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sur 282 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avant un long voyage, il faut se couper les cheveux. J𠆚urais pu acheter un vélo chinois à Tachkent et le balancer dans la nature en cours de route. le pipelinistan. Il ne passe pas par le haut Karabakh.si! C𠆞st si bien les cartes. Il y en n a pas toujours. Tiflis , ma tante, les timbres voilà a quoi enfant cette région importait. Depuis que Jacques y est allé, j𠆚ime Samarkand et Corto Maltese . Peut être Tamerlan de l’Ouzbékistan. Les kilomètres abattus sont le plus grand trésor qu’un homme peut amasser. J𠆚i aimé l’humanité lors de longues journées passées sans voir âme qui vive. La steppe tapis de mes prières , manteau de mes nuits. L’âme humaine se nourrit de changement ( Bergson). Pedale ! La cuirasse de l’habitude. Les racleurs d’horizons. Alamut de Bartól ,je l 𠆊i. Pédaler fait mal aux fesses Les forêts précèdent les hommes et les déserts leur succèdent ( Chateaubriand ). le safran de leur destin. Kalmoukie russe. Om mani padme oum. Langon. Schorre bien découpe . On ne boit pas 24 mètres avant l𠆚vion. Par son souffle, la steppe inspire l𠆞xtravagance.Mais sa dureté oblige à la rigueur. le grand jeu. La danse du diable devant le chaudron. le grand touran. le baladin du monde occidental est en marche. ( Synge) Je préfère jeter en offrande à mes bois retrouvés. (Junger) La guimauve du jour s’étire dans la réglisse du soir. Pas une femme. Les haillons de l𠆚ube passent déjà à travers la vigne vierge. La volonté de Bilal est le jardinier de son corps. La trière de leur existence ne baisse jamais de rythme. La 1ère tortue touche la lisière de écume. Une vague l𠆚vale. La seconde disparaît. La 3ème aussi. Toutes réussissent à gagner la mer. Les élues vivront 100 ans. L’une des tortues du soir continuera peut être de battre le fond des océans de ses lentes nageoires.
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J'aime beaucoup les livres de Sylvain Tesson. Je suis en phase avec sa façon de lire le monde, sa philosophie de vie, son humour décapant. J'oserai dire, son énergie, dans ce contexte de l'Éloge de l'énergie vagabonde.
Là, comment dire, j'ai eu un peu plus de mal. Dame, l'auteur met les mains dans le cambouis et invite son lecteur à en faire autant, ça craint. Est-ce bien le même écrivain-voyageur que celui des Chemins noirs, qui nous entraîne cette fois-ci le long du pipeline /gazoduc / oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan - BTC pour les intimes - depuis la Mer d'Aral desséchée jusqu'à la Méditerranée polluée, via les paysages industriels post-soviétiques : "là où passent les Rouges reste la rouille" ? Oui, c'est bien le même.
D'abord, il fait ses 1600 et quelques kilomètres sur un vieux vélo ou à pied, dans des conditions extrêmes, avec la même curiosité, le même esprit philosophe et - me semble-t-il - avec un peu plus d'ironie en ce récit. En effet, je peine à imaginer que l'on puisse réellement admirer l'apocalypse industrielle. Et Sylvain Tesson la décrit avec un tel lyrisme que dans ma tête, j'entends résonner l'injonction familiale destinée aux enfants : "quand on n'aime pas quelque chose, faut se forcer".
Ensuite, l'enthousiasme est contagieux et j'ai vaincu mes réticences pour me plonger dans la géopolitique antique et moderne – découvert le thermalisme à base de naphte – la théorie psychophysique de l'énergie selon Maxime Gorki : "toute la matière, engloutie par l'homme, sera transformée par le cerveau en une unique énergie psychique" (on y est presque) – l'univers des sphères de Peter Sloterdijk, philosophe qui professe que l'être humain s'est séparé des animaux en s'enfermant dans des bulles protectrices, mentales ou matérielles.
Enfin, l'auteur témoigne toujours de la même empathie pour le vivant, les arbres, les bêtes, sans oublier l'espèce féminine, dramatiquement invisible dans les pays traversés, femmes soumises à l'obédience patriarcale.
Plongez-vous dans le bain pétrolier selon Sylvain Tesson, vous verrez qu'il peut être soluble dans la bonté et l'amour de la vie, donner l'énergie de faire un pas de côté. Ça vaut mieux qu'enfouir sa tête dans le sable.
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Contrairement aux autres livres de l'auteur, là j'ai mis un peu plus de temps à me plonger dedans. En effet, "l'or noir" n'est pas un de mes sujets d'intérêt. Toutefois, en poussant un peu sa curiosité et en laissant une chance à l'auteur, j'ai appris beaucoup de choses. Que ce soit sur cet or noir, la vie à l'autre bout du monde, ou sur les paysages ! Encore une fois, c'est un livre qui nous ouvre à la fois les yeux de manière culturel et imaginaire. On voyage en réfléchissant !
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Un voyage incroyable mais vrai. Une écriture drôle, poétique, sans tenetr d'effacer la rudesse du défi, la douleur de sa réalisation, des déceptions aussi. de très grands moments de lyrisme vrai, sans fioritures, dans cette terre au milieu de nulle part. Là où l'on ne peut être que soi-même, qu'être soi-même ...
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Dans ce roman, Sylvain Tesson nous entraine dans une région du globe que l'on connait surtout par son actualité géopolitique, donc mal. Sa plume poétique, sa réflexion riche sur l'idée d'énergie, son regard humoristique sont à nouveau au rendez-vous de ce récit magnifique. Il est dans la lignée de "l'axe du loup", bouquin que l'on m'a offert et qui m'a fait découvrir cet écrivain extrêmement talentueux.
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Le meilleur ouvrage de Sylvain Tesson: à la fois récit de voyage dans l'Asie centrale et réflexion écologique sur fond d'oléoducs qu'il longe dans son parcours.
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