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Ce récit, à la frontière entre le conte et le roman, nous fait traverser trois quarts de siècle en suivant les destinées des personnages et familles d'un village imaginaire en Pologne.
Dans une forme chronologique, se posant à chaque court chapitre sur un des personnages, mêlant réalisme et fantastique, il compose au final une fresque complète.
Le coeur du propos m'est apparu comme une proposition théologique ou une vision spirituelle du monde, à laquelle j'ai été très sensible, par exemple : une âme attribuée à toute entité de la création, le temps et l'espace comme valeurs non-absolues, la correspondance entre les événements, la présence d'un monde invisible, l'innocence... le tout dans une grande simplicité de ton et beaucoup de délicatesse qui m'ont touchée.
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Le temps de cette lecture, l'Europe de l'Est subvertit l'est d'Eden. On suit la vie et les passions de plusieurs générations de villageois, à partir de deux clans distincts, dont les noms sont marqués par les mythes bibliques. Ici, de façon héroï-comique : des polonais ordinaires se retrouvent appelés Michel Céleste, ou Père Divin.

Mais le personnage le plus important (par la description duquel s'ouvre le récit) c'est la contrée elle-même. Antan, monde nostalgique où les profondes racines catholiques de la Pologne se retrouvent mêlées d'une magie animiste. Sous le sol croît une moisissure, un mycélium décrit comme « la vie de la mort », semblable à un réseau neuronal qui s'empare du passé pour lui conférer une nouvelle existence. La nostalgie transforme l'ancien temps en un espace hors de notre monde.

De fait, cet espace fantaisiste sert à illustrer la relativité du temps. Tout est une question de point de vue. On alterne entre le temps tel que les hommes le perçoivent (avec les nuances que cela implique entre les individus) et d'autres temporalités alternatives, parfois fantaisistes : les animaux bloqués dans un instant d'émotion brute, les végétaux existant dans un rêve atemporel, ou encore les objets, symboles du temps lui-même. Tel le moulin à eau au croisement des deux rivières, reflet géant du moulin à café de la famille Céleste, dont la transmission entre les générations marque le début et la fin des péripéties. Comme si tout cela n'était qu'une légende familiale racontée au coin du feu, au sein de laquelle s'entremêlent d'autre mythes aliénants.

Ces mythes, Tokarczuk les réécrit et les mélange, comme une apprentie alchimiste, observant les (ré)actions de ses personnages autour des rivières Blanche et Noire d'Antan. Des interludes énigmatiques présentent des échos d'autres mondes, d'autres histoires, où Dieu supplierait l'homme de rester à Éden, et où Abel tuerait Caïn. Autant d'étapes d'un Jeu labyrinthique offert au châtelain d'Antan par le rabbin local. Un Jeu où l'on progresse vers des mondes de plus en plus vastes, en s'éloignant des hommes, du temps, et même de Dieu, comme si on les observait depuis l'infini, où s'enracine l'Arbre de Vie kabbalistique.

C'est donc une sorte de jeu de l'oie inversé : on ne cherche pas à atteindre un repli central mais un extérieur universel. Là, il n'y a plus une unique façon d'envisager le monde. En échappant à lui-même, Dieu se regarde à travers le miroir de sa création. de même que l'écrivain (maître du jeu narratif) et le lecteur observent leurs reflets dans les pages.

« Étudiant le reflet que lui renvoient les mondes, Il se connaît de manière de plus en plus parfaite et puisque cette connaissance L'enrichit, elle enrichit les mondes. »

C'est un grand roman contemporain, au style limpide, qui brasse les destins et les idées avec la grâce impassible du moulin à eau.
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Nous sommes quelque part, et nulle part à la fois. Un village en Pologne, nous allons suivre sur trois générations la vie de certains villageois. Cela débute à la veille de la première guerre mondiale. Mais les échos du monde, de l'histoire, ne parviennent que d'une manière assourdie jusqu'à ce village, dans lequel l'essentiel, comme depuis la nuit des temps, est et de naître, d'aimer, d'avoir des enfants, puis de mourir. Et de trouver quelque part sa place au monde. Au monde des hommes mais aussi celui de la nature, et peut être aussi d'une façon plus vaste dans un ensemble de forces qui font tourner l'univers, quelle que soit la conception que l'on en a.

C'est le troisième roman d'Olga Tokarczuk et sont premier grand succès populaire. J'ai décidé de lire désormais ses livres dans l'ordre dans lequel ils ont été écrits, ce qui donne vraiment la mesure de son oeuvre. On voit à quel point les thèmes se mettent en place et se répondent. C'est un livre étonnant, composé de bouts de vies, très précises, décrites minutieusement, par les gestes du quotidien, on a la sensation de voir, presque de toucher ces personnages, qui sont touchants, attachants, pathétiques ou répulsifs. En même temps, l'auteur arrive à partir de ces petits bouts d'existences banales, d'aborder une sorte de conception de l'univers, très panthéiste, dans une vision où tout est finalement interdépendant, si on touche un morceau aussi minuscule quelque part, cela a des répercussions. C'est une lecture au final terriblement tonique et enthousiasmante, alors que la vie des personnages n'a rien d'idéalisée, il y a des événements terribles, et d'autres tristes. C'est plutôt dans le rapport au monde, dans un équilibre global qu'il y a une sorte d'optimisme communicatif.

Un livre que l'on dévore et qui laisse une forte trace.
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Avec ce roman, j'ai découvert une auteure et un monde étrange. Je me suis plongée avec délice dans ce roman onirique à mi-chemin entre le conte et le récit historique

Dans le village d'Antan – village fictif- l'auteur donne vie à de nombreux personnages. Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale et les destins, le quotidien du village, vont être bouleversés. Après l'occupation allemande, il faudra subir celle des russes. le destin, qui n'en fait qu'à sa tête, s'amuse à contrarier les désirs. Dieu se mêle à tout cela et l'histoire des huit mondes qu'il a créés s'intercale dans celle des personnages
Au gré de très courts chapitres, on navigue entre récit et conte ou fable. L'histoire s'étale sur plusieurs générations et, après avoir vu naître Misai, Ruth et Isidore, nous suivrons leur destin, ponctué de drames, de bonheurs, de naissances et de morts. Car le temps, omniprésent, règne sur ce monde, ainsi que Dieu, parfois présent, ou bien distrait ou occupé ailleurs.
Les personnages, nombreux, forment comme un puzzle qui raconte le village. J'ai été touchée par la force des personnages féminins, comme Geneviève, Misia, La Glaneuse, Ruth ou Florentine, leur destin parfois tragique avec la violence des hommes. Les esprits des morts, et les anges ne sont jamais très loin du monde des hommes et la frontière est poreuse entre la réalité bien ancrée dans la terre et la magie, le fantastique.

Ce roman est découpé en une multitude de courts chapitres, tous intitulés « le temps de… » et qui relatent chacun un fragment de l'histoire d'un personnage
L'écriture, fluide, subtile d'Olga Tokarczuk, est un ravissement.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman.
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Un livre plein de charme et de poésie qui se lit comme un conte sur l'universalité des vies humaines, avec leurs tragédies, leurs joies et le temps, maître des destinées de chacun dans la totalité du vivant.
Surprenant par la manière de narrer à l'aide du fil chronologique les histoires de trois générations en superposant la complexité des manières d'être ensemble des humains, objets, animaux, végétaux brassés dans la grande roue de tous les temps, ce récit pose un regard contemplatif sur nous et nos questionnements.
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Le petit village d'Antan est un village polonais comme les autres, jusqu'à ce qu'on observe de plus près ses habitants, le Mauvais Bougre, la Glaneuse, le châtelain, la femme du meunier, le Noyeur… le temps qui rythme la vie du village ressemble au nôtre, les jours, les saisons, les naissances et les décès, les événement du XXe siècle y passent comme partout ailleurs. Les guerres en particulier. Mais la sensation du temps y est aussi fort différente d'un personnage à l'autre, d'une vie qui se termine avant d'avoir été vécue à une autre qui n'en finit pas. Tous les chapitres évoquent le temps, par leur titre, et par leur point de vue sur l'histoire du village. Ceux qui m'ont le plus parlé au début du roman, et m'ont immergée complètement dans la lecture du texte, sont « le temps des enfants » qui montre comment une sorte de vision du monde vient progressivement aux enfants, et « le temps du moulin à café » qui s'intéresse au temps des objets, pas aussi opposé qu'on l'imagine au temps des êtres vivants.
Ces chroniques villageoises peuvent sembler décousues et un peu déroutantes au début, mais deviennent de plus en plus captivantes au fur et à mesure des chapitres.

Dans un chapitre du roman, le châtelain Popielski se pose des questions qui, d'une manière générale sont celles posées par le temps qui défile dans les pages du roman : « D'où venons-nous ? », puis « Peut-on tout savoir ? », « Comment vivre ? », et « Où allons-nous ? » questions par lesquelles le châtelain s'approprie les origines de la philosophie et de la religion.
Grâce à une belle traduction, de celles où on sent les phrases couler, les paragraphes se saisissent de leur rythme propre, et s'enchaînent parfaitement. On ressent la tendresse de l'auteure, mêlée d'une certaine dose de malice, pour ses personnages, mais aussi envers les animaux, les plantes, la nature. Quant à la force des personnages féminins, elle participe à la fascination exercée par le texte. Je pense en particulier à Misia et Ruth.
Olga Tokarczuk a réussi à trouver une très belle alliance entre le décor et la galerie de personnages, l'arrière-plan historique, les éléments du conte, les réflexions philosophiques, sans oublier le découpage original qui aide appréhender l'histoire d'Antan dans sa continuité. J'ai préféré déguster ce roman à petites doses que le dévorer, j'ai eu l'impression que cela lui convenait mieux, et je serais curieuse de savoir si c'est le cas pour d'autres lecteurs aussi.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Partant en voyage, j'ai abandonné en cours de lecture Les Pérégrins (trop lourd) mais je l'ai remplacé par Dieu, le temps, les hommes et les anges (moins de pages).
Et encore une fois, Olga Tokarczuk m'a envoûtée.
Le village d'Antan (imaginaire, est-il besoin de le préciser) va voir se dérouler toute l'Histoire de la Pologne au 20ème siècle, deux guerres mondiales, le régime communiste, incarnés dans le destin de plusieurs familles, et notamment des femmes.
Mais ce roman contient tellement plus ! de l'écriture magique, des contes, de la mythologie et des dialogues familiers avec Dieu, et beaucoup d'érudition ; et des légendes, et des recettes de cuisine.
Et beaucoup, beaucoup de bonheur de lecture.
Traduction de Christophe Glogowski.
Challenge Nobel
LC thématique de janvier 2023 : "Entre 200 et 500 pages"
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Le petit village d'Antan est gardé par les quatre archanges Raphaël, Gabriel, Michel et Uriel postés aux quatre points cardinaux tandis que pour les enfants il existe une frontière imaginaire au-delà de laquelle il n'y a plus rien. Pourtant ce petit village hors du temps sera rattrapé par l'histoire et le modernisme. D'abord ce seront les occupants allemands puis russes qui imposeront leur loi, puis les voitures et les prospectus venus par voie postale amèneront le temps des hommes.

@Olga Tokarczuk nous raconte l'histoire de ce village sur plusieurs décennies à partir de 1914.
Son église avec son curé essayant en vain d'arrêter la crue de la rivière ; son château avec son châtelain Popielski, en pleine crise religieuse et existentialiste, à qui un rabbin offre un jeu très étrange qui rythmera le roman et amènera le châtelain hors de la réalité, peut-être pour son plus grand bien ? Sa forêt dans laquelle vit l'énigmatique Glaneuse et bien sûr, son moulin avec Michel le meunier, sa femme Geneviève et leurs descendants que nous suivrons au fil des ans.

Dans ce conte onirique, tout le talent de @Tokarczuk s'exprime à travers de courtes nouvelles intitulées le temps de... qui mises bout à bout forment un roman qui nous raconte le temps qui passe, le rôle de Dieu, sa non implication sur les fléaux qui jalonnent nos vies, alors elle l'égratigne, Dieu, dans ses dialogues  :

« —Réparer le monde, dis-tu. C'est très intéressant, mais irréaliste. le monde ne saurait être amélioré ni rendu pire. Il doit rester tel qu'il est.
—Mais pourtant, vous vous êtes appelés « réformateurs ».
—Ah, tu as mal compris, mon garçon. Nous n'avons pas l'intention de réformer le monde. Nous réformons Dieu. »


Et les Anges ? Elle ironise sur les Anges :

« La raison d'un ange ne ressemble pas à celle de l'homme, il ne tire pas de conclusions, ne juge pas, ne pense pas de manière logique. À certains humains un ange pourrait paraître stupide. Mais l'ange, depuis l'origine des temps, porte en lui le fruit de l'arbre de la connaissance, le savoir pur : une raison affranchie de la pensée, et , du même coup des erreurs - ainsi que de la peur qui les accompagne. Une raison libre des préjugés engendrés par la perception lacuneuse des humains. »


Cela me rappelle une citation d'un autre auteur sur les anges :


« La condition humaine, mais quelle est la condition des anges? A mi chemin entre Allahbonne et homo sapiens, ont-ils jamais douté? Oui : défiant la volonté de Dieu, un jour, ils se sont cachés sous le trône, osant poser des questions interdites, des antiquestions: Est-ce juste. Ne pourrait-on pas en discuter. La liberté, la vieille antiquête. Évidemment il les a calmés en employant ses dons de dirigeant, de Dieu. Il les a flattés : vous serez les instruments de ma volonté sur terre à propos des salutdamnations de l'homme et tout l'habituel etc. Et hop presto, fin de la revendication, on remet les auréoles et au boulot. Les anges(...)fais-en tes instruments et ils joueront ta musique à la harpe. » Salman Rushdie @

@Dieu, le temps, les hommes et les anges jette donc un regard espiègle, mais sans concession, sur la religion et particulièrement sur la catholique Pologne qui semble avoir oubliée qu'elle fut aussi, un temps, juive.

Un roman avec de nombreux niveaux de lecture mais dans lequel l'écriture lumineuse et poétique d' @Olga Torcaczuk prédomine, car c'est avant tout du plaisir que j'ai ressenti à la lecture de ces « temps » métaphoriques proposés par l'auteure.
L'humour, également très présent dans le roman, complète la copie parfaite rendue par @Olga Tokarczuk. Nul doute que le réalisme magique a encore de beaux jours devant lui avec un tel talent.

Challenge Multi-Défis
Challenge Nobel
Challenge Atout-Prix
Pioche dans ma PAL
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Dieu, le temps, les hommes et les anges – Un Livre de – Olga Tokarczuk & Christophe Glogowski (Traducteur) - 416 pages – ed. Robert Laffont – 05 Novembre 2020

« Antan » (Qui serait une sorte de balade ?!) « Taszow » « Kielce » je ne comprends rien ! « l'archange Raphaël » ah lui je le connais non ? C'est « le guérisseur » ; -) et Archange c'est une chose mais il y a aussi Séraphin, Chérubins (que sais-je moi !) Peut-être même Phoenix ?

« de ce côté, Antan est gardé par l'archange Gabriel. » cet ange aussi je le connais ! C'est l'épée de Dieu ! … Ou je m'embrouille entre Michel et Gabriel, je crois bien !

« Jeszkotle » Lui aussi, je n'ai pas la moindre idée de qui il est …

« Cette frontière-là est sous la garde de l'archange Uriel. » Ah oui lui je vois qui c'est vaguement « un petit peu » je ne saurai pas quoi te dire à quoi il sert sans utiliser google, par contre…

« Au centre d'Antan, Dieu a dressé une colline » en fait la meuf elle prend son bon Dieu, ses anges gardiens… Et surtout sa géographie … Why not ?! Mais en utilisant des personnages style Gabriel, Raphaël et Michel, on pourrait croire que ce soit davantage « classique »

« Au pied du moulin, les rivières s'unissent. Elles coulent tout d'abord côte à côte, indécises, intimidées par ce rapprochement tant attendu, puis elles se précipitent l'une dans l'autre et se perdent dans leur étreinte. »
Oh la la c'est tellement perché… Des rivières qui coulent en se touchant mais sans se mélanger ?! On va dire que… C'est une licence poétique !?

A vous de vous faire votre propre avis ! Je vous ai juste donné les bases ; -) …

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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« Antan est l'endroit situé au milieu de l'univers. » (p. 7) le petit village polonais est traversé par trois rivières et ses habitants semblent y vivre de toute éternité. Mais l'histoire se rappelle à cette région. La guerre de 1914 frappe au loin et fait disparaître des voisins. Puis la guerre de 1939 prend ses quartiers dans la région, et chacun peut voir le visage de l'ennemi, capable du massacre inepte de chiens faméliques. « le moulin, ce moteur qui activait le monde, s'était tu. » (p. 37) La famille du meunier, la grande maison des châtelains, la misérable existence des laissés pour compte, tout cela se noue dans une histoire unique. Il y a le temps des êtres, le temps des choses et le temps d'entités immatérielles, tous simultanés, mais certains frappés du sceau de la finitude. Alors que les générations passent, les individus se laissent porter par leurs ambitions et leurs rêves, mais comme leurs parents avant eux, il leur faudra laisser la place aux autres après eux. « le monde ne saurait être amélioré ni rendu pire. Il doit rester tel qu'il est. » (p. 303)

Ce conte philosophique m'a rappelé le livre des nuits de Sylvie Germain. le réalisme magique y est discret, mais évident, et il y a cette façon de présenter l'enchaînement ininterrompu des générations et la course du temps que rien n'arrête. Il ne faut pas chercher à tout comprendre ni à tout expliquer. S'il reste des mystères, c'est que le monde – ou Dieu – l'a voulu ainsi.

J'ai découvert l'autrice avec Sous les ossements des morts qui ne m'a pas convaincue. Je suis heureuse d'avoir tenté un autre titre de son oeuvre !
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