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3,28

sur 1548 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ma découverte de Jean Teulé a commencé par le magasin des suicides et cette rencontre a été jubilatoire tant j'ai apprécié son style, son audace et sa forme d'humour. Naturellement j'ai voulu prolonger cette expérience et ainsi j'ai croisé le chemin de Fleur de tonnerre, fort heureusement uniquement au travers de ce roman.
J'ai apprécié cette lecture, j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre le périple meurtrier de l'héroïne mais la recette de ce roman n'est pas la même. Vous me direz chaque roman est unique.
J'ai retrouvé le style riche, vif, trépidant, de l'humour noir, des scènes grotesques et délirantes. J'ai ressenti de la compassion pour cette enfant traumatisée par les légendes celtiques, j'ai aimé la voir grandir avec sa capacité à tuer sans sourciller. Mais les empoisonnements se suivent et se ressemblent et la lassitude s'installe rapidement. le procès final y met un terme et offre au lecteur de jolies joutes verbales.
Mon impression est en demi teinte, partagée par la qualité de l'écriture, la reconstitution de la Bretagne du 19e siècle, des croyances et des mentalités, le talent de l'auteur à faire vivre un fait divers, et les longueurs, le délire parfois, la cruauté de certaines scènes et de temps à autre un brin poussif.
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Oyé! Oyé! Fans de Jean Teulé!
Nous voici en début de 19 ème siècle , en pays breton , Hélène Jégado alias Fleur de Tonnerre ainsi renommée par sa mère, grandit dans la peur de L'Ankou (représentation de la faucheuse) léguée par ses parents ...De là naîtra une des premières tueuse en série empoisonneuse.

Du Teulé! Pour ce qui ne connaissent pas , accrochez-vous ! son style cru et caustique reste sa marque de fabrique, et en fan de cet auteur je ne saurais que vous conseiller "Le Montespan" plus cocasse et burlesque pour débuter...
Fleur de Tonnerre souffre d'un certain effet répétitif dans l'enchaînement de ses crimes ici décrits, mais cela reste un bon moment lecture avec même en toute fin une confession de cette dernière la veille de son exécution, permettant d'entrevoir un semblant d'explication à sa folie dévastatrice.
Kénavo!
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Jean Teulé nous livre avec beaucoup de verve l'histoire d'une grande criminelle en série qui sévit en Bretagne au XIX ème siècle.
Il nous livre le destin hors du commun d'une jeune fille ordinaire, qui aimait un peu trop flirter avec l'arsenic, et semer la mort tout autour d'elle à la façon de l'Ankou.
C'est un récit puissant, dérangeant qui ne laisse pas indifférent.
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Comme pour tous les livres que j'ai lus de cet auteur, c'est le choix du sujet qui m'a attirée. Parler des maudits de l'humanité c'est une des qualités qui me font acheter les livres de Teulé.

La répétition du mode opératoire de Fleur de tonnerre, soupes et gâteaux à la reusenic'h (arsenic), a pu en lasser certains mais ce n'est pas mon cas. J'ai trouvé dans cette répétition une analogie avec un sentiment d'immortalité, telle que devrait l'avoir un personnage comme l'Ankou, tandis qu'en parallèle le corps d'Hélène vieillissait peu à peu. de même, la froide description sans plus de détails du périple de Fleur de tonnerre au travers de la Bretagne ne m'a pas dérangée, bien au contraire; il m'a semblé que cela reflétait le sentiment de "bien faire" d'Hélène Jégado. J'ai également beaucoup apprécié la carte des pérégrinations de cette tueuse présente en début de chaque chapitre.

Tout au long de l'histoire, en parallèle de celle d'Hélène, deux coupeurs de cheveux perruquiers entrecroisent leur route de nombreuses fois avec celle de Fleur de Tonnerre et vont de déboires en déboires. Je n'ai pas trouvé ces personnages intéressants, pour quelque intérêt que ce soit, et je dirais même que la scène de fin est de trop... à tous les sens du terme.

Pour ce qui est de la vision des croyances païennes des bretons, le celticisme mâtiné de christianisme, j'ai trouvé certaines scènes drôles ou intéressantes (le saint battu ou Notre Dame de la Haine) et d'autres exagérées et montrant la Bretagne de cette époque comme un asile de fous à ciel ouvert.

je trouve que pour des choix aussi passionnants de sujets, Teulé en reste souvent à la surface, adjoignant parfois quelques lignes peu profondes, sans plus aller avant... J'apprécie cependant la retenue dans son jugement sur les êtres qu'il nous fait croiser; aucun jugement de valeur, aucune idéologie ne nous est jamais imposée, et c'est là un grand respect des lecteurs et des personnages que j'affectionne dans son écriture. Je regrette seulement que ses romans se bornent (souvent) seulement à rapporter des faits, presque journalistiquement. Pourtant, dans Fleur de tonnerre, un pas est fait pour sortir de cette ornière avec une courte mais intéressante réflexion sur le rôle des parents et la transmission de leurs peurs.

Je regrette un manque dans l'écriture de Teulé qui fait d'un bon roman un Chef d'oeuvre; la grâce. A chaque parution, je lis et dévore ses romans en attendant cette percée que tous les grands auteurs de la misère humaine (psychologique, physique ou émotionnelle) ont perçue et su retranscrire.

Pas cette fois selon moi, mais je lirais d'autres romans de Jeau Teulé dans cette attente !

Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Quelle épopée morbide, voici le tour de Bretagne de la Jegado, empoisonneuse bretonne, elle commença enfant et poursuivit à un rythme très soutenu. Femmes, enfants, vieillards, personne ne peut espérer grâce. L'arsenic est son allié et l'ingrédient secret de ses gâteaux ou soupe aux herbes. Même si le thème abordé est très intéressant, l'écriture caustique et fluide, j'ai trouvé cette lecture trop redondante: elle empoisonne à tour de louche, change d'employeur, empoisonne à nouveau etc. Logique me direz vous, mais c'est un peu long. Je pense surtout que si j'avais connu ces mythes et légendes bretons ce roman aurait eu une autre dimension et je l'aurai certainement bien plus apprécié.
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Le style de Jean Teulé est là: truculent, incisif, emporté parfois. Mais le plaisir de le lire n'arrive qu'à la fin du livre au moment du procès car avant, la suite des meurtres commis par Hélène Jegado nous est servi comme une liste de faits: elle est arrivé là, elle a tué untel. Sans doute pour nous faire ressentir l'absence d'émotions de la tueuse.
Mais la plaidoirie de l'avocat de la défense est de toute beauté. En voici un extrait. Savourez ...
"Les empoisonnements d'Hélène sont sans raison, n'ont pas de mobile. Elle empoisonne les gens, c'est tout. Elle vous empoisonnerait è l'arsenic, monsieur le prèsident, monsieur le procureur, et moi aussi elle me préparerait un petit gâteau même si je suis là pour la défendre. Elle tue qui elle croise. C'est un fléau. Elle n'est plus un être humain. Pour nous autres qui le sommes, elle est insaisissable, dépasse l'entendement. C'est un mystère comme certains phénomènes naturels. Messieurs les jurés, sauriez-vous juger le vent, la pluie, la neige, les marées, les fées et les korrigans des légendes ancestrales qu'on se répète sur les landes de Basse-Bretagne? Pourriez-vous donner votre avis sur les galaxies? Et de la nuit, du jour, des éclipses, que pensez-vous? Doit-on les condamner ou les gracier?"
Audacieux n'est-ce pas?
Et à la fin du livre on comprend que Hélène, bercée dans son enfance par les légendes de Bretagne et terrorisée, traumatisée par les terreurs de ses parents n'a trouvé de salut qu'en voulant les dominer en devenant la mort (l'Ankou) elle-même.
"En fait, quand les parents ont tellement peur, ils projettent leur peur sur les petits et il n'y a plus de protection, quoi! Et alors après ..."
C'est très fort comme conclusion.
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Au début du XIXe siècle, les nuits sont noires dans les petits hameaux du fin fond de la Bretagne. Dehors, comme un grincement se fait entendre... Est-ce un voyageur perdu, qui ne devrait pas s'aventurer si loin à cette heure ? Ou n'est-ce pas la charette de l'Ankou qui vient faucher les âmes ? Au coin du feu, les adultes frissonnent, on repasse une tournée d'eau de vie en ressassant de vieilles légendes, la mort qui dira trois fois ton nom avant de t'emporter, les danses folles des Poulpiquets, les fées meurtrières au bord des étangs...
Les adultes ont peur et au fond du vieux lit clos, la petite Hélène Jégado écoute de toutes ses oreilles. Bientôt, elle ira puiser la force mystérieuses des antiques pierres dressées sur la lande, elle ira prier ce squelette inquiétant dans la chapelle des Caqueux où n'ose entrer aucun chrétien... et commencera à semer dans le potage familial de jolies petites boules noires de belladone. Bientôt, ce sera elle, l'Ankou, le terrible ouvrier de la mort que tous redoutent tant. de Plouhinec à Locminé, de Guern à Lorient, sa délicieuse soupe aux herbes et ses petits gâteaux n'ont pas fini de faire des ravages...

A l'excellente expo Présumées Coupables des Archives Nationales, dans la salle dédiée aux empoisonneuses (Hélène Jégado en tête puisqu'on lui prête une bonne soixantaine d'assassinats), mon amie Laure me parlait l'autre jour de ce bouquin. "Je sais que tu n'aimes pas Jean Teulé, mais..." Mais je suis curieuse, et cet homme a le chic pour écrire sur des sujets qui m'intéressent, alors pourquoi pas ?
Je ressors de ma lecture avec, peu ou prou, les mêmes critiques que pour le Montespan : un humour farcesque, cartoonesque, qui en littérature décidément ne passe pas, une tendance à forcer le trait qui gâche la crédibilité de l'ensemble, des dialogues qui sonnent faux, voire un peu ridicule, un effet de truculence surjouée qui retombe à plat et une psychologie trop sommaire pour donner un réel relief au personnage.
Et pourtant... pourtant, il y a des pages réellement belles, lorsque l'auteur se contente de poser sur sa belle empoisonneuse un regard de poète, lorsqu'il la fait fée ou sirène, dangereuse et fascinante. Dommage que tout le reste ne suive pas.
C'est un roman qui m'aura finalement assez peu appris, ne m'aura guère divertie non plus, mais dont je garderai quelques belles images macabres et un écho d'enchantement morbide. C'est déjà ça.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Un bon livre de Teulé mais qui est assez décevant en comparaison avec le Montespan.
En effet, j'ai trouvé que la façon de tuer d'Hélène était trop répétitif. Elle arrive, elle empoisonne , elle repart. Certains personnages, comme les Normands sont, je pense, inutiles car ne font pas avancer l'histoire.
Néanmoins, on c'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'écriture de l'auteur et son humour qui me fais toujours aussi rire.
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Du Teulé pur jus : une héroïne effrayante et déjantée, qu'on suit jusqu'au bout de son parcours peu constructif mais dans un récit lui bien construit, initiatique pour nous mais jamais pour elle, en se posant des questions qui ne lui viendront jamais à l'esprit... on écarquille les yeux, on s'exaspère même, mais on y revient et on suit jusqu'au bout.
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Certes, le livre audio n'est pas une pratique aussi récente que le livre numérique, mais il a retrouvé une vraie première jeunesse depuis 2008, grâce notamment aux Editions Audiolib, qui a voulu donner une nouvelle impulsion au livre audio de langue française, et donner envie de démocratiser cette nouvelle forme de lecture.

Evidemment, quand on pense livre audio, on pense plutôt avant tout aux personnes souffrant de difficultés visuelles, ce support étant un moyen génial pour tous les malvoyants qui ne peuvent plus s'adonner à leurs passion de la lecture de continuer à dévorer leurs livres préférés....

Et d'ailleurs, moi aussi, j'avais tendance à penser que ces livres étaient plutôt pour ces personnes, souvent des personnes âgées, fous de lecture du temps de leurs bonnes santés, et qui, du fait de leurs handicaps survenu au fil du temps, ont trouvé ce palliatif.

Mais maintenant que j'ai pu tester ce nouveau support de livres, j'ai pu facilement vaincre mes a priori et lui trouver d'autres nombreux avantages.

Tout d'abord, j'ai apprécié la grande facilité à télécharger ce support et sur mon MP3 et sur mon PC, et du coup la possibilité effectivement très pratique au niveau du gain de place, avantage indéniable de ce support auquel je ne pensais pas forcément au départ (pour moi un livre audio, c'était forcément sur ma grosse chaine HI FI).

Mais au fait, me demanderiez vous, qu'est que j'ai écouté, pour ma première tentative, comme livre CD?

Comme j'avais le choix de tester n'importe quel livre dans tout le catalogue, je ne savais vraiment pas lequel choisir. Et comme je suis toujours plus attiré vers les nouveautés, je me suis décidé pour le tout dernier livre de Jean Teulé, Fleur de Tonnerre qui nous amène dans la Bretagne du 19ème siècle.Le fait que je vais bientôt partir en Bretagne pour mes vacances d'été ( oh, le fou, me diriez vous, il en a pas eu assez de la pluie?) n'a pas non plus été pour rien dans mon choix de ce livre, sorti en grand format en février dernier, et publié en Audiolib le 15 mai dernier.

En version Audiolibe, Fleur de Tonnerre est raconté par le comédien de théâtre Jean Christophe Lebert.

Car il faut d'abord le souligner, j'ai été épaté par le nombre d'acteurs connus et talentueux dans les listes des récitants des livres : Pierre Arditi, Irène Jacob, Charles Berling, Edouar Baer, Michael Lonsdale, Bernard Campan, j'en passe et d'autres, tous usent à merveille de leurs voix et de leurs capacité à jouer de leurs intentions pour faire vivre les textes les plus beaux de la littérature classique et contemporaine...

La lecture par un comédien confère très souvent au texte initial un surplus d'émotion indéniable, auquel on ne peut rester insensible. Et l'appropriation d'un texte par un comédien permet également à l'auditeur de mieux saisir certaines intentions de l'auteur que l'on ne perçoit pas à l'écrit, comme certains effets rythmiques ou sonores.

Car c'est vraiment cela qui m'a le plus emballé lorsque j'ai écouté Fleur de Tonerre, c'est vraiment le talent du comédien à s'approprier le texte et la langue, si truculente, de Jean Teulé.

Fleur de Tonnerre, pour ceux qui l'ignorent, c'est l'histoire-véridique- d'Hélène Jégado, surnommée ainsi par sa mère, et née au début du 19 ème sicèle en Bretagne et qui a grandi dans la fascination et la peur de l'Ankou, équivalent de la grande faucheuse, des fées et des poulpiquets, une espèce de gnome velu qui fait danser les gens jusqu'à épuisement.

Fascinée par cette histoire qui va la toucher au plus profond de son être, Fleur de Tonnerre va devenir une vraie sérial killeuse, assassinant une bonne soixantaine de personnes (même des membres de sa famille), grâce à sa spécialité, le gateau à l'arsenic, poison imparable qui va bien faire passer de vie à trépas tous ceux qui auront le malheur de croiser le chemin de cette terrible empoisonneuse bretonne.

On voit bien ce que Teulé, à l'univers toujours un peu décalé et morbide, ait pu aimer dans cette histoire et à quel point il est à son aise dans cette histoire mélangeant croyances et folklore bretonne.

Le livre s'essoufle un peu à la fin, mais reste quand même bien jouissif, et je trouve qu'il se prête parfaitement au livre audio tant l'histoire pourrait s'écouter comme ces contes que l'on lisait autrefois au coin du feu.

Bon, par contre, il faut quand même avoir le temps d'y rester au coin du feu, car figurez vous que l'écoute de ce livre audio dure quand même... 6 heures 30!!!... moi qui passe en moyenne sur un livre de 200 pages généralement deux heures à tout casser ( bon je lis très vite, il parait), j'avoue que l'argument du gain de temps que l'attaché de presse m'a avancé pour me pousser à choisir un livre audio n'a pas été évident à constater sur ce coup là.

Car, sur le papier, on peut certes dans l'absolu gagner du temps et occuper agréablement ou utilement les temps de transport ou en profitant de certains moments « contraints » (tâches ménagères, voyages), sauf que personnellement, je n'arrive pas du tout à faire deux choses en même temps, et si je me concentre à écouter l'histoire, je ne peux pas du tout faire une autre activité en même temps;

Ainsi, je préfère lire dans les transports en communs qu'écouter un roman audio sur mon MP3, car je ne mets certes pas les mêmes intonations que l'acteur qui lit l'histoire, mais personnellement, j'ai tellement l'habitude de lire à un rythme certes rapide, mais qui me convient parfaitement que j'ai un peu de mal lorsqu'on m'en impose un autre, a fortiori ( bien) plus lent.

Et puis, il faut dire j'ai toujours eu la mémoire plus visuelle qu' auditive, j'écrivais toujours mes cours sur un papier pour réviser, et lorsque ma copine me cite un extrait de livre ou d'articles de presse, je le retiendrais nettement moins bien que si je le lis moi même. Cela, je le savais déjà, mais j'ai eu la confirmation à l'écoute de ce Fleur de Tonnerre, version audiolib.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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