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Un petit roman ou une longue nouvelle, comme vous voulez, Tostoï étant plutôt connu pour ses romans fleuves, que j'ai lu déjà il y a plusieurs années mais je m'aimerais maintenant lire en VO ! Commencé en 1889 mais publié à titre posthume en 1911.
Dans "le Diable", nous avons fortement l'impression de voir l'auteur dans le jeune Eugène Ivanovitch Irténiev qui "était appelé à une brillante carrière" nous en dit la première phrase, d'autant que Semionovskoe ressemble aussi énormément à Iasnaia Poliana. le propriétaire terrien qui veut bien traiter "ses" paysans et ne veut plus céder à la tentation de la chair avec Stépanida après son mariage avec l'insignifiante Lise Annenski.
Mais à chaque fois qu'il croise Stépanida, "et soudain un désir ardent le brûla, et, telle une main, étreignit son coeur".
Belle description des doutes auxquels est confronté Eugène qui ne veut pas faire de mal à son épouse et qui doit donc lutter contre cet amour irrépressible.
La fin m'a cependant étonné, connaissant la religiosité de l'auteur.
A découvrir.
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Le diable (1889-1909) est une nouvelle posthume de Léon Tolstoï. Eugène Irténiev, jeune propriétaire terrien se sent tiraillé entre Sté­pa­nida, son ancienne maîtresse, une paysanne, et Lise, sa nouvelle épouse, romantique et irréprochable. Un dilemme, décrit du seul point de vue masculin, et une descente aux enfers magnifique écrit.
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Terminé !
Je n'avais toujours rien lu de Tolstoï, et cette nouvelle attendait depuis un moment que je m'y plonge. Et c'est ce que j'ai fait (pour les novices : tournure de phrase répétée empruntée à ce texte ;) ). Bonne nouvelle : l'écriture de Léon Tolstoï est facile et agréable.

Le héros de cette nouvelle est Eugène Irténiev, jeune propriétaire terrien, qui, avant de se marier, avait entretenu une relation charnelle avec une belle paysanne de son village, Stépanida.
Une fois marié à la fragile Lise qui l'idolâtre, Eugène tient à rester sérieux, droit et fidèle envers sa femme. Mais lorsque Stépanida vient travailler au domaine, les choses se compliquent et Eugène est tiraillé entre son désir pour elle et son honneur.

À la lecture de ce texte, il semble que, pour Tolstoï, la réponse à ce dilemme soit « Loin des yeux, loin du coeur ». Pour ma part, je dirais que les choses ne sont pas toujours aussi simples…
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Après Anna Karénine, me voilà partie sur une très courte nouvelle de cette auteur russe prolifique et adorée de beaucoup.

Eugène est un homme bon et aimé de tous, suite à la mort de son père, il a repris l'exploitation familiale. Criblé de dettes, Eugène essaie tant bien que mal de remettre le navire à flots.
Célibataire endurci, et n'ayant pour l'instant aucune envie de se marier, Eugène décide donc de voir épisodiquement la belle et voluptueuse Stépanida. Stépanida est une femme mariée, son mari est un cocher de la ville, et elle prend la vie avec frivolité. Jusqu'à sa rencontre avec la toute douce et belle Lise qu'il décidera de marier. Nous allons donc suivre Eugène sur les premières années de son mariage, il ne fera que rencontrer inopinément son ancienne amante et à chaque fois cela lui jettera un certain trouble. Passion amoureuse, ou fantasme, ces sentiments ne feront que s'accentuer à chaque rencontre, lui laissant un dégoût de lui-même, et une culpabilité omniprésente. Étant un homme de bon sens, et de morale, (surtout rempli de moralisme religieux) Eugène ne cesse de culpabiliser de ses pensées obsessionnelles envers cette femme.
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cc les amis . a le diable , il peut prendre pleins de forme différentes , il peut devenir un homme avec des cornes , une bouteille d'alcool ou encore pire . Tolstoï lui c'est dans les traits et le physique d'une femme qu'il y fais voir le diable chez son personnage . une femme et oui belle mais surtout attirante au point de faire une bêtise et tomber dans la luxure. après avoir lu ce livre vous ne regarderais plus les femmes et les hommes de la même façon et pourtant je pense que des diable vous en avez aussi autour de vous . ce livre est très bien écrit et d'une beauté a lire et en plus il est accessible a tous ce qui est très agréable donc n'hésiter pas a découvrir cet auteur . bonne lecture les amis
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C'est assez fascinant de quelle façon le désir est décrit dans cette histoire. Un point de vu très religieux sur la sensualité, le plaisir charnel y est exposé à travers son personnage principal. On le voit lutter avec son désir mais comme Oedipe, on sait qu'il finira par accomplir le péché qu'il essaie tant de fuir.
La description des femmes, de Stepanida est magnifique.
On doute du fait que ce soit auto-biographique tant l'histoire est magnifique décrite et tellement réaliste.
On croit d'abord que le diable est Stepanida, mais on découvre finalement que le Diable est en chacun de nous et qu'il faut tout faire pour le fuir, suivant encore une fois la morale religieuse. L'histoire nous fait cependant mettre en doute, le concept de vie maritale via son personnage principal qui malgré son bonheur en couple est attiré ailleurs.
Je vous conseille bien sûr cette lecture très courte, limpide que j'ai beaucoup apprécié.
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Mon livre préféré sans aucun doute , court , mais on rentre directement dans le vif du sujet , un personnage torturé , loin d'être romantique , qui fini de là meilleur des façons pour une nouvelle de peu de pages , mais d'énormément de tension.. la tentation d'un homme et les retombées qui interviennent au fur et à mesure sur sa vie… je vous le recommande encore et encore
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Je connaissais Tolstoï à travers Anna Karenine, j'ai croisé cette nouvelle par hasard et je me suis laissée tenter.
Bonne pioche ! car Tolstoï y résume très bien ce qu'est le désir: Ici, c'est celui d'un seigneur russe pour son ancienne maîtresse, bien que ledit seigneur soit par ailleurs un homme brave, courageux, dévoué à sa famille et aux siens, dur à la tâche et aimant sa femme.
Tolstoï brouille les lignes : le lecteur doit seul trancher si le Diable est l'ancienne maîtresse ou celui qui insuffle le désir au maître et crée les tentations et occasions de le faire "tomber" en multipliant entre eux les rencontres ... Tolstoï dépend avec finesse les tergiversations du héros au prise avec son désir qui devient une obsession jusqu'à ...
Alors oui, la nouvelle est empreinte de morale chrétienne (valeurs morales, fidélité, tentation, pêché...), ne remet pas en question les inégalités de rangs sociaux (le seigneur assouvit ses besoins physiques avec une de ses paysannes sans trop de cas de conscience): cela fera grincer les dents des laïcs militants, des gens de gauche et des féministes, mais si on replace le texte dans son contexte historique et géographique et dans la vie de Tolstoï, cette nouvelle est une peinture sociale très fine et réussie de la Russie de la fin du XIX° siècle.
A lire, si on n'a pas la patience de lire Anna Karénine.
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Le Diable/Léon Tolstoï
Cette courte nouvelle écrite en 1889 et d'édition posthume en 1911, met en scène Eugène Irténiev, jeune propriétaire terrien, homme sérieux et travailleur, aux prises avec une pulsion sexuelle irrépressible.
Marié à la gentille Lise, il ne peut revoir Stépanida la diablesse au regard de braise, une conquête de jeunesse, sans que tout son corps tremble en face de la belle et impudique paysanne qui fait tout pour que sa chair succombe.
Un texte plein de sensualité pour décrire cette diabolique libido en lutte avec la morale religieuse qui habite Eugène, profondément perturbé par un sentiment de culpabilité. Un combat de tous les instants pour ce pauvre Eugène afin de ne pas tomber dans les griffes du diable.
Le style est certes agréable et tout le talent de conteur de Tolstoï est bien là pour une lecture agréable mais ô combien surannée. le sujet du désir physique était strictement tabou à l'époque, mais qu'en est-il de nos jours !!
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Tout est bien qui finit mal.
Le diable est une nouvelle tellement posthume qu'on se demande si Tolstoï ne l'a pas écrite après sa mort. Cela vous donne une idée (noire) de la joie de vivre qui anime ce récit.
Pour mettre son lecteur dans l'ambiance, Leon cite Saint Matthieu, premier disciple et percepteur, grand comique et saint patron des contrôleurs fiscaux… « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. » Je vous épargne les versets suivants, qui prônent des amputations préventives. En résumé, même plus le droit de regarder le menu. Je suis sûr qu'il a aussi inventé la TVA.
Si le diable se cache souvent dans les détails, chez Tolstoï, père d'enfants à la douzaine, on le trouve en général à la frontière de la chair et de l'esprit, à proximité donc du pantalon.
Possédé par la métaphysique, flagellé par ses vieux démons, l'immense auteur raconte le destin d'Eugène Irténiev, propriétaire terrien tiraillé entre son épouse Lise, aimante, dévouée, ennuyeuse et son ex-future maîtresse, Stepanida, paysanne peu farouche qui harcèle ses hormones et réveille la bête endormie. Quand le démon de midi passe de la sieste au cinq à sept.
On retrouve ici les symptômes de la crise mystique de l'auteur à la fin de sa vie et au début de sa mort qui diabolise les pouvoirs de séduction des femmes. Chez Tolstoï, le diable ne s'habillait pas encore en Prada, mais succube croque la pomme jusqu'au trognon. Moi, c'est plutôt les croustades.
Eugène, dont le prénom suffit à expliquer l'état dépressif, éprouve des désirs. Enfer et damnation. Comme le garçon adopte une morale à géométrie variable, il passe des pages à se repentir de ses pensées impures tout en laissant le diable le tirer par la queue et je ne parle pas d'inflation.
Inspiré d'un fait d'hiver russe où l'adultère est un mode de chauffage éco-irresponsable, Tolstoï excelle toujours dans l'autopsie des passions même s'il condamne à nouveau son personnage, indigne de Dieu, comme tous les hommes en ce bas monde. Son génie agit dans les passages où il laisse ses personnages vivre et il m'ennuie terriblement quand il s'indigne de leurs infructuosités. Leon, plus il vieillit et moins il pardonne. Triste fin pour un tel ogre de vie.
Au club des tourmentés de Tolstoï, en compétition avec Zweig sur le plus grand nombre de suicidés par page, Eugène est un peu trop falot pour crier au chef d'oeuvre.
Le diable est une nouvelle de crépuscule qui annonce les ténèbres d'un immense auteur.
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