jeune adolescente allait pouvoir se libérer de l'emprise de son père et l'écriture qui était par moments très belle, très précise, notamment dès le début pour décrire la maison dans laquelle ils vivent.
Sinon, l'ambiance plus que glauque et les mots orduriers employés par le père et la fille étaient épouvantables, très lourds, les scènes aussi d'ailleurs.
Un roman que je regrette d'avoir lu. Il ne m'a absolument rien apporté.
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Mon amour absolu.

The Absolute Darling d'un père pour sa fille.

Tiens, un livre phénomène.
Visiblement, je viens de passer à côté.

Deux phases, deux humeurs diamétralement opposées.
Une première moitié dévorée, une seconde avalée en moonwalk. Et vu la maîtrise du pas, c'est dire la digestion délicate éprouvée.

Ça partait pourtant pas mal cette histoire de gamine atypique au paternel n'ayant visiblement que de très vagues notions sur le concept proscrit d'inceste.
Un contexte survivaliste instantanément posé, d'où ce foisonnement d'armes à feu dont fait régulièrement usage notre petite Turtle entre deux séances de sport imposées.
Si la gamine touche sa bille au tir couché à 500m, elle peine bien plus dans les rapports humains. L'école semble ne pas être l'une de ses priorités malgré un potentiel évident. Des facilités qu'elle développera assidûment dans la matière : "je jure comme un charretier sans pratiquer l'activité", coeff. zéro, c'est ballot.


Gamine peu attachante.
Trio de gamins au phrasé bien trop recherché.
Omniprésence d'une nature descriptive qui confine à l'écoeurement. Penser à avoir le lexique des plantes pour les nullos sous la main, objet dont vous userez suprêmement.

Ce bouquin était un 400m, j'en ai tenu 200, ( ce qui est déjà pas mal car le dernier à m'avoir vu courir doit pas être tout jeune) pas assez motivé pour maintenir la cadence sur le restant de l'épreuve.
Le récit est original et suscite un juste questionnement quant au rapport aux armes et leur apprentissage.
Gabriel Tallent fustige une Amérique surarmée à la botte de la NRA tout en soulignant le p'tit côté parano, parfois exacerbé, de certaines de ses ouailles prêtes à tous les extrêmes pour combattre un monde qu'ils anticipent hostile.
Le combat de Turtle pour s'émanciper de son paternel est louable, voire vital, mais ne m'a pas fait vibrer plus que ça.
Excepté un grand-père terriblement empathique et ce, au détriment d'un tétage de boutanche sévère, rien à se mettre sous la prémolaire histoire de retrouver un certain confort de lecture. J'adore être bousculé dans mes convictions, poussé dans mes retranchements mais toujours au prix d'un discours parfaitement étayé et accessoirement limpide.
Et cette fin moralisatrice déclamant haut et fort "qui a vécu par l'épée périra par l'épée" finit de m'achever tout en me laissant une vilaine amertume en bouche au regard du réel panard pris au tout début.

My absolute darling, j'suis finalement resté dans les starting...
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Sauvage...

C'est le premier mot qui me vient...

Sauvage comme la nature exubérante de Mendocino,  Californie, au bord du Pacifique si mal nommé : une jungle où les pumas menacent les petites filles-et les grandes - où les veuves noires nichent jusque dans les douches, où le sumac vénéneux vous mord la peau comme une sangsue,  où un vieux chien endormi se fait éviscérer par les vautours.

Sauvage comme l'océan dont les vagues traîtresses vous entraînent au fond des gouffres, dont les lames immenses  submergent soudain  les îlots ou vous fracassent contre les falaises...

Sauvage comme Turtle, ou Croquette ou la besta, la ninja, la puce ...on en oublie son vrai prénom,  sauf à  l'école où  Turtle est Julia Alveston, la "moule illettrée " et rentre dans sa carapace, se faisant plus bête qu'elle n'est pour qu'on lui fiche la paix.

Sauvage comme elle, Turtle, cette petite warrior en treillis, qui sait nettoyer un fusil, remonter une carabine, cibler comme un tireur d'élite,  tendre des pièges, dépecer un animal au couteau, grimper aux arbres, faire du feu, marcher des kilomètres dans la jungle sus-décrite sans se perdre et qui sait même y retrouver les enfants gâtés égarés ...

Sauvage comme sa maison,  encrassée de graisses de cuisine et de fumée,  avec  ses poutres de sequoia mal équaries  son frigo vétuste et ses placards pourris remplis de canettes de bière et de conserves plus ou moins avariées,  sa chambre-tanière où elle dort par terre.

Et d'un seul oeil..

Sauvage comme  "papa", Martin le philosophe, Marty le misanthrope. Papa, l'homme des bois. Papa qui l'a éduquée pour survivre dans -ou à?- ce monde dangereux, entropique.  Papa le manipulateur, le prédateur. Papa le violeur. Papa qui la dresse, la possède, la surveille. Et qui l'aime. Papa dont elle est "l'Absolute darling" . Papa,  son terrible et pesant secret.

Papa,  le plus sauvage de tous.

Plus sauvage que tout.

Et pour mettre en musique cet affrontement de fauves, une écriture hypnotique, précise, charnelle qui fait humer les embruns, frissonner les herbes et tendre les nerfs jusqu'à la limite du supportable. Qui rend sensibles les rituels -aller jusqu'à l'arrêt du bus, nettoyer le Sig Sauer, lancer la canette, gober les oeufs- et les décline avec l'art des variations Goldberg,  qui fait percevoir les menaces, les vertiges et même  les ravages d'une attaque cérébrale.

Et qui sait surtout se mettre à l'écoute des sentiments compliqués de la petite Turtle, si tendre et si dure, si partagée entre haine et amour qu'elle se coupe de tous ceux qui essaient de lui venir en aide, à commencer d' elle-même. Une écriture magistrale qui suit les soubresauts d'une conscience de soi en gestation, d'une révolte lente, sourde, fragile, mais qui pourrait bien tout balayer comme les lames océanes. ..

Le sujet, delicat, douloureux, pouvait se prêter à tous les pires voyeurismes.

My absolute darling, premier roman génial, évite avec brio cet écueil grâce à cette sauvagerie originelle du paysage accordée à celle des personnages,  défendue par une écriture virtuose, poétique et violente, toujours très juste, qui m'a fait penser à Faulkner, à Donna Tart- dans le Petit copain.

Une symphonie qui se décline, se déploie et se déchaîne.

Je recommande chaudement!
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Turtle est une ado de 14 ans qui passe ses journées à nettoyer ses armes et à s'entraîner à survivre. Dans un monde où aucune trace d'innocence et de bonheur n'a de place, nous partageons ses périples sauvages afin de supporter l'horreur de sa vie.
J'en ai encore le souffle coupé, la nausée et les yeux écarquillés... Quelle incroyable roman! D'une dureté indéfinissable. Et pourtant, certains thrillers le sont bien plus. Mais le style Nature writing, est composé de tant de descriptions que le livre nous paraît être réel, nous rapproche terriblement de Turtle et du monde qui l'entoure.
L'écriture est incroyable et je dois avouer que le style de Gabriel Tallent m'a réconciliée avec les descriptions à rallonge. J'ai eu l'impression de bout en bout d'être devant un écran géant avec le bruit, les images et les odeurs.
Si j'ai manqué de l'abandonner dès la trentième page, que j'ai manqué de vomir pendant la scène de la pièce de monnaie et que je n'ai pas desserré les lèvres depuis les 30 dernières pages, je suis époustouflée.
Âmes sensibles s'abstenir...Je vais avoir besoin de temps pour me remettre de ce livre
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Dans le nord de la Californie, dans une masure déglinguée, une espèce de cabane rustique, une maison remplie de chemises à carreaux, de bottes et sutout d'armes,d'outils de toute sorte , un lieu ouvert sur l'océan, couvert de forêts : vivent un pére et sa fille , lui, l'élève à la dure.
Il l'entraîne inlassablement au tir et à la chasse, écolo, et tout le temps en colére contre tout le monde.
Sa fille ------Julia-------Croquette ----- Turle------, quatorze ans , déteste rester coincée sur les bancs de l'école, , en compagnie d'élèves qui n'ont rien à voir avec elle .
Elle court les bois, pieds nus et solitaire, trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux, qu'elle parcourt sur des kilomètres avec un fusil et un pistolet .........
L'auteur met mal à l'aise son lecteur en distillant maints détails qui démontrent l'ambiguïté , la monstruosité et l'opacité de la relation - père - fille ----
Il la posséde, a un pouvoir infini sur elle ,la terrorise , la violente, la couve, lui voue un amour dangereux, absolu, menaçant et violent. ........il ajuste ses coups , certaines scènes sont glaçantes et dégagent une tension extrême ..........
C'est un livre extrêmement dérangeant , que je n'étais pas prête à lire .........dur, perturbant , qui bouleverse , interroge, un amour monstrueux vraiment, qui m'a beaucoup impressionnée, un livre coup de poing sur le combat d'une jeune fille pour devenir elle- même, j'avoue que j'ai eu beaucoup de difficultés à aller jusqu'au bout , même si je reconnais le talent de l'auteur .
Merci à Marie, ma libraire dévouée !
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Malsain, horrible, dérangeant, glauque, écoeurant, violent, insupportable...
Mais qu'est ce que c'est que cette ambiance, ce lieu ? Martin et Croquette, Papy, Jacob, ...
Un véritable cauchemar. Quand cela va t il s'arrêter ? Quelqu'un va t il réagir ?
Syndrome de Stockholm. Turtle/Croquette/Julia n'a rien vécu que cette vie et ne semble connaître rien d'autre. Acceptation, ignorance ? Turtle est une battante, détruite et indestructible à la fois, tellement fragile et forte à la fois.
Ce roman, c'est un carnage... dans tous les sens du terme.
Alors, certes, la lectrice que je suis ne peut que reconnaître qu'il y a un véritable talent dans l'écriture.
J'ai détesté ce livre, mais je suis allée au terme. Pourquoi ? Pas de réponse à donner. Ce roman restera dans mon souvenir, même si je l'ai détesté.
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My absolute darling est de ces livres qu'on n'a pas d'autre choix que de le dévorer le plus rapidement possible, la boule au ventre, le palpitant déglingué et une obsession grandissante.
Gabriel Tallent écrit comme on charcute une plaie, sans préambule il dévale sur nous un abîme, avec des mots crus et des scènes d'une grande violence physique et psychologique.

Il a cette capacité de chercher l'intimité qui se crée par l'écriture ; et la sienne est puissante, du vrai nature writing qui occupe l'espace, qui crée une dimension à part avec des descriptions riches, puissantes et luxuriantes. Les personnages et la nature ne font qu'un et sont tout à fait indissociables. En contraste, le langage haché et souvent redondant délimite la dimension de la relation qui lie les personnages.

Ce roman est dérangeant car il raconte l'impensable et l'indicible.
L'inceste est un court-circuit de deux fils qui ne devraient jamais se toucher. Lorsque ça se touche ça fait disjoncter. Les victimes sont disjonctées à vie et elles essaieront sans arrêt de remettre le courant.
L'auteur sait parfaitement suggérer l'inquiétude et la folie, la manipulation et la soumission, la mécanique de l'emprise qui peut tuer ou rendre dépendant.
Ce roman est aussi une tragédie, qui évoque le problème des armes à feu, de la négligence et de la non-assistance à personne en danger.

Gabriel Tallent a mis huit ans pour écrire ce bijou, j'espère qu'on ne devra pas attendre aussi longtemps pour entendre parler de lui à nouveau.

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Elle s'appelle Julia. On la surnomme Turtle. Son père préfère Croquette. A quatorze ans, elle sait déjà tout de la survie en milieu hostile et du maniement des armes. Sa mère est morte, elle vit avec son père dans une maison isolée et délabrée, sur la côte californienne. le plus proche voisin est son grand-père qui vit dans un mobilhome. La forêt est son terrain de jeux, le collège un calvaire. Turtle est une solitaire qui vit sous l'emprise de son père. Martin, un père abusif, violent, pervers, incestueux. Mais un père qui l'aime et qu'elle aime. Sa vie lui convient, malgré les leçons administrées à coup de tisonnier, les insultes, le sexe imposé. Pourtant, une part d'elle-même échappe au contrôle de Martin, une petite parcelle de liberté, de rébellion, un coin dans sa tête qui aspire à autre chose, un sentiment encore exacerbé lorsqu'elle croise la route de Brett et Jacob, deux lycéens perdus dans la forêt, son territoire. Jacob lui plaît mais Martin veille. Elle est ‘'son amour absolu'' et il ne la laissera jamais s'éloigner.

Glauque, dérangeant, souvent vulgaire, My absolute darling est un livre qu'on dévore en apnée. Et avec courage…Car il faut s'accrocher pour en supporter la lecture, découvrir au fil des pages jusqu'où la perversion de l'homme peut aller, s'imprégner de cette ambiance rustique, voir la noirceur, la crasse, le sang, les coups, le sexe.
Et si l'on continue, c'est grâce à l'écriture de Gabriel Tallent qui sait dire les choses brutalement mais sans tomber dans l'excès de voyeurisme, qui sait décrire la nature dans toute sa splendeur et qui a fait de son héroïne un être solaire et courageux, une combattante, une survivante. Elevée parmi les armes à feu qu'elle manie comme personne et dans l'idée que la fin du monde est proche, elle s'est forgé une carapace mais a su garder toute son humanité et une certaine idée du bien et du mal. Si nous assistons à son calvaire, nous la voyons aussi affronter la réalité qui est la sienne et qu'elle sait être hors normes et, petit à petit, chercher à se libérer de cet ‘'amour'' absolu qui la nourrit et la détruit. Entre loyauté et attachement à son père et besoin désespéré de suivre un chemin différent, il lui faudra trancher, brutalement, sauvagement, définitivement.
My absolute darling est l'histoire d'un homme qui n'a pas appris à aimer et s'est inventé une façon de le faire, torturée, abusive et perverse, et d'une fille dépossédée de son nom, de sa liberté, de son corps mais jamais de son âme, une fille qui plie mais ne rompt pas.
Un coup de coeur inattendu, compte tenu du sujet.
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