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sur 2933 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le décès de sa mère qui lui a fait « faux bond », Sylvain Tesson chute d'un toit. On le « ramasse » mais il est brisé. Lors de sa convalescence, cet aventurier poète, qui a choisit de vivre en dehors du monde pour mieux l'observer et le décrire, décide de parcourir à pieds, en bivouac, la diagonale du vide entre le 24/08 à la frontière italienne jusqu'à la pointe du Cotentin le 8/11.
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Il y a un bon moment que je me disais qu'il fallait que je lise ce livre. J'avoue avoir été déçue. Je m'attendais à ce qu'il relate vraiment son voyage. Sylvain Tesson nous partage davantage ses états d'âme. de remarques sur ses frasques aux piques politiques il chemine tant physiquement qu'intérieurement.
Cette déception n'entame en rien le respect pour le cheminot qu'il a été et auquel il a fallu un grand courage quand on sait comment il a été "cassé" à la suite de sa chute.
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Plus que le film sorti récemment (incarné par Jean Dujardin) c'est dans les mots de Sylvain Tesson que je souhaitais me plonger. Une prose fluide colorée de références à ses aventures passées principales en Asie, et parsemée de références d'auteurs, philosophes, et autres musiciens.

Les chemins noirs de notre beau pays ne nous emmènent pas dans des territoires reculés où l'on vit dans des conditions extrêmes, mais dans les interstices de nos campagnes. Aux confins de l'urbanisation des villes et de la densité informationnelle qui nous assaille chaque jour. Ce qu'on y vit de plus extrême est parfois la non couverture du réseau 4G. Et pourtant il suffit de faire quelques heures de marche pour se retrouver sur des places de villages dépeuplées, où survivent une génération de campagnards retraités, que seuls les chaussures de marche des touristes en quête de dépaysement urbain viennent fouler l'été.

Mais ce récit de voyage n'est pas un essai sur la désertification des campagnes françaises. Même si c'est précisément ces coins de désert qu'est venu chercher l'auteur aventurier. A la suite de son accident, pour reprendre « tranquillement » ses escapades, et limité de toutes façons par son état physique Sylvain Tesson a voulu s'égarer dans les campagnes françaises, sur les chemins noirs, ces tracés qui n'existent pas sur les cartes, qui sont plutôt des sentiers informels, qu'empruntent les animaux sauvages.

Les compagnons de voyage de Sylvain Tesson tel que Thomas Goisque, qui ont partagé ses excursions à travers le monde (surtout en eurasie) le retrouvent et l'accompagnement quelques jours sur ces chemins noirs. Ils partagent des souvenirs. C'est en fait un livre très personnel, un récit de voyage écrit d'abord pour lui-même, que l'auteur nous partage. Mais au-delà des réflexions personnelles et philosophiques de l'auteur on retrouve dans ce récit tout ce qui fait l'aventure au sens propre : partir à l'inconnu avec uniquement un tracé approximatif sur une carte topographique, vivre des rencontres plus ou moins incongrues avec les habitants des territoires traversés, vivre la solitude de se retrouver avec soi-même face à la nature.

Car finalement partir à l'aventure c'est un peu aller à la rencontre de soi-même.
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Sylvain Tesson, en état d'ébriété, ayant été victime d'une grave chute depuis le toit d'une maison va devoir rester quatre mois dans un hôpital, période pendant laquelle il va récupérer une grande partie de ses facultés. Cependant cette chute laissera des séquelles notamment au niveau du visage et de la tête. Durant ce séjour, il va décider qu'à sa sortie il va tenter de traverser la France en diagonale. Ce qu'il entreprend dès sa sortie.
Il se met en route à Tende, à la frontière italienne, à la mi-août, pour remonter jusqu'à la pointe du Cotentin. Son périple pendant lequel il va emprunter des petits chemins qu'il appelle « chemins noirs » va durer trois mois et demi. Il évitera les villes, les routes et chemins de randonnées, afin de rester en contact le plus possible avec une nature vierge. Dans ce livre, Il décrit sommairement les régions traversées, nous fait part de quelques anecdotes, mais surtout livre ses impressions et les pensées qui lui traversent l'esprit durant les heures de marche qu'il effectue quelque soit le temps. Les pensées qu'il nous livre sont un ode à la nature sauvage et une critique acerbe de l'évolution de la société, de ses réalisations et de l'extension qu'elle s'octroie au dépend de la vie sauvage et de la nature. Il arrive au Cap de la Hague et plus précisément au nez de Bayard, point le plus septentrional du Cotentin au début du mois de novembre, réalisant ainsi le projet qu'il s'était fixé de faire quelques mois plus tôt.
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Le livre de la résilience après la chute. Quoi de mieux pour un grand voyageur des contrées isolées que de prendre les chemins de campagne pour découvrir la France rurale.
On reconnaît le Tesson géographe, mais pour le reste on reste sur sa faim. Un peu trop de poncifs sur le "c'était mieux avant", avant le remembrement, les autoroutes et les centres commerciaux. Quelques envolées lyriques. Et le viandox pour se soûler.
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Après avoir été hospitalisé pendant plusieurs mois, suite à un grave accident, Tesson a le corps meurtri. Une longue période de rééducation l'attend. Mais pour se soigner, il décide qu'il marchera la France, en parcourant les petits sentiers, loin des grosses routes. Un projet qui guérira son corps et son coeur, puisqu'il n'arrive pas à faire le deuil de sa mère. Sa route se jonchée de réflexions, de paysages, de gens. Il franchira la France du Sud au Nord. Autant de pas qui guéri. C'était mon premier Tesson, et je sors de cette lecture un peu en demi-teinte. Bien que je salue le projet, je suis restée hermétique aux pensées de l'homme.
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"La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris 50 ans en huit mètres. On m'avait ramassé. J'étais revenu à la vie. le système de santé français a ceci de merveilleux qu'il ne vous place jamais devant vos responsabilités. On ne devrait pas s'occuper d'un soûlographe avec les mêmes égards que ceux dispensés aux vrais nécessiteux. On ne m'avait rien rapproché, on m'avait sauvé. Quatre ans plus tard j'étais dehors. La vie allait moins swinger"

"Les chemins noirs. Ils ouvraient sur l'échappée, ils étaient oubliés, le silence y régnait, on n'y croisait personne et parfois la broussaille se refermait aussitôt après le passage. Certains hommes espéraient entrer dans l'histoire. Nous étions quelques-uns à préférer disparaître dans la géographie

Passages secrets, les chemins noirs dessinaient le souvenir de la France piétonne, le réseau d'un pays anciennement paysan"
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Première rencontre avec Sylvain Tesson. Je n'étais pas sûre que ce type de littérature me plairait et cela se confirme. Je n'aime pas trop les récits de voyage mais j'avais eu une bonne surprise à la lecture de Wild. Malheureusement la magie n'a pas opéré sur moi.
A la suite d'une chute et d'une longue hospitalisation, Sylvain Tesson décide que la meilleure rééducation sera de marcher dans la diagonale du vide et de se retrouver par la même occasion en tête à tête avec lui-même.
J'étais prête à suivre l'auteur sur les chemins de cette France rurale mais il m'a perdue. Beaucoup de réflexions générales sur la France rurale, peu de descriptions du paysage. L'ensemble est bien écrit mais ce n'était pas une lecture pour moi...
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J'avais quitté Sylvain Tessondans les forêts de Sibérie, je le retrouve sur les chemins noirs.
Entre attraction et répulsion, Tesson a le mérite de ne pas laisser indifférent. Réactionnaire assumé, il rejette le monde actuel avec beaucoup de mépris et parfois un sacré manque d'objectivité. En pleine crise d'épilepsie aux confins du Cantal, il est admis en urgence à l'hôpital d'Aurillac…A l'aide d'un téléphone portable! Une aversion complète contre le numérique, qui force est de constater peut parfois sauver la vie.
Deci delà dans le roman sont dispersées quelques anecdotes sur l'islam et le Coran mais celles-ci sont peu flatteuses, ne faisant référence qu'à des faits d'extrémisme religieux. Des faits certes détestables et avérés, mais qui persistent et signent la stigmatisation de la religion de Mahomet.
On ne peut pas dire que Tesson est hypocrite, c'est une qualité que je lui concède tout comme son autodérision et son sens de l'humour.
Plus provocateur que méchant, il est difficile de le détester parfaitement.
Son côté esthète élitiste, cette façon de se regarder le nombril sont parfois chiants au possible, j'avoue sans peine avoir survolé quelques chapitres, tant j'étais saoulée! Puis son regard sur l'hyper ruralité fait penser à celui d'un gamin un peu trop favorisé, sans réelle empathie pour la misère sociale de ces coins de France, n'y voyant qu'une image romantique voir exotique. C'est un peu facile quand la rudesse est voulue, temporaire et sécurisée!
Je lui accorderais pourtant la beauté de la plume, ici poétique et sensible bien que toujours sophistiquée mais bien moins pompeuse et travaillée que par le passé, un vrai gain d'authenticité.
Pour résumer un bel écrit sur la résilience, un hymne à la liberté, celle de quitter la matrice pour emprunter des chemins plus sinueux mais choisis , la signature d'un anarchiste de droite.
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Beaucoup de visibilité de l'auteur dans les médias alors j'ai essayé de lire sur les chemins noirs mais j'ai mis beaucoup de temps à en venir à bout. La balade m'a souvent lassé, l'auteur a des fulgurances, des bons mots ou trait d'esprit qui m'ont fait sourire mais globalement j'ai trouvé cela pénible à suivre. Bien sur, c'est une invitation à tout laisser pour guérir et trouver autour de nous une ruralité heureuse loin des tracas du quotidien et du bruit de la modernité. Il faut de la volonté pour braver les décisions des toubibs qui par prudence assigne à résidence et partir à "l'aventure". Une leçon de vie aussi avec des amis qui s'inquiètent et qui viennent participer au voyage en solitaire. Finalement des lieux de France qu'on imagine magnifique loin des autoroutes et des centres commerciaux.
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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