Si on recherche un divertissement léger et tonique, « Alice au pays des singes » est la B.D idéale. Ce mélange joyeusement foutraque d'Alice au pays des merveilles et du livre de la jungle n'est peut-être pas la B.D du siècle mais se lit avec beaucoup de plaisir. Il faut dire que Tebo, le scénariste, déploie une imagination débridée et propose une aventure assez dingue, pleine de trouvailles amusantes et d'idées originales. S'il n'est pas toujours fin, l'humour fait mouche. J'avoue, j'ai même ri aux blagues sur les crottes de nez, parfois ça fait du bien l'humour régressif. le dessin de Keramidas et les couleurs de Nob sont tout aussi vitaminés que le scénario. Les décors sont foisonnants, les personnages sont expressifs, même la plante carnivore, les couleurs sont bien pétantes.
Tout ça m'a fait passer un très bon moment et je compte bien lire la suite des aventures de cette drôle de petite Alice et j'espère bien qu'on reverra son ami singe mangeur de crottes de nez.
Tebo (Captain Biceps, Samson et Néon) et Nicolas Keramidas (Luuna) s'associe pour nous faire une suite des aventures d'Alice au Pays des Merveilles. Exit le Pays des Merveilles, ici, Alice se retrouve perdue dans la jungle, celle de Mowgli mais où l'on ne parle que de Tarzan. On y mélange allègrement, de façon ludique et loufoque, Lewis Carroll, Edgar Rice Burroughs et Rudyard Kipling pour notre plus grand bonheur. Les références y sont nombreuses, se percutant sans cesse, avec un humour farfelu. Les dessins sont servis par une mise en page féérique, déstructurée et partant dans toutes les directions, et des décors foisonnants. On pourrait certes reprocher aux auteurs de ne pas être partis dans des délires à la manière de leurs références, on est plus dans le burlesque que dans l'onirisme, mais la mayonnaise prend tout de même bien, c'est une belle histoire, drôle, plaisante, avec des personnages sympathiques (même la plante carnivore végétarienne), un graphisme dynamique et une colorisation élégante.
Comme dans l'oeuvre de Lewis Carroll, Alice, suite à une chute au creux d'un arbre (quelle maladroite!), se retrouve au Pays des Merveilles...non, non, attendez! Elle se retrouve en fait dans la jungle! Prise pour Tarzan (c'est vrai que le serre-tête et la petite robe bleue c'est tout lui!), poursuivie par le tigre roi de la jungle, aidée d'Eddy, le mandrill au joli chapeau melon et d'une plante carnivore en pleine crise existentielle et végétarienne, Alice arrivera-t-elle à retrouver sinon le Pays des Merveilles mais au moins son chemin dans cette jungle luxuriante?
Cette bd déborde d'imagination et mêle humour potache et absurde. Les personnages sont complétement barrés. Eddy le Mandrill est sacrément badass avec son gun et son franc-parler et nous gratifie entre autre de ce genre de phrases : "Derrière moi Alice, que je le gun", "Alice, mon pote, hé mec!". Alice en comparaison est assez nunuche, la tête a du en prendre un coup lors de sa dégringolade! le tigre semble apprécier les poneys roses polissons qui sont gentils et mignons en chanson et les plantes carnivores font leur mea-culpa...Nous suivons tout ce petit monde dans de magnifiques illustrations très détaillées dont la mise en couleur est très soignée. L'histoire se passant donc dans la jungle, c'est un plaisir d'accompagner Alice et sa clique au fil des pages et de la verdure si joliment travaillée! Par contre, même si, effectivement, les dessins devraient plaire aux enfants, je ne pense pas qu'au niveau du texte ce soit le public visé.
L'histoire se termine vraiment mais je sens qu'il va y avoir des rebondissements dans les deux volumes qui suivent!
Mais qu'est-ce qu'une petite fille en jupon vient faire dans la jungle ?! C'est bien ce que se demande Alice alors qu'elle est juchée en haut d'un arbre au beau milieu d'une jungle luxuriante peuplée de singes ! Alors qu'elle a perdu la mémoire, Alice va tenter de retrouver le chemin du pays des merveilles en compagnie de Eddy le mandrill. Mais la chose n'est pas simple, les animaux la prennent pour Tarzan et le tigre, roi de la jungle, rode, bien décidé à se venger de ce dernier !
Une petite fille prise pour Tarzan, voilà qui n'est pas banal ! Alice, tombée tout droit du pays des merveilles, d'un trou de taupe, se retrouve au beau milieu d'un jungle plus ou moins inaccueillante. Rattrapée in-extremis par une bande de singes qui lui évite la chute, la petite fille qui a tout oubliée se retrouve prise en charge par Eddy qui va tenter de renvoyer Alice, là d'où elle vient. Mais c'est que la demoiselle n'est pas commode ! N'hésitant pas à piquer quelques colères, Alice tente d'affirmer son identité de fille (ne porte-t'elle pas une robe ?!) et surtout de corriger la méprise dans laquelle tous les animaux la maintiennent : elle serait Tarzan !! Las, excepté Eddy, personne ne la croit et bientôt l'information arrive aux oreilles du tigre qui lui croquerait bien les oreilles ! La seule solution pour retrouver l'arbre d'où Alice vient et qui a mystérieusement disparu : aller trouver le vieux sage tout en évitant le tigre et ses chauve-souris espionnes.
Vous l'aurez compris, derrière cette histoire un peu loufoque se cache une parodie de Alice au pays des merveilles mixé avec le livre de la jungle ! Tebo et Keramidas se sont follement amusés à mélanger les éléments des deux contes et ce, pour notre plus grand plaisir. Entre malentendus et péripéties humoristiques, la petite Alice en voit de toutes les couleurs ! La galerie des personnages animaux est savoureuse et Alice avec son petit caractère péremptoire dépasse son rôle de petite fille polie. Naïve et insouciante quant aux dangers de la jungle, elle garde un sang-froid exemplaire, bien qu'elle soit régulièrement malmenée par les habitants du lieu. Dynamique, enlevée, la narration ne laisse que peu de temps mort, renforcée par la richesse et le jeu des dialogues qui sont un des points forts de cette histoire. Les blagues se succèdent, les situations sont plus ou moins décalées, les chutes humoristiques se multiplient. Entre moquerie, détournement et hommage décalé, cet album s'inscrit sans aucun doute dans une veine humoristique qui touchera toute la famille.
Du côté du dessin, le résultat est tout aussi heureux. Keramidas a construit un univers particulièrement luxuriant et coloré qui compose l'arrière-plan particulièrement fort de personnages très expressifs. Véritablement foisonnant, il prend d'ailleurs toute sa mesure dans certaines planches extrêmement travaillées qui s'étalent en double page et se joue avec intelligence du découpage de manière tout à fait inventive.
Belle réussite, Alice au pays des singes qui se termine sur une fin particulièrement savoureuse, ne s'adresse pas particulièrement à un public jeunesse selon moi. le vocabulaire tantôt recherché, tantôt "djeuns", le découpage parfois peu habituel dépasse le cadre des albums dit jeunesse pour s'adresser plutôt à un large public amateur d'humour et de loufoquerie. Dans tous les cas, c'est à découvrir !
Alice en suivant le lapin blanc tombe dans un trou de taupe et déboule dans le pays des singes. Ces derniers la prennent pour Tarzan qui s'est fait subitement la malle il y a quelques temps. le tigre qui règne sur la jungle n'est pas content de ce retour et compte bien croquer la pseudo Tarzan. Lorsque les macaques admettent qu'elle n'est pas Tarzan, un périple démarre pour l'aider à retourner au pays des merveilles.
J'ai mis un peu de temps à démarrer la lecture de cette BD, les dessins ne me bottaient pas des masses malgré une couverture très aguichante. Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une BD humoristique, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en fait, du coup je n'arrivais pas à me lancer. Une fois bien démarrée, je me suis sacrément poilée. le macaque et ses expressions, je l'ai adoré. « Derrière moi Alice que je le gun », « Alice mon pote, hé mec ! » « Ouille ça craint du boudin » « le pays des merdouille ». Ca donne le ton, c'est léger avec un langage qui m'a bien fait rire. J'avais en plus en tête l'accent d'Obama des guignols avec son éternel « Hey mec ! ».
Alice est naive, aussi naive que la version Lewis Caroll. Ici elle atteint même un degré de « neuneutitude » que j'avais ressenti dans mes lectures d'Alice au pays des merveilles » et « de l'autre côté du miroir ».
Et enfin le tigre, la porte de sortie, il est super ! Il m'a bien fait rire aussi. En particulier au final lorsqu'il nous dévoile la raison de son ressentiment envers Tarzan.
Niveau dessin, au premier abord, ça a coincé. Un peu sombre, c'est la jungle, c'est très vert mais je m'y suis faite. J'ai surtout apprécié 2 doubles pages. La première représente le pays des merveilles. L'image donne parfaitement le côté farfelu de ce monde. La chenille avec sa chicha, le chapelier et le lièvre prenant le thé de non anniversaire, le chat complètement fou, la partie d'échec hallucinante, le morse du conte, la reine de coeur, l'oeuf sur le mur, les champignons hallucinogènes, le labyrinthe, les fleurs, tout y est et le rendu fait vraiment « fumage de moquette », c'est très réussi. C'est tout à fait le sentiment que j'avais ressenti à la lecture des oeuvres originales. La deuxième double page est l'arrivée d'Alice dans le pays des singes. Finalement les dessins peuvent être très drôles.
En bref, une lecture qui m'a un peu rebutée au début mais que j'ai finalement trouvée extra. Une véritable poilade !
- Comme disait mon pépé: "C'est à l'âme égarée de goûter le potage sacré pour que l’œil de la fumée regarde l'intérieur de l'âme égarée qui a goûté le potage"!
- Je n'ai pas bien compris votre citation...
- C'est pas grave, bois quand même!
- Réponds en toute franchise : c'est dégueu ou super dégueu?
- C'est infâme!
_ Connais-tu cette chanson ? Celle du poney rose polisson ?
_ Oh ! Je crois bien que non ! Ce poney rose polisson, était-il gentil et mignon ?
_ Ouiii ! C'était un formidable compagnon !
_ Un compagnon à vous ? Wou !
_ À moi, à toi, à vous... À noooous ! Wou ! Wou !
"_ T'as une méthode de combat ?
_ Je peux lui tirer les cheveux ou lui crier très fort dans les oreilles... J'ai une chance de gagner ?
_ Oui, si tu fuis ! Allez, cassos !"
Au Pays des Merveilles, là-bas, les gens, ils n'arrêtent pas de chanter et c'est plutôt sympathique.
- T'as une méthode de combat?
- Je peux lui tirer les cheveux ou lui crier très fort dans les oreilles... J'ai une chance de gagner?
- Oui si tu fuis! Allez cassos!
Orgueil et ..., de Jane Austen ?