AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 1454 notes
Cette fois-ci Tesson enfourche une Oural (moto side- car soviétique qui plafonne à 80km/h) et décide de suivre les pas en retraite de la Grande Armée Napoléonienne.... et ça fait de la route... qui plus est en octobre-novembre!

Automnes 1812 et 2012: bicentenaire de la débâcle de la Grande Armée qui s'etait cassée les dents sur Moscou ! Tesson a l'idée de reprendre le parcours-retour de Napoléon.

Flanqué de deux amis russes et de deux français expatriés, il relève le défi et tiendra parole. La fin du récit se termine par le vrombissement des moteurs d'Oural aux Invalides!

Tesson mêle son récit de voyage en 2012 aux faits historiques et aux mémoires des maréchaux de 1812. L'auteur couple brillamment les deux. Son aventure racontée avec verve et humour ne fait pas d'ombre à L Histoire tragique des dizaines de milliers de morts lors de cette campagne qui s'avéra être un échec complet. La rudesse de l'hiver russe eut raison des chevaux et des hommes, en 1812, les descriptions laissées par les Maréchaux dans leurs Mémoires sont horrifiantes. Il y est même question de cannibalisme. Tesson en est lui-même affecté, terminant son ouvrage par ces propos:"j'eus soudain envie de rentrer chez moi et de prendre une douche pour me laver de toutes ces horreurs."

L'humour dont il parsème le récit d'aventure permet deux choses:
-voir à quel point notre génération n'irait pour rien au monde sacrifier sa vie pour une cause ou la patrie, même pour une belle propagande ou publicité de style Napoléonienne (on s'offre des aventures dont les souvenirs nous feront rire plutôt que de se payer une guerre)
-des moments de respiration pour le lecteur car Tesson n'est pas un historien (bien que ses rappels historiques soient fiables), il n'a pas l'intension de plomber le lecteur par des chapitres relatant l'agonie des hommes et des chevaux de 1812 traversant la Bérézina!!!! Il en parle mais ce n'est pas l'unique sujet de son ouvrage.

J'ai beaucoup aimé dans Bérézina la façon subtile et savante, de lier passé et présent. Une manière pour le lecteur de se replonger dans L Histoire tout en lisant un récit de voyage piquant et drôle.

Du très beau Tesson.
Commenter  J’apprécie          282
Je suis encore engourdi par le froid à la fermeture de cet ouvrage. Mais J'ai aimé la formule. Récit d'aventure sur fonds de commémoration historique d'un événement que l'on préfère effacer notre mémoire collective.

C'est oublier dans tout ça les êtres humains perdus dans l'immensité glaciale, lacérés par le blizzard, tenaillés par la faim, harcelés par les cosaques, ne trouvant nul autre refuge que les griffes du général hiver dans leur retraite honteuse. C'est cette perspective à l'issue fatale que Sylvain Tesson tente d'appréhender en refaisant le parcours de la retraite de Russie de 1812. Elle a laissé dans notre vocabulaire cette expression imagée symbole d'une déroute monumentale : Berezina. Il a voulu s'imprégner du paysage, se frotter aux frimas pour s'approcher de l'état d'esprit qui a pu tomber sur les têtes de ces soldats aux uniformes autrefois chamarrés devenus des pauvres hères promis à la mort.

Sylvain Tesson y fait le parallèle entre la mentalité qui pouvait animer les contemporains de 1812, galvanisés par l'empereur, au point d'aller mourir dans ses folles équipées guerrières, tout en lui conservant étonnamment leur vénération, et celle de notre époque, pour une question : pareille équipée serait-elle envisageable de nos jours ?

Mais il pose une autre question en corollaire. Que serions-nous capables de supporter qui approche les souffrances endurées par nos ancêtres ? Nous qui n'acceptons plus les lois de la nature, nous qui sommes prompts à protester et à nous plaindre dès que notre confort est écorné un tant soit peu.

Voilà un ouvrage qui ne se donne pas de prétention philosophique mais qui pourrait quand même en afficher. Il est en outre plaisant à lire avec l'humour froid de son auteur, pas autant que le climat des steppes russes, mais bien piquant quand même. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          280
Napoléon, héros ou tyran? Si cette polémique est au coeur des conversations actuelles, Sylvain Tesson y a pris part depuis bien longtemps.

Comme dirait le dicton: on ne change pas une équipe qui gagne. C'est pourquoi Tesson ne s'éloigne pas de ses sujets de prédilection dans ce roman: la slavophilie, le voyage le vrai, les traditions, l'histoire, la politique, l'aventure et bien évidemment… la vodka. En effet, l'auteur nous emmène dans les sentiers battus au fin fond de l'Ukraine populaire et de la Russie impériale

Cependant j'ai trouvé l'oeuvre intéressante par sa dimension dichotomique: d'un côté nous avons les écrits de souvenirs des soldats de la Grande Armée napoléonienne pendant la retraite de Russie, et de l'autre nous avons le périple de Tesson et ses deux acolytes retraçant les endroits mythiques où serait passé Napoléon. Si le texte est intéressant historiquement, il l'est aussi par les explications que reçoit Sylvain Tesson sur place avec les avis de la population russe, dans un fond de regrets de l'époque soviétique et de l'époque tsariste (assez éclairant aussi sur la situation actuelle en Ukraine).

J'aime cette écriture parlée où Tesson se permet de nombreuses digressions au service du lecteur et de sa soif de culture. le roman révèle une profonde connaissance, des idées bien marquées, et un certain humour de l'auteur, tout en gardant un langage assez commun. Je fais partie de ceux qui aiment cet aspect assez discuté de l'auteur.

Si vous aimez le Grand Froid, l'Aventure, l'Histoire, et l'humour à la vodka, ce livre est pour vous!
Commenter  J’apprécie          272
Le bonhomme n'est pas du style croisières en Méditerranée ou farniente sur une plage des tropiques. Avec Tesson, il faut de l'aventure, de la vodka, des potes, des distances, un ciel haut, des intempéries.
A l'occasion du bicentenaire de la retraite de Russie, il va convaincre 4 acolytes de se joindre à lui pour effectuer en side-car Oural le même trajet que l'armée napoléonienne de manière à s'imprégner de ce qu'ont pu vivre les grognards de la grande armée en déroute. Il va donc avec intelligence mêler des faits historiques, s'appuyant sur les écrits de Caulincourt, général et homme de confiance de l'empereur et du sergent Bourgogne avec son propre récit de voyage.
Imaginez-le pilotant de jour comme de nuit, en aveugle, les lunettes embuées sur une moto qui continue de rouler même avec 80% de ses boulons, évitant de peu les camions russes, bravant le froid avec l'aide de la vodka sans jamais s'apitoyer car ce n'est rien à côté de ce que les soldats ont vécu : l'horreur de la guerre, la faim ou le typhus. Et le déshonneur d'avoir suivi leur chef dans ce bourbier. Par excès de confiance, Napoléon a négligé les conseils de ses généraux à propos de l'hiver en Russie. L'intendance suivra. Mais l'intendance n'a pas suivi et ce fut une boucherie.
A l'heure du conflit en Ukraine, cette lecture prend un relief particulier.

Challenge multi-défis 2022.
Commenter  J’apprécie          270
1812 / 2012: sur les lieux de la Retraite de Russie en side-car.

Voici un bel hommage offert aux soldats de la Grande Armée qui, en 1812, subirent un calvaire effroyable lors de la Retraite de Russie dans ses immensités gelées.
La Retraite sera mécanisée pour Sylvain Tesson - 2012 oblige! - et en side-car "Oural". Malgré tout, le froid reste perçant et les routes russes épouvantables: de quoi se rapprocher pour le pire de la souffrance endurée par les Grognards.
Agrémenté des témoignages du sergent Bourgogne et du Grand Ecuyer de France de Caulaincourt, survivants de cet enfer, nous suivons ce périple avec force d'images terrifiantes. Enrichi par les réflexions historiques et littéraires de Tesson d'étape en étape, mais aussi par ses interrogations d'homme du XXIème siècle, le récit reste poignant et nous interroge sur la pérennité de nombres de valeurs en perdition...
Commenter  J’apprécie          270
Y en a qui se passionnent pour la philatélie, l'art contemporain ou le macramé. Sylvain Tesson, lui, ce sont les vieux side-cars soviétiques (qu'il préfère nommer "motocyclette à panier adjacent"), la vodka et les épopées napoléonniennes.
Chacun son truc.

Par conséquent, impossible pour lui de laisser passer le bicentenaire de la désastreuse campagne de Russie sans commémorer à sa façon (entendre : avec toute l'exhubérance et le brio qu'on lui connait) l'Empereur et ses grognards !
Départ de Moscou, donc, le 2 décembre 2012 (jour anniversaire du sacre de Bonapatre et de bataille d'Austerlitz) et direction Paris, pour une virée entre copains de 4000km, en side-car et sous la neige, s'il vous plait !
Si le projet est dément, le style de Tesson, son érudition teintée d'humour et les mille anectodes qu'il nous livre sur cette tragique débâcle militaire le sont tout autant !

Bicorne sur la tête, drapeau français en étendard, le voilà lancé sur les traces de ces milliers de soldats qui vécurent l'enfer pour la gloire de l'Empire, et qui à l'en croire rôdent encore en fantômes le long des routes. Comme à son habitude, l'écrivain-baroudeur ne fait pas les choses à moitié. Il s'immerge complètement dans le mythe, projette sa machine dans le glacial hiver russe, s'imbibe d'alcools divers et s'émeut à chaque étape du parcours de voir les pneus de son side-car se superposer à l'endroit même où passèrent les patins du traîneau imperial. Magnifique contact quantique, superbe conjonction spatiotemporelle. Son casque de moto devient cellule de méditation : "les idées, emprisonnées, y circulent mieux qu'à l'air libre".

Jamais avare d'aphorismes et de jolies formules, Tesson narre comme personne cette débâcle, et nous aide à prendre toute la mesure d'une tragédie dont je ne soupçonnais pas l'ampleur.
Que d'atrocités, que d'erreurs statégiques et de vies sacrifiées ! Ils partirent 500.000 pour marcher sur Moscou, mais par l'action conjuguée du froid, de la faim, de la vermine et des brutales offensives adverses, il ne se virent que 20.000 "squelettes vivants" à traverser en toute hâte la Berezina, sous le feu nourri des troupes cosaques du général Mikhaïl Koutousov.

En parallèle de cette funeste débandade, nous suivons avec beaucoup d'interêt le parcours épique et pétaradant à travers l'Europe de l'auteur et de ses amis, français et russes, tous plus fêlés les un que les autres. "Un vrai voyage [...], une folie qui obsède, [...] une dérive, un délire quoi, traversé d'Histoire, de géographie, irrigué de vodka, une glissade à la Kerouac". J'ai adoré.
C'est aussi l'occasion pour Tesson de saluer le courage des hommes de cette Grande Armée (et de leurs chevaux, "les autres grands matyrs de la Retraite, que personne n'a jamais célébré à la juste hauteur de leurs souffrances") et surtout de nous interroger sur les définitions que nous donnons aux mots "courage" et "héroïsme" (cf. le petit extrait que je n'ai pu m'empêcher vous copier-coller plus bas).

Vous l'aurez compris : Bérézina n'a rien du récit historique rébarbatif ! Que vous soyez bonapartiste convaincu, expert en motocyclettes, globe-totteur en quête de sensations fortes ou simple amateur de belle littérature, vous ne devriez pas vous y ennuyer une seconde.
Sylvain Tesson est décidemment un voyageur passionné et passionnnant : espérons qu'il continue longtemps encore à nous trimbaler (dans son side-car ?) autour du globe pour d'autres belles aventures !



-----[ la petite réflexion-bonus ]-----
"Quel est aujourd'hui le terrain d'expression de l'héroïsme ? Nous autres, deux cents ans après l'Empire, aurions-nous accepté de charger l'ennemi pour la propagation d'une idée ou l'amour d'un chef ? Une mobilisation générale aurait-elle été possible en cette aube du XXIème siècle ? [...]
Etions-nous capables de cela ? de cette retenue, de cette acceptation ?
J'avais l'impression que non. Nous avions perdu nos nerfs. Quelque chose s'était produit depuis l'après-guerre. le paradigme collectif s'était transformé. Nous ne croyions plus à un destin commun. Les hommes politiques bablutiaient des choses dans leur novlangue à propos du 'vivre-ensemble', mais personne n'y croyait, personne ne lisait pus Renan et nul ne prenait la peine de proposer l'idée d'un roman collectif.
Qu'est-ce qui s'était passé pour qu'un peuple devint un agrégat d'individus persuadés de n'avoir rien à partager les uns avec les autres ? le shopping peut-être ? Les marchands avait réussi leur coup. Pour beaucoup d'entre nous, acheter des choses était devenu une activité principale, un horizon, une destinée. La paix, la prospérité, la domestication nous avaient donné l'occasion de nous replier sur nous-même..."
Commenter  J’apprécie          272
Les autres critiques de ce site résument bien ce livre de Sylvain Tesson, et sa tentative de parcourir à moto tout l'itinéraire de retraite de la Grande Armée napoléonienne, depuis Moscou jusqu'à Vilna. Cette terrible retraite se résume par le nom de Bérézina, où survint son plus atroce épisode. En mettant ses pas dans ceux des soldats de 1812, puis de Napoléon lui-même, qui abandonna ses troupes en Lituanie pour rentrer rapidement à Paris, Sylvain Tesson essaie de tracer un trait d'union, une relation géographique et voyageuse, entre ces événements-là et son propre pittoresque voyage : relier le passé au présent, revivre au présent, dans des conditions plus confortables, l'épreuve de l'armée française. Tesson matérialise ce lien par des récits alternés, celui de son périple, entrecoupé de rappels historiques de la retraite de 1812, ce qui lui permet de souligner que les cent dix ans qui le séparent de la Retraite de Russie sont un gouffre infranchissable. Il saisit que nous ne comprenons plus du tout le patriotisme, l'héroïsme, la foi dans l'Empereur, des hommes de 1812. En de très lucides pages, il rappelle qu'entre eux et nous est advenu le XX°s, ses grandes boucheries héroïques, ses camps, ses exterminations, ses totalitarismes : l'homme européen préfère aujourd'hui faire ses courses et vivre en paix, et refuse que L Histoire vienne le réveiller de son sommeil consommateur. le livre de Sylvain Tesson prend acte de cet échec.
Commenter  J’apprécie          252
Ce roman nous retrace l'itinéraire de la fuite de Napoléon de Moscou à Paris en 1812. Il est d'une très grand richesse historique ( un gros travail de recherche ). Certaines citations des divers bras droits de l'Empereur sont régulièrement imbriquées dans le roman.
Du coup cela nous donne une très grande immersion de cette partie de l'histoire, limite à nous glacer le sang. D'ailleurs c'est un funeste passé qui ne m'avait pas du tout intéressée jusqu'alors. C'est extraordinaire de savoir que c'est une grande défaite de l'Empereur alors que ce n'est qu'une victoire en vérité. On ne peut être qu'en admiration par la tactique Russe mais je comprends tout à fait le sentiment d'exaltation pour Napoléon.

J'ai apprécié ce mariage du présent au passé, tout est mélangé et pourtant tout est très clair ! il n'y a aucune confusion possible.

La partie road trip n'est pas en reste, car nous ressentons le froid, les conditions difficiles des routes, les émanations de l'alcool ..J'ai aimé cette folie et cette recherche des traces du passé. c'est très enrichissante et c'est une aventure que j'aurai aimé faire mais en été ...

Le point négatif, pour moi reste la première partie . elle est longue, je ne l'ai pas trouvé intéressante. donc un début de lecture un peu laborieux . Je n'aurai gardé qu'un rappel de l'histoire afin qu'on sache les circonstances de cette retraite des terres Russes.

Le point positif , les deux cartes en préambule. Celle de 1812 et celle de 2012 dont je retournai consulter régulièrement.

Pour conclure, si vous aimez l'histoire et plus particulièrement celle de l'Empereur des Français, c'est une autre façon de découvrir cet épisode où tant d'hommes ont péri.( et de chevaux !)
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
Commenter  J’apprécie          250
Sur les traces de la Grande Armée napoléonienne, Sylvain Tesson a réussi à me faire aimer son récit de voyage en side-car entre la Russie et la France. Et pourtant ce n'était pas gagné car sa "Bérézina" a commencé par me rappeler de mauvais souvenirs d'école avec des leçons d'histoire à apprendre par coeur. Il me restait en tête la date du 2 décembre 1805 pour la victoire à Austerlitz et des images traumatisantes de la débâcle en Russie quelques années plus tard. Et comme je n'aime pas la guerre, je ne me suis jamais intéressée plus que ça à cette période.
Pour autant, Sylvain Tesson réussit à captiver son lecteur en mêlant l'histoire à la géographie et le passé au présent. C'est ce qui me séduit chez lui.
Son carnet de voyage prend rapidement la forme d'un journal. Il nous raconte son aventure partagée au jour le jour avec deux amis français, Cédric Gras et Thomas Goique, et deux russes, Vassili et Vitaly, qui vont les rejoindre.
Même s'ils font quelques bifurcations entre Moscou et Paris, Tesson et ses amis vont suivre exactement deux cent ans après, les chemins de l'armée en déroute et ceux empruntés par le traîneau de Napoléon lorsqu'il les abandonne.
Un bicorne accroché sur la nacelle de leur side-car soviétique au non approprié d'Oural puisqu'il fait penser à la chaîne de montagne russe de l'Oural, ils vont subir le froid durant treize jours ce qui n'est rien comparé à ce qu'ont vécu les soldats napoléoniens. D'ailleurs, Sylvain Tesson ne manque pas de rappeler son intention et de renoncer à l'auto apitoiement en vivant cette aventure. J'imagine les soldats de 1812 piétinant des cadavres en putréfaction...
Je préfère quand même ses références à Tolstoï. Parce qu'il est vrai que les relations entre la Russie et la France sont fortes et compris du point de vue littéraire.
J'aime beaucoup la façon dont Sylvain Tesson écrit et ce livre est une célébration de son amour pour la Russie.

Commenter  J’apprécie          240
Qui d'autre que Sylvain Tesson pouvait imaginer un périple pareil...relier Moscou à Paris en side-car en plein hiver en suivant la route ou plutôt la déroute de la grande armée de Napoléon. Il fallait effectivement ce dévoreur d'espaces et l'intrépidité de cet homme hors du commun. Mais c'est aussi une belle réussite littéraire, en plus de la performance physique de cet équipage par des températures extrèmes. L'écriture sèche, précise et très descriptive nous transporte littéralement au coeur des troupes napoleoniennes frigorifiées, exténuées et affamées et, dans le même temps, la même page, on partage totalement les mésaventures de l'équipée en motos "Oural" de fabrication soviétique et increvables. de l'humour presque à chaque page et aussi une certaine poésie.. "La neige faisait pleuvoir le silence sur la route".. bref, une lecture plus qu'agréable malgré des images très dures de cette armée humaine et animale anéantie par le froid.
Commenter  J’apprécie          240




Lecteurs (2896) Voir plus



Quiz Voir plus

Sylvain Tesson

Quelle formation a suivi Sylvain Tesson ?

histoire
géographie
russe
urbanisme

10 questions
327 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvain TessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}