J'adore voyager, j'adore lire, j'aime les récits de voyage, mais je suis invariablement déçue par les livres qui recensent les souvenirs de voyages d'une personne. C'est toujours les mêmes clichés: à savoir que les "vrais" voyages sont faits non pour voir le monde, mais pour découvrir les autres être humains, non pour se reposer dans des hôtels avec vue magnifique mais plutôt pour vivre la misère du camping sauvage avec anecdotes d'animaux sauvages, de désagréments sanitaires ou alimentaires et si possible avec frousse d'ayant frôlé un grave danger. J'ai toujours l'impression de lire les récits d'un adulescent un peu grano qui fuit le confort bourgeois parental pour partir à la découverte de la vraie vie comme on suit une thérapie pour se déculpabiliser d'être né dans le bon hémisphère. Ne peut-on pas voyager juste pour voir les merveilles (naturelles, architecturales, culturelles voire de loisirs) du monde? Ne peut-on pas avoir la paix tout seul, en couple ou en famille sans partager notre soif de contact humain avec le premier autochtone rencontré? J'ai visité plusieurs des endroits mentionnés dans le livre, et même si certains résumés sont amusants, je ne peux m'empêcher de penser à chaque fois que l'on peut aussi vivre un voyage "normal" pour des vacances, pour se reposer, pas pour s'illusionner qu'on a découvert la spiritualité profonde dans une mare de boue du proche orient ou en se faisant voler toutes ses affaires en Amérique du Sud. L'auteure dit avoir fait toutes sortes de voyages, mais on sent ses préjugés face à certains types de voyages. Personnellement, j'adore voyager, mais je n'ai pas envie de risquer vol, maladies, inconfort, etc. juste pour les anecdotes. Je ne suis pas amatrices des tout inclus dans le Sud, mais je voyage dans des hôtels, j'aime les excursions sécuritaires même si elles sont touristiques (oh, le gros mot "touristique" wash!), les lieux populaires m'intéressent: ils ne sont pas connus pour rien! et j'y vais pour nouer des liens et des souvenirs avec mes proches, pas pour me faire des pseudos amis de partout dans le monde. Cela dit, les adeptes pourront apprécier les récits (quoique très courts) des différents périples de l'auteure.
Commenter  J’apprécie         30
Pour un voyage sac à dos: il est préférable de déposer son argent à différents endroits. Un petit montant dans une ceinture de corps (à même la peau), un autre dans une poche de pantalon, une plus grosse somme au fond du sac à dos.
Apportez toujours deux paires de lunettes si vous êtes myopes - et deux cartes de crédit rangées à deux endroits différents.
Pour un voyage oenologique, il faut savoir ce que l'on veut goûter et bien regarder le calendrier. Tout change d'une saison à l'autre.
La cacophonie urbaine cède la place à la chorale de la nature et aux rires à travers les feuilles immenses et les lianes. Nous sommes à l’étroit et je ne peux bouger. Autrement, j’aurais sauté de joie dans les bras de cette Amazonie qui m’ouvre si grand ses portes. Jusqu’au moment où le piroguier nous informe d’un problème...
Pour bien voyager, il faut se préparer, tout en se laissant une part de flexibilité ! Magasiner les billets le plus possible, vous pouvez trouver des aubaines. Il faut voir la préparation comme le début du voyage. Cela permet de naviguer sur un beau projet très positif. Aussi, ne pas hésiter à discuter avec des gens qui voyagent ou qui sont déjà allés là où vous projetez de vous rendre - des personnalités qui vous ressemblent. N'oubliez pas que les conseils d'autres voyageurs sont précieux et riches. Sur place, ayez une attitude positive: le sourire ouvre bien des portes.
En silence, j’observe et j’absorbe comme une junkie une vie qui est tout autre que la mienne. Je laisse mon appareil photo au fond de mon sac. C’est avec mes yeux que je capture mes premières scènes de vie équatorienne. Plus de vingt ans plus tard, ces clichés du cœur sont toujours d’une très grande clarté. Comment oublier ce premier voyage, qui m’a permis de me définir à l’aube de la vingtaine?
Je convaincs Nicolas, un ami (qui deviendra mon amoureux en voyage), de m’accompagner dans ce grand périple. Une folie? Bien sûr! Le plan : travailler intensément deux mois pendant les vacances scolaires, à Montréal, pour amasser ce qu’il faut et voyager ensuite la même durée, à très petit budget. Je suis têtue : le confort m’importe peu. Ce que je souhaite, c’est me sentir ailleurs. Longtemps.