-Souviens-toi qu'il est parfois difficile d'identifier l'illusion...
- Souviens-toi qu'il est parfois salutaire d'écouter son instinct...
Il fallait que tout le monde le sache , je n'avais rien calculé , rien prévu , je ne voulais pas lui faire de mal , ce n'était qu'une question de couple pleine !
Je voulais seulement que tout cela s'arrete .J'étais un etre humain , tout de meme .
Mes mains tremblaient , mes dents claquait en l'écoutant , est - ce qu'elle ne voyait pas que j'avais peur ? De moi-même ? Du bruit d'une craie sur le tableau ? Du tic-tac de l'horloge fixée au mur de la classe ?
L'odeur âcre, violente, s'insinuait dans chaque espace libre de mon corps, me piquait le nez et la gorge, assaillait mon cerveau englué de sommeil de ses rafales hargneuses.
Je refusais de me réveiller. Je voulais dormir jusqu'au bout de la nuit et, tant qu'à faire, jusqu'au bout du week-end. Passer directement du vendredi soir au lundi matin, sans respirer, sans rêver, sans penser, d'une seule traite, d'une seule lutte.
Il me considérait déjà comme un élément de son patrimoine, une propriété dont il pourrait redessiner les contours à l'envie.
Que deviennent les êtres égarés que leur famille renonce à aimer ? De quel côté se situe l'oubli ?
on se souvient que la vie est une grâce qui nous est donnée pour que nous la vivions. (p.210)
A ma décharge ça devenait compliqué de savoir où étaient la vérité et la justice dans ce fatras d’actes et de sentiments.
Encore une fois vous croyez pouvoir décider vous-même du cours des événements, des modalités, quelle impudence, quelle erreur…
J’aurais aimé que les choses se passent autrement, il était excessif, injuste, mais après tout j’étais la coupable, j’étais celle qui l’avait blessé, trompé, je ne me sentais pas le droit de lui en vouloir, je pouvais tout accepter. Et puis j’étais gagnante, au bout du compte. J’avais repris confiance en moi, retrouvé le goût de concevoir, d’avancer, d’échanger, d’accomplir. Le goût d’être. J’étais prête.