Au début, Vincent trouva ses thèmes d'inspiration tout près de chez lui, sur la Butte Montmartre. Gravissant la pente de la rue Lepic, ce long serpent de pavés qui mène de la rue des Abbesses au Moulin de la Galette, il arrivait en quelques minutes au vieux village de Montmartre; il y peignait les petits jardins rabougris, les guinguettes, mais surtout, sous divers angles, le vieux Moulin de la Galette. Plus tard, il ne se borna pas à ces flaneries dans son quartier; ses recherches de motifs l'amenèrent à gagner la banlieu. Parcourant de nombreux kilomètres, il entreprit de lointaines randonnées jusqu'à Asnières, Joinville, Suresnes, Chatou; il devint aussi, suivant les traces de Seurat, un hôte de l'Ile de la Grande Jatte. (Chapître 10 ; "A Montmartre chez Théo", page 206.)
Après son arrivée à Paris, Vincent alla régulièrement au Musée du Louvre, dont Cézanne a dit qu'il représente "un livre dans lequel nous apprenons à lire". Vincent le connaissait par coeur. Il y allait parfois pour ne regarder qu'un seul tableau.