AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782375210413
598 pages
Mix Editions (09/03/2017)
4.42/5   19 notes
Résumé :
Shanghai, 1861.
Dans une Chine ravagée par les guerres de l'Opium, Jonathan se retrouve livré à lui-même lorsque sa mère disparaît sans laisser de traces. Confié aux bons soins d'un orphelinat tenu par un couple de britanniques, c'est là qu'il fait la rencontre qui bouleversa sa vie. À peine plus âgé que lui, Bao est le fils du joaillier le plus réputé de Shanghai. Celui-ci tombe immédiatement sous le charme des longs cheveux blonds et de la discrétion du jeu... >Voir plus
Que lire après Les amants de la mer de ChineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 19 notes
5
8 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Tout d'abord, je tiens à remercier infiniment Eve pour sa gentillesse et son accueil chaleureux, ainsi que Mix-Editions pour ce partenariat sympathique qui m'a permis de découvrir un petit bijou.

J'avais vraiment envie de me laisser porter dans ce voyage loin à l'Est du monde. J'aime l'Asie, et la Chine est un pays qui m'intrigue énormément. Ce que j'avais pu lire ou entendu dire des Amants m'avait d'avance conquise, et c'est donc avec enthousiasme et fébrilité que j'ai démarré cette lecture dès sa réception… Je ne regrette pas le périple accompli.
L'écriture d'Eve est un vrai bonheur pour les yeux et les oreilles. Chantante, poétique, lyrique mais non moins juste et précise, elle a su me transporter en Chine, aussi bien par des descriptions splendides que par ses ambiances très bien retranscrites. Je ne suis pas spécialisée dans la Chine du passé, mais j'en sais assez pour pouvoir affirmer que l'atmosphère posée dans ce roman est très juste et permet de véritablement se plonger dans l'histoire. L'auteure le précise dès le départ, elle ne se targue pas de connaître parfaitement cette époque et ce coin du monde, et prévient que malgré ses recherches approfondies, on pourrait découvrir des erreurs au passage. En ai-je aperçu ? Oui. Pour autant, rien qui ne gêne ni la lecture, ni le climat posé par une description d'une société très bien retracée socialement et historiquement parlant, ni l'ambiance magique que l'on ressent très nettement à la lecture de ce roman. Pour ma part, l'émerveillement était bien présent, l'ambiance fort juste, j'ai eu la sensation d'être complètement immergée, et j'ai adoré cette impression !

Je ne suis pas, comme vous le savez, vraiment fan de romans à la première personne. Comme il faut toujours des exceptions pour faire une règle, je peux affirmer sans rougir que ce choix-là ne m'a pas perturbée une seule seconde ! Peut-être grâce à l'écriture raffinée et délicieuse d'Eve, ou bien parce que cela collait parfaitement à l'ambiance choisie, en tous les cas, cette première personne m'a fait l'effet d'un journal de bord dans lequel, peu à peu, on entre, comme dans un film. Vous savez ? Ces films où l'on démarre sur un récit oral et où, soudain, on plonge dans les pages du cahier pour se retrouver dans un autre lieu, un autre temps. Je me suis laissé totalement prendre au jeu, et j'ai été tenue en haleine du début à la fin. D'ailleurs, sur les dix derniers chapitres, je n'ai plus été capable de m'arrêter tant c'était palpitant, tant j'étais engloutie dans l'histoire, à travers les mots de Jonathan.

Drôle de nom pour le héros d'un roman se déroulant dans la Chine du XIXème siècle, me direz-vous. Eh bien, une partie de mon coup de coeur est liée à ce personnage atypique qui ne cesse de nous surprendre et de nous séduire (même si parfois on a envie de le secouer, aussi ! Tant il est pris au jeu de ses propres émotions, nombreuses et qui, parfois, vont lui jouer de mauvais tours). Jonathan est né en Chine, mais il est d'origine galloise. Orphelin depuis le plus jeune âge, il a été éduqué dans le respect de la culture chinoise, dont il est tout à fait pétri. C'est donc un personnage très particulier aux yeux d'une société très divisée, entre les chinois pure souche et les occidentaux qui tentent de cohabiter en paix (parfois relative) après les guerres de l'opium et le traité de Pékin qui a vu l'empereur de Chine obligé de faire des concessions après sa défaite contre les occidentaux. Jonathan est blanc, il possède une chevelure blonde qui rappelle sa provenance mais qu'il porte longue et nattée ou relevée, selon la tradition chinoise. Ses yeux verts et son immense beauté ne laissent personne indifférent. Cultivé et parfaitement au fait des coutumes chinoises, il parle aussi bien l'anglais que le chinois, dont il connaît d'ailleurs plusieurs dialectes. Il est chinois, et pourtant, son physique ne lui permet pas d'être tout à fait accepté parmi ce peuple… Si c'était encore son seul « défaut » ! Malgré sa grande discrétion et son caractère solitaire et renfermé, Jonathan va rapidement devenir le plus grand scandale de tout Shanghai et faire parler de lui jusqu'en Occident… La raison ? Sa rencontre avec Bao, le fils d'un des bienfaiteurs de son orphelinat, pour qui il éprouve des sentiments profonds et inaliénables, qui lui sont retournés avec chaque jour plus de ferveur…

Bao est tout aussi énigmatique et fascinant que Jonathan. Aussi bel homme que lui, il est, lui, parfaitement chinois. Eduqué parmi les plus riches et les plus puissants, il se maîtrise parfaitement, en toutes circonstances (ou presque !). Maître dans l'art des manigances, c'est un personnage qui peut se montrer manipulateur, mais qui, toujours, restera la douceur et la tendresse incarnée pour sa petite « fleur sauvage » qui lui est si précieuse. Bao ne cesse d'entourer Jonathan d'amour, de mots poétiques et de gâteries, ce qui va donner une double dynamique à leur relation. D'une part, cette tendresse est touchante, donnant à leur passion une dimension infiniment émouvante, que l'on sait apprécier à sa juste valeur. D'autre part, comme l'on suit le point de vue de Jonathan, on ne peut parfois que se demander s'il le protège ou s'il se protège lui-même, quitte à mentir ou à éluder des sujets qui pourraient faire tourner la beauté d'un amour si pur en orages à venir…

Cet amour, il est placé sous la protection d'un dieu ancien, Qinqiè Aiqing, dragon ayant pris l'apparence humaine, protecteur des amours impossibles. du moins, c'est ce qu'en dit la légende, ce que croit Jonathan, dur comme fer. Doux rêveur, le jeune homme est persuadé que le mythe est réel, et que la terre promise dans la légende existe pour de vrai. Mais le monde est bien cruel, et l'esprit idéaliste et utopiste d'un homme tel que lui pourrait ne pas survivre à sa dangerosité et aux déceptions qu'il rencontrera nécessairement sur son chemin… L'amour, la tendresse, la complicité n'ont pas cours dans une société figée et pétrie de manigances. La beauté de la relation qu'entretiennent Jonathan et Bao, qui saura la percevoir ? Sauront-ils garder leur fraicheur, leurs croyances et leur foi en un dragon qui leur a promis le Paradis mais ne semble leur offrir que souffrances et épreuves ? Pourront-ils tenir la promesse qu'ils se sont faite, enfants, celle de ne jamais être séparés l'un de l'autre ?

La tension qui règne dans cette histoire est assez fabuleuse. le ton poétique et le point de vue très interne du roman lui donnent une immense douceur, mais la pression ne cesse de grandir, et ce jusqu'aux dernières pages ! On vogue de surprise en surprise. Déjà, je ne m'attendais pas à la facilité avec laquelle s'engage la relation entre Jonathan et Bao, mais cet élément est aussi capital que central, puisqu'il permet à une immense toile d'intrigues de se tisser autour des deux héros. Et des intrigues, je peux vous dire qu'il y en a ! Des questions, on s'en pose des milliers, avec Jonathan. Son passé trouble, la gentillesse de monsieur Jiang, le père de Bao, les tribulations de ce dernier à la Cité Interdite, le caractère étrange et suspicieux de John Bristol, archéologue soi-disant à la recherche d'anciens trésors… Eve dénoue peu à peu ces mystères avec le raffinement de la culture chinoise, nous permettant de plus encore nous plonger dans la beauté teintée d'orgueil et de duplicité hypocrite d'une tradition qui se joue des hommes comme l'on pose ses pions sur un plateau de go. Selon la stratégie employée, on peut tout perdre, ou tout gagner… Et au vu des joueurs qu'ils doivent affronter, Jonathan et Bao ne sont pas au bout de leurs efforts… ni de leurs douloureuses surprises.

Pas d'érotisme dans ce roman, mais une sensualité teintée de poésie qui possède à elle seule un petit goût bien oriental. J'ai beaucoup aimé les descriptions de nos deux héros, de leurs tenues, de leurs bijoux, de leurs coiffures, tout autant que la découverte du monde intérieur, si complexe, de Jonathan. Ce personnage a une façon de penser unique, doux croisement d'orientalisme et d'occidentalisme. En bon peintre qu'il est, la palette de ses émotions est colorée et parfois surprenante, mais ce savant mélange est un des grands charmes de ce livre.

J'ai beaucoup centré mes paroles sur Jonathan et Bao, mais ce roman est également riche en autres personnages. Parfois d'abord sympathiques pour s'avérer par la suite cruels et sans pitié, d'autres fois de prime abord renfermés ou désagréables pour se montrer finalement des aides précieuses, des soutiens imprévus, des alliés étonnants. Ils constituent une partie de la toile de fond dans laquelle Jonathan et Bao se débattent pour atteindre un bonheur qui leur parait parfois accessible, parfois inaccessible. Ces personnages sont très bien peints, même s'ils restent généralement en arrière-fond, simplement parce que Jonathan dresse sans cesse des barrières impénétrables entre lui et le reste du monde. Seul Bao est mis sur un piédestal. Contrairement à ces humains que Jonathan fuit plus ou moins, les paysages et décors, eux, sont rendus avec un réalisme aussi foudroyant que le lyrisme avec lesquels ils sont décrits. Peintre, Jonathan nous retranscrit cet univers de l'oeil d'un artiste, tel des estampes un peu magiques qui nous font nous plonger avec délice dans un univers très oriental.

Autre grand plus de ce roman, le côté mystère, légende, secret, à la limite de la fantasy. On ne peut à proprement parler estimer que la magie est bien réelle dans ce monde qu'Eve nous décrit. Avec Jonathan, on doute, les preuves en sont réfutables, explicables rationnellement. Aucun élément ne vient rompre le délicat équilibre entre réalisme et merveilleux. Je penche pour ma part pour imaginer que Qinqiè Aiqing est bien réel, et que la magie qui sous-tend cette histoire est bel et bien part de la légende. Cependant, libre à chacun de se faire sa propre opinion à ce sujet, les lectures de ce roman sont, je le crois, multiples, et je pense qu'à présent que je connais le fin mot de l'histoire, je relirai très différemment ce livre… ce que je ferai, d'ailleurs, car pour moi, Les Amants est un véritable coup de coeur !

Je vous laisse découvrir par vous-mêmes la beauté féerique d'un roman qui ne vous laissera, je le crois, pas indifférents. Je vous invite à plonger dans ses pages comme on plonge dans un voyage en terres inconnues… Et je vous laisse en contempler un infime éclat avec cet extrait qui me touche beaucoup…

Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
Lien : http://amabooksaddict.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30
On embarque pour le Shanghai des années 1880 (même si le début se passe dans les années 1860) et on va faire la rencontre de Bao. C'est le fils d'un grand orfèvre de la ville qui sert également l'Impératrice. le jeune homme tombe tout de suite sous le charme de Jonathan, une jeune orphelin européen. Très rapidement les deux jeunes enfants vont lier un lien particulier jusqu'à développer des sentiments amoureux en grandissant. Seulement la Chine est en proie à des guerres et Jonathan n'est pas vraiment l'enfant qu'il croit. On va le suivre à travers une aventure incroyable et qui nous transporte aux confins d'une Chine mystérieuse.

Ai-je encore besoin de le dire? Pour le moment c'est un sans faute chez Milo/Haro. Tous les livres que j'ai eu l'occasion de lire grâce à ce partenariat je les ai beaucoup appréciés et j'espère que cela va continuer longtemps. Ce titre-là ne fait pas exception, surtout que pour la première fois depuis quelque temps j'ai vraiment pris le temps de lire. J'ai pris le temps de savourer les 600 pages sans me presser, sans chercher à tout prix à lire ce livre rapidement. Je crois que depuis le début de l'année 2022, c'est la première fois que je mets autant de temps pour lire un livre, mais purée qu'est-ce que ça fait du bien. Et puis l'histoire est merveilleuse, elle est magnifique et il aurait été bête de ne pas en profiter.

Bref revenons à nos moutons, enfin à nos bijoux… J'ai aimé la façon dont Eva nous raconte l'histoire. J'ai trouvé la plume intéressante à lire, passionnante et surtout le style est prenant. J'ai eu du mal à lâcher le livre, on est transporté du début jusqu'à la fin et je pense sincèrement que le style d'écriture d'Eva y est pour beaucoup de choses. On n'est pas dans du contemporain, donc pas de style doux, mignon et très fluide à lire. Les phrases sont simples à lire, elles coulent de source et on a du mal à s'en détacher. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle a eu de manier les mots, les sentiments et les émotions des personnages. Elle a réussi à nous les transmettre sans aucun problème et à nous rendre presque addict à son livre.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais une très bonne lecture pour ma part. J'ai aimé rencontrer les personnages de Bao et de Jonathan et j'ai aimé suivre leur histoire. Pour moi, les deux hommes ont des caractères qui se complètent même si parfois l'un prend le pas sur l'autre. On sent très rapidement que Bao a toujours été élevé dans le luxe, dans le pouvoir et il reproduit ça un peu inconsciemment sur Jonathan. Par moment j'ai eu l'impression qu'il cherchait à le manipuler d'une façon ou d'une autre, mais je me suis rendue compte que c'était simplement son tempérament. Il ne cherche pas à le manipuler, mais seulement à le protéger et à le rendre heureux. Oui parfois ce qu'il fait n'est pas très recommandé, mais on sent l'amour qui lui porte (mais ce n'est pas une excuse l'amour dans certains cas. Ici Bao n'a jamais été contre la volonté de Jonathan concernant les relations intimes, le quotidien ou autre)

Jonathan est un jeune homme qui cache beaucoup de chose, enfin il porte sur ses épaules un secret dont il n'a pas connaissance. Durant tout le livre, c'est intéressant de voir la manière dont il se comporte face à son passé. Durant une partie de sa vie, il se pose des questions, puis nettement moins et on le force presque à découvrir son passé.C'est une personne qui est complexe et qui donne du fil à retordre à comprendre. Même à la fin j'ai eu du mal à le cerner, mais pou moi il reste le personnage le plus abouti, le plus intéressant à suivre C'est le personnage avec lequel j'ai pris le plus de plaisir et étrangement cela ne m'a pas dérangé d'avoir uniquement son point de vue durant tout le roman.

En résumé, j'ai beaucoup aimé ma lecture. J'ai passé un très bon moment avec les deux personnages même si j'ai nettement préféré celui de Jonathan. J'ai découvert en lui un homme intelligent, sage et passionnant. Je crois que je suis vraiment tombée sous son charme. Je pense que je vais craquer pour me le prendre en papier, parce que déjà l'histoire est superbe et en plus la couverture est juste une tuerie.
Commenter  J’apprécie          10
Un récit Historique d'une très grande beauté tant par sa magnifique couverture que par son contenu. Un univers que je découvre pour la première fois et qui m'a littéralement conquise dès les premières pages.

Ève Terrellon, un univers fascinant.

Une prose remarquable, envoûtante et entraînante. Une intrigue d'une grande authenticité sur un fond de légende chinoise qui menée avec brio, qui est intense en émotions et riche en rebondissements. Des sentiments sincères qui sont sublimement dépeints. Un ton à la fois émouvant et saisissant. Un rythme soutenu où l'on se laisse envoûter par ce décor à couper le souffle. Les pages se tournent d'elles mêmes sans que l'on s'en rende compte. Rien n'est surfait tout est d'un naturel désarmant. On voit bien où l'auteure veut en venir. Et le message qu'elle nous laisse est tout simplement merveilleux.

Ce qui m'a plu ?

Le style d'écriture particulier de l'auteure qui a su agréablement me surprendre. Pourquoi ? Nous avons là une romance qui se déroule en Chine (en pleine guerre de l'Opium) à la fin du XIXème siècle. Une époque où les us et coutumes ainsi que les légendes tiennent une place très importante, où la classe sociale joue un rôle majeur et où l'homosexualité a été considérée comme une perversion venue de l'Occident. Et l'auteure a su retranscrire tout cela avec une grande habilité. C'est pourquoi je tiens à féliciter l'auteure pour son énorme travail de recherche. Car bien que ce livre est un côté fantastique, l'histoire reste très proche de la réalité.

Un récit exceptionnel qui ne vous laissera pas indifférent.

Nous allons suivre l'histoire de Jonathan, un jeune orphelin britannique qui va voir sa vie bouleversée par la rencontre de Boa, le jeune fils d'un orfèvre de la cour impérial. Une amitié d'enfance qui va se transformer au fil du temps en quelque chose de plus fort. Une relation interdite. Et bien que ce lien qui les unit soit béni par le dieu de l'Amour bienveillant, Qinqié Aiqing. Bien que leur destin soit lié à jamais. Jonathan et Bao vont devoir faire face à la dure réalité des apparences.

Tout les oppose. Leur origine. Leur personnalité. Leurs rangs social. Et pourtant je me suis facilement attachée à eux. Les suivre pendant ces vingt années, voir leurs joies, leurs douleurs, leurs attentes pour l'avenir, leurs doutes et leurs faux pas m'a chamboulée au plus haut. On sourit avec toute cette tendresse. On rigole de certaines situations cocasses. On sort de nos gonds en découvrant en même temps qu'eux les manigances de leur entourage. On souffre face à tant d'injustice et de préjugés. Et on reprend espoir quand le dieu de l'Amour bienveillant agit. On redoute de la tournure des évènements. Et quand la fin arrive c'est l'euphorie totale.

En bref

"Les amants de la mer de Chine" n'est pas qu'une simple histoire c'est un Historique d'une grande envergure. Un chef d'oeuvre hors pair. Je ne m'attendais pas à être à ce point touchée par cette histoire où Secrets, Trahison, Complot, Danger, Humour, Émotions, Passion et Sensualité sont au rendez-vous. C'est mon premier roman d'Ève Terrellon mais ça ne sera pas le dernier…
Lien : http://wp.me/p5AuT9-2vg
Commenter  J’apprécie          50
Les amants de la mer de Chine est pour moi le second ouvrage que je lis de cette même auteure, et j'ai un avis plutôt partagé quant aux ressentis de cette lecture.
De prime abord, l'histoire était intéressante. Celle-ci ce déroule a une époque que j'ai toujours été curieux de connaître, se situant également loin a l'est, et apportant avec cela tout son protocole et ses coutumes dont j'ignorais presque tout, et que j'ai été ravi de découvrir.

L'histoire en elle-même se met doucement en place, parfois avec un petit peu trop de lenteur à mon goût, mais qui permet cependant de bien apprendre à connaître nos deux héros, de la même manière que eux se rencontrent.
Pour le reste, l'intrigue est plutôt bien mené, certaines questions que l'on se posai au début de l'histoire prenne réponse sur les derniers chapitres, apportant leur lot de surprises et d'action. Je regrette cependant quelques facilités utilisé ici est là, rendant parfois la lecture surprenante, mais pas toujours de façon positive.
Malgré tout, l'histoire est touchante, d'une beauté teinté d'orient qui donne envie de continuer la lecture, pour savoir si Bao et Jonathan parviendront à franchir tous les obstacles qui se dresse devant eux, pour enfin trouver cet endroit mystérieux perdu en mer de chine, qui leur permettra de vivre leur amour.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre qui me tentait énormément !
Shanghai, 1861. Jonathan est un petit garçon de 5 ans dont la mère a disparu. Il va se retrouver dans un orphelinat tenu par un couple de britannique. D'origine occidental, il se démarque énormément des Chinois avec ses yeux verts et ses longs cheveux blonds. Cette différence va le faire remarquer par Bao, qui n'a que deux ans de plus que lui et qui est le fils du joaillier le plus réputé de la ville.
De complicité enfantine, cette amitié va se transformer en amour au fur et à mesure que les années passent. A 17 ans, Bao demande à Jonathan de venir travailler pour lui, c'est l'occasion de laisser l'orphelinat et de vivre leur passion. Mais leur relation ne va pas être un long fleuve tranquille... Ils vont devoir gérer les rumeurs et autres ragots, l'antagonisme de certaines personnes, et la volonté de la famille de Bao.
Dans leur chemin pour vivre leur amour au grand jour, ils vont devoir déjouer complots, survivre au palais de Shanghai, voyager jusqu'aux confins de la jungle... Tout cela pour leur amour et connaître les mystères de Qinqiè Aiqing.
Les amants de la mer de Chine est un livre que j'avais repéré d'abord grâce à sa couverture puis à son résumé intrigant. Il ne m'en fallait pas plus pour céder !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Secouant la tête, je laissai mes cheveux tomber naturellement sur mes épaules et reprendre leur pli naturel. Libres de leur entrave, ils atteignaient à présent mes reins. À son regard soudain plus brillant, je constatai qu’il n’attendait que cela.

— Tu as vraiment une chevelure magnifique, remarqua-t-il, sans cacher son admiration.

— Tu me l’as déjà dit, autrefois, lui rappelai-je.

Rattrapé par la nostalgie de notre première rencontre, je souriais.

— Mais je ne l’avais encore jamais vue déployée, observa-t-il.

Je réalisai que c’était la première fois que je me présentais ainsi à lui. Mes camarades bénéficiaient d’un avantage dont il était exclu, et cette pensée me déconcerta. Cette vérité me parut injuste et me décida à franchir la frontière qu’il s’astreignait à respecter. Saisissant sa main, je la posai sur les mèches blondes qui dévalaient mon torse.

— Un cadeau pour un autre cadeau, murmurai-je. Dorénavant, tu as le droit de les toucher aussi souvent que tu le désires, et même de les dénouer.

À cet instant, je n’avais pas conscience de le séduire. J’agissais par amour, sans mesurer la force de l’instinct qui me poussait. Il me semblait avant tout combler une iniquité flagrante, et je ne m’avisais pas de l’ambiguïté de mon attitude. Pour l’heure, je n’éprouvais que la satisfaction d’une erreur réparée.
Commenter  J’apprécie          20
— As-tu envie que je te montre le gardien secret de l’orphelinat ? lui proposai-je, en refoulant ma timidité.

Intrigué, il me suivit dans le dédale de bâtiments qui délimitaient le fond du jardin. Alors que nous progressions, je lui expliquai que ces constructions s’élevaient à l’emplacement d’un ancien temple. Seul un vieil autel subsistait de ce passé révolu. Fier de mon savoir, je l’entraînai derrière un muret camouflé par des arbustes. Là, se dressait le vestige du dieu tutélaire que je désirais lui présenter, et dont tout le monde paraissait avoir oublié le nom.

En l’apercevant, Bao marqua un arrêt surpris et appréciateur. Cachée des regards, une statue en terre cuite s’érigeait sur un socle de pierre soutenu par deux dragons couchés. Un petit auvent de tuiles rondes la protégeait des intempéries. Aussi grande qu’un adulte, elle représentait un très bel homme, coiffé d’un chignon haut, et vêtu d’une longue tunique qui laissait apparaître ses pieds nus. D’un geste à la grâce étudiée, il tendait une de ses mains en avant, et semblait sur le point d’offrir quelque chose que dissimulait son poing fermé. Mon nouvel ami s’inclina avec respect devant la sculpture.

— Sais-tu qui est ce dieu ? me demanda-t-il, en relevant les yeux au bout de quelques instants.

Impressionné par sa déférence, je répondis simplement en secouant négativement la tête.

— Puisque nous venons de nous rencontrer, nous dirons que c’est notre dieu protecteur, décida-t-il. Et pour sceller notre amitié, nous allons lui rendre hommage. Nous le ferons chaque fois que nous nous reverrons. Cela nous portera chance.
Commenter  J’apprécie          10
Le cœur lourd et l’esprit embrouillé, je passai de longues heures assis sur la plage. Contrairement au sentier que j’avais suivi, elle demeurait peuplée. Mon repli évident retenait néanmoins les pêcheurs et les enfants de m’approcher. Installé à l’ombre de grands palmiers, je restais sur le sable jusqu’à ce que le soleil amorçât sa course dans la mer. Je n’avais ni mangé ni bu de la journée, mais je ressentais à peine les nœuds de mon estomac et ma gorge sèche.L’horizon se teintait d’un rouge flamboyant, quand la touche d’une main légère sur mon épaule me tira de ma solitude. Relevant les yeux, j’aperçus Timothy.

— Il est temps de regagner le navire, Jonathan. Monsieur Xi…, enfin…, je veux dire monsieur Jiang, nous a expliqué. Verrouillant de mon mieux mes émotions, je me relevai.

— Merci Timothy, je vous suis.

La curiosité devait le dévorer, mais il ne me posa pas une question alors que nous traversions la plage. J’appréciais de plus en plus la correction de cet Ecossais. Par certains côtés, il me rappelait Han. Approximativement du même âge, il possédait une discrétion identique et un sens des valeurs que je jugeais nettement plus conforme au mien que celui de John.

Appréhendant la suite de notre voyage, je m’installais dans la barque. Conservant le silence, Timothy s’assis en face de moi. Je lus de la compassion dans son regard. Gêné, je détournai le mien. La mer demeurait calme et le matelot s’approchait rapidement du Trésor Céleste. Je voyais grossir ses flancs sans oser relever la tête pour vérifier qui se trouvait sur le pont. J’avais la sensation d’être observé et je redoutais de devoir affronter la cohorte des fureteurs
Commenter  J’apprécie          00
« Si tu savais comme je me consume de ne pouvoir poser à nouveau ma bouche sur la tienne. T’embrasser jusqu’à susciter cette légère rougeur qui te va si bien. Remonter l’ossature délicate de ta mâchoire pour me perdre derrière une de tes oreilles. Suivre la courbe de ton cou et entendre les battements de ton cœur. Butiner le satin de ton ventre plat. Je n’arrête pas de penser à toutes les façons dont je pourrais satisfaire ton corps depuis le baiser que nous avons échangé au village. »
Commenter  J’apprécie          20
« — Bao, tout ce que je veux, c’est toi.
— Et tu me possèdes déjà, répondit-il en me couvant d’un regard passionné. Ce cadeau te paraît déraisonnable. En fait, ce n’est qu’un geste très égoïste. J’avais besoin de marquer tes quatorze ans. Pour te prouver combien je t’aime, à défaut de te le montrer d’une autre manière. Je rêve du jour où je t’allongerai dans des draps de soie, mais tu es encore trop jeune. Je te cajole simplement d’une façon différente. »
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : roman d'amourVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (32) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5276 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}