Charly 9

Tout d'abord, j'ai trouvé que ce livre se lisait sans peine, d'autant plus qu'il est très court et que chaque anecdote est découpée en chapitres distincts. J'aime toujours autant le style Teulé et son humour grinçant. J'ai ris de toutes les manières possibles : rire franc, rire de pitié, rire de mépris et de dégoût. J'ai apprécié qu'il ne relate pas les détails sanglants de la Saint Barthélémy, ce massacre n'avait pas besoin d'être raconté...

Ensuite, concernant le personnage principal (Charly 9), je dois dire que je n'ai jamais vu un roi aussi con ! C'est un imbécile fini qui ne comprend rien au jeu du pouvoir, se faisant manipuler par une mamma castratrice, et qui finira charogne ouverte dans un cercueil scellé sous le lit de son homologue de cire. Même dans la mort, il finit en roi bouffon...

Pour finir, je trouve ce roman pas mal (moins bien que le Montespan cependant) et je le conseille volontiers à nos collégiens qui apprennent l'histoire de France afin de compléter leurs connaissances.

Voilà le genre de livres que j'aime donner à mes élèves. Cet auteur propose souvent, comme ici, une version plus humaine des faits historiques. J'aime beaucoup le fait qu'il éparpille dans son récit de nombreuses petites anecdotes historiques véridiques, on les retient facilement et elles donnent de la légèreté à l'ensemble.

Charles IX, le dernier des Valois, accède au trône alors qu'il n'a que dix ans. La régence est assurée par sa mère, Catherine de Medicis, qui restera aux commandes du pouvoir jusqu'à la mort de son fils, sa marionnette. Charles, devenu Charly sous la plume de Jean Teulé, est un jeune homme naïf qui ne boit que de l'eau dans laquelle ont baigné des pétales de roses et ne jure que par la poésie. Prêt à tout pour être aimé de sa mère, il devient l'instigateur du massacre de la Saint Barthélémy, voulu par celle-ci mais pas par lui. Il est alors âgé de vingt deux ans, perd la raison et s'enfonce chaque jour un peu plus dans les méandres de la folie. Histoire très noire et pourtant racontée avec beaucoup d'humour. Tres bon moment de lecture, instructif et drôle.

Jean Teulé, écrivain atypique m'avait particulièrement subjuguée avec son livre "Mangez-le si vous voulez".
"Charlie 9" m'a beaucoup moins convaincue, un manque de crédibilité dans les dialogues entre les protagonistes, dialogues omniprésents dans ce roman. Quelques passages fastidieux; le livre n'est pas épais mais contient beaucoup de longueur. En revanche au fil de la lecture, nous nous remettons en mémoire des faits marquants comme le massacre de la nuit de Saint Barthélémy, la honte de l'histoire de France que l'auteur aime à nous faire rappeler, et, sa force dans le récit est d'intégrer de l'humour dans ces scènes tragiques, c'est plutôt culotté mais non malvenu!
Les derniers chapitres notamment sur l'agonie et l'enterrement de Charles IX sont passionnants, et la fantaisie de l'auteur est de faire de cette fin, de la poésie dans le tragique.
Pour autant, je ne suis pas fâchée avec cet écrivain non conventionnel ne m'en déplaise et dont j'apprécie la personnalité, mais à mon avis "Charlie 9" n'est pas le meilleur de sa bibliographie.

Qui se souvient de Charles IX ? Personne ! Qui se souvient de la Saint Barthélémy ? Tout le monde !
Le roi Charles IX l'a autorisé (non, ce n'est pas une soudaine crise de folie catholique !) pour fira plaisir à sa mère, Catherine de Médicis (de triste réputation). le roi a perdu la raison devant l'ampleur du massacre (qu'il a reconnu devant le Parlement).
Teulé nous conte avec sa verve habituelle 1 an et demi de ce jeune monarque (mort suant son sang à 23 ans) détruit par sa folie et les manipulatins de sa mère.
On y croise Ambroise Paré (protestant protégé par le roi pendant la nuit fatidique), Pierre de Ronsard et une foule de petites gens qui se mit à haïr son roi, bouc émissaire de sa mère.
L'écriture est enjouée, vive et nullement dans les canons du roman historique "sérieux". Les faits sont exacts (Teulé fait toujours beaucoup de recherches sur ses sujets) mais il s'amuse et amuse son lecteur.
A lire les jours de grise mine !

Quand Jean Teulé réinterprète l'Histoire, on se trouve toujours dans une lecture décalée des évènements.

Avec son Charly 9, l'écrivain nous immerge dans un mélange de téléréalité et de soap opéra.

C'est un récit fantasque qui associe une écriture moderne et dynamique avec des phrases en alexandrin qui rappellent celles que Ronsard composait dans cette même cour de Charles IX.

Imaginer l'état du jeune roi avec sa mauvaise conscience pour avoir approuvé le massacre de la Saint Barthélémy était un pari.

Jean Teulé réussit à atteindre son objectif avec un texte drôle et grinçant à la britannique qui donne un bon moment de détente.

Jean TEULE romance l'Histoire et nous donne sa version des faits sur ce roi maudit qu'est Charles IX, plus connu pour être le roi de la St Barthélémy.
Beaucoup d'historiens s'accordent à penser que ce roi n'avait aucune prédisposition à régner et préférait la chasse. Mis sur le trône trop jeune, après la mort de son frère aîné, la reine mère Catherine de Médicis s'assure la régence du royaume. Jean TEULE l'a décrit comme une femme intransigeante et mal aimante, accrochée au pouvoir.
Dans un contexte religieux extrêmement tendu, le jeune roi va accumuler les mauvaises décisions et sombrer dans la folie.
L'auteur tend à défendre Charles IX, au règne bien court et malheureux. J'aurai aimé ressentir de la sympathie pour Charly mais difficile de le défendre face aux atrocités de l'époque. Et sa folie grandissante n'aide en rien l'empathie.

Assurément sans les affres de l'Histoire, à une autre époque, Charles IX serait tombé dans l'oubli.

La vie de Charles IX nous est racontée avec beaucoup d'humour. Après avoir lu ce roman, on se dit quelle époque que ce XVI-ième siècle, la France dirigée par un grand enfant, les guerres de religion, le massacre de la Saint Barthélémy, beaucoup de cruauté. le roman nous fait rencontrer des personnages comme Ambroise Paré et Ronsard. Un bon divertissement et un excellent voyage dans l'histoire de France.

Si j'ai lu ce livre c'est surtout parce que le personnage de Charles IX m'avait beaucoup impressionnée dans le magnifique film « la reine Margot » de Patrice Chéreau. le personnage de Charles fabuleusement interprété par Jean-Hughes Anglade.
Ce roi fou contrôlé par une mère impitoyable, Catherine de Médicis. Une famille royale qui fait vraiment peur tant elle semble sombrer dans la folie et ne reculant devant rien pour obtenir ce qu'elle veut. On retrouve la même ambiance en se plongeant dans le livre de Jean Teulé. La cour de France en ces temps là c'est malsain, c'est vulgaire, on y voit le roi encore plus dérangé que dans le film. Décidant de tuer l'un ou l'autre sur un coup de tête, prenant part à un semblant de chasse à courre au beau milieu du palais. Et pourtant on a envie de le plaindre, les gens qui l'entourent ne sont pas des saints non plus et lui était si jeune pour être roi.
Après lecture du livre je penses qu'il faudrait encore que je m'informe sur ces personnages si terrifiants afin de mieux cerner le vrai du faux, le romancé et le vrai visage de Charles IX
Cette lecture m'a aussi appris l'origine du Poisson d'Avril dont j'ignorais tout …maintenant … je sais.
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La lecture de ce roman m'a laissée assez perplexe. Il m'a fait penser à une sorte d'Histoire de France pour les Nuls, mais en plus « populaire » : le règne et la dégénérescence de Charles IX, dit Charly 9, est ici dépeint sous le signe de l'humour le plus cru. On se moque et on caricature ces illustres personnages par leur expression moderne, parfois très vulgaire, très triviale.
La réalité historique est par ailleurs très juste, du moins en ce qui concerne les épisodes de folie du roi de France et sa personnalité : Charles IX était un roi trop jeune, influençable, qui ne désirait pas régner.
Si vous cherchez un livre qui ressemble à ceux de Dumas ou de d'Allion, passez votre chemin : l'idée n'est pas d'offrir une vision héroïque de l'histoire de France, avec des personnages remarquables, mais plutôt une vision prosaïque, faite de personnages humains, avec des réactions spontanées et communes.
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