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sur 3321 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Le Chardonneret de Donna Tartt
Un chef-d'oeuvre quelle histoire! Quel personnage ce Théo! Sa mère, sont père, un étrange destin, ses vagabondages, ses aventures, un enfant laissé seul face à la vie. Ses amitiés: Boris son ami pour la vie mais quand j'ai lu ce qu'il avait fait j'ai détesté son personnage (je n'avais pas deviné ce qu'il avait fait). Une histoire mélancolique, parfois triste, on veut lui faire un câlin et l'adopter!

Donna Tartt à écrit 3 bouquins; le Maître des Illusions, le Petit Copain et le Chardonneret, et plus elle écrit meilleure elle est!

Je vous le suggère grandement et préparez-vous 1100 pages de Bonheur .... Je donne un 9.5/10
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Attention livre addictif !
Si vous êtes insomniaque, vous aurez largement de quoi vous occupez la nuit. Si vous ne l'êtes pas, vous risquez de le devenir !
Un pavé somptueux tenant en haleine le lecteur plus de 800 pages durant, une oeuvre virtuose que l'auteure a mis près de dix ans à produire.
Le Chardonnet, c'est d'abord un petit oiseau délicat mais c'est aussi le titre d'un chef d'oeuvre de Fabritius, peintre flamand du XVIIe siècle, disciple de Rembrandt, représentant ledit volatile enchainé sur un perchoir. Un être vulnérable et enchaîné donc, à l'instar de Théo, le narrateur qui, cloîtré dans une chambre à Amsterdam, revient sur son passé depuis ce jour funeste où sa mère a perdu la vie, victime d'un attentat. Théo présent dans le musée lors de l'explosion, croise en tentant de sortir des décombres, un vieil homme à l'agonie qui lui remet une bague et l'invite à emporter la toile de Fabritius. le tableau va dès lors devenir le fil conducteur du récit.
"Mieux vaut ne jamais être né que d'être né dans ce cloaque."
Malmené par l'existence, Théo va traverser des univers très divers et formidablement dépeints par l'auteure : de l'atelier d'un restaurateur de meubles, un New-yorkais gay, passionné et très attachant, à une zone pavillonnaire en bordure du désert, aux abords de Las Vegas, en passant par l'appartement cossu de l'Upper West Side d'une famille bourgeoise et philanthrope, ou celui de malfrats qui le conduiront jusqu'en Europe, à Amsterdam plus précisément.
Comme il a déjà été souligné à maintes reprises, il y a du Dickens dans ce récit initiatique pourtant très moderne et qui se révèle en fin de compte être véritablement intemporel de par les sujets qui y sont traités, des sujets somme toute universels.
"Quand j'étais petit, âgé de quatre ou cinq ans, ma plus grande peur était qu'un jour ma mère ne rentre pas du travail. L'apprentissage des additions et des soustractions m'aidait surtout à pister ses mouvements (combien de minutes jusqu'à ce qu'elle quitte le bureau ? Combien de minutes de marche entre le métro et la maison ?) et avant même de savoir parfaitement compter, j'étais obsédé par l'idée d'apprendre à déchiffrer le cadran d'une horloge."
"Profonde douleur, que je commence tout juste à comprendre : nous ne choisissons pas notre coeur. Nous ne pouvons pas nous forcer à vouloir ce qui est bon pour nous ou ce qui est bon pour les autres. Nous ne choisissons pas qui nous sommes."
Le Chardonneret est une oeuvre littéraire d'une extrême richesse sur le stress post-traumatique ("Le pire, dans l'explosion, c'était que je la portais dans mon corps - la chaleur et la secousse dans mes os, ainsi que le fracas."), les addictions (au jeu, à l'alcool, aux psychotropes). C'est aussi l'histoire d'amitiés solides, d'un amour impossible ("Parce que dans la partie la plus profonde et la plus inébranlable de mon moi-même, la raison ne servait à rien. Pippa représentait le royaume perdu, la partie non meurtrie de mon être qui avait disparu avec ma mère."), d'une descente aux enfers.
On y trouve également une réflexion sur l'art, le beau, sur la délicate question du bien et du mal, sur la culpabilité aussi.
"Je regarde les visages inexpressifs des autres passagers qui soulèvent leurs porte-documents, leurs sacs à dos, et traînent des pieds pour débarquer et je pense à ce qu'a dit Hobie : la beauté modifie le grain de la réalité. Je continue aussi de penser à la sagesse plus conventionnelle : à savoir que la poursuite de la beauté pure est un piège, une voie rapide menant à l'amertume et au chagrin, parce que la beauté doit être associée à quelque chose de plus profond."
"(…) personne ne pourra jamais au grand jamais me persuader que la vie est un cadeau génial et généreux. Parce que la vérité, c'est que la vie est une catastrophe. L'idée même de devoir être en vie - de devoir chercher de la nourriture, des amis et quoi que ce soit d'autre que nous fassions - est une catastrophe."
"Que fait-on quand on est la victime d'un coeur périlleux ? Que fait-on si ce coeur, pour ses propres raisons insondables, vous mène délibérément vers une nuée au rayonnement ineffable, loin de la santé, de la vie domestique, de la responsabilité civique, vous déconnecte et, au lieu de cela, vous conduit droit vers un éblouissant incendie, tout de ruine, d'immolation et de désastre ?"
Le Chardonneret c'est enfin une écriture précise, presque cinématographique. La façon notamment dont est dépeinte la scène après l'explosion, dans les décombres du musée en est un exemple époustouflant.
Une écriture toute en délicatesse aussi. "Elle possédait la légèreté d'une sauterelle, avec ce qui semblait être le préliminaire curieux et gracieux à un pas de danse ; et elle était enveloppée de tant d'épaisseurs pour se protéger du froid qu'elle ressemblait à un petit cocon coloré doté de pieds." Ou encore: "Mais que dit le tableau à propos de Fabritius lui-même? Rien sur la dévotion religieuse, romantique ou familiale ; sur la crainte respectueuse du citoyen, l'ambition professionnelle ou sur le respect pour la richesse ou le pouvoir. Il n'y a là qu'un minuscule battement de coeur et la solitude, un mur lumineux et ensoleillé, et ce sentiment qu'il n'y aura pas d'échappatoire. le temps immobile, qui ne pourrait être nommé comme tel. Enfermé au coeur de la lumière : le petit prisonnier stoïque."
A l'instar de la tragédie classique telle que définie par Aristote, ce grand roman provoque chez le lecteur de vives émotions telles que la frayeur, la pitié, la surprise à nombre reprises, à force de rebondissements toujours inattendus et néanmoins crédibles.
"Le temps nous détruisait tous bien assez vite. Mais pour détruire, ou perdre, une chose immortelle – pour détruire des liens plus forts que le temporel – il fallait un découplage métaphysique original, un parfum de désespoir inédit et alarmant."
Le Chardonneret a été couronné du Prix Pulitzer en 2014. A juste titre.
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Un pavé comme je les aime : on s'embarque pour une histoire dont les moindres détails nous permettent de vivre en même temps que les personnages rencontrés, certains plus étonnants et moins réussis que d'autres. Un bon roman.
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Terminé à regret...
Magnifique,
Bien longtemps que je n'étais pas tombée en amour avec un livre, mais là c'est le cas!
A lire ABSOLUMENT
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Ay départ , je l'ai lu sans enthousiasme vu le tapage médiatique, mais en fait ceci est vraiment mérité...enfin une écriture...ouf!

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Un style d'écriture un peu lourd au début. Ou peut-être cela dure-t-il tout le long de l'histoire et je m'y suis habituée ? En effet, les phrases sont très (trop) longues parfois. J'ai à peine le temps d'arriver à la fin de la phrase, que j'en ai déjà oublié le début. Ou je me suis perdue en chemin, m'égarant entre les bouts de phrases s'additionnant au gré des virgules.

Un autre petit bémol selon moi : la façon dont sont rédiger les sms. Bien que l'auteur essaye de donner l'impression que ce sont des jeunes qui s'envoient des messages, je trouve cela beaucoup trop exagéré. de plus leur façon de parler ne se reflète pas du tout dans les SMS. L'exemple le plus flagrant de cela est pour moi Pippa et Boris : ils ne parlent pas du tout de la même façon et pourtant écrivent presque pareil ( je dis bien « presque » car il y a tout de même un petit différence, l'écriture « jeune » étant plus prononcé chez Boris).
Dans la même veine, la façon de parler de Boris : (je l'ai remarqué surtout vers la fin du livre), il fait quelques petites erreurs quand il parle et puis soudainement il se lance dans une tirade intellectuelle avec des mots plus compliqués que ceux qu'il utilise d'habitude mais, bizarre bizarre, il ne fait plus du tout de fautes...

J'ai également trouvé le début un peu lent/long. Honnêtement, je suis pleinement rentré dans l'histoire à partir du moment où Xandra et Larry débarquent (ce qui ne se produit qu'un peu après la 260ièmes pages, il faut donc s'accrocher).

En ce qui concerne les points positifs, j'ai beaucoup appréciée le panel de personnages : je les trouvais tous bien travailler avec leurs propres défauts et qualités (bien qu'il soit difficile de trouver des qualités chez certains).

J'ai vu un débat à propos de l'époque à laquelle se déroule l'histoire, à savoir une petite quinzaine d'années avant 1943 ou dans les années 90 puis 2000. J'avoue avoir été quelque peu surprise par ce débat puisque pour moi il était clair que c'était la deuxième option (dû à l'usage de téléphones cellulaires, la référence à Harry Potter et puis surtout aucune mention de la seconde guerre mondiale). J'ai donc réouvert mon bouquin au début pour essayer de comprendre d'où provenait ce « 1943 », et en effet je constate qu'il est mentionné dès la première page (« la lumière hivernale charriait néanmoins le souffle froid d'une année 1943 faite de privations et d'austérité, de thé sans saveur ni sucre et de ventre vide au coucher »). Et là j'avoue être un peu abasourdie voire totalement stupéfaite parce que, comment ça j'ai lu plus de 1100 pages sans me rendre compte de l'énorme anachronisme qu'est ce bouquin ??? Donc je relis, encore et encore ce premier chapitre, et je finis par en venir à la conclusion (qui est peut-être fausse, je ne sais pas) que l'autrice utilise « 1943 » comme une expression, une façon de parler en quelque sorte (comme si j'étais bloqué/confiné quelque part et que je prenais 2020 pour exemple). Mais d'un autre côté la phrase « Vitres givrées, neige recouvrant les pavés d'un voile fantomatique, profond et muet, pas de circulation dans les rues, les siècles qui s'empilent, les années 1940 recouvrant les années 1640. » (page 1033) appuie quant à elle l'idée que l'histoire se déroule aux alentours des années 40... J'avoue être un peu perdue.

Mais le point le plus négatif pour moi vient surtout de l'éditeur plus que de l'histoire en elle même. En effet, je repéré des nombreuses fautes d'orthographe comme « Pard ! » au lieu de ‘pars' ainsi que de très (trop) nombreuses autres coquilles dans le texte. Je peux comprendre qu'une erreur passe à travers les filets mais là, je suis désolée je ne voudrais pas être chiante, c'est beaucoup trop de fautes.
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Un bon moment de lecture, mais qu'est-ce-que c'est long ! J'ai préféré la partie sur son adolescence ensuite cela m'a un peu plus ennuyé..
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Quelle finesse et quel talent cette Donna Tartt!
A lire.
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un garçon de treize ans se retrouve en possession du célèbre tableau qui va guider une grande partie de sa vie.beaucoup de longueur mais reste un très beau roman
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Un livre envoutant. Quel plaisir de se laisser mener par l'écriture de Donna Tartt et les méandres de son intrigue.
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