AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 121 notes
5
6 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est cadre commercial. Il mène une vie tranquille et bien rangée, jusqu'à ce qu'il sauve la vie d'un accidenté de la route.
Entre deux tueurs à gage, le délitement de son couple et le poids de sa vie sans espoir, George Gerfaut est pris entre toutes les tenailles, notamment celles de la plume âpre de Manchette dont la rugosité narrative nous envoûte totalement, et le dessin de Tardi, dont la ligne rude offre un complément superbe à l’écriture.
Dans un noir et blanc classieux, sur fond d’une intrigue classique, les auteurs photographient le portrait d’une France en négatif, qui n’est pas si révolu que cela...Magistral !

Lu en novembre 2017.
Commenter  J’apprécie          665
Georges Gerfaut est un cadre commercial des plus banal. Marié deux enfants, il se prépare à partir en vacances, en juillet comme chaque année. 

Sauf que cette année, trois jours avant le départ, il a trouvé un accidenté sur le bord de la route et l'a conduit anonymement à l'hôpital.

Mais l'accidenté était en fait la victime de deux tueurs, qui ont vu ce qu'avait fait Georges et qui se sont mis à le suivre pour le faire disparaître à son tour.

Mais notre gentil cadre ne va pas se laisser faire, et par un enchaînement de circonstances digne des meilleurs films à rebondissements multiples, il sèmera les tueurs, échappera à d'autres, et finalement poursuivra le commanditaire.

Un dessin sombre qui colle à merveille au récit, des case gros plans ou plan large, un roman graphique à l'écriture cinématographique.

Un ouvrage passionnant ! 

Un dessinateur dont je découvre tardivement l'oeuvre ... et je viens d'ailleurs de réserver d'autres ouvrages de Tardi à la médiathèque 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          60
Pour moi, le Petit bleu de la côte ouest est, parmi de très grands livres, un des deux chefs-d'oeuvre de Jean-Patrick Manchette, avec l'Affaire N'Gustro. Mais tandis que ce dernier pamphlet, génial dans sa construction, affichait un aspect presque pérecquien, le Petit bleu trouve sa magie dans la simplicité de son récit, encastré en flash-black dans une scène magistrale où le héros Georges Gerfaut, en raison de "sa place dans les rapports sociaux de production" roule à fond, bourré et camé, sur le périphérique. Jacques Tardi a parfaitement compris la construction et la spécificité de ce grand roman, comme le montre la très courte introduction qu'il en propose. le traitement qu'il en offre restitue l'intrigue relativement dense imaginée par Manchette, en la rendant accessible au lecteur pressé. Trois petits bémols néanmoins, qui tiennent peut-être à la taille de l'ouvrage, le Petit bleu méritait quelques pages de plus. D'abord les personnages - en particulier ceux des tueurs - sont trop rapidement esquissés et on oublie justement leur "place dans les rapports sociaux de production" qui n'est pas indifférente. Ensuite, le passage central, disons pour ne pas spoiler "dans la montagne", est traité très rapidement alors que la forme bande dessinée offrait la possibilité de donner toute sa signification à cette sorte d'ellipse dans le roman. Enfin, Tardi aurait pu consacrer deux pleines pages à copier les premiers et derniers paragraphes du roman de Manchette, tant ils sont puissants, plutôt que d'en proposer une version bien travaillée mais tronquée. Malgré ces (toutes petites) réserves, à lire absolument, aussi bien le roman de Manchette que l'adaptation de Tardi.
Commenter  J’apprécie          41
« le petit bleu de la côte ouest » d'après le roman de Jean-Patrick Manchette, dessin : Jacques Tardi Éditions Les Humanoïdes associés 2005

Cadre « patient et servile » mais néanmoins désabusé, Georges Gerfaut est marié et père de deux fillettes.

Témoin malgré lui d'un meurtre, le colonel Taylor, commanditaire de cette exécution, lance 2 barbouzes à ses trousses, Bastien et Carlo. Débute alors une course poursuite macabre et par moment burlesque: pour se dégager d'un corps à corps mal engagé, Gerfaut se saisit «indélicatement» des parties intimes de Bastien le contraignant, le restant du recit, à se promener en slip de bain pour s'éviter des douleurs.

Consommateur compulsif de wiskeys américains : 4 roses, J&B, Cutty Sark, de gitanes filtre et de jazz west coast, Georges Gerfaut doit s'arracher des griffes de nos 2 tueurs à gage, eux-mêmes amateurs de comics qui rompent la monotonie d'interminables planques en voiture.

Le récit est ponctué de références cinéphiles américaines.
Marques de voiture à la motorisation et aux options détaillées, morceaux de jazz aux interprètes énumérés, la futilité de ces détails au regard de la gravité du contexte renvoie à l'incongruité des choses comme Bret Easton Ellis a pu l'utiliser dans « American psycho ».

Le récit est ponctué de références sociales datées telle qu'une « montre LIP achetée aux grévistes » ou encore « en Occident, l'économie fonctionnait mal, les classes sociales luttaient les unes contre les autres ».

Les saillies humanistes ou les constats tranchés colorent le récit de préoccupations politiques : des « bucherons portugais qui bossent illégalement ici, sans sécu, pour un peu plus de la moitié du SMIC, de soixante à soixante-dix heures par semaine » ...et qui donnent tout ce qu'ils ont pour sauver Gerfaut…

Blessé, le long rétablissement de ce dernier dans un chalet savoyard se déroule d'ailleurs sous la photo statutaire de Joseph Staline côtoyant un tableau de Sacha Guitry.

L'utilisation du participe passé associé au présent donne à l'ensemble un sentiment d'actualité alors que la dramaturgie du scenario est reflétée par la noirceur plus ou moins prononcée du dessin.
Un incontournable de la bd.
Commenter  J’apprécie          40
Alors que je n'aurais certainement pas lu le roman de Manchette, trop noir pour moi, j'ai beaucoup aimé cette BD.

Le dessin de Tardi, que j'avais déjà apprécié dans la série de Burma, a fait beaucoup pour cela. le noir et blanc est efficace, tonique, il permet de dessiner des scènes brutales tout en les laissant à distance.

Cette distance se retrouve dans le scénario : le héros n'est pas particulièrement brillant au départ, il n'est même pas très sympathique, il traverse l'histoire sans paraître s'attacher à qui que ce soit.
Avec une grande indifférence, les verres de whisky se succèdent et une liste de morceaux de jazz s'affiche, neutre et factuelle.

Dans son genre, cette BD est une réussite d'adaptation.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai bien aimé cette bande dessinée car l'histoire contient de l'action, exemple : une des scènes où ils se tirent dessus (le personnage principal et les deux tueurs qui le poursuivent). Et pour moi, l'action est indispensable dans un livre. Les scènes s'enchaînent rapidement ce qui maintient l'attention et l'intérêt, exemple le personnage principal se bat avec ses poursuivants, puis il s'enfuit puis il monte dans un train où il se fait assommer puis jeter du train. de plus l'histoire se déroule sur un seul tome, contrairement à d'autres livres comme le Seigneur des Anneaux ou Hunger Games. En effet, la fin ne laisse pas supposer qu'il y ait une suite.

Cette BD est une adaptation d'un polar ou tout est sombre. Les personnages sont brutaux, leurs rapports violents, et l'histoire est tragique. Les dessins et le vocabulaire correspondent au style du polar. Les dessins sont uniquement en noir et blanc. Et le langage utilisé est familier.

Comme dans la plupart des BD, les détails sont dans le dessin et non dans le texte. C'est la raison pour laquelle je préfère les BD aux autres types de livres.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (273) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZZ RIGOLO SUR ADELE BLANC-SEC - TARDI

Qui vole un œuf de ptérodactyle ...

Adèle est bête comme ses pieds
Adèle et la bête
Adèle est la bête
Adèle et l'abbé

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Jacques TardiCréer un quiz sur ce livre

{* *}