Un petit texte qui a le mérite de proposer de dépasser l'étude des inégalités quantitatives (des différences de niveau de vie économique) pour s'intéresser aux inégalités qualitatives (des différences de qualité de vie), en incluant notamment l'aspect relationnel des communautés et corporations qui structuraient jadis la société, avant l'avènement de la grande société individualisée et mondiale dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
L'on regrettera cependant le manque d'exemples et de données quantitatives qui permettraient de donner de la légitimité à certains raisonnements menés par l'auteur.
Commenter  J’apprécie         30
Plus les marchés sont ouverts, plus les hommes et les entreprises sont mobiles, et plus il sera difficile de taxer, donc de redistribuer. Et, à l'inverse, la fiscalité croissante sera supportée par ceux qui demeurent relativement immobiles : les classes moyennes, et les petites et moyennes entreprises domestiques. Le système fiscal qui en résulte pénalise l'enracinement et incite au nomadisme.
On ne compense pas la disparition de la vie communautaire simplement par des allocations. En 2018-2019, ce que demandaient les "Gilets jaunes" sur les ronds-points, ce n'était pas seulement quelques euros de plus, mais du lien social, des frissons collectifs.