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4,17

sur 936 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juin 1940, les anglais se replient, le Nord est à genoux, Saint-Nazaire est bombardée, comme des milliers de gens, deux soeurs, Emélie et Muguette, accompagnée de leurs quatre enfants fuient la ville du Havre, c'est la débâcle face à l'avancée allemande. Plus qu'une seule chose compte, se sauver et sauver les enfants, c'est sauve qui peut et chacun pour soi.

17 juin, le Maréchal demande l'armistice et chacun est invité à rentrer chez soi. La plupart des gens sont excités à l'idée du retour, mais tout vient de disparaître dans le fracas de la défaite.

Joffre le mari d'Emélie est de retour dans une ville où l'on voit les premières traces de l'asservissement. Il faut faire la queue pour obtenir trois cents grammes de pain. Il va rechercher du réconfort dans la lutte clandestine.

Muguette est atteinte par la tuberculose, elle doit partir en sanatorium, Joseph et Marline, ses enfants sont envoyés dans une famille d'accueil en Algérie.

Les bombardements se calment,lentement la ville commence à se réorganiser, La poste et le téléphone sont rétablis, les restaurants sont de nouveau fréquentés, les cinémas remplissent leurs salles.

Mais le répit est de courte durée ,l'école est réquisitionnée par les allemands, les bombardements anglais s'enchaînent,les juifs doivent dorénavant porter une étoile jaune. Quatre-vingt pour cent de la population du Havre quitte la ville. Les quatre cinquièmes des bâtiments sont rasés par un déluge de bombes.

Roman choral où l'auteur donne la parole à tous les membres de la famille, cette construction permet au récit d'avancer au fur et à mesure que l'on change de narrateur. le sujet de l'occupation allemande a souvent été abordé dans de nombreux livres, difficile donc d'être original. Si Valérie Tong Cuong, n'évite pas certains clichés, l'enfant juif caché dans une cave, le père collaborateur qui est en fait un résistant, elle sait faire revivre le martyr de la ville du Havre et de ses habitants avec un récit bien documenté et nous raconte l'histoire méconnue de près de trois mille enfants métropolitains réfugiés en Algérie entre 1941 et 1945. Un roman où des gens ordinaires, vont essayer de survivre, portés par l'amour comme l'indique si bien le titre de ce livre.
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Ce roman signé Valérie Tong Cuong relate l'enfer vécu par la ville du Havre durant la Seconde Guerre mondiale. C'est à travers l'histoire de deux familles, dont les mères sont soeurs, que l'auteure nous plonge dans l'horreur de cette ville occupée par l'ennemi et bombardée par les alliés.

En nous invitant dans l'intimité de ces deux familles, Valérie Tong Cuong parvient à nous faire vivre l'Histoire à hauteur d'homme. le lecteur vit l'exode, les restrictions, les bombardements, la maladie et les pertes en compagnie des personnages, partageant leurs peurs et leurs espoirs. le fait de changer de narrateur au fil des chapitres multiplie de surcroît les points de vue et permet d'aborder l'horreur à travers des regards différents. le choix du roman choral augmente non seulement l'empathie envers chacun des protagonistes, mais offre également un avantage indéniable au niveau du rythme. Si cette approche contraint l'auteure à se glisser dans la peau de nombreux personnages et qu'elle a forcément une affinité plus forte envers les personnages féminins et les enfants et un peu moins envers le marin nommé Thuriau, personnage secondaire mais narrateur d'un événement clé, le résultat s'avère cependant d'une efficacité remarquable. Chaque caractère est différent, a ses propres failles et doit inévitablement prendre des décisions difficiles, allant de protéger un enfant juif à envoyer sa progéniture loin des combats… des choix cornéliens, pas toujours bons, souvent pris dans l'urgence et par nécessité, mais toujours par amour… qu'il soit maternel, paternel, fraternel ou autre…

Un incontournable de ce début d'année !
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Havre, début de la seconde guerre mondiale. Une famille, deux soeurs, avec leurs deux enfants chacune, leurs maris déjà absents. Ce roman raconte toute la guerre du point de vue de chacun des personnages : Emélie, concierge à l'école, dont le mari, Joffre, revient après la capitulation, mais changé. Leurs deux enfants, la petite Lucie et Jean. Muguette, dont la mari est prisonnier, qui tombera malade et sera obligée d'envoyer ses enfants en Algérie, la petite Marline qui ne parle plus et Joseph son grand frère. La guerre, les évacuations, les rafles, les allemands, les départs des enfants en Algérie, la maladie, la fin, la peur, les bombardements, tout est raconté du point de vue de ces gens simples qui se battent pour survivre, qui se battent pour leur famille.

Le point de vue adopté par l'auteur change un peu des romans qui se déroulent durant cette période. J'ai même appris des choses, et je n'ai pas eu l'impression de lire un roman déjà vu. J'ai bien aimé l'alternance des points de vue, la manière dont ils agissent en public et leurs véritables pensées.

Ce roman se lit rapidement et ne se complet pas dans le larmoyant, préférant adopter la position de gens simples, plus proches du lecteur !
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Un livre magnifique.
Deux famille durant la Seconde guerre mondiale, dans le ville du Hâvre.
L'histoire vue par les yeux des parents et ceux des enfants.
Beaucoup d'amour dans ce livre, à l'instar du titre.
Une lecture à ne pas manquer !
Un livre à lire absolument.

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J'ai beaucoup aimé ce roman, qui offre un regard intelligent et une lecture assez originale de cette période tant de fois écrite.
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Je suis très partagé.
Autant l'évocation de la vie au Havre pendant les années 1940-45 est édifiante, très bien restituée et j'ai beaucoup appris sur le véritable calvaire que les allemands et leur jusqu'au-boutisme ont fait vivre aux habitants ; autant l'histoire familiale collée dessus est pâle, convenue et prévisible des dizaines de pages à l'avance que ce soit le faux-pétainiste-vrai-résistant de la première heure, que le miracle des enfants retrouvés, la guérison improbable de la mère condamnée par les médecins ou encore la grossesse de la fille des paysans, tout cela et d'autres encore est cousus de fil blanc et rend l'histoire de cette famille peu crédible.
L'idée de faire raconter chaque chapitre par un membre différent de cette famille est très bonne mais ne suffit pas.
J'ai fini ce livre plus pour connaître l'histoire de la ville et des ses habitants que celle de la famille. C'est dommage, mieux traitée j'aurai mis 4 ou 4.5 à ce roman.
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J'ai tellement entendu parler de ce livre de façon élogieuse que forcément j'en attendais beaucoup. Alors dans un premier temps (la moitié du livre environ), je me suis franchement posée la question du "pourquoi". Certes l'écriture est fluide, l'alternance des chapitres pour chaque protagoniste donne une fluidité intéressante au texte mais voilà...Je ne parvenais pas à m'attacher aux personnages, trop contrastés, telle une galerie de portraits disparates dont on ne saisirait pas le fil qui les relie, à part celui apposé par le nom de "famille". Bien sur, je sais que les membres d'une famille ne sont pas obligés de se ressembler mais ma difficulté principale était de faire coïncider ces personnages avec le titre du livre "Par amour". Pour moi, cela ne transpirait pas assez à travers leur description, leurs pensées. J'ai tout de fois persévéré et le revirement s'est opéré surtout à travers le personnage de Joffre et celui de Jean . A ce moment-là, c'est l'amour "taiseux" qui s'est exprimé, celui qu'on ne dit pas mais qu'on ressent. Art délicat que de le faire deviner sans le dire et Valérie Tong Cuong parvient à réaliser ce petit miracle. le mélange de l'histoire dans la grande Histoire donne également à cet instant du récit une dimension tragique à laquelle chacun résiste ou s'adapte justement par amour.
Pour conclure, cette lecture restera gravée dans ma mémoire car l'histoire est belle, elle témoigne aussi des réalités d'un passé pas si lointain que ça. le seul petit bémol que j'émettrai est de ne pas avoir tout de suite été catapulté dans cette histoire qui en a pourtant la puissance.
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Valérie Tong Cuong l'affirme, Par amour n'importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l'autre plus encore que pour soi-même.
Et lorsque la guerre éclate, lorsqu'on perd tout, qu'en est-il ?

Par amour est un roman choral qui nous emmène au Havre, de l'Occupation à la Libération. Deux soeurs, deux familles tentent de vivre malgré les bombardements incessants. Émelie et Joffre, gardiens d'école élèvent leurs deux enfants, Jean et Lucie, dans le devoir et le respect de l'autre. Ils épaulent Muguette, la soeur d'Émelie, qui se retrouve seule avec ses deux enfants, Joseph et Marline depuis que son mari est parti au front. Ces deux familles tentent de rester dignes, d'apprécier les petits bonheurs que le quotidien leur procure encore. Et puis, tout bascule. Vient le temps de l'exode, de la peur, du rationnement, de la faim, puis celui de la maladie, la tuberculose et enfin, celui de la séparation. Alors quand les repères explosent, que reste t-il, si ce n'est l'amour ? L'amour de celui ou celle que l'on a choisi, l'amour que l'on porte à ses enfants ou ses parents, l'amour fraternel, l'amour de sa famille, de son prochain, mais aussi l'amour pour sa Patrie, l'amour pour son pays, l'amour de la liberté. C'est Par amour que ces familles seront amenées à prendre de terribles décisions.

Par amour est un roman polyphonique où les voix de tous les membres de cette famille se croisent pour nous embarquer au coeur de leur intimité quotidienne durant la Guerre. On tremble sous les bombardements incessants des allemands et des alliés, on ressent la faim, la peur, nos poumons saignent, on se résout à se séparer pour peut-être un jour mieux se retrouver. Par amour, chacun s'attache à protéger l'autre, à avancer avec abnégation, à se surpasser.

L'écriture de Valérie Tong Cuong est si juste, si précise et si puissante qu'elle en est délicatement saisissante sans jamais tomber dans le larmoyant. Dès les premières lignes, on est propulsé en pleine guerre. La description est tellement réaliste que l'on imagine sans peine le travail de recherche colossal que l'auteure a abattu.

Par amour est beau un roman que les amateurs de belle plume sauront apprécier, mais au-delà de cette qualité, qui n'est pas des moindres, Par amour est à lire ne serait-ce que pour découvrir ce dont l'être humain est capable, par amour justement.

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"Par amour"...entre le 10 juin 1940, où devant l'avancée des troupes allemandes, ordre est donné à la population du Havre d'évacuer la ville, et septembre 1944, libération de la ville, complètement anéantie.
C'est cette douloureuse période que vont traverser 2 familles : Emelie, Joffre, et leurs 2 enfants, Jean et Lucie; et Muguette, soeur d'Emelie, et ses 2 enfants, Joseph et Marline.
Dès le 22 juin, la France signe l'Armistice avec l'Allemagne du IIIe Reich et donc, retour des familles au Havre. Espoir pour certains, orgueil et confiance bafoués pour d'autres.
Honte que cette nouvelle vie de servitude sous la botte allemande. Là aussi, certains s'en accommodent, d'autres se taisent, d'autres encore oeuvrent en secret, mais tous en souffrent.
Roman choral qui laissent la parole à chacun des membres de ces 2 familles, leur permettant d'exprimer leurs ressentis, leurs doutes, leurs souffrances, leurs incompréhensions et leur confiance mise à mal. le ressenti des enfants en particulier, très émouvant; eux qui se trouvent jetés du jour au lendemain dans le monde des adultes et de la guerre, double peine mettant fin à leur insouciance. Découverte des restrictions, des persécutions, de la haine et de la mort...ça fait beaucoup !!
Et au sein de la tourmente, du romanesque, de l'amour ...et ça fonctionne !
L'amour qui doute, qui patiente, qui ne se résigne pas mais s'oblige à espérer, l'amour qui soutient, qui soulage et parfois même guérit, celui aussi qui se sacrifie...mais dans tous les cas, l'amour force de vie, car il s'agit avant tout de survivre pour espérer vivre ensuite.
Et au coeur du coeur de cet amour, une ode à l'amour maternel en particulier, cet amour entier et inconditionnel qui fait des femmes des combattantes sans armes, mais fortes d'une détermination qui les transcende.
Outre la dimension historique de ce roman, fort précisément documenté, c'est aussi un éclairage sur les comportements d'hommes et de femmes au cours d'événements qui les dépassent et qu'ils traversent, chacun à sa manière, selon ses convictions, son courage, ses peurs ou sa foi.
Peut-on dire également qu'il y a une dimension sociologique, dans la mesure où ce roman met aussi en lumière les bouleversements occasionnés au sein de la structure familiale : situation monoparentale (ex. Muguette) où ce sont les femmes qui doivent assumer toutes les responsabilités, rôle qu'on ne leur avait pas permis d'approcher jusqu'alors !
Et puis tous les traumatismes inhérents à la situation de guerre: séparations brutales, haine, délation, et puis la mort !
Et donc, de l'importance de l'amour-résistance, l'amour-réconfort, l'amour-force de vie...pour que ne s'éteigne pas l'espoir d'un monde (peut-être!) meilleur....






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Premier roman pour moi de cette auteure.Le titre évoque un peu un roman de gare,mais l'intérêt historique du livre est indéniable.Le Havre sous l'occupation,la vie quotidienne pendant ces sept années de guerre de deux familles rassemblées par les liens du sang.Le style est simple , l'originalité tient au récit à voix multiples qui accompagne le déchirement des relations humaines.Et aussi aux observations fines, témoin d'une documentation sérieuse sur ces ports maritimes bombardés par les Alliés,laissant les habitants pris entre deux feux.
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