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Citations sur La Guerre et la Paix, tome 1 (421)

Mais qu’y aura-t-il là-bas et qu’est-ce qu’il y avait ici ? Pourquoi m’était-il si pénible de quitter la vie ? Il y avait quelque chose dans cette vie que je ne comprenais pas et que je ne comprends toujours pas.
[…]
Oui, la pitié, l’amour, aimer nos frères, aimer ceux qui nous aiment et ceux qui nous haïssent, nos ennemis… oui c’est l’amour (…) que je ne comprenais pas… Voilà ce qui me faisait regretter la vie, voilà ce qui me resterait si je devais encore vivre. Mais il est trop tard maintenant, je le sais.
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Il baisa sa main et lui dit "vous, Sonia". Mais leurs yeux se croisèrent et se dirent "tu", et échangèrent un tendre baiser. Le regard de Sonia lui demandait pardon d'avoir osé lui rappeler par l'entremise de Natacha sa promesse et le remerciait de l'aimer. Le regard de Nicolas la remerciait de lui avoir offert la liberté et disait que, quelles que fussent les circonstances, il ne cesserait jamais de l'aimer car il était impossible de ne pas l'aimer.
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En regard de ce ciel immense, juste et bienveillant, qu'il avait découvert et compris, tout ce qui occupait l'esprit de Napoléon lui semblait si misérable, Napoléon lui-même, son héros, lui apparaissait si mesquin avec sa petite vanité et la joie de sa victoire [...].
Tout était d'ailleurs si petit, si inutile, en comparaison des pensées austères et solennelles dans lesquelles le plongeaient l'épuisement de ses forces à la suite de la perte de sang, la souffrance et l'attente d'une mort prochaine. En regardant droit dans les yeux Napoléon, le prince André songeait à la vanité plus grande encore de la mort qu'aucun vivant ne pouvait comprendre et expliquer.
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"les yeux de Marie étaient grands, profonds, et avaient parfois des éclairs qui leur donnaient une beauté surnaturelle, en transformant complètement sa figure, qu’ils éclairaient de leur douce et tendre lumière. Mais la princesse ne se rendait pas compte elle-même de l’expression que ses yeux prenaient chaque fois qu’elle s’oubliait en pensant aux autres, et l’impitoyable psyché continuait à refléter une physionomie gauche et guindée." (Livre 1)
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La vie et l'activité d'hommes des siècles passés, liés à moi dans le temps, ne peuvent m'apparaître aussi libres que la vie de mes contemporains, dont les conséquences me sont encore inconnues. Ainsi le degré de liberté ou de nécessité qu'on attribue à un acte dépend du plus ou moins grand laps de temps écoulé entre l'accomplissement de l'acte et le jugement qu'on porte sur lui.
Si je considère un acte que je viens d'accomplir il y a un instant dans des conditions à peu près semblables à celles où je suis maintenant, mon acte m'apparaît incontestablement libre. Mais si je juge un acte un mois après l'avoir accompli et quand je me trouve dans d'autres conditions, j'avoue malgré moi que s'il n'avait pas existé, beaucoup de choses utiles, agréables, nécessaires même, qui en sont découlées, n'auraient pas eu lieu. Si je me reporte par le souvenir à un acte encore plus éloigné datant de dix ans et plus, ses conséquences m'apparaîtront encore plus évidentes, et il me sera difficile de me représenter ce qui aurait eu lieu s'il ne s'était pas produit. Plus je me reporterai en arrière dans mon souvenir, ou, ce qui revient au même, en avant par mon jugement, plus mes conclusions sur la liberté d'un de mes actes seront hésitantes.
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En considérant l'histoire d'un point de vue général, nous sommes persuadés que les évènements sont régis par une loi éternelle; mais les considérons-nous de notre point de vue personnel, nous sommes convaincus du contraire.
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La volonté des masses est reportée sur les dirigeants dans certaines conditions déterminées et connues ; et, dans ce cas, toutes les limitations, les conflits, et même les destructions du pouvoir établi, proviennent du fait que les dirigeants n'ont pas observé les conditions grâce auxquelles le pouvoir leur avait été transmis.
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Bilibine aimait la conversation tout comme il aimait son métier, mais seulement lorsque la conversation prenait un tour élégant et spirituel.
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Après avoir traversé la cour au galop, elle ouvrit la porte d'une palissade et montra à Pierre un pavillon de bois qui flambait d'une flamme claire, en répandant une forte chaleur. Tout un côté était déjà écroulé, tandis que de l'autre côté tout embrasé, une flamme étincelante sortait par les ouvertures des fenêtres et du toit. (...)
Pierre se jeta vers le pavillon, mais la chaleur était si forte qu'il dut le contourner et qu'il se trouva près d'une grande demeure dont seul un côté du toit brûlait. (...)
Les craquements, le fracas des murs et des plafonds qui croulaient, le sifflement et le ronflement du feu, les clameurs de la foule, la vue des tourbillons de fumée qui tantôt s'étalaient épais et noirs, tantôt montaient, illuminés d'étincelles, la vue des flammes gagnant de mur en mur, rouges et épaisses comme des meules ou pareilles à des écailles d'or, les sensations causées par la chaleur, la fumée et la course, tout cela fit naître chez Pierre l'excitation que produisent d'ordinaire les incendies sur les enfants. (...) Il fit en courant le tour du pavillon du côté de la grande maison et voulait déjà se précipiter dans la partie encore debout lorsqu'il entendit crier plusieurs voix juste au-dessus de sa tête, puis, immédiatement après, un craquement et le bruit de quelque chose de lourd tombant près de lui.
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Elle apporta encore des confitures au miel et au sucre, du jambon et une poularde sortant du four. Tout cela était le fruit des soins d'Anissia Fedorovna. Tout cela avait l'odeur et le goût d'Anissia Fedorovna. Tout cela avait sa succulence, sa propreté, sa blancheur et son aimable sourire.
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