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Guillaume Travers (Autre)
EAN : 9782491446383
69 pages
la Nouvelle librairie (26/02/2021)
4/5   4 notes
Résumé :
Pendant des siècles, les corporations ont encadré l’exercice des activités économiques, leur donnant du sens et les orientant vers le bien commun. Les idéaux révolutionnaires et le capitalisme moderne ont détruit ces structures communautaires, laissant les travailleurs démunis, portés à ne plus voir la société que sous la forme d’une lutte des classes. Pourtant, l’idée corporative n’a jamais disparu. De nombreux penseurs du XIXe siècle l’ont ravivée, et quelques rég... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le deuxième thème fondamental que l’on retrouve dans toute pensée corporatiste, avec néanmoins des différences selon les auteurs, est le rejet du matérialisme. En effet, le mouvement ouvrier inspiré de Marx ou Engels était très fortement teinté de matérialisme, c’est-à-dire préoccupé avant tout par des revendications économiques, par l’élévation du niveau de la vie matérielle. En cela, le marxisme et nombre de courants associés restaient prisonniers d’une vision de l’homme comme individu avant tout porté vers la satisfaction de besoins matériels – ce qui caractérise également l’anthropologie libérale. À rebours, les divers mouvements corporatistes promeuvent tous une vision plus complète de la personne humaine, comme être doté de biens spirituels, qui doit donner du sens à ses actes, et qui s’intègre pour cela à des hiérarchies culturelles ou religieuses qui le dépassent. Dans cette perspective, le travail ne peut pas être vu sous sa seule dimension économique (niveau de salaires, temps de travail, etc.). Il doit aussi donner du sens à l’activité humaine, contribuer à l’intégration de l’homme dans la communauté.
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Une autre distinction nous semble également importante : là où l’homme prémoderne a un métier, le moderne est employé. Le glissement est significatif : de sujet « maîtrisant » son métier, l’homme est devenu objet d’un système qui le dépasse. Ce n’est pas un hasard si l’on parle de « ressources humaines ».
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Pour comprendre l’esprit des institutions corporatives, il faut se départir de ce regard moderne. Premièrement, les corporations ne sont pas les institutions d’un monde cherchant à maximiser la production, le profit ou la consommation, mais celles d’un monde visant un équilibre au service du bien commun – c’est-à-dire du bien d’une communauté. Il est donc absurde de condamner les corporations pour le motif qu’elles ne permettaient pas de maximiser la production : tel n’a jamais été leur but. Contrairement à l’époque moderne, la production médiévale vise la qualité plus que la quantité : c’est pourquoi le contrôle des biens est si important.
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Dans une perspective corporatiste, la condition ouvrière du XIXème siècle reste perçue comme révoltante, mais il ne s’agit pas tant de dénoncer une « exploitation » unilatérale que d’exiger que l’on fasse une place à l’ouvrier. On reconnaît là bien évidemment une vision inspirée du Moyen-Âge, dans laquelle chacun doit « tenir son rang », de sorte que nul n’est exclu.
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