Patate Douce, en muet n°10

Une revue de BD avec un collectif d'auteurs.
Commençons par un bon point : la qualité du papier et de l'impression. Cela peut paraître peu important et pourtant, c'est un plaisir de sentir la qualité du papier, de la reliure, pour une revue de ce type.
Le thème de ce n°10 est la bande dessinée muette. Un thème très intéressant sur lequel on peut lire un article lui-même très intéressant, écrit par un libraire. Dommage que les références de cet article ne soit pas illustrées, ce qui permettrait au lecteur une compréhension immédiate (question de droits peut-être).
La revue contient une dizaine de courtes bandes dessinées sur le thème. Je dois avouer que je n'ai été ni vraiment séduite, ni vraiment touchée, par ces historiettes. J'ai trouvé que trop souvent ce qui était raconté était mal compréhensible, voire inintéressant. Et puis, en ce qui concerne le dessin, je n'apprécie que modérément cette vague contemporaine d'artiste qui sous prétexte d'avoir des choses à dire sacrifient l'esthétisme. Question de goût.

J'ai reçu cette revu à travers le dernier Masse critique, et bien que je ne l'aie pas trouvé extraordinaire, j'ai beaucoup apprécié son contenu.
Notamment pour le style de Bande-dessinée qu'on y retrouve. Sous le crayon de différents dessinateurs, on plonge avec plaisir dans le monde du muet où le lecteur ne suit l'histoire qu'à travers les gestes des protagonistes. Si la thématique principale n'est pas à mon gout, en particulier le côté noir qui en ressort, je me suis tout de même ouverte à un nouveau genre. Surtout que cette revue est agrémentée de petits dossiers qui informent sous tous les angles de ce que la B.D muette représente.
(Bravo à Gof, Emopicto et Jérôme Studer, qui m'ont singulièrement plu grâce à leur style de bande-dessinée très prenant)

Merci à Babelio de m'avoir envoyé cette BD grâce au Masse Critique. le collectif Patate douce est une revue de BD, dont ce numéro regroupe les auteurs sur le thème du muet. Malgré son caractère peu parlant, j'ai trouvé la revue divertissante et j'ai apprécié le « coup d'oeil du libraire » - petite explication sur le muet en BD. Certains auteurs m'ont particulièrement plu par leurs dessins et leur chute (Zoé Thouron et Emopicto). Petit hic, la revue contient ces digicodes carrés joliment agrémentés, mais faute de technologie appropriée, je suis incapable de les lire et j'ignore vers quoi ils renvoient !