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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« La patience des buffles sous la pluie » m'avait séduite et j'ai retrouvé le même plaisir à la lecture de « Partout les autres ».
Une fois de plus, David Thomas explore la nature humaine avec ses imperfections, ses angoisses et ses faiblesses à travers une soixantaine de nouvelles.
Il suffit de quelques pages, voire d'une seule à l'auteur pour railler l'autre, les autres et par là même nous autres. C'est drôle, parfois acerbe, et on sourit, on frissonne aussi car la violence s'invite parfois. Ces petites scènes de la vie ordinaire suscitent nos réflexions et nous surprennent par leur chute. Si les hommes sont nombreux à se raconter dans ces instantanés à la première personne, quelques femmes s'y glissent aussi pour mieux épingler leurs travers. On y parle d'amour bien sûr, mais surtout des amours qui finissent mal, on y croise la solitude et le rêve, la tendresse de l'enfance mais aussi la violence et la cruauté. L'auteur se moque aussi des écrivains et de lui-même et c'est jubilatoire.
Pas si facile que de concentrer en si peu de phrases une histoire entière, c'est un travail de précision où chaque mot compte et c'est cette concision qui donne toute sa valeur au texte.
Si l'homme ne sort pas grandi de ces courtes histoires, le lecteur, lui, passe un bon moment de lecture en riant beaucoup, même si c'est de ses propres faiblesses.

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Amateur de nouvelles, je lis régulièrement un recueil de David Thomas et ne suis jamais déçu. Ainsi, je viens de refermer « Partout les autres », pour lequel l'auteur a obtenu le Prix Goncourt de la nouvelle 2023, ce qui est amplement mérité. Les nouvelles de David Thomas sont surtout des micro-fictions, d'une longueur moyenne de 3 pages. Pour ce recueil, le dernier en date, il a néanmoins inclus quelques récits un peu plus longs, soit jusqu'à 10 pages. de sa plume alerte et incisive, David Thomas nous brosse en 200 pages et une soixantaine de récits le portrait d'êtres humains de toutes les catégories sociales, alternant avec aisance les situations cocasses et sérieuses, tristes, parfois crues, mais souvent si près de la réalité et du quotidien, si bien que chacune et chacun se retrouve dans un ou plusieurs de ces courts récits ou se rappelle un vécu ou une situation analogue à un moment donné de sa vie. L'auteur puise dans la réalité pour proposer des fictions dans lesquelles les lecteurs se reconnaissent et c'est ce qui fait sa force. Il sait parfaitement adapter son style d'écriture au contexte de chaque histoire et nous surprend souvent par une chute bluffante qu'on n'attendait plus. En outre, il verse parfois dans l'autodérision, évoquant les relations auteur-éditeur, auteur-lecteur ou sa prise de conscience de n'avoir qu'un lectorat restreint en tant qu'auteur de micro-fictions. Il propose ainsi dans l'un de ses textes, dans son style truculent, que chaque salle d'attente de médecin devrait mettre à disposition l'un de ses recueils pour « raccourcir » le temps d'attente.

Un auteur sympathique dont d'autres recueils m'attendent déjà dans ma PAL.
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Il ne m'aura fallu que deux livres pour devenir David Thomas' addict. D'un seul en fait puisqu'il m'avait déjà conquis avec La patience des buffles sous la pluie. Mais l'engouement est définitivement confirmé avec Partout les autres, son dernier recueil paru ces jours-ci.

Voilà un livre qui ne se raconte pas, recueil d'une soixantaine de textes courts, fulgurances et instantanés de quelques lignes ou de quelques pages sans liens les uns avec les autres, à lire tout doucement, comme un verre d'apéro qui n'en finirait pas de se remplir à nouveau avec la fonte des glaçons.

Sans liens ou plutôt si : ce regard sans concession sur nous-mêmes, misérables humains si inconscients de nos imperfections et faiblesses ; cette expérience littéraire d'évasion de nos corps pour mieux nous regarder du dehors et voir en face la vérité de nos travers ; voir partout les autres dans ces textes, avant de réaliser que l'autre c'est moi…

Si les personnages sont toujours majoritairement masculins, quelques femmes prennent ici la parole. Mais c'est pour appuyer davantage là où ça fait mal à l'homme. Alors on réfléchit, on grince des dents ou on est ému, c'est selon.

Et puis on rit surtout. Et même souvent. Quand l'auteur parle de l'écriture, des auteurs, des éditeurs ou de la poésie, autoflagellation sarcastique mais pas toujours sans fondements.

En parallèle d'autres livres, j'ai lu Partout les autres lentement, en quasi trois semaines, soit un investissement de moins d'un euro par jour. Par les temps qui courent, c'est assurément un des meilleurs investissements du moment…
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Après quelques pages une impression de déjà lu. L'auteur suggère en effet de laisser son livre dans une salle d'attente afin que les patientant puissent lire quelques chapitres. Un peu plus loin, un titre, Larme Apache. Idem, déjà vu.

Cela me revient, j'avais déjà entamé ce livre puis un peu réfractaire avais remis à plus tard la suite ou pas de la lecture.

Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un recueil de nouvelles. Nouvelles un peu particulières car elles sont courtes, une demi page, le plus souvent deux à trois quatre et parfois des qui traînent un peu en longueur.

Ce type d'écriture ne convient pas à tout le monde mais il n'est pas interdit d'évoluer aussi me suis je ré-attelé à l'ouvrage. Mais en commençant par la fin afin d'avoir une impression de nouveauté.

Donc.

Les pensées et les essais me viennent à l'esprit, c'est que ces petites saynètes laissent à réfléchir pour qui veut aller au-delà d'une simple distraction. Mais l'auteur ne semble pas très gai et inutile de partager son ébauche de négativisme.

Une nouvelle me sied un peu plus, ayant perdu femme enfants travail et tout ce qui remplit une vie, licencié ou démission, quitté ou quittant, je ne sais plus, le héros se retrouve à divaguer sur les routes. Je vais nul part mais j'avance dit il.
En gros un avenir de sdf, faut il en faire le sien.

Deux nouvelles qui malheureusement vont me rester en mémoire, violentes à foison. Pensées ou essais, y a t il en tout homme un fond diabolique.

Autre citation pas terrible pour illustrer le livre : p 31 j'ai allumé la radio, je ne suis tombé que sur des stations où les auditeurs racontaient leur vie ou sur des musiques merdiques.

Partout les autres.

- Une soixantaine de petites nouvelles, certaines très brèves, on adhère ou pas.
- Bien écrites et des chutes comme autant de trouvailles sauf celles trop prévisibles.
- de l'humour, du nihilisme, une profondeur où nous gardons pied, brièveté oblige.
- Tiens des nouvelles où David est une femme. Est ce crédible, je demanderai à la mienne.
- Images plutôt négatives de tout en fait, homme, femme vie et enfant.

Essayons, le livre courageusement lu, de me rappeler d'une nouvelle hormis les deux violentes et le sdf.
Je cherche.
Rien
Re-recherche.
Ah oui, deux en fait, la lettre d'une lectrice et deuxième nouvelle réponse de l'auteur. Pas terrible ce qu'il écrit Thomas mais à prendre avec de l'humour et des pincettes.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. le truc, c'est comme je fais des petits textes, je mets plus de temps à m'y mettre qu'à écrire. Ps, l'auteur est un grand obsessionnel.
Commentaire. Comme la cuisine de maman. Vite mangée mais dure à cuire.
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Voici un recueil d'histoires courtes (mais ce ne sont pas des micro-fictions, plutôt des fragments) qui se dévore avec plaisir. Elles sont percutantes parce qu'on s'y reconnaît à chaque fois (ou on reconnaît quelqu'un de son entourage). L'auteur arrive à dire clairement ou à suggérer efficacement ce qu'on pense tout bas; C'est drôle, sarcastique et on en redemande. C'est une gourmandise qu'on savoure avec son café et un biscuit ou sur la plage entre deux vire-voltes pour ne pas toujours bronzer du même côté. Un livre que je conseille très fortement.
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Un livre vraiment sympa à lire. C'est léger, efficace, ça se lit tout seul et d'une traite. Les nouvelles sont rédigées dans un humour grinçant avec parfois une petite touche philosophique. J'ai passé un agréable moment de lecture.
Peut-être un peu court…
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61 (si j'ai bien compté) micro nouvelles, de quelques lignes à quelques pages. C'est parfois brillant, parfois anecdotique, mais l'ensemble est plutôt original et de bonne tenue. Une lecture facile pour la plage, non dénuée de profondeur dans certaines pages. Mais je préfère lire un pavé romanesque dans lequel on découvre un univers que l'on a du mal à quitter. Il en faut pour tous les goûts!
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