Mon prof de Maths, Jean Pierre La-Hargues, à Pau m'avait offert de bouquin en sup, car il pensait qu'a la manière d'Eddie, j'étais peut être un bon, mais un peu un looser, avec cette belle dédicace : "où il est brillamment démontré que si l'on perd c'est qu'on ne désirait pas vraiment gagner". Dans ce livre, j'ai trouvé la force pour réfaire inlassablement des exercices bêtes jusqu'à pouvoir les refaire lécaniquement, je trouve la force pour tenter de battre le Hutter Prize (prix de compression mondial)
Vaincre l'adversaire. Le réduire à sa merci, le battre à plate couture. C'était là que résidait le sens profond du jeu du billard. Et, durant cet éclair de lucidité, il sembla à Eddie que ce principe ne régissait pas seulement le billard, microcosme de cinq pieds sur dix, ou se concentraient l'ambition et le désir. Il lui sembla que tous les hommes devaient en avoir conscience, car c'est ce mobile que l'on retrouve dans toutes les rencontres, tous les échanges et tous les actes. Et qui gouverne cette gigantesque entreprise de blousage qu'est l'existence humaine.
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Eddie s'avança vers le billard, prit sa queue, la considéra attentivement, s'imprégnant du plaisir que lui procuraient la poignée ouvragée, la virole d'ivoire, le fût poli et le petit procédé de cuir bleuté, et, durant tout ce temps, une petite voix lui chuchotait : " Tu n'as que cinq cent quarante dollars. Si tu perds la première partie, qu'est-ce-que tu vas faire ?".
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Quel est l'autre traduction du titre du livre ? (MockingBird en anglais)