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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Roman d'amour, L'Eté de Katya est un hommage au Pays-Basque et à une fête locale longuement décrite. Par sa manière de poser le décor et les relations entre les différents personnages, Trevanian nous offre un roman d'atmosphère qui par bien des aspects m'a rappelé le style de Pierre Benoit.

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Connnaissiez vous la légende du romancier américain Trevanian? En effet, celui ci est un des auteurs sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire.

Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d'exemplaires et on,été traduits en près de quinze langues sans qu'il ait jamais fait de promotion dont le célèbre La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood.

En 1983un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l'éditrice du Who's Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s'appelle Rodney Whitaker, qu'il est né au Japon en 1925, est titulaire d'un doctorat en communication et a été professeur à l'université du Texas. Bien que l'auteur véritable ait été découvert, cela n'empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian.

Parmi elles, L'été de Katya, paru initialement en France aux éditions Denoël en 1983, a été ressorti fin 2017, par Gallmeister l'éditeur habituel de Trevanian.

Ressorti ou plutot ré exhumé tant ce roman, assez éloigné des oeuvres précédentes de son auteur avait été un peu oublié depuis. Il faut dire que cet auteur mystérieux qu'est Trévanian, décédé en 2005 est plus célèbre pour ses thrillers d'action comme la Sanction adapté par Clint Eastwood en personne dans les années 80.

L'été de Katya est un roman assez classique dans sa forme, plus proche du drame romantique historique ( l'histoire se déroule en France en 1914) pas très loin d'un univers à la Daphné du Maurier, que du thriller psychologique bourré d'adrénaline.

Si on connait finalement peu de choses sur Trévanian on sait qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque du coup on n'est pas étonné de voir que son intrigue se déroile pendant un été caniculaire dans ce même Pays basque en août 1914 .

On aime la plume toute en élégance et délicatesse de l'auteur qui parvient à faire virer sa romance assez classique au début en une sorte de roman sombre, troublant et assez maléfique , flirtant même avec le fantastique et les esprits.

Une découverte assez formidable que la toujours épatante maison d'édition Gallmeister a eu l'excellente idée de faire connaitre à ses fidèles lecteurs.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Plus je lis Trevanian, plus je l'apprécie et ne comprends pas qu'il ne soit pas plus encensé. On dit de lui qu'il est autant une légende qu'un mystère...
Tout démarre sur une banale histoire d'un jeune médecin au pays basque qui tombe amoureux d'une femme assez singulière. Ses propos sont francs et elle se fiche de ce que les gens pensent de son comportement. Jean-Marc va se rendre chez eux, dans une maison isolée du village où ils y habitent après avoir fui Paris. Y vivent aussi son père passionné par le Moyen-Age et son frère jumeau qui semble avoir beaucoup d'ascendant sur elle. le jeune médecin va se partager entre ces trois personnages atypiques et son patron qui se préoccupe surtout de la ménopause des femmes qu'il séduit. le lecteur va de surprise en surprise. Lu pratiquement d'une traite. Un petit bémol pour la fin.
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Un roman qui se veut gentiment désuet. D'une plume élégante l'auteur décrit une idylle naissante dans un environnement bucolique.
Mais tout cela n'est que façade ; un secret, une tension psychologique se tapissent en arrière plan.
J'ai aimé cette histoire.
Le rythme lent qui permet à l'intrigue de s'installer, le mordant des dialogues, la fête basque colorée, la chaleur de l'été et bien sûr le dénouement.
Le style de Trevanian m'a comblée.
Ce roman vaut le détour.
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Avant cette lecture, je ne connaissais absolument pas Trevanian, auteur américain prolifique, cultivant le mystère et l'éclectisme, passant de romans d'espionnage aux contes pour enfants avec escale en dramaturgie et au Pays Basque pour, notamment, cet envoutant "Eté de Katya", crépusculaire et presque gothique que j'ai beaucoup aimé.
Encore une fois, sur le chemin des découvertes, les éditions Gallmeister et leurs très belles couvertures font mouche!

Aout 1938. Alors que s'annonce la 2nde Guerre Mondiale, le docteur Montjean s'apprête à revenir sur l'aube d'une autre tragédie, sur le dernier été avant la poudre et les tranchées.
En 1914, il n'était encore qu'un jeune médecin, nanti de son temps passé en faculté et d'une année chaotique dans un service de psychiatrie. de retour au Pays Basque, sa terre d'origine, il se retrouve à exercer à Salies, un petit village comme il en existe tant d'autres, auprès du docteur Gros, bonhomme, viveur et un rien vulgaire. Assez en tout cas pour échauder le jeune Jean-Marc bien trop idéaliste et adepte des rêveries romantiques qui croit voir ses rêves se réaliser le jour où une délicieuse jeune femme vêtue de blanc vient jusqu'à lui pour lui demander de venir soigner son frère. Montjean, parce qu'il a prêté le serment d'Hippocrate et parce qu'il trouve la soeur aussi belle que pétillante se rend séance tenante auprès de ce patient providentiel. Il devient rapidement un habitué de la demeure et les Tréville le traitent avec beaucoup d'hospitalité. Il y a Paul, terriblement cynique et dur parfois; le professeur, étourdi, fantasque et qui n'est pas sans rappeler un certain Tryphon Tournesol en plus sombre et enfin il y a Katya, si pleine de vie, si jolie et tellement romanesque, elle qui cultive sa bibliothèque dans les ruines du jardin et qui dit discourir avec un esprit...Il ne faut guère longtemps à Jean-Marc pour en tomber irrémédiablement, follement amoureux.
Une ombre pourtant plane sur cet été radieux et sur les Tréville. Tout romantique et candide qu'il soit, le médecin ne peut pas ignorer que les membres de la famille semblent liés par un lourd secret, tout comme il ne peut ignorer l'ambiguïté des liens qui les unissent ou le malaise et les tensions -palpables- qu'il sent parfois flotter autour des Tréville... Mais la maison Etcheverria exerce bien trop de fascination sur lui, toile d'araignée dans laquelle il se jette presque. Et puis, il y a Katya, les yeux de Katya et son sourire quand elle cueille des fleurs sur les bords des chemins.

"L'été de Katya" semble revêtir les atours du roman sentimental dès ses premières pages avec son héros fleur bleu et sa jeune première toute de blanc vêtue et c'est vrai que nous n'en sommes pas loin. On pourrait même être en passe de s'agacer face à la naïveté de Jean-Marc qui tombe amoureux en moins de temps qu'il ne m'en faut pour engloutir une crêpe au nutella (soit entre vingt et trente secondes), mais en réalité, pas d'agacement ni de mièvrerie à l'horizon tout simplement parce que cette histoire d'amour est aussi belle que trouble, qu'elle est d'un romantisme aussi sombre que flamboyant et qu'elle est au service d'une atmosphère qui pourrait constituer à elle-seule la réussite du roman. Un vrai thriller psychologique.
L'intrigue, en effet, progresse lentement, un peu comme si la chaleur torride de cet été 1914 l'entravait, la ralentissait, mais Trevanian profite de cette langueur pour distiller une atmosphère lourde, empreinte de secrets et de non-dits, qui contraste avec la lumière de juillet et la clarté des émois de notre narrateur. L'ambivalence ainsi mise en place est un délice et je m'en suis sentie prisonnière à mon tour, attirée, tout comme Jean-Marc, par les ombres et les pesanteurs qui paraissent hanter les Tréville, prête à les traquer, les comprendre, les dévoiler. Véritable roman d'atmosphère construit en virtuose, "L'été de Katya" flirte avec le roman gothique, de son incipit à sa chute absolument superbe et maîtrisé et c'est une réussite qui n'a pas été sans me rappeler certaines oeuvres de Daphné du Maurier. Sa clairvoyance et sa finesse à peindre la psychologie des personnages n'a pas été non plus sans me rappeler Zweig.
La dimension crépusculaire du récit a par ailleurs un autre aspect. Non contente de servir le drame du docteur Montjean et de nous signifier le basculement de la romance dans quelque chose de beaucoup plus trouble et inquiétant, elle confère aux personnages une dimension poignante. C'était l'été 1914 et tout allait bien, tout était léger… et puis la guerre. C'est aussi le roman du dernier été, de la fin de l'insouciance, du calme avant la tempête. Quand on y pense, c'est terrifiant. Beau mais terrifiant.
Enfin, je ne voudrais pas finir avant de saluer la modernité, l'actualité même du propos du roman quant à la condition féminine et au rapport homme/femme. Un tel engagement, un parti pris presque, en 1983, on se doit de le souligner et de le saluer donc!





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Eh bien je ne m'attendais pas à cette fin en lisant l'histoire d'une romance naissante entre Jean-Marc, tout jeune docteur basque et Katya dont il a soigné le frère. On sait dès le début que ça ne durera que le temps d'un été et la raison ne se découvre qu'à la fin même si on pense la deviner au milieu. C'est bien amené, bien écrit et clairement surprenant. On peux cependant reprocher un peu de longueur et de manque de rythme dans le récit. Peut-être également un manque d'attachement aux personnages. On sent que quelques chose ne va pas sans mettre le doigt dessus...mais c'est finalement un thriller psychologique que l'on referme. Oui surprenant, comme souvent avec les éditions Gallmeister, des histoires difficiles à oublier !
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge coeur d'artichaud
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Eté 1914, Jean-Marc Montjean, un jeune médecin originaire de la région, vient travailler aux côtés du Dr Gros dans une ville thermale du pays basque. Il y rencontre une jeune fille, Katya, qui s'y est installée avec son frère jumeau et son père après avoir quitté Paris dans des circonstances qui font parler les commères de la ville. Il tombe amoureux d'elle, mais son frère a une attitude ambivalente et tente de freiner leur relation tout en ne l'empêchant pas de la voir.

Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler la fin de l'histoire qui constitue vraiment le point d'orgue de ce court roman, qui sinon commençait et se déroulait sur un rythme plus tranquille.
Je ne me risquerais pas non plus à le qualifier. Je serais tentée de parler de thriller psychologique, nonobstant un petit côté désuet que j'ai beaucoup aimé également.
Quant à ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est clairement le style de Trevanian. Quelle belle découverte et quel plaisir de lecture! C'est franchement brillant, avec une mention particulière pour les répliques caustiques du Dr Gros.

L'été de Katya est le premier livre de Trévanian que je lis, et a priori ce n'est pas le plus représentatif de l'oeuvre de ce mystérieux auteur, mais assurément ce ne sera pas le dernier, car j'ai vraiment adoré cette pépite rééditée par Gallmeister.

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Peu sensible à l'humour des discutions spirituelles et des bons mots du début, j'ai fini par me laisser prendre par l'atmosphère de ce livre, qui m'a rappelé le charme désuet de très anciennes lectures ( Pierre Benoit, soeurs Bronté, Cronin, Du Maurier). Je n'ai pas conservé ces livres mais à l'occasion d'une brocante ou d'une boite à livres, j'en reprendrais bien un peu. S'agissant de l'intrigue, l'été de Katya est digne d'un thriller.
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Dans ce récit introspectif, Jean-Marc Montjean médecin, raconte sa rencontre avec Katya et la famille Treville à Salies, village du pays basque, durant l'été 1914 alors qu'il était tout juste diplômé. Il tombe éperdument amoureux de Katya mais se rend compte bien vite que derrière leurs hospitalité et bonnes manières, sa famille, composée de son père et de son frère jumeau Paul, cache un lourd et douloureux secret.
J'ai bien aimé ce roman d'ambiance parfait pour une lecture d'été avec une atmosphère estivale mais mystérieuse.
La plume agréable, le rythme lent, les différents personnages, les dialogues pleins d'esprit, la certaine langueur, la romance qui se trouble peu à peu et la tension qui s'accentue au fil des pages jusqu'au dénouement tragique sont tous les éléments qui m'ont fait apprécié ce roman.
Une belle découverte !
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Nous voici emmenés en juillet 1914, à la veille de la première guerre mondiale. Jean-Marc Montjean est à Salies, ville de cure thermale dans le pays basque. Il y seconde le médecin de la ville. C'est là qu'il fait la rencontre troublante de Katya Tréville, jeune femme libre, qui vit avec son frère jumeau, Paul, et son père. le jeune homme vient souvent leur rendre visite. Il sent un secret derrière leur présence ici mais il a bien du mal à démêler les fils du mystère. L'ambiance s'alourdit peu à peu jusqu'à la révélation finale.
Un roman assez lent que j'ai apprécié pour la mise en place de cette atmosphère de mystère. J'ai bien aimé aussi le moment de fête dans le pays basque. On sent arriver le dénouement mais je n'avais pas réuni tous les éléments donc j'ai été un peu surprise quand même.
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