L'histoire commence doucement, le contexte se place clairement sans nous perdre et on se prend rapidement à vouloir en savoir davantage.
Le président fait régner une dictature et impose ses lois en abusant de son statut. On sent un climat tendu autour de cet antagoniste qui ne laisse que très peu de libertés et détient les pleins pouvoirs. Pas de surprises, on le déteste tout de suite.
C'est lorsqu'un petit grain de sable s'incruste dans son mécanisme et qu'il se sent menacé, qu'il révèle son vrai visage face à ceux qui désirent le faire tomber. Et là, tout dérape.
Un secret, une manigance au sein du gouvernement fait basculer la vie d'Yrros lors d'une simple visite dans un laboratoire. Bon, il faut dire qu'elle l'a un peu cherché aussi. La curiosité...
J'aime beaucoup l'univers dans lequel l'autrice nous plonge. le monde futuriste est rempli de robots, de technologies et est régi par les intelligences artificielles dans de nombreux domaines, pour tout et n'importe quoi (même une malheureuse porte !).
Les bornes qui régulent la couche d'ozone sont une prouesse qui change littéralement le visage de la planète et font partie intégrante de cette intrigue, dans ce décor. Elles sont le point central de tous les combats.
Au milieu des mégalopoles vertigineuses, entre le sol et les nuages, les limites s'étendent autant sur la hauteur et nous donnent une réelle impression de grandeur. J'ai souvent pensé au 5e élément en lisant certaines scènes de poursuite avec les véhicules volant dans cet environnement.
L'héroïne Yrros est curieuse et un brin rebelle, parfois douce et d'autres fois forte et surprenante. Elle a soif de justice et se voit souvent dépassée par les évènements. Elle se remet en question face aux décisions qu'elle doit prendre et j'ai bien aimé sa personnalité avec sa capacité à se démener pour se sortir de sa situation.
Evol l'accompagne dans ses péripéties malgré lui. Il est gentil et protecteur, un peu trop parfois. le genre d'ami qui devient vite insupportable à trop vouloir en faire, même avec de bonnes intentions. Il apprend à se mettre en retrait quand il le faut et c'est l'une de ses qualités que j'ai appréciées.
Beaucoup d'autres personnages interviennent pour leur sauver la mise ou les ralentir, tellement que j'étais un peu perdue à retenir tous leurs noms par moments.
Les chapitres sont courts et se lisent rapidement, surtout quand les affrontements s'enchaînent. Beaucoup de phrases très courtes sur certains passages qui listent les actions sans vraiment laisser place à l'émotion parfois, tout va très vite. J'aurais aimé que les scènes soient un peu plus étendues et ralenties par moments pour me laisser le temps de souffler. Mais dans l'ensemble tout est bien décrit et précisé, j'ai parfaitement tout visualisé.
C'est toujours rare et agréable de lire une fiction qui se passe en France. Je ne m'attendais pas à un roman d'une telle intensité, j'ai été embarquée dès le début. Différents univers totalement opposés se mêlent, entre la science et les gangs, dans lesquels les personnages tentent de s'adapter.
Les sujets abordés tournent beaucoup autour de l'état de la planète avec des notions de choix et de liberté, assez proches de notre réalité en fin de compte.
Une super aventure rythmée qui se laisse apprécier d'un bout à l'autre, avec quelques détails cachés en seconde lecture que j'ai bien aimé.
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La vie ne suivait pas les exercices de mathématiques de l’école. Il n’y avait pas de logique imparable pour trouver la bonne solution. Les enfants se construisaient avec l’idée fausse que chaque problème avait une solution. La réalité leur rappelait que l’homme cherchait des cadres pour tenter de réduire son angoisse face au dilemme du choix
Cela semblait tellement loin de lui. Pourtant, la jeune femme
commençait à comprendre que le blanc pouvait côtoyer le noir, et vice-versa, sans logique. Sa vie en devenait l’exemple même.
La colère, la rancœur, la haine, l’espoir, tout se mêlait dans un nuage noir où plus personne ne discernait ce qui était humain de faire.