Depuis maintenant 2 ans, chaque sortie d'un nouveau roman de
Franck Thilliez rime avec événement dans le monde littéraire. Pour 2015, l'équipe de Fleuve Editions a choisi de chambouler le programme pour nous proposer "
Pandemia" en juin alors qu'en temps normal "le
Thilliez de l'année" ne sort qu'à l'automne. Cette surprise ne peut qu'annoncer une cuvée extraordinaire.
J'ai eu la chance de faire partie des bloggeurs qui ont reçu une épreuve (magnifique) de ce roman, quelques semaines avant sa sortie. C'est donc l'occasion pour moi de découvrir mon tout premier roman de l'auteur. Enfin je vais comprendre à quoi tient le succès grandissant de
Franck Thilliez.
"
Pandemia" est pour moi la grande rencontre avec des personnages récurrents des oeuvres de l'auteur: Sharko et son équipe du 36 Quai des Orfèvres. Pour ce nouveau titre, l'ampleur de la tâche est mondiale. Un virus se répand chez l'homme, les oiseaux et les porcs, menaçant des milliers... des millions de personnes.
L'épidémie est en route, rien ne peut l'arrêter. Mais d'où vient-elle ? Et à qui peut-elle être bénéfique ?
J'ai aimé la construction du roman dès les premiers chapitres, où par un jeu d'alternance équilibré, l'auteur nous amène à découvrir deux intrigues qui semblent parallèles. Aucun lien apparent ne laisse entendre que ces deux histoires peuvent avoir un lien quelconque, ni qu'elles peuvent être destinées à se rejoindre. Les personnages, les lieux et le sujet sont complètement différents. Ainsi, le début de "
Pandemia" offre aux lecteurs deux intrigues. Deux histoires pour le prix d'une !
Un labyrinthe prend forme sous nos yeux, petit à petit. de très nombreux éléments viennent s'ajouter aux deux intrigues initiales. Sans jamais se sentir perdu, le lecteur suit l'évolution de tous ces éléments, plus intrigants les uns que les autres. Grâce à une plume fluide et maîtrisé, on ne trouve pas cet effet de fouillis qui pourrait se justifier par la complexité de l'intrigue. On sent que
Franck Thilliez maîtrise parfaitement ses personnages et leurs évolutions. Les chapitres défilent à grande vitesse, sans que le lecteur ne s'en aperçoive. C'est prodigieux et passionnant.
Mais il y a bel et bien une explication à ça. La tension ne cesse de grandir à chaque chapitre. L'intérêt du lecteur est de plus en plus sollicité grâce à une enquête réaliste, qui pourrait parfaitement s'inclure dans notre quotidien. le lecteur se sent vraiment concerné par l'histoire. Impossible de ne pas imaginer "et si cela arrivait vraiment?". de cette manière, l'angoisse s'installe et grandit facilement, il devient impossible de poser le livre tant la suite devient importante, vitale.
Il faut croire que l'angoisse, le stresse, la tension n'étaient pas de sentiments suffisants pour
Franck Thilliez. Avec "
Pandemia" il peut arriver de rire, ça fait du bien, mais aussi de pleurer. Que vous lisiez ma chronique avant ou après avoir lu le roman, faites attention au chapitre 75, qui m'a particulièrement ému ! Vous verrez, difficile de retenir une larme. Les mots sont justement choisis pour toucher la corde sensible chez chacun de nous.
Et petit à petit, mais non sans mal, l'auteur nous guide vers un dénouement qui va enfin nous libérer de ce suspense plus que prenant. Tel une chape de plomb dans l'estomac, le stresse est palpable et le lecteur se sent inclut dans l'intrigue comme si sa propre en dépendait également.
Thilliez sait rien son roman plus réaliste que vrai.
C'est donc un lecteur épuisé et rongé par le stresse qui arrive aux derniers chapitres pour le big ban Thilliezien. Un final à couper le souffle aux plus audacieux.
Comment trouver les mots assez forts pour exprimer mon ressenti suite à la lecture de mon premier
Thilliez que : WAHOU !! C'est un énorme coup de coeur pour un thriller qui frise la perfection. Un auteur que je vais désormais suivre très attentivement, en commençant par me plonger dans ses précédents romans.
Thilliez power !
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