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sur 394 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce roman, Cantal Thomas nous emmène à la Cour du roi Louis XVI dirant ces trois jours fatidiques pour la monarchie françaiqe (14,15 et 16 juillet 1789).

À travers les yeux d'Agathe-Sidonie Laborde, lectrice de la reine Marie-Antoinette (mais personnage fictif), nous découvrons la panique et l'effarement à Versailles suite à la prise de la Bastille et les décisions et évènements qui en ont découlés. C'est une véritable débandade, chacun craignant pour sa vie et cherchant par tous les moyens à fuir. Nous y voyons à quel point le train de vie habituellement fastueux est bouleversé, les règles bafouées et parfois la bienséance oubliée.

L'auteure nous y décrit également l'entêtement de la reine à vouloir partir (ce qui aurait peut-être pu la sauver, mais aussi son profond attachement à Gabrielle de Polignac, ainsi que les sentiments ambigus de la population envers cette reine étrangère.

Le rythme est assez lent et contemplatif, non dénué d'un intérêt historique, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à ressentir de la compassion pour eux. Ce ne sera malheureusement pas une lecture marquante.
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Hello
je reviens aujourd'hui pour une chronique spéciale ! Il s'agit plutôt d'un compte-rendu de lecture obligatoire pour mon cours de Culture Générale et Expression sur le livre Les Adieux à la Reine de Chantal Thomas.

Les Adieux à la Reine a été écrit par Chantal Thomas et publié le 28 août 2002, aux éditions du Seuil, dans la collection Points. Il a reçu le prix Femina, la même année.





Ce livre parle de la Révolution Française et plus particulièrement de Marie-Antoinette, pendant les 14, 15 et 16 Juillet 1789, à travers les souvenirs d'Agathe-Sidonie Laborde. Cette femme est une des lectrices de Marie-Antoinette et a dû fuir sous les ordres de la Reine et alors qu'elle fête ses soixante-cinq ans, chez elle à Vienne, elle se souvient de cette période dure et mouvementée de sa vie.
Quelles formes l'extraordinaire prend-t-il dans ce romant ?
Tout d'abord, il faut s'intéresser à l'extraordinaire du personnage de Marie-Antoinette telle qu'on l'a voit par la narratrice et par les autres personnages et ensuite, l'extraordinaire de la Révolution Française sera abordé.

Parti 1 : L'extraordinaire de Marie-Antoinette

Agathe-Sidonie Laborde est le personnage principal du roman, elle raconte ses souvenirs de la Révolution Française, en décrivant ce qu'elle a vécu pendant trois jours. Elle était la lectrice-adjointe de la Reine et avait un lien particulier avec celle-ci. Pour Agathe-Sidonie Laborde, la Reine est un être à part, celle-ci est vraiment une Reine, un ange descendu du ciel en apportant la grâce et la beauté à l'état pur. La Reine est un être extraordinaire pour Agathe-Sidonie dès la première fois où elle l'a voit : « Pourtant la première vision que j'ai eu de Sa Majesté m'a plongée dans un état de ravissement inouï » - « Cette apparition avait quelque chose d'incroyable, un élément de fantastique qui devait marquer à jamais toutes les images qui lui ont succédé. Je crus voir un feu se mouvoir. » Page 15 – « Ma vie à la Cour, la constance de ma préoccupation pour la Reine avaient développé chez moi, avec l'art de ne jamais manquer une occasion de la contempler, celui, plus mystérieux de percevoir sa présence bien avant de la voir. » Page 198. Cette fascination pour Marie-Antoinette a quelque chose d'extraordinaire car elle est idolâtrée, représentée comme une déesse par la narratrice qui se met en retrait pour laisser place à son amour pour la Reine. Finalement, on en sait plus sur Marie-Antoinette que sur Agathe-Sidonie, cette dernière la rendant extraordinaire.

Mais Agathe-Sidonie Laborde n'est pas la seule à rendre Marie-Antoinette si extraordinaire. À la cour du Roi comme le peuple, les différents protagonistes ont chacun son avis sur cette Reine étrangère. Pour les uns, ils se rangent de l'avis d'Agathe-Sidonie : Marie-Antoinette est comme une déesse, un être extraordinaire, qui a sa place sur le trône ; tandis que les autres la prennent pour un imposteur, une fille qui n'a rien à faire sur le trône de France ! Surtout pendant la Révolution Française. Ce roman laisse entrevoir ces différentes facettes de l'amour de la cour et du peuple pour la Reine pendant cette période mouvementée où elle est peu à peu abandonnée par ses « amis » : « La Reine m'apparut de dos. Elle était seule, un bougeoir à la main. Elle se tenait devant une porte. Elle priait pour qu'on lui ouvrît. Après un temps d'attente, elle essayait auprès d'autres amis. Elle était accueillie, devant chaque porte, par le même silence. Alors elle a perdu patience, s'est indignée, a lancé des reproches. » Page 198. L'extraordinaire dans la relation entre la Reine et son peuple réside dans le fait qu'elle ne laisse pas indifférent les personnes qu'elle croise.


Partie 2 : L'extraordinaire de la Révolution Française

Ce roman, en plus de parler de Marie-Antoinette, raconte trois jours de la Révolution Française, toujours sous le point de vue d'Agathe-Sidonie Laborde, cette jeune lectrice-adjointe de la Reine. Pour une fois, il y a le point de vu de quelqu'un de la cour de Versailles. La Révolution Française est un petit peu arrivée par surprise pour les habitants de Versailles et la narratrice le montre bien, par exemple en humanisant la Peur et la Panique : « La Panique avait foncé en aveugle et omis de se retourner en arrière pour jouir des fruits de sa tempête. » – « elle sévissait en liaison avec le peuple rebelle. Il avait la Panique avec lui, nous l'avions contre nous : […] j'ai compris depuis que la Panique agissait également des deux côtés, […]. » pages 196-197. La narratrice va alors tout faire pour survivre face à cet extraordinaire événement qu'est la Révolution Française.
Le peuple bouleverse le quotidien de Versailles, pour eux, c'est quelque chose d'extraordinaire : le peuple ose se révolter et prendre la Bastille, ils osent dresser une liste de personnes qui doivent disparaitre. Et cela terrifie Versailles, ils ne savent pas ce qu'il faut faire. Certains fuient Versailles tandis que d'autres viennent se réfugier sous la tutelle du Roi. Les alliances ne tiennent plus avec le Roi. Sa cour n'a qu'une seule chose en tête : sauver leur tête ; quitte à tout abandonner, même leurs enfants, leurs parents, leurs domestiques ou leurs meubles. le peuple a réussi l'extraordinaire chose que de semer la panique dans la cour du Roi et non l'inverse.

La Révolution Française est un événement extraordinaire en soi, un changement fondamental dans l'Histoire de France. le peuple a réussi à se soulever face à deux personnages aussi extraordinaires qu'ordinaires que sont le Roi et la Reine. L'extraordinaire dans ce récit prend plusieurs formes : il prend la forme de la Reine Marie-Antoinette mais aussi celle de la Révolution Française et du peuple.
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Une rapide lecture assez prenante sur l'écroulement d'un monde, celui de la Cour avec un C majuscule, la cour modèle de toutes les autres, la Cour de Versailles. Pendant que les députés du Tiers se réunissent, que Necker est renvoyé et que les Parisiens se rassemblent, la Cour continue sa vie hors du temps et du monde. Car elle est une France à elle toute seule, un monde à soi, avec ses campagnes qu'est le Trianon, sa mer avec ses poissons qu'est le Grand Canal, son soleil dont l'emblème du Grand Roi est partout, son centre de gravité qu'est la Reine...
La vie des courtisans, dont l'ambition est de voir est d'être vue, est reconstituée avec finesse, eux qui sont prêts à dormir dans des mansardes infestées de rats, froides, sombres et puantes, tant qu'ils sont prêts du roi. On passe ainsi de la splendeur des dorures à la noirceur infinie de la Galerie désertée la nuit, du parfum floral du boudoir de la reine à la puanteur des pustules, de la sensualité à l'angoisse.
La Narratrice est ainsi une un personnage intéressant d'un point de vue romanesque, puisqu'elle est admise dans l'entourage des nobles, au service de la reine, mais fréquente aussi la domesticité et d'autres détenteurs de charge. Elle peut donc nous introduire partout, du boudoir aux cuisines. et, partout, elle constate la Panique qui s'installe.
Grâce à tous ces contrastes, j'ai lu avec envie, pour connaître la suite. J'aurais bien aimé néanmoins que les interventions de la Narratrice âgée et exilée soient plus nombreuses, elles apportent une mélancolique et une dimension quasiment mémorielle qui auraient pu être approfondies.
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Prix femina 2002, Chantal Thomas nous entraine dans les dernières heures de la monarchie absolue aux travers des yeux d'Agathe Laborde, une logeante, lectrice de la reine Marie-Antoinette.
Réfugiée à Vienne, en 1810 alors que Napoléon approche, Agathe se remémore le faste de Versailles à sa déchéance du 14 au 16 juillet. Lectrice de la reine, elle assiste de loin aux grands bals, à toute la cérémonie du lever, petit, grand jusqu'au coucher des altesses royales. le déroulé d'une journée est organisé selon un rituel immuable autour de la personne sainte du roi et de la reine dans l'écrin de Versailles, château de Louis XIV. La vision d'une logeante nous permet de découvrir l'envers du décor avec un château artificiel, créé dans les moindres détails dans une zone marécageuse, provoquant nombreuses maladies mais qu'importe, c'était le lieu où il fallait être.
Un monde isolé, à part, totalement décalé des préoccupations du peuple, tellement qu'ils sont ahuris d'apprendre la prise de la Bastille. Rumeur, vérité ou sornettes? le doute s'installe peu à peu mais en seulement trois jours, un monde s'est brisé. La reine perd ses illusions et tente de protéger sa chère Gabrielle de Polignac à qui elle a tout donné. Quand tout n'est que déchirement pour la reine, Gabrielle affiche un visage double. A jurer son soutien indéfectible pour accepter la fuite dans la minute suivante. Loin de la dévotion et de l'abnégation d'Agathe, une invisible.
Les adieux à la reine ou la fuite déshonorante des rats quittant le navire après avoir contribué à sa perte. Un aspect méconnu de la Révolution, de la fin d'un monde révolu.
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Les Adieux à la Reine est un beau roman d'ambiance qui vous plongera en pleine Révolution française, au coeur de Versailles. Si je m'attendais à un livre fort en rebondissements et rempli de fortes personnalités, j'ai été malheureusement un peu déçue…
L'écriture est belle et la description de ces intenses derniers moments royaux est vraiment réussie. Pour le reste, je me suis profondément ennuyée. Impossible de m'attacher à l'héroïne, pas plus qu'aux autres protagonistes.
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Ce roman m'a tout d'abord fait penser aux jeux vidéo culturels où un personnage qui doit résoudre une énigme se rend en différents lieux pour interroger des témoins et collecter des indices.
Ici, nous suivons la lectrice de Marie-Antoinette, dans les dédales de Versailles, entre le 14 et le 16 juillet 1789.
Elle rend ainsi notamment visite à Jacob-Nicolas Moreau, historiographe du Roi et au capitaine Laroche, concierge de la Ménagerie royale, chacun lui racontant une bribe des événements en cours.
J'ai d'ailleurs été surprise de constater des similitudes entre la description du capitaine Laroche dans Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI du comte d'Hézecques (consultable sur Gallica) : « le capitaine Laroche, bien galonné et aussi chargé de bagues et de diamants qu'un financier, était l'être le plus sale qu'on pût rencontrer, et jamais sanglier dans son bouge ne laissa échapper d'odeurs aussi fétides » et dans le livre de Chantal Thomas : « Laroche, grand, brun, de belle prestance, fort galonné et enrubanné, aussi couvert de bagues et de diamants qu'un financier était l'être le plus fétide qu'on puis imaginer».
Si le livre est assez intéressant sur le plan de la vulgarisation historique, il manque un peu de souffle et de chair. Il décrit notamment une passion non partagée qu'aurait ressentie la Reine pour la Duchesse de Polignac qui m'a laissée un peu de marbre.
Il prend un peu plus d'ampleur quand il décrit un Château de Versailles en partie déserté dès le 16 juillet 1789 qui voit la fuite de nombreux courtisans dont les Polignac et le Comte d'Artois, futur Charles X et il restitue assez bien l'ambiance délétère qui devait y régner et la perte de contrôle totale du Roi sur les événements.
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La lectrice de Marie-Antoinette se souvient des jours qui ont suivi la prise de la Bastille. Elle raconte les bouleversements que connait alors Versailles, son admiration pour la reine et la fuite de nombreux nobles.
J'avais peu de souvenirs du film du même nom, à part les costumes. Mais j'ai été déçue par le roman. Il est d'une qualité indéniable, mais j'ai vite été lassée par les émotions de l'héroïne et la multitude des personnages à peine croisés que déjà partis. Cependant, l'auteur décrit très bien la société versaillaise qui plonge dans le chaos.
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Le parti pris de Chantal Thomas a tout pour éveiller notre curiosité : raconter les derniers jours de la royauté à Versailles, les 14, 15 et 16 juillet 1789, à travers les yeux de la lectrice de Marie-Antoinette, Agathe-Sidonie Laborde. L'auteur cherche ainsi d'abord et avant tout à recréer une atmosphère de fin du monde, et parvient à nous faire imaginer ce château de cartes qu'était la Cour et qui, privé de ses organes essentiels, le maintien des règles, le pouvoir de l'apparat et surtout, fort pragmatiquement, ses serviteurs, s'écroule en quelques heures à peine... Toutefois cela ne va pas sans quelque longueur, et l'action tarde parfois à relancer notre attention malgré le travail d'écriture de Chantal Thomas. Il n'empêche : être plongé au coeur de cet épisode crucial de notre histoire est un privilège que seule peut nous procurer la fiction...
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Ce livre très bien écrit m'a ennuyée. Il est vrai que l'on connait la fin comme beaucoup de livres historiques. Même si quelques scènes au château de Versailles sont sympathiques, le roman dans son ensemble ne m'a pas plu.
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Un livre exceptionnel, étonnant de réalisme. On se croirait à Versailles lors de ces journées fatidiques où le destin de la France bascula.
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