Belle, appelée Mirabelle est une belle jeune fille qui n'a d'autre ambition de quitter son village où elle vit des jours heureux entre sa mère et son petit frère. Tous les jeunes hommes de la contrée n'ont d'yeux que pour elle. C'est alors qu'elle a la chance de partir en voyage pour se rendre à la ville où habite son oncle. Ce dernier envoie un domestique avec une carriole pour venir chercher Belle. Malheureusement pour elle, l'équipage est agressé par des bandits de grand-chemin qui n'hésitent pas à égorger le pauvre cocher. La bande de voyous veulent abuser de la belle jeune femme. Après l'avoir mise nue, ils s'apprêtent à la violer. C'est alors qu'apparaît un homme immense vêtu d'une cape. Il neutralise sans peine la bande de vaut-rien et sans plus de manière, indique à Belle le chemin du retour. La pauvre, nue, s'égare dans les bois. Elle rencontre de nouveau l'étrange personnage et se rend compte que c'est un monstre. Elle est prise de panique et s'enfuie. le temps tourne à la tempête, nue, transie de froid, Belle s'évanouit. Elle se réveille dans un luxueux château, soignée par la bête…
Après avoir transformé la niaise blanche-neige, Raiponce et Cendrillon en femmes fatales, Trif s'attaque au conte de la Belle et La Bête. Si, dans les deux premiers, les dessins n'étaient pas toujours réguliers, dans ce tome, Trif y a mis tout son talent. La mise en couleur est aussi magnifique. Cette fois, Trif reste assez fidèle à l'histoire, moins de délire que dans Cendrillon ou dans Blanche-Neige. Moins d'humour aussi mais rien que les dessins valent le détour. le scénario est évidemment érotique. Enfin, il est plutôt prétexte à déshabiller Belle, qui est encore prude. Bien que de plus en plus, la jeune femme soit troublée par la présence virile de la Bête qui pourtant, à un physique plutôt repoussant. Mais la Bête dégage une impression de force, maîtrisée pour devenir tendresse. J'aime assez cette façon érotique de revisiter les contes classiques surtout avec cette magnifique qualité d'image. Comme dans la vraie histoire, Belle arrive à vaincre ses préjugés et passe outre de l'apparence laideur de la Bête pour y découvrir un personnage fragile, au passé trouble, rongé par le remord de n'avoir pas compris ce qu'est l'amour. Bref, si le scénario nous est plus ou moins connu, Trif arrive tout de même à nous surprendre par des dessins qui frisent parfois la perfection, les jolies courbes de Belle et l'oxymore volontairement cultivé entre l'apparence et la bonté intérieure. Vivement le deuxième tome qui devrait clôturé cette courte série. Lu en format PDF, d'une très belle qualité de numérisation. Disponible sur le site de la Musardine ou directement sur le site des éditions Tabou.
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J'avais fait ma sélection pour la dernière masse critique depuis mon téléphone et je n'avais pas fait attention à tous les détails. J'ai donc reçu cette bande-dessinée pour public averti de la part des éditions Tabou.
Soit, rien ne m'effraie, allons-y, découvrons cette revisite de la Belle et la Bête.
Alors effectivement, le scénario présenté ici n'a pas grand chose à voir avec les oeuvres de Disney que l'on connait. Mais dans les grandes lignes, l'histoire est la même. La Bête, nous montre , dès le départ, derrière son côté bourru, sa gentillesse et sa bienveillance. Comme dans le conte originel, il ne cherche pas à séduire la jeune fille mais plutôt à l'effrayer pour qu'elle ne s'intéresse pas à lui tant il a fini par accepter le sort que lui a réservé la fée.
Mirabelle, la jeune fille, aime à évoluer dans le plus simple appareil. Elle va passer outre ses préjugés pour découvrir qui se cache derrière la bête.
En bref, un ouvrage qui malgré une nudité quasi constante de l'héroïne ne présente finalement que peu de scènes érotiques à proprement parlé.
Je remercie les éditions tabou et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage.
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Une adaptation un peu simple
Le conte de la Belle et la Bête de Madame Leprince de Beaumont a déjà été la source de nombreuses réinterprétations, tant le mythe est simple et symbolique. Ici, on apprend que la Bête est maudite pour ses pulsions, et que c'est en luttant contre qu'elle redeviendra homme : la métaphore est travaillée dans son sens le plus littéral, et ctte adaptation en version érotique n'apporte malheureusement pas grand-chose à ce qui a déjà pu être exploré au niveau écrit ou cinématographique.
Peut-on parler de réécriture ? Je n'en suis pas certain, et si les dessins sont précis, la beauté mystérieuse du conte originelle est perdue, et l'érotisme même des situations retombe rapidement à plat.
Une histoire sans fausse note, mais sans originalité non plus.
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Une version de la bête et la Belle intéressante. On retrouve les codes principaux du conte original même si Trif les mets à sa sauce pour pouvoir y incorporer son récit érotique et son minimum syndicale de fesse. L'histoire est un peu simple mais elle fonctionne plutôt pas mal, pour du Trif ça reste assez soft. Il faut attendre le tome 2 maintenant pour se faire un vrai avis.
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- Les mots que vous venez de prononcer sans aucune hésitation, ni attention, laissent entendre que vous n'avez aucune notion de ce qui peut blesser les sentiments d'une femme.
-Vous voulez parler de pudeur ?
-Tout à fait. Je n'ai plus l'intention de me montrer nue devant vous. Et vous aussi vous devriez vous couvrir en ma présence.
-Les monstres comme les animaux n'ont pas coutume de se couvrir.
-Mais vous êtes un homme, ça, je l'ai bien... vu.
-Parce que je suis capable de parler ?
-Oui et notamment parce que vous avez pitié de moi.