Malgré les critiques que j'ai lues, j'ai pris le risque de me plonger dans ce roman. Et je ne le regrette pas. Certes l'intrigue aurait mériter quelques petits ajustements pour être un peu plus complexe, certes tomber amoureux en une/deux semaines est un peu abusé, mais le tout est bien mené et se laisse bien lire. J'ai aimé les 2 personnages principaux que sont Doug & Chris, leur caractère et leur rencontre est franchement très drôle.
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— Tu les préfères peut-être jeunes ? demanda-t-il avec un sourire.
Doug se força à se détendre, avant de répondre :
— Non et toi ? Ça t’intéresse, les gamins ?
— Pas du tout.
Son sourire provoqua chez Doug un long frisson. Il reprit son tabouret.
— Écoute, reprit son vis-à-vis, j’ai quelque chose à te demander avant de passer pour un con…
Il passa la main gauche sur sa tête et parut un peu surpris, comme s’il s’attendait à avoir davantage de cheveux entre ses doigts.
— Quoi ?
— Tu travailles ici ?
Choqué, Doug eut un sursaut, son dos heurtant le comptoir derrière lui. Il n’arrivait pas à croire qu’on puisse être aussi direct, aussi grossier. Même les professionnels du sexe se montraient plus subtils ! Il fusilla le malotru d’un regard furibond.
— C’est quoi cette question pourrie ?
— D’accord, tu n’es pas un videur, alors ?
L’inconnu ferma les yeux et poussa un long soupir. Il sembla se relaxer.
— Tant mieux, ajouta-t-il. Tu imagines le ridicule, dans un bar gay, de draguer un hétéro, un membre du personnel, en plus ? J’ai préféré…
Sidéré, Doug l’interrompit :
— Pourquoi un videur ?
Une fois de plus, l’homme posa la main dans son dos.
— J’ai remarqué la trace d’un holster sur ta veste.
Doug ne portait pas son harnais, il l’avait laissé avec son arme, dans son pick-up. Le blond avait repéré un faux pli dans l’obscurité, à distance et dans un bar bondé ? Peut-être la trace était-elle très marquée ?
Pour vérifier, Doug chercha à regarder par-dessus son épaule. En vain.
— D’accord, dit-il au bout d’un moment. Je vois. Excuse-moi, j’avais pensé que tu sous-entendais autre chose.
L’homme croisa son regard, un sourcil levé. Puis il comprit et secoua la tête.
— Oh, tu as cru… merde, non ! Je n’ai pas voulu insinuer… Mais si ça avait été le cas… Je veux dire, tu es vraiment… Ça ne m’aurait pas arrêté !
Il écarquilla ses yeux très bleus et fit la moue.
— Je ferais mieux de me taire, soupira-t-il.