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3,91

sur 3321 notes
Pfiou !

Le chardonneret est un long roman dramatique, multiple, un peu noir ou underground, initiatique, puissant donc. Un tableau exceptionnel, sombre, presque nihiliste où tout de même une lueur d'espoir se fraie un chemin...celui où Theo pourrait être Odion Raskolnikov (Crimes et châtiments/Dostoïevski, je le cite encore lui.) croisant la route de Dean Moriarty (Sur la route/Kerouac) alias Boris !

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Le dernier livre de Donna Tartt. C'est un auteur pour lequel il faut être patient, 10 ans entre chaque titre. Je l'avais découvert avec "Le maître des illusions" dont l'intelligence m'avait ébloui et j'ai succombé à ce dernier opus.
Il conte l'histoire de Théo, de l'adolescence jusqu'à l'âge adulte, qui perd sa mère, mère célibataire cultivée, lors d'un attentat dans un musée. le tableau de Fabritius "Le chardonneret" qu'emporte Théo hors du musée pour éviter sa destruction finale, va l'accompagner comme un viatique, protecteur (car sa mère aimait les peintres de l'époque et avait voulu aller au musée pour les voir précisément) et terrifiant, car l'oeuvre est ardemment recherchée. Théo va rencontrer de grands bourgeois, des paumés/dealers/joueurs par le biais de son père, réapparu car mis en appétit par l'argent de l'assurance décès de son ex-femme et l'univers des antiquaires. Un peu à la façon de Pipp, le héros des Grandes espérances de Dickens, Théo va croiser de bons et de mauvais génies qui ne sont pas toujours ceux qu'on pensent de prime abord. Même si il côtoie beaucoup l'univers de la drogue pour oublier la souffrance de la séparation, notre héros va recevoir aussi de l'amour, trouver un père de substitution et survivre à sa mère et d'une certaine façon, devenir l'homme qu'elle aurait été fière d'avoir pour fils. Un pavé (environ 800 pages) qui se lit passionnément, sans peser.
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Le chardonneret est un petit tableau peint par Carel Fabritius en 1654. Il mesure 33,5 cm de haut sur 22,8 cm de large. Il est conservé au Musée Mauritshuis à la Haye aux Pays Bas.
En fait c'est un trompe-l'oeil, l'oiseau étant de taille réelle, il semblerait qu'il ait été conçu pour être placé sur la façade d'une maison.

Je classe ce livre dans mon top 5. Pourquoi ?
Parce qu'il y a des livres qui me touche et celui-là en particulier.

Tout va commencer dans ce musée, ce fameux jour où la vie de Théo va basculer. Sa vie va basculer entrainant avec lui un petit chardonneret et nous par la même occasion. Car on va se laisser emporter dans ce périple, de New York à Amsterdam en passant par Vegas !!
La vie est difficile pour Théo, et même s'il ne prend pas toujours les bonnes décisions, il fera toujours les bonnes rencontres, Pippa, Boris, Hobbie ...

L'amour et l'amitié qui scellent des vies et vous construit.

En dire plus viendrait à raconter toute l'histoire et à gâcher le plaisir de se plonger dans ce pavé de 800 pages.
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Je n'ai pas vu le film mais la bande annonce m'a semblé si mystérieuse et attractive que je me suis fait une idée a priori de ma lecture, ce qui n'est jamais bon car on risque la déception et au début, ce fut un peu le cas. Arrivée à la moitié, je ne suis toujours pas totalement immergée dans le récit. Après une première partie très intéressante et bien amenée, la seconde partie m'a lassée par la répétition de journées improductives (pour ne pas écrire pire). Heureusement que la fin de cette partie relance le narrateur sur une nouvelle voie.
La 3ème grande partie a ravivé mon intérêt et le début de la 4ème est un double choc qui m'a définitivement accrochée. Finalement la seconde moitié de cet énorme roman de près de 800 pages se lit beaucoup plus intensément que la 1ère (et heureusement sans quoi je ne l'aurais probablement pas terminé), il mérite que l'on persévère.
Merci
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Juste magique, si ce n'est magnifique. Rien à redire sur cette pépite signée Donna Tartt. J'avais été déjà convaincue, séduite par le Maître des illusions mais ici c'est encore plus fort.
C'est l'histoire de Théo, jeune garçon qui a pour adoration sa mère, une vie centrée sur elle depuis toujours. Malheureusement Théo n'est pas toujours là au bon moment et le jour où sa vie bascule, cela ne va pas déroger à la règle.
On va suivre Théo sur plusieurs années, ses aventures, ses déboires, beaucoup de déboires, mais aussi la conclusion d'un échec. L'échec des adultes sur un adolescent ayant vécu un traumatisme et qui n'ont pas réussi à lui venir réellement en aide.
Le passage avec Boris, le jeune Russe, va alors occasionner à la vie de Théo un virage à 90 degrés. Une amitié comme seul deux adolescents livrés à eux même peut exister.
C'est plus de 1100 pages centrée sur une oeuvre d'art, le Chardonneret, ou plutôt son vol. Avec une série de péripéties parfois comique, mais aussi stressante, me faisant penser à un jeu de domino où les événements s'enchaînent avec un final auquel je ne m'étais absolument pas attendu.
Un livre qui se lit d'une traite malgré le nombre de pages, et que j'ai particulièrement adoré et que je ne peux que conseiller.

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J'ai lu ce roman jusqu'au bout, même si, au bout des 150 premières pages, je ne parvenais toujours pas à accrocher à ce texte. Il est lisible pourtant. Le style fait que j'ai continué. Dès le début, il n'a pas fait partie des lectures qui m'intéressent, je suis allée jusqu'au bout pour savoir pourquoi il avait un tel succès.
Au moment de l'explosion dans le musée, j'ai trouvé le récit beaucoup trop long. J'avais l'impression d'un piétinement. C'est la même chose lorsque Théo est à Las Vegas. J'ai trouvé une sorte de complaisance à "faire du texte" alors que le récit n'avance pas. Comme c'est agréable et facile à lire (certaines phrases restant quand même obscures pour moi) j'ai continué, mais pourquoi le lire? C'est la question que je me suis posée tout au long du roman.
Pour moi, c'est un récit "hors sol", hors d'un contexte temporel ou géographique. J'avais l'impression d'être dans un roman pour ados, situé dans un univers parallèle. Je m'attendais presque à ce que l'orphelin (thème classique de la littérature initiatique pour ados) ait des super pouvoirs. Ces romans là ont comme intention de donner des pistes pour grandir et devenir adulte. Quelle est l'intention du "Chardonneret"? Montrer comment l'art aide à vivre? Alors, comme l'a écrit quelqu'un dans Babelio, sur ce thème, lisons Confiteor de Jaume Cabré. Celui-là est indispensable. le Chardonneret, non.
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Le chardonneret est un tout petit tableau de Fabritius, maitre hollandais. Il était exposé au MET de New-York, et attirait les regards de la mère de Théo. Il la passionnait, l'hypnotisait. Théo vient d'être renvoyé de son école. Il reste un peu de temps avant le rendez-vous à l'école ce matin, alors mère et fils vont admirer les peintures au musée. Lorsque sa mère retourne devant ce petit tableau, une explosion se fait entendre. Un attentat qui balaie tout sur son passage. Les oeuvres, les visiteurs, et la mère de Théo. L'enfant, lui, 13 ans, s'en sort par miracle, complètement assommé. Mais il n'est pas sorti seul du musée. Un vieil homme mourant lui a remis une bague…et lui a fait signe de prendre le tableau.
Comment Thé va-t-il pouvoir se construire et se reconstruire après cela ? Avoir la culpabilité du survivant, se sentir coupable. S'il n'avait pas été renvoyé de son collège, il n'y aurait as eu ce rendez-vous, ni cette visite au musée. de la famille Barbour à New-York (provisoirement) à la maison de son père à Las Vegas, avant de revenir à NY, les années suivantes sont difficiles pour Théo. Un jeune ukrainien lui facilite l'accès à l'alcool, aux drogues, aux rapines et aux magouilles. Les vingt ans qui vont suivre vont nous permettre de voir évoluer Théo, toujours sur le fil. La limite entre le bien et le mal est flou, Théo, rongé entre responsabilité et culpabilité, plongé régulièrement dans les méandres de sa mémoire, a bien du mal à se décrocher de cet événement si terrifiant de l'attentat de ses treize ans car quelque chose le ramène sans arrêt en arrière le chardonneret.
C'est un livre prenant que j'ai eu bien du mal à lâcher, et qui m'a fait connaitre un peintre hollandais que je ne connaissais pas du tout. Il y a des passages avec quelques longueurs, mais ce n'est pas très dérangeant. On s'intéresse à la psychologie des personnages. Théo, Boris, mais aussi Hobie, qui semble se cacher ce qui devrait lui sauter aux yeux, Pippa…Des galeries de personnages qui gravitent autour de Théo et contribue à être ce qu'il est. Un livre sur les limites floues entre le bien et le mal, la responsabilité et la culpabilité du survivant. Difficile de s'en sortir.
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Deuxième lecture pour ce chef-d'oeuvre de Donna Tartt, qui maitrise à la perfection son style, et dont l'histoire se montre digne de Dickens, comme le souligne le 4ème de couverture.
Bon sang, mais que de platitudes déjà… et c'est ma deuxième critique. Comment, avec quels mots, rendre ce qu'on peut ressentir à la lecture de Donna Tartt… ?
Déjà, ces 2 précédents romans, le maitre des illusions, et surtout, le petit copain, étaient terribles, aboutis, denses, intelligents, et me faisaient me demander pourquoi aucun réalisateur n'avait encore eu le génie d'adapter correctement l'un des deux.
Avec le chardonneret, elle signe là son roman le plus abouti ; une quête de l'impossible, avec son personnage en perpétuelle déraison, vivant dans un constant mensonge, s'aveuglant, se berçant d'illusions, rejoint incontestablement la ligne directrice des précédentes histoires, à savoir, les choses sont-elles bien ce qu'elles semblent être ? Ne se raconte-t-on pas en permanence des histoires, auxquelles on croit sans y croire… ? Nos vies ne sont-elles pas que le reflet de ce qu'on veut bien montrer, et c'est peut-être une des raisons qui fait qu'on se retrouve toujours seul à la fin, face à nos mensonges, nos illusions ?
Le chardonneret, ou la perte de repères après un grave traumatisme… (Ce livre résonne d'ailleurs d'autant plus curieusement en ces moments de troubles intenses.) Un conte dense et intemporel, une histoire à la Huckleberry Finn, ou peut-être L'idiot de Dostoïevsky…
Que dire d'ailleurs de l'histoire sans trop dévoiler l'intrigue ? Car je trouve vraiment terrible de spoiler le début, je vous conseille vivement de ne pas lire d'autres critiques, car les autres n'ont pas ces scrupules, et il vous faut arriver le plus vierge possible sur ce roman, pour le vivre pleinement.
Mais voici en quelques mots le propos : un jeune garçon, Théo, se retrouve orphelin et voit sa vie basculer le jour où il se retrouve en possession d'un tableau de maitre, le Chardonneret. Il va être balloté d'une famille de remplacement à Manhattan, à son père, escroc à la petite semaine à Las Vegas, pour revenir des années plus tard vivre à New-York, toujours accompagné de son petit tableau qui se trouve être recherché par le FBI…
Une histoire à tiroirs, où les faux-semblants éclatent au grand jour, comme des bulles d'eau de vaisselle sale.
Du grand, du très grand Donna Tartt.
J'attends maintenant avec impatience le prochain, allez, plus que huit ans…

Challenge pavés 2015-16


Première critique - juin 2014
Ce livre est incroyable. On se retrouve pris en quelques pages, dans la vie étrange de ce jeune garçon. L'histoire en surface, c'est celle de Théo, jeune ado, qui perd tous ses repères, suite à un terrible évènement, et se retrouve ballotté, emporté sans rien à quoi se raccrocher pour ne pas sombrer; à part un objet (et quel objet !). le garçon va grandir, toujours aussi perdu, et cet objet va devenir un poids insupportable.
A tel point que cela va le paralyser. Dans ses émotions, dans l'avancée de sa vie d'adulte, dans ses relations avec les autres. Il va s'enliser, rester bloquer sur ce traumatisme de son enfance, avec cet objet qu'il garde comme une relique, et trainera sa misère, comme un zombie.
Mais la chape de plomb qui l'enserre est en train de se fendiller. Et si tout n'était qu'illusions...? le poids du lourd secret de Théo est pulvérisé par Boris, son chien-fou d'ami, Boris l'électron libre. de fait Théo n'a plus rien à quoi se raccrocher... Il dérive.
Donna Tartt excelle dans l'art de nous faire ressentir les émotions qui animent Théo. Comme lui j'ai tremblé, pleuré, ris, et angoissé. Beaucoup angoissé... Et j'étais aussi énervée par son inactivité, sa paralysie... Mais je le comprenais.
J'aime la lecture pour ça, pour vivre les vies que je ne vivrais jamais. Mais il est dur parfois de trouver des auteurs qui ont ce don, de nous faire vraiment entrer dans la peau du personnage principale, et de nous faire oublier tout le reste. Donna Tartt a ce don, car elle sait nous rendre empathique, elle réussit parfaitement son job : nous faire vivre une autre vie.

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Quoi de plus pompeux et de plus rébarbatif qu'un auteur qui met dix lignes pour expliquer une seule petite chose ? Je voulais lire ce livre pour deux raisons : tout le monde en parle et thriller ! Je me suis donc dit que là, il fallait le lire ! Et bien je ne l'ai pas fini ! Pas que ce soit un énorme pavé (même si ça l'est en réalité mais cela ne me rebute pas en général) mais franchement, c'est quoi ce thriller qui met 10 ans à commencer ??? Chaque chose qui y est raconté, chaque chose qui y est dite tourne en rond ... Rien ne démarre ! On est là, à se débattre avec un flot de mots, certes très bien choisis, mais trop de mots pour dire tout est n'importe quoi ! Je suis sûre que si à un moment le personnage principal devait manger une glace on passerait une demie page à décrire "le coulis vermillon du savoureux nappage de cette glace extraordinaire est pourtant d'une banalité toute fade dans cette main innocente de petit garçon qui arpentait les salles de musée avec sa prodigieuses mais néanmoins éphémère mère" Bon ok j'exagère mais tout ça pour dire que si les descriptions qui n'en finissent plus et les thrillers qui ne démarrent jamais sont pour vous un gage de réussite dans l'écriture du livre : foncez ! Pour les autres, passez votre chemin ! J'ai fermé le livre très vite (il m'est tombé des mains en fait) et je suis vite aller le ramener à la médiathèque de mon quartier ! Au suivant !
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« L'imaginer enveloppé et scellé au nord de Manhattan me donnait la sensation de m'être autodétruit, d'être devenu une abstraction, comme si l'enterrer à l'abri des regards n'avait fait qu'accroître son pouvoir et lui avait conféré plus de vitalité, l'avait rendu plus terrifiant. »

Ce jour-là, le jeune Theo devait accompagner, penaud, sa mère a un rendez-vous chez le proviseur. Ce jour-là, pourtant, le minuscule tableau d'un maître flamand change sa vie à jamais, dès lors, que par un concours de circonstances terrible, il se retrouve en sa possession. La vie de Theo bascule autour de ce point de bifurcation, qui, comme le fatum des Grecs anciens, lui impose un changement de trajectoire radical.

D'une justesse bouleversante, d'une profondeur métaphysique étonnante, le Chardonneret, sacré pavé avec ses plus de 1000 pages (mais Donna Tartt est une habituée du format) n'est pourtant jamais pesant, et se dévore quasi d'une traite. Explorant tour à tour l'adolescence, la culpabilité, la trahison, la désillusion, le deuil, avec une galerie de personnages extraordinaires, le Chardonneret étourdit par la subtilité de sa construction – Donna Tartt n'aime-t-elle pas se définir comme une miniaturiste ? – avec pour leitmotiv la merveille de Fabritius, qui ressurgit dans les moments-clefs du récit et le porte tout entier, y compris par son absence. le style ample et fluide est sous-tendu par un sens incroyable de la narration (la scène du musée, un morceau de bravoure !), et, au final, le roman laisse une impression éblouissante.

« Quand je ne pouvais le voir, j'aimais le savoir là à cause de la profondeur et de la solidité qu'il donnait aux choses, du renforcement de l'infrastructure, d'une précision invisible, de la justesse d'une assise qui me rassurait, tout comme il était rassurant, tout comme il était rassurant de savoir que, au loin, les baleines nageaient sans crainte dans les eaux de la Baltique et que des moines de mystérieuses zones temporelles psalmodiaient sans discontinuer pour le salut de l'humanité. »

En bref, un bijou. Et finalement une leçon lumineuse.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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