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Marie-Hélène Archambeaud (Traducteur)
EAN : 9782382460115
115 pages
Agullo (20/01/2022)
2.78/5   9 notes
Résumé :
" La première nuit, ils entendirent gronder les entrailles de la maison. "
Un court et dense roman à la frontière entre prose et poésie, librement inspiré de la vie du zoologiste August Wilhelm Malm (1821-1882).

Björn et Vera, un couple de néoruraux, nous font pénétrer les secrets d'une maison perdue au fond de la campagne, qui abrita les recherches d'un intendant taxidermiste du Muséum d'histoire naturelle de Göteborg. Au fil de courts chapitr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Alors, aujourd'hui, j'ai décidé de faire l'élève désobéissante et capricieuse, et je me contenterai de quelques lignes pour clamer ma colère devant les textes abscons (du moins pour moi), parce que tout au moins je n'ai pas eu envie de faire d'effort pour comprendre.

Ce « Petit traité de taxidermie », je suis incapable de le résumer, il traite de botanique et d'une maison qui a eu différents propriétaires, dont le patron du Museum d'histoire naturelle de Goteborg, au 19e siècle. Nous suivons (enfin, moi, j'ai essayé de les rattraper sans en être capable) un jeune couple et leurs différents visiteurs, nommés uniquement par leur prénom.

De l'un à l'autre, d'un siècle à l'autre, d'une baleine à un papillon, je me suis perdue.
A coups de chapitres très courts (ça va très vite, ouf !), ce roman se déroule tout au long d'une écriture hermétique qui m'a laissée interloquée.
Sur cette fermeture réciproque, je n'ai plus qu'à m'en aller.

Ce roman a été nominé pour le prix Katapult du premier roman. Tant mieux pour l'auteure.
Quant à moi, je le catapulte dans ma liste d'oublis.
Merci à Louise pour le prêt, elle m'a permis ainsi de me défouler, pour une fois, ça fait du bien.
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Vous avez peut-être l'habitude de mes critiques enjouées et positives ?
Et bien, une fois n'est pas coutume , en voici une plus que mitigée ...

Tout d'abord, merci à Babelio pour ce cadeau !

Le roman sous ses aspects positifs est court, beau, et intéressant de part son récit inspiré de la vie d'August Wilhelm Malm, zoologiste et directeur du Muséum d'histoire naturelle de Göteborg.

On peut donc saluer l'originalité de l'histoire, de l'écriture poétique mais quelque peu déconcertante au début, et de l'audace de l'auteur.

Je n'ai malheureusement pas accroché... La difficulté à rentrer dans le vif du sujet, dans cette histoire du beau, m'a réfréné...
J'ai été totalement perdue dans cette lecture aux multiples personnages, à cet accord entre présent et passé. Je l'ai lu jusqu'au bout parce que je pense qu'il en vaut la peine mais, en tout cas, il n'était pas fait pour moi.

N'hésitez pas à tenter l'expérience et à me dire ce que vous en avez pensé (les goûts et les couleurs :) ) !
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Agullo Éditions n'en finit décidément pas de surprendre : si la maison d'édition s'est spécialisée dans la publication d'auteurs européens, les thèmes, parfois très éclectiques, en revanche ne se ressemblent guère. Et ce n'est pas ce roman Petit traité de taxidermie, qui vient de sortir dans la collection poche de la maison d'édition et qui porte le nom concis de Agullo court, qui va me faire démentir. C'est le premier roman de l'auteure suédoise Maja Thrane, également traductrice, journaliste et restauratrice de pierres, qui l'a concocté en s'inspirant librement de la vie du zoologiste August Wilhelm Malm. Si l'ouvrage est doté de couvertures, comme par leur habitude, judicieusement illustrées, l'intérieur de l'ouvrage, début et fin, comprend des illustrations en noir et blanc relativement surprenantes : celles d'une baleine que l'on tente de sortir péniblement d'un bâtiment. Cette première photo un peu déstabilisante est le reflet de ce texte qui l'est autant.

Ce que j'ai principalement aimé dans ce texte, c'est son écriture très minutieusement imagée et à la fois, sonore qui éloigne ce titre de toute forme littéraire bien définie, qu'elle soit romanesque ou poétique, et dont une lecture à haute voix peut rendre un meilleur hommage à ce texte. le fil narratif n'est pas évident à démêler et à suivre, à cause peut-être de ces nombreuses digressions, et ce brassage de différents mondes – celui des morts, celui des vivants, ceux des occupants actuels de la maison, Vera et Björn, qui côtoient ses anciens hôtes, dont entre autres le fameux intendant taxidermiste. Forcément, il est beaucoup question de mort, évidemment celles des bêtes, à travers ces corps embaumés, formolés, disséqués, empaillés, conservés d'une manière ou d'une autre, figés dans une sorte de présent éternel, une temporalité sans fin. La mort aussi de tous ces anciens habitants, qui à défaut d'avoir été taxidermisés, reviennent sous la forme de fantômes hantés les lieux, ce que l'auteure nomme Survivants, comme si leur présence s'était enracinée dans les rainures du plancher. le présent et le passé, l'inanimé et l'animé se côtoient, enchevêtrés dans le même espace temps, la liste des animaux que le couple aperçoit, le souvenir de ceux qui furent, la trace des grands lacs des temps premiers. C'est fouillé, un peu alambiqué, mais la mélodie de la langue de Maja Thrane, à travers la belle traduction de Marie-Hélène Archambeaud, reste gravée dans le marbre de la mémoire.


Il y a dans ce texte comme une élégie de la nature, de ses habitants, de la célébration de sa composition, de l'empreinte de l'homme, positive comme négative : l'auteure a plusieurs recours au papillon – l'Argus bleu, le Sphinx tête-de-mort – tout au long de ce texte, figure animale qui porte en elle symboliquement toute la fugacité de cette vie, de sa beauté éphémère peut-être, du passage de l'homme, où tout est voué à disparaître, son existence même, jusqu'à la moindre de ses traces. C'est un roman contemplatif, il décompose le mécanisme de cette vie qui passe, son processus de décomposition, il tente d'en figer certains morceaux dans la vaine inconsistance des mots.

L'auteure associe des moments, des êtres, des souvenirs à chaque être du monde animal, comme si elle était elle-même une taxidermiste, car même s'il y a une certaine cohérence chronologique dans ce roman, qui en fin de compte donne des airs de fable à ce texte allégorique, il tient davantage de la compilation de moments vécues, de souvenirs, mis en parallèle avec des animaux, montant une sorte de bestiaire. Cet étrange texte tâte le pouls du monde et de la nature en abordant les sujets de la vie et la mort par le biais de la taxidermie, cet art plutôt singulier qui confond les deux, qui manipule la mort pour mieux retrouver la vie. On y retrouve parfois un tel mélange d'éléments, qui impliquent Games of Thrones et l'écrivain-voyageur de langue arabe Ibn Fadlan, ou les liens sont si tenus, qu'on ne peut ne pas les saisir. Ce Petit traité de taxidermie n'est pas un simple exposé d'animaux volants ou à écailles, il dissèque et expose aussi des créatures imaginaires, et les vies des individus par le biais constant des comparaisons animales.

J'ai ressenti le fait que l'auteure cherchait à se saisir de l'essence de la vie, celle de la mort, l'une à travers l'autre obligatoirement, et son écriture très hachée parfois, est l'écho d'une perception parfois dure, parfois mélancolique, ou même belle d'une existence qui ne comporte aucune loi, si ce n'est sa fin inéluctable et déliquescente. C'est un texte qui s'écoute, qui se vit, qui s'observe, et qui ne laisse pas facilement laisser ouvrir la voie de ses secrets, comme celle de ses créatures, dan la lignée du triptyque le jardin des délices de Jérôme Bosch.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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C'est un court roman d'une centaine de pages, qui propose au lecteur de découvrir les fragments de vie des occupants d'une maison isolée au fond de la campagne suédoise. de nos jours Björn et Vera, et l'intendant taxidermiste (réel) August Wilhelm Malm au XIX. Ce n'est pas un récit de vies à proprement parler, mais plutôt un livre kaléidoscope grâce auquel le lecteur perçoit et ressent quelques infimes instants qui ont compté pour chacun. Au début déroutée par le style d'écriture, j'ai finalement été happée par la beauté et la musicalité de la langue : pour moi c'est un texte qui se lit avec le coeur, sans s'acharner à tout comprendre et rationnaliser. Un texte mélancolique qui invite à la contemplation.
De plus, l'edition est de belle qualité, avec une jolie couverture à rabats et du papier épais - le tout dans un format poche...
Je remercie vivement babelio et les éditions Agullo pour cette découverte dans le cadre de la Masse critique fiction et je ne manquerai pas de suivre les prochaines publications de l'autrice Maja Thrane !
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J'ai découvert ce roman grâce au festival des Boréales et à la rencontre programmée avec l'auteur. C'est un court roman atypique à la langue poétique, une sorte de rêve éveillé. Il ne s'agit pas de suivre une histoire mais plutôt des bribes d'histoires, de pensées, de souvenirs. Les différents personnages, de diverses époques, s'entrelacent et se rejoignent grâce à cette maison ancienne. C'est un très jolie parenthèse dans mes lectures souvent sombres.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sans l’avoir encore jamais vue, ils la reconnurent tout de suite. Oubliée, oublieuse, elle aurait pu rester ensevelie dans sa torpeur s’ils ne s’étaient égarés en forêt, s’ils n’avaient pas échoué sur ce chemin caillouteux qui ne menait nulle part ailleurs qu’ici. La maison avait sommeillé jusqu’au jour ou, franchissant la crête, ils virent qu’ils lui appartenaient, réveillés la réveillèrent. Pas au point de l’appeler mère, mais elle devint leur maison.

Sur la route, ils manquèrent de renverser un chevreuil. Virent son dos velu disparaître dans la forêt telle une pensée folle. Un épais silence régnait. Comme dans une forêt primaire de pins au garde-à-vous, dit Vera. En attente de devenir mâts sur un navire qui ne sera jamais construit, dit Björn. Une forêt à traverser à la course, pour échapper à quoi ?

La première nuit, ils entendirent gronder les entrailles de la maison. Virent le village se refléter dans les nuages et colorer le ciel d’un jaune cireux. Éclairant le ciel toute la nuit. Puis vint le jour, qui le consuma.
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Rien d’impénétrable qui ne devienne tôt ou tard un objet de Science. Dès lors il faut se tenir prêt à manier le couteau, car tout finit en pourriture.
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Video de Maja Thrane (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maja Thrane
Entre prose et poésie, ce court roman inspiré librement de la vie du zoologiste August Wilhelm Malm (1821-1882) met en scène un couple de néoruraux, Björn et Vera, séjournant dans la maison qui abrita les recherches du taxidermiste. Au fil du texte, Maja Thrane entrelace l'histoire de ces jeunes occupants, qui découvrent les cycles de la nature, avec des évocations du passé, centrées sur la figure du taxidermiste, et livre une méditation sur la prétention de l'être humain à régner sur la nature. En interrogeant les concepts de science et de magie, ce texte pose aussi la question de notre postérité : quelle image offrirons-nous à nos lointains descendants, quand la seule chose que nous laisserons derrière nous, ce sont des écosystèmes en chaos ?
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