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Le blanc et le noir

Les vocations peuvent parfois naître dans des lieux des plus insolites.
Pour Beth Harmon, huit ans, c'est dans la cave de l'orphelinat dans lequel elle a été placée suite au décès de sa mère qu'elle découvre le jeu qui façonnera son destin.
Un vieux factotum ventripotent y passe une partie de son temps à jouer aux échecs sous la lumière blafarde d'une ampoule qui affiche sa nudité au bout d'un long fil noir.
Beth est subjuguée. Elle éprouve au fil du temps une véritable addiction pour ce jeu au même titre que les petites pillules vertes "apaisantes" données chaque soir par l'orphelinat et bien plus tard l'alcool par l'entremise de sa mère adoptive.
Beth est surtout dotée d'un talent hors norme, un génie qui lui permet d'enchaîner les victoires et se confronter très rapidement aux meilleurs joueurs du monde.

Je tiens à préciser que mon imagination n'a pas été perturbée par la série Netflix que je n'ai pas regardée et surtout que je n'y connais absolument rien aux échecs.
Je ne me suis donc pas formalisé sur les éventuelles carences techniques du récit. Bien au contraire, toutes ces stratégies mises en oeuvre, tous ces pions déployés sur l'échiquier m'ont complètement emballé.
Walter Tevis possède un talent indéniable pour relater toutes ces parties où l'introspection et la dualité occupent une place de premier ordre. Une opposition quasi-permanente entre rationalité, intuition, addictions, lumière et obscurité.
Et au bout du compte, le principal adversaire que Beth doit affronter à chaque instant...elle-même.

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Peu familière des échecs et pas spécialement intéressée par le sujet, mais curieuse de découvrir ce roman phénomène, je m'y suis plongée sans trop savoir à quoi m'attendre. Et, la version audio aidant probablement, j'ai passé un très bon moment! Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé suivre le parcours de Beth, autant dans les échecs que dans sa vie tumultueuse et parfois (souvent) dure.
Il ne me reste qu'à voir l'adaptation qu'en a fait Netflix!
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Beth est extrêmement douée pour les échecs, et ce depuis son enfance à l'orphelinat. Mais dans les années 1950 et 1960, elle doit se faire sa place dans un monde dominé par les hommes. de tournoi en tournoi, elle promène sa solitude et son immense soif de gagner.
Le roman est bien écrit, le personnage de Beth est intéressant, même si elle m'agace. J'avais été séduite par la série télévisée, plus particulièrement par son atmosphère visuelle. Je pensais que mon visionnage était assez loin, mais finalement l'histoire m'est bien revenue en tête et j'ai souvent eu un air de déjà vu, même si cela m'a permis de donner un visage aux personnages. Je ne sais pas jouer aux échecs, les longues descriptions de partie m'ont donc un peu ennuyée. J'ai quand même apprécié ma lecture, même si je m'attendais à encore mieux.
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Paru en 1983, « The Queen's Gambit », très mal traduit par « le jeu de la dame », (« le gambit de la dame » serait plus correct), est un roman paru en 1983.

Si vous avez vu l'excellente série, n'hésitez pas à lire le remarquable roman qui l'a inspirée, car il est plus riche et diffère de beaucoup sur la personnalité de Beth Harmon.

En effet, ses seuls grands démons, à part l'addiction aux drogues et à l'alcool, sont Vasily Borgov, qui l'effraie plus que tout, et les échecs eux-mêmes, qui l'obsèdent au point de ne pas savoir penser à autre chose.

Il diffère aussi sur la présence des personnages mis en scène et sur ses relations avec eux. Certes, Beth reste toujours froide, maladroite et distante, elle est peu encline à montrer ses sentiments, mais la série n'explique pas comment un personnage aussi peu aimable reçoit une telle dévotion. C'est en lisant le roman que l'on obtient une réponse.

Construit comme un thriller où le suspense est toujours présent, je conseille fortement ce roman, même si vous avez vu la série.

Si vous n'avez pas vu la série et que vous souhaitez la voir, je ne peux que vous conseiller de la regarder avant de lire le roman. Vous risquez sinon d'être un peu désappointés, selon moi.
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J'écris cette critique quelques mois après avoir lu ce livre, donc j'ai sûrement oublié quelques détails, mais vaut mieux tard que jamais !

GROS COUP DE COEUR !

On suit Beth Harmon, une jeune fille extrêmement douée aux échecs. C'est un prodige, un génie, appelez ça comme vous voulez. le livre raconte son histoire, l'évolution de sa carrière. Mais dans sa soif de gagner se cache aussi des folies, des addictions qu'elle a bien du mal à contrôler.

En tant fan d'échec depuis mes 5 ans, (même si mon niveau est bien médiocre aujourd'hui), j'étais sûre que j'allais adorer ce livre. Et ça n'a pas loupé, ce livre figure parmi mes livres favoris de tout les temps ! Et je pense honnêtement que même si vous ne connaissez rien aux échecs, vous pouvez quand même apprécier ce livre !

L'histoire est racontée à la troisième personne du singulier, et j'avais vraiment l'impression d'être plongée dans la tête de Beth, avec ses qualités et ses défauts. On y voit son évolution depuis qu'elle est petite, et on ressent bien ses émotions qu'elle exprime intérieurement.
Son personnage m'a beaucoup fasciné et je l'ai adoré. C'est une jeune fille bien dans son monde, très ambitieuse et qui se fiche du regard des autres. J'aime la façon dont l'héroïne n'est ni entièrement gentille, ni entièrement méchante, mais je me suis beaucoup attachée à elle malgré tout. Mais surtout, le plus important est sa passion des échecs qui occupe quasiment toute sa vie. Elle met tout en oeuvre pour progresser, monter dans les classements. Elle pense échecs matin au soir, faisant des parties dans sa tête la nuit. Les échecs sont plus qu'une passion, c'est son obsession, sa vie.

J'ai adoré voir l'évolution de sa carrière qui est partie de l'apprentissage des échecs avec M. Shaibel, aux petits tournois dans les villes afin de monter en classement Elo, jusqu'aux tournois internationaux pour tenter de gagner le titre de championne. C'était très satisfaisant de voir l'héroïne progresser et gagner si jeune contre des adversaires censés être redoutables.

Les moments des parties d'échecs sont assez intéressant pour se prendre au jeu, et pas trop longs, donc on ne s'ennuie pas si on y connait rien. Les dilemmes des coups, le stress, la haine de l'adversaire, l'envie de gagner, la peur de la défaite, toute la manière dont le cerveau de l'héroïne fonctionne m'a beaucoup stimulé.

J'ai bien aimé l'écriture de l'auteur, la façon dont l'histoire est divisé en chapitres distincts dont chacun raconte un évènement, un moment précis de l'histoire. L'histoire est fluide, on voit toute l'évolution de Beth, jusqu'à la fin tant attendue. le livre est très addictif.
En parlant d'addiction, les moments où Beth tombe dans la folie sont bien écrits selon moi, j'ai ressenti fortement les émotions de l'héroïne : la colère, la peine, la défaite, la frustration... Elle montre son côté obsessionnel néfaste des échecs.

Je me suis reconnue dans l'héroïne dans certains moments même si je ne suis pas une championne et que je ne prend pas autant à coeur les parties bien entendu : l'envie de gagner, la haine d'un adversaire plus jeune, la peur de perdre, l'arrogance de certains coups...

J'ai aussi bien aimé le sujet d'être une femme dans une discipline majoritairement composée d'hommes, comment Beth affronte les préjugés et s'impose.

Que dire de plus ? C'est un gros coup de coeur, je vous le conseille ++ !!!
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Le très prolifique Walter Tevis bénéficie de l'attention des éditions Gallmeister qui nous permettent découvrir ses romans de S.F. (« L'oiseau moqueur », « L'homme tombé du ciel ») ainsi que ses romans de facture plus classique consacrés à l'univers du billard (« L'arnaqueur ») ou des échecs.

C'est sur ce jeu que porte « Le jeu de la Dame » paru en 1983, et récemment adapté en mini-série par Netflix. Lire un roman et voir le film qui a en été tiré sont deux expériences esthétiques très différentes, et le film se montre rarement à la hauteur de l'ouvrage qui lui a servi de scénario.

J'ai longtemps pensé que la littérature était par nature supérieure au cinéma, dans la mesure où elle offrait à l'imaginaire du lecteur une liberté dont l'imaginaire du spectateur est privé. L'autre avantage de la littérature est plus prosaïque : elle prend le temps de s'attarder sur les ressentis, les émotions de ses protagonistes, elle permet de développer plusieurs arcs narratifs. Ce temps de l'introspection, de la multiplication des angles de vue est le plus souvent refusé au cinéma, qui doit composer avec un format relativement court.

Disons-le tout net : lire « Le Jeu de la Dame » après avoir vu la mini-série tirée du roman est une expérience déconcertante. Déconcertante, parce qu'en lisant l'ouvrage de Walter Tevis, je n'ai cessé de voir défiler sous mes yeux, les épisodes produits par Netflix. Déconcertante, parce qu'il m'a été impossible d'imaginer Beth Harmon, l'héroïne du roman, autrement que sous l'apparence de l'actrice Anya Taylor-Joy. Déconcertante, parce que je n'ai pas eu l'impression de lire un livre, mais de voir défiler une succession d'images dont la fidélité au roman est absolue. Déconcertante, parce que j'ai eu le sentiment que le visionnage préalable de la série m'a privé de l'expérience de lecture que j'escomptais. Déconcertante, parce que les images produites par Netflix n'ont cessé de saturer mon esprit, annihilant cette part d'imaginaire et de poésie qui fait tout le charme de la lecture.

Cette expérience m'a confirmé que la temporalité d'une série, est, contrairement à celle du cinéma, proche de celle de la littérature. En multipliant les épisodes, en s'affranchissant de tout contrainte de durée, elle peut, à l'instar de la littérature, prendre son temps, le temps de partager les joies, les peurs, les troubles de ses protagonistes. le temps d'établir une forme d'intimité entre le spectateur et les personnages. Elle peut également multiplier à loisir les arcs narratifs, les allers-retours dans le temps. Bref, une série offre à son spectateur une expérience beaucoup plus proche de l'expérience littéraire que le cinéma.

La supériorité de la littérature sur tout format filmé tient à la liberté laissée à l'imaginaire du lecteur, au temps d'introspection et à une forme de poésie qui lui sont propres. Regarder « Le Jeu de la Dame » avant de lire le roman m'a privé de cette liberté, en m'imposant l'imaginaire du réalisateur, la manière dont il avait lu le livre. Autrement dit, je n'ai pas lu un livre, j'ai vu défiler en continu les images trop bien léchées d'une série américaine. Une expérience frustrante au goût doux-amer, l'impression d'avoir raté quelque chose, d'être passé à côté de l'expérience littéraire que m'aurait procuré la seule lecture du « Jeu de la Dame ».

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Ceci étant posé, revenons sur le roman très réussi de Walter Tevis. Il nous narre l'itinéraire d'une enfant surdouée, Beth Harmon qui découvre les échecs dans l'orphelinat sévère où elle a été placée suite au décès de sa mère. Dès huit ans, la toute jeune fille montre une aptitude prodigieuse pour le noble jeu qu'elle pratique avec le vieux gardien bourru de l'orphelinat.

Adoptée quelques années plus tard par une femme alcoolique, Beth connaît une trajectoire échiquéenne fulgurante et devient avant sa majorité la meilleure joueuse des États-Unis, surpassant avec une aisance déconcertante les hommes qui dominent habituellement ce jeu cérébral et épuisant.

Si son amour pour les échecs est d'une sincérité absolue, Beth souffre depuis son enfance d'une addiction aux calmants qui lui étaient administrés à l'orphelinat, ainsi que d'un penchant inquiétant pour la dive bouteille que lui a transmis sa mère adoptive. Si son talent semble ne pas connaître de limites, elle va devoir affronter ses démons intérieurs, si elle veut pouvoir rivaliser avec le champion du monde russe, l'invincible Borgov.

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Il faut tout d'abord saluer le travail de pédagogie de l'auteur sur un jeu difficile à aborder d'un point de vue littéraire. Walter Tevis réussit la prouesse de nous emporter dans le tourbillon des parties de Beth sans décevoir l'aficionado, ni perdre en chemin le non-initié.

Écrit en 1983, « Le jeu de la Dame » frappe par un féminisme visionnaire qui résonne davantage en 2020, l'année de sortie de la mini-série adaptée du roman. Après des débuts hésitants, Beth Harmon déambule avec une aisance déconcertante dans un univers très masculin, qui l'accueille d'ailleurs avec une bienveillance parfois surprenante. La hongroise Judith Polgár, la seule femme à avoir brièvement intégré le top 10 mondial, le temps de l'été 2005, aurait d'ailleurs critiqué la mise en scène de cette bienveillance, qui ne semblait pas correspondre avec l'accueil moins « chaleureux » qu'elle reçut lors de son ascension dans la cour des « grands ».

Le talent inné et le jeu offensif de l'héroïne font évidement songer au regretté Bobby Fischer, qui fut lui-aussi un enfant prodige, avant de devenir champion du monde. le champion du monde fictif du roman, le dénommé Borgov, évoque plutôt Anatoly Karpov et l'école soviétique, qui fut, pendant la guerre froide, un outil de propagande censé asseoir la domination du communisme sur le capitalisme.

« Borgov était solide, imperturbable et très rusé, mais il n'y avait pas de magie dans son jeu. »

Le feu et la glace. le génie offensif à l'état chimiquement pur et le produit d'un système de détection et de formation particulièrement méticuleux. Les failles liées aux addictions aux médicaments et à l'alcool face à la solidité inébranlable d'un homme qui ne boit pas, ne fume pas. L'impétuosité de la jeunesse face à l'expérience d'un joueur de 38 ans. La soliste géniale face au Système. Au fond, « Le jeu de la Dame » nous rejoue « le match du siècle » qui opposa Bobby Fischer à Boris Spassky en 1972 à Reykjavik.

L'un des points saillants du roman est la faculté rare dont est dotée Beth Harmon : elle parvient à visualiser une partie sans la regarder. Une aptitude développée très jeune lorsqu'elle rejouait seule dans son lit d'orphelinat les parties célèbres des grands maîtres du Jeu. L'aptitude dont disposent les joueurs capables de jouer à l'aveugle, c'est-à-dire sans regarder l'échiquier. Une aptitude qui peut, paraît-il, rendre fou tant elle mobilise d'énergie cérébrale.

« Elle évacua tout cela de son esprit pour se concentrer exclusivement sur son échiquier mental et le blocage complexe qu'il affichait. Peu importait, au fond, qui jouait les noirs, et peu importait que l'échiquier matériel se trouvât à Moscou, à New-York ou au sous-sol d'un orphelinat ; cette représentation eidétique était son véritable territoire. »

Cette phrase dit tout finalement. Elle dit surtout ce que seule la littérature parvient à exprimer si simplement. Cette évocation de la « représentation eidétique » du jeu m'a, le temps d'un instant, plongé dans cette forme d'évasion poétique propre à la Littérature. Elle m'a également rappelé mon goût parfois immodéré pour les échecs, un jeu magnifique qui est aussi une métaphore de la vie.

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Coup de coeur pour ce roman que je ne pensais vraiment pas apprécier autant. Cette lecture me sort totalement de ma zone de confort, ayant l'habitude de lire plutôt du thriller ou du roman jeunesse. Ici, on rencontre une héroïne qui n'est pas sans faille, Beth Harmon, surdouée des échecs. Walter Tevis nous conte toute son enfance ; ses années à l'orphelinat, suite au décès de sa mère, sa rencontre avec Jolene (personnage beaucoup plus problématique dans le roman que dans la série), son adoption par les Weathley, etc.

On se prend très vite d'affection pour Beth, pour son histoire, et on devient alors addicte à ce roman et au style de l'auteur. Contre toute attente, j'ai adoré cet univers autour du jeu des échecs, ainsi que les différents joueurs : Harry Beltik, Benny Watts et même Borgov, pour sa réaction finale. Comme dit précédement, Beth est un personnage qui a ses failles ; la drogue, l'alcool, mais celà ne fait que la rendre plus humaine.

On assiste donc à ses réussites, ses échecs, ses relations, plutôt bancales. J'ai aussi eu un coup de coeur pour le personnage de Benny Watts (et pas seulement parce que je savais qu'il est interprété par Thomas Brodie-Sangster dans la série !). Bref, ce roman est juste génial, complétement addictif et nous offre une fin qui m'a presque fait pleurer.

J'ai aussi adoré la série, même si elle ajoute de nouveaux personnages et une fin qui diffère très légèrement !
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J'avais vu (et adoré) la série Netflix, ce qui ma orienté vers le roman à son origine. J'espérais y découvrir d'autres éléments occultés par la série. Légère déception de ce côté-là. La série est très fidèle au roman.

Mais par contre quel talent d'écriture! L'auteur parvient à nous décrire des parties d'échec sans que l'on soit un adepte de ce sport, avec un dramaturgie incroyable. le profil de Beth Harmon est très finement décrit, avec ses démons, sa peur de la défaite, sa ténacité.

Un livre incroyable que j'aurais adoré découvrir avant la série!
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Je suis assez partagée à la fin de cette lecture. Je me suis laissée emporter très vite par ce roman: La partie où Beth découvre les échecs, puis dispute ces premiers tournois est à mon avis bien écrite et l'on ressent bien les enjeux et le ressenti de Beth. À partir du moment où elle rencontre le succès, j'ai malheureusement eu de plus en plus de mal à m'intéresser à l'histoire. La seule chose que j'ai trouvé fascinante et qu'on peut lire ce roman facilement, sans connaître les échecs!
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Un roman brillant mené par un parfait stratège. Walter Tevis avec l'histoire de Beth, jeune orpheline du Kentucky nous appâte avec le début d'un conte pour nous propulser par la suite dans ses propres démons. Entre l'intelligence et la folie, la frontière est si mince qu'il est facile de tomber dans des addictions pour faire taire un cerveau en ébullition. Beth est ainsi, naturellement douée. Elle observe et apprend vite. Grâce au vieux gardien de son orphelinat, avec les échecs, elle se découvrira une passion dévorante qui l'a conduira vers les plus hautes sphères du jeu mais au prix d'une certaine solitude. Bien qu'accompagnée, elle éprouvera toujours un certain décalage, un ennui de la vie sans stimulant comme l'alcool ou les médicaments. le plateau d'échiquier prend alors toute son importance car elle peut le maîtriser. Il offre comme son cerveau de multiples possibilités. La représentation de la dualité et du manichéisme est forte. Les pions blancs et noirs font écho au bien et au mal, à la femme et à l'homme, aux États-Unis et à l'URSS en pleine guerre froide. Que penser enfin d'un coup qualifié de brillant qui est celui de sacrifier la dame pour mettre mat son adversaire et des hommes qui ont du mal à coucher leur roi pour signifier leur défaite. Un brin de féminisme qui fait du bien. Seul regret, beaucoup de détails dans les parties d'échec qui m'ont parfois perdue. Mais n'est-ce pas encore un coup de l'auteur pour nous faire comprendre que non, nous ne sommes pas du même monde que notre héroïne.
Un roman haletant aux multiples facettes à découvrir sans hésiter.
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