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4,25

sur 3497 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rappelant à nos bons souvenirs la cacophonie qui avait agité les médias et fait naitre des craintes sans doute légitimes autour de la grippe aviaire il y a quelques années, Franck Thilliez plonge au coeur du sujet : il suffit de quelques cygnes morts pour mettre en alerte les spécialistes qui veillent sur notre environnement microbiologique. Car le fait est là : le virus de la grippe qui les a tués est d'un type inconnu. C'est suspect et d'autant plus inquiétant que les cas d'oiseaux atteints se multiplient et que les cas humains se déclarent. Particulièrement au 36….La volonté de nuire ne fait plus de doute, rien de naturel dans cette épidémie soudaine.

« Partout, autour de ces gens qui ont été contaminés le mercredi au restaurant, on a des cas secondaires. La famille, les proches, les amis. le virus est un sprinter. Putain, Amandine, c'est la merde! »


Sharko est sur une affaire de meurtre bien crade, des victimes éliminées selon une mise en scène bien précise, des rituels qui évoquent de vieux mythes mais bien sûr tout lecteur de polar se doute d'emblée qu'il existe un lien et que les services de la sécurité biologique vont avoir tout intérêt à collaborer avec les enquêteurs de la crim.

Qui est derrière tout ça? c'est la trame du roman, ce qui crée l'intérêt et pousse à tourner le sages les unes après les autres.

Mais Pandemia, ce n'est pas que ça. C'est aussi un voyage qui réveille des peurs ancestrales. La mise en scène des meurtres évoquent des vieux mythes

« le cavalier blanc est là pour répandre la parole de Dieu, il est l'annonciateur du malheur. le rouge symbolise le sang versé, il sème la guerre, le trouble par l'épée. le noir fait pourrir les récoltes, amène la famine. Quant au vert, il représente la maladie, la mortalité par épidémie.
Il est la Mort.

Tout concourt à met en évidence s'il en est besoin la fragilité de l'humanité, celle de chacun de ses éléments ou de sa globalité.

On n'est plus au moyen-âge, la technologie permet aussi aux êtres les plus mal intentionnés d'accroitre leur efficacité, et l'incursion que nous propose l'auteur au coeur du dark web m'a bien fait flipper!

Quant aux personnages, on retrouve avec plaisir Sharko et Lucie, mais les nouveaux ne sont pas en reste : le couple Phong-Amandine est particulièrement intéressant, et l'ambiguïté est bien entretenue sur la personnalité de la jeune femme.

Aucun doute sur le travail de documentation, c'est du cousu main, du boulot de spécialiste, de la belle ouvrage, qui rend totalement crédible le scénario .

C'est intelligent, efficace, captivant, palpitant : 5/5

Challenge pavés 2015-2016
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Bien contente de retrouver notre cher sharko et sa compagne que j'avais abandonnés depuis plusieurs années.
J'avais lu Syndrome E et Gataca il me semble, et puis je suis passée à Pandémia en laissant des Thilliez de cette série de côté.
Cela ne m'a pas empêchée de me lover dans ce roman sans problème, j'ai constaté quelques nouveautés dans la vie des tourtereaux, et quelques rappels ont suffi à me remettre sur les rails.

Ben j'ai adoré, d'abord l'ambiance : Une vraie petite famille cette équipe de flics dynamiques qui savent se serrer les coudes, ça rassure un tout petit peu, car l'histoire est quand même difficile à supporter par moment, je continue d'ailleurs à me demander pourquoi, comme moi, on peut être addict aux thrillers, ce qui pourrait sous-entendre, assoiffé de sang, se complaisant dans les situations les plus glauques… si quelqu'un possède la réponse, je suis preneuse.

Bref, j'ai adoré l'ambiance, le suspense entretenu par non pas une enquête, mais plusieurs investigations : chacun de son côté : Sharko et Lucie, Nicolas et Camille, mais aussi Amandine la biologiste soutenue par son conjoint….
Et non pas un criminel, mais deux affaires dès de départ (même si on se doute qu'elles fusionneront, puis un bouquet de tueurs de première catégorie !)

Et puis du médical, du biologique… avec des armes redoutables à faire baisser les bras au flic Lambda.

Mais sharko et ses collègues n'ont rien de flics lambda…
Avec eux je me suis sentie motivée pour débusquer les criminels (sauf que pour moi, c'était sans trop d'effort), avec eux je me suis révoltée, écoeurée par la cruauté humaine, avec eux j'ai eu envie de pleurer et de me lamenter sur le sort de victimes auxquelles j'étais attachée, compatissant volontiers avec ceux qui restent…

J'ai bel et bien eu deux vie : la principale, celle de tous les jours, et la deuxième en retournant retrouver mes héros.

J'attaque Sharko, le dernier tome (pour l'instant) dès que ma pal me le permettra.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Un prologue a coupé le souffle, qui nous met dans l'ambiance d'entrée... Franck Thilliez sait faire et j'adore...

Bien qu'indépendant du précédent il est préférable de lire les romans de la série Sharko, Hennebelle dans l'ordre.

L'auteur nous plonge dans l'infiniment petit, les bactéries, les microbes et autres virus.

Décidément l'auteur ne peut pas se passer des «petites bêtes». Ce thriller-scientifique est bien écrit avec des chapitres courts et les 657 pages ne sont pas un obstacle.
Les personnages principaux sont toujours aussi attachants. Encore une fois je me suis régalé, un grand merci à l'auteur.

PS: si vous avez des frissons et un début de rhume en lisant, n'hésitez pas à consulter, l'homme en noir rôde...
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Franck Thilliez est devenu un élément majeur dans la réplication du virus du plaisir livresque. Avec Pandemia, il ne propose pas seulement une nouvelle aventure du couple de flics Sharko / Hennebelle. Ce nouveau roman n'est ni plus ni moins que la quintessence de l'oeuvre de l'auteur, à mon sens.

Cellule soeur du précédent roman Angor, cette nouvelle histoire met en scène les mêmes personnages, outre le couple suscité. Pourtant, cette histoire peut se lire individuellement, tant Thilliez maîtrise sa narration comme jamais.

Pandemia est une souche extrêmement contagieuse. Une fois les premières pages touchées, n'espérez pas vous en détacher. Ce à quoi on a droit ici, c'est du Thilliez XXL.

A coup de chapitres courts mais denses et de cliffhanger toujours habilement amenés, l'auteur déroule une intrigue labyrinthique incroyablement prenante. L'introduction d'un nouveau personnage fort rend le récit encore plus addictif.

Une fois inoculé dans votre esprit, ce scénario tentaculaire va y prendre racine et ne plus vous lâcher. Il risque même de muter pour vous emmener vers des contrées insoupçonnées.

Pandemia est un thriller extraordinairement tendu et magnifiquement ludique, à la tension étouffante comme jamais. Respiration coupée. Mais il serait injuste de cantonner Thilliez à un banal auteur de genre ; genre dont il est pourtant un maître.

Totalement ancré dans la réalité et l'actualité, c'est le style d'histoire dont on ressort plus intelligent et davantage impliqué dans le monde qui nous entoure. Oui, le récit pousse à la réflexion, entre deux stressants épisodes de lecture. Une fois de plus, les recherches scientifiques réalisées sont minutieuses (au point d'avoir été validées par les pontes de l'Institut Pasteur de Lille), tout en étant toujours mises au service de l'intrigue.

Avec ce roman, on a l'impression que l'expression « Page turner » a été tout spécialement inventée pour Franck Thilliez. Je pense même qu'il faudrait dorénavant parler de « Page Thilliez ». Vous l'avez compris, pour moi, Pandemia est son meilleur roman à ce jour. Qu'on ne cherche surtout jamais de vaccin à ce genre de lecture.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Clinique Elfique des virus

2 impasse de la lecture

8210013456 Air bulle

Monsieur Thilliez,

Nous vous adressons ce courrier pour vous signifier que le virus Pandémia a encore muté. En effet, vous n’etes pas sans savoir qu’il passe aisément d’un oiseau, à un porc, et contamine les humains. Aujourd’hui nous savons qu’il peut attaquer aussi une autre espèce.

Nous avons reçu dans nos locaux la très féérique Stelphique le 23/8/2015 qui tenait absolument à connaitre les effets de Pandémia. Son cas, et les études que nous avons menés durant ses deux jours ont été des plus intéressants.

Tout d’abord, Stelphique a très bien répondu aux stimuli et tests variés. Elle avait de légères démangeaisons nerveuses, dessiner des cercles concentriques, admirer avec concentration les cygnes. Tous les symptômes se sont ensuite significativement accélérer. Elle se grattait jusqu’au sang, prenait des douches qui lui ébouillantait la peau, souffrait de cauchemars terribles, crier sans aucune raison le prénom Franck. Elle nous racontait voir dans les ombres, un Homme-Oiseau, nager dans des ténèbres abyssales. Ses délires paranoïaques n’avaient plus de limites. Nous l’avons tenu donc à l’isolement pendant ses 48h, mais rien n’y faisait les troubles obsessionnels n’ont fait qu’empirer….

A ce jour, nous avons perdu sa trace. Elle s’est enfuit du royaume des fées, avec pour mission de revendiquer son coup de cœur. Elle nous a laissé un mot où elle stipulait qu’elle murmurerait à l’oreille des Hommes, l’excellence de Pandémia, la lente montée d’adrénaline, sa clairvoyance dans les nouvelles ténèbres. Ses propos sont pour nous incohérents.

Voilà où nous en sommes, aujourd’hui Monsieur Thilliez, en créant ce virus Pandémia, vous avez contaminé même le monde Elfique. Nous connaissons assez Stelphique et ses pouvoirs pour affirmer qu’elle saura faire passer l’épidémie à ses congénères et déclencher la pandémie que vous espériez.

Recevez, Monsieur Thilliez, toutes nos pires inquiétudes quant à garder le monde féérique tel que nous le connaissons aujourd’hui, et l’influence qu’il pourrait avoir sur celui des Hommes. Vous avez déclenché un virus invisible, puissant, et nous ne pouvons plus enrayer ce fléau. Pandémia continuera de faire d’autres victimes innocentes, et nous connaissons aussi une autre des potentielles transmissions: le bouche à oreilles.

L’équipe clinique Elfique.

Lien : https://fairystelphique.word..
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Première rencontre avec Thilliez, avec son Lieutenant Sharko versus les abominables 'Homme en Noir' et 'Homme oiseau' cherchant à purifier la terre, à y répandre virus et bactéries.

Intrigue étoffée, sans temps mort, bien écrite. On descend dans les égouts parisiens et le 'darknet', on pénètre dans des laboratoires clandestins et à l'institut Pasteur où Amandine, devançant la police, mènera son enquête dangereuse et solitaire.

Terminé en 2014 alors que débutait Ebola, c'est une gentille anticipation de notre Covid qui fut trente fois plus mortel!
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et oui, il y a déjà 299 critiques sur ce polar, mais je vais ajouter mon grain de sel quand même...
Tout commence avec la découverte de trois cygnes morts dans une réserve. C'est une scientifique travaillant à l'institut Pasteur, Amandine, qui est appelée sur les lieux et décide de faire des analyses poussées, car cela lui semble suspect. Bien-sûr, on pense à la fameuse grippe aviaire qui a menacé le monde deux ou trois ans auparavant.

Au même moment un virus informatique s'infiltre dans les ordinateurs de la PJ semant la panique, revendiqué bien-sûr….

En peu de temps, une épidémie de grippe se répand à grande vitesse, confondue au début avec la grippe saisonnière mais dont les symptômes sont beaucoup plus violents, et peuvent provoquer la mort… les policiers tombent comme des mouches.

Le laboratoire tombe sur un virus type influenza, (responsable de la grippe) extrêmement contagieux et dont on ignore comment il a pu se propager. On trouve d'autres oiseaux migrateurs morts, en Allemagne, disposés en trois cercles concentriques qui rappellent un tueur en série que l'équipe de Sharko pensait avoir éliminer lors d'une enquête précédente (cf. « Angor ».)

Franck Thilliez aborde de fort belle manière, comme d'habitude, tous les aspects de la virologie, des mutations, spontanées ou provoquées par la main de l'homme. J'ai adoré nager dans cette enquête car je m'y sens encore un peu chez moi. La manière dont on traite le problème en haut lieu, est toujours digne de la gestion de Tchernobyl : pour ne pas affoler on déclenche encore plus la panique.

On surfe aussi sur le thème de la guerre bactériologique (virologique ici), car l'action se situe en 2013. On évoque le choléra, Ebola, et aussi, le spectre de la grippe espagnole au bilan humain catastrophique.

« D'ailleurs, à force de fouiner, j'ai remarqué que depuis quelques mois de belles petites cochonneries se remettaient à circuler à travers le monde. On a le choléra, malencontreusement introduit en Haïti, et surtout de l'Ebola au Zaïre… »

Pour rester dans le domaine médical, Phong, le compagnon d'Amandine est atteint du SIDAA (syndrome d'immunodéficience acquise de l'adulte, différent du SIDA qui oblige le couple à vivre dans des conditions drastiques : il ne doit être en contact avec aucun microbe : La maison a été construite avec des cloisons doubles en verre, pour éviter les contacts, ce qui entraînent des rituels de lavages qui empirent de manière obsessionnelle, de jour en jour, chez Amandine.

En parallèle, on explore un autre milieu « viral » avec le darknet : thème abordé de manière passionnante. Les tueurs en série évoluent dans tous les milieux….

J'ai adoré ce polar, pour les thèmes évoqués, pour la trame de fond avec les thèses complotistes, le suprématisme qui poussent les gens à faire n'importe quoi pour éliminer les plus faibles (Hitler et ses sbires inspirent toujours, on inoculait des maladies dans les camps !).

Juste une petite frustration : je ne me souvenais plus très bien de l'intrigue de « Angor » (lu il y a quelques années et pas trop apprécié à l'époque, ce qui m'avait un peu détournée de l'auteur, le sujet m'ayant dérangée) donc, il y a des éléments, des subtilités, des références qui m'ont échappé.

Franck Thilliez est excellent comme toujours ou presque, et il fait un travail de documentation sur le sujet qu'il veut traiter qui me laisse admirative…. Et quel plaisir de retrouver Sharko, Lucie et les autres membres de l'équipe…

J'ai découvert cet auteur avec « Puzzle » que j'ai adoré, et enchaîné avec « Fracture » et « Angor » donc pas dans l'ordre, ce que je suis en train de rectifier, cf. la manière dont j'ai enchaîné la trilogie (« le syndrome E » « Gatacca » …) début 2019.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Après une quinzaine de jours dans le sud-ouest, me voici de retour entre autre avec cette chronique de Pandemia de Franck Thilliez.

Je suis une fan de la première heure de cet auteur, chaque fois que l'on me demande quel est mon personnage préféré de thriller, c'est Sharko qui me vient à l'esprit.

Je le retrouve donc dans ce très bon dernier roman de Thillez.

Il est pour moi l'un des maîtres du thriller Français.

Ici, la bactérie, le virus sont partout.

Ils nous poursuivent même après que nous ayons refermé le livre. L'auteur a l'art de faire appel à nos peurs les plus primaires. La maladie en est une et Franck Thilliez exacerbe cette crainte en y ajoutant les mots: pandémie et contagion.

Cette nouvelle histoire, j'ai retrouvé Sharko ainsi qu'Hennebelle, ce couple emblématique des livres de l'auteur, qui ici partagent l'affiche et les horreurs de cette enquête avec leurs collègues, qui encore une fois tombe dans la folie pure.

Un roman machiavélique qui renforce mon addiction à la façon de l'auteur de nous transporter au fond des abysses, à la frontière de la folie.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Lorsqu'Amandine Guérin est envoyée à la réserve ornithologique du Marquenterre, en Baie de Somme, elle quitte son laboratoire d'analyse bactériologique pour aller à la rencontre de cadavres d'oiseaux, mort de manière surprenante et surtout en nombre suffisamment important pour être suspect.

Les autres cadavres, qui viendront par la suite dans toute l'Europe, laisseront présager d'une pandémie.

Mais c'est au passage du virus à l'être humain que les choses deviennent sérieuses et que celui-ci, qui n'est manifestement pas arrivé là par hasard, risque de faire de véritables dégâts.

Parallèlement à ces évènement, Lucie Hennebel et Franck Sharko, du service Criminelle au 36 quai des Orfèvres travaillent sur une enquête autour d'ossements de quatre SDF retrouvés au fond d'un lac. Cette enquête les mènera dans les égouts de Paris, où d'étranges expériences ont été menées.

A mon avis :
Je suis bien en peine de vous faire un résumé simple et concis après ma lecture de Pandemia. Cette histoire part dans tous les sens, mais tous ont un lien et finissent par se rejoindre.

Il y a une foultitude d'informations et de pistes criminelles qui finiront par aboutir et alimenter le scénario très intéressant de ce livre.

Malgré toutes ces pistes, le lecteur n'est pas perdu. Il suit les deux principales équipes, celle des scientifiques et celle des policiers avec avidité, car pour chacune, des rebondissements sont à prévoir et rendent l'intrigue prenante au plus haut point.

Le danger est partout, il vient de la nature, de la technologie, des hommes... et on est pris au milieu de tout ça.

Pour dénouer le noeud gordien de ces énigmes à tiroir, Sharko, personnage récurrent des romans de Franck Thilliez, et Lucie Hennebel, personnage plus récent mais également récurrent, sont à la manoeuvre.
Nul besoin néanmoins d'avoir lu les autres opus de nos héros pour comprendre et apprécier cette nouvelle aventure. On sent bien qu'ils ont une histoire plus étoffée, mais à part donner envie d'en savoir davantage, ça ne gêne en rien la lecture.
J'ai pris un réel plaisir à suivre cette enquête inquiétante, car la situation qui y est décrite serait tout à fait plausible aujourd'hui.
Il y a cependant quelques exagérations, mais c'est pour le bien de l'intrigue, qui tient le lecteur jusqu'au bout.


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C'est du grand Thilliez ! Les 660 pages de la version poche se dévorent toutes seules. Dans ce nouvel opus, nous commençons par faire la connaissance d'Amandine, une microbiologiste qui, avec son équipe de l'Institut Pasteur, est confrontée à un problème de taille : les cadavres de cygnes retrouvés dans une réserve ornithologique et pour lesquels ils ont été appelés en renfort pourraient avoir un lien avec une grippe jusque là inconnue. de leur côté, Sharko et ses collègues se retrouvent avec un cadavre sur les bras et un sac contenant des ossements : leur enquête va les mener au plus profond des ténèbres, au sens propre – les égouts de Paris – comme au sens figuré, avec une incursion dans le dark web et la présence de l'« Homme en noir » déjà évoqué dans Angor. Lorsque les chemins d'Amandine et de Sharko vont se croiser, il se pourrait qu'il soit déjà trop tard…
Le plaisir de lire les romans de Franck Thilliez est toujours intact, je regrette simplement d'avoir peut-être un peu trop attendu entre ma lecture d'Angor et cette suite. Je vais tâcher de lire Sharko sans attendre des mois et des mois… Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman : l'investissement de l'auteur et la clarté de son propos. Lire Pandemia après 2020, c'est quand même quelque chose ! C'est extrêmement précis et fouillé. le mécanisme de diffusion d'un virus et les conséquences physiologiques et psychologiques sur la population sont parfaitement expliqués et c'en est même troublant tant cela fait écho, par anticipation, à la situation que nous avons connue. On ne peut que saluer le sérieux avec lequel Franck Thilliez prépare ses romans : c'est, à mon sens, un gage de qualité. J'ai également beaucoup apprécié le personnage d'Amandine, ou plutôt la relation qu'elle entretient avec son époux, Phong. Il y a un lien très fort entre eux et en même temps quelque chose de très anxiogène, en raison de l'état de santé de Phong et des conditions dans lesquelles ils vivent… Je vous laisse découvrir cela... J'ai aimé la noirceur du roman, et notamment cette scène dans les égouts de Paris qui marque un tournant pour toute l'équipe du quai des Orfèvres. Une scène aussi cinématographique qu'horrifique. Si je devais cependant apporter un bémol à cet avis très positif, je dirais que la fin, très rythmée au demeurant, est peut-être légèrement expédiée : il y a un twist franchement déstabilisant et palpitant mais, finalement, tout est bien qui finit bien, en gros. Dans tous les cas, on en redemande !

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