Par l'intermédiaire d'un graphisme au fusain charbonneux, parfois évanescent, ou au contraire aux traits plus prononcés, qui insistent sur certains détails, mais qui va dans tous les cas à l'essentiel pour retranscrire les évènements,
Femme sauvage nous raconte l'histoire d'une jeune femme qui décide de fuir la civilisation pour rejoindre les Rebels, faction écologiste qui a établi un camp en plein Alaska. Enfin civilisation, le mot est fort, puisqu'elle fuit surtout des Etats-Unis en proie à une guerre civile – je ne pouvais pas mieux choisir mon moment vu l'actu… -, et gangrénés par l'ultra-capitalisme qui a fini de ravager la société dans son ensemble. Nous découvrons vite qu'elle a plusieurs raisons de fuir, et que cette fuite, difficile, plus difficile qu'elle ne le pensait – il n'est pas si aisé de survivre en pleine nature, qui plus est avec une situation aussi apocalyptique – va la mener vers une rencontre totalement inattendue, qui bouleversera sa vie à jamais.
Ce roman graphique, que j'ai découvert totalement par hasard, a été une belle découverte, autant graphique que narrative, notamment car l'histoire, bien qu'assez classique, met en lumière de manière tout à fait pertinente les travers actuels de nos sociétés, les conséquences qu'elles pourraient induire sous peu – en effet, cela se passe d'ailleurs dans un futur proche -, et met surtout au centre la nature, pas ici comme un simple décor, mais bien comme la protagoniste à part entière de la survie de cette jeune femme qui a décidé de la rejoindre pour échapper à un monde hors de contrôle, et qui va finalement entrer en communion avec elle.
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