Gloire des sables a pour sujet un brillant jeune homme, orphelin algérien de parents français et émigré aux États-Unis, dont la mort est racontée par un étrange narrateur aux contours flous.
C'est d'abord sous les traits d'un confident de son beau-père que l'on découvre l'histoire de Youssef, puis s'empilent lettres d'amour et enregistrements audios, qui finissent par détricoter le mystère du jeune premier et son assassinat.
La narration est surprenante tant elle utilise de "supports" différents, et j'ai plus d'une fois eu du mal à suivre cette sorte d'enquête post-mortem du personnage principal du roman. Si certains passages fouillés mettent en lumière la psychologie des personnages et les relations qu'ils entretiennent, j'ai trouvé la conversion religieuse et politique de Youssef et surtout son goût pour la violence qui s'ensuivit peu réaliste, et l'explication du narrateur de la seconde partie franchement malaisante.
Une lecture que je n'ai pas vraiment appréciée, mais qui a le mérite d'explorer les mécanismes psychologiques du terrorisme, qui puise autant ses sources dans un traumatisme passé que dans la manipulation extérieure.