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EAN : 9782848350325
206 pages
In Press (23/01/2004)
4/5   1 notes
Résumé :
Toute réponse à la question, « Les Juifs et les Chrétiens révèrent-ils le même Dieu ? » sera en grande partie déterminée par celui qui la pose. Quatre réponses sont, semble-t-il, possibles selon que l’auteur de la question est Juif, Chrétien, membre d’une autre religion, ou sans religion. Même s’ils pouvaient tous répondre par un « oui » ou par un « non » catégorique, leurs réponses seraient le résultat d’un raisonnement émanant de prémisses très différentes. Ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les numéros successifs de la revue Pardès se présentent comme des volumes d'une centaine de pages ou plus, et chacun est consacré à un thème particulier. Ce numéro 35 publié en 2003 interroge l'idée que se font les Juifs et le judaïsme de la religion chrétienne, née en leur sein pendant l'antiquité, et qui n'a cessé de leur faire payer cette origine depuis lors. On compte trois grandes parties : la première examine le christianisme tel que le Talmud, rédigé au moment de sa naissance et après, le considère : grâce aux progrès de la science des textes et à une certaine liberté de recherche, des passages talmudiques censurés par l'église (quand elle ne faisait pas brûler les volumes entiers sans faire le détail), qui ont échappé par hasard aux censeurs ecclésiastiques et à l'inquisition, sont accessibles aux modernes. le chercheur Dan Jaffé, spécialiste de la période, nous donne accès à cet univers fascinant, antérieur à la prise du pouvoir politique et spirituel par les chrétiens.
La seconde partie est philosophique et en grande partie, m'a largement dépassé : on trouve les noms de David Novak ("Les Juifs et les chrétiens révèrent-ils le même Dieu ?") et Peter Ochs ("Le shituf [association à Dieu d'autres êtres divins] et le Dieu trinitaire du christianisme") et enfin Shmuel Trigano, rédacteur en chef de la revue, qui analyse "la doctrine des lois de Noé face à l'identité chrétienne". J'ai été plus à l'aise dans cette troisième contribution, moins abstraitement et scolairement philosophique.
La troisième partie, Perspectives Contemporaines, est variée : on y trouve le rapport du Consistoire Israélite sur le christianisme, rédigé sur la demande des autorités catholiques, en 1968 ; un article traduisant des recensions et critiques d'ouvrages parus en hébreu, en Israël, sur ce sujet ; enfin, une déclaration juive américaine sur les chrétiens.
Ce livre, avec ses niveaux variés, peut satisfaire le lecteur curieux et non spécialiste de théologie. Il offre en outre des textes philosophiques de haute volée, mais mon intérêt est allé plutôt aux lectures du Talmud.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le rejet de la société juive est originellement le propre de la secte judéo-chrétienne. Rejet à la signification théologique très lourde car le peuple juif est dans le judaïsme la scène et le lieu de la révélation de Dieu. Or, Paul le définit désormais comme un vestige tribal, charnel, particulariste - un vrai tombeau - qui ne porte plus la présence divine qu'il voit incarnée en Jésus, substitut salvateur du "peuple d'Israël". A cette réalité prétendue obtuse et close du peuple (juif), il oppose la catholicité, c'est-à-dire l'universel (chrétien) qu'il définit comme le "corps du Christ", ce qui conférera à cette catholicité une dimension corporatiste - qui n'était pas celle du peuple juif (I Corinthiens 12:27).
On comprend donc dans cette optique que Paul ait eu besoin de détruire la Loi pour détruire le peuple car il savait que la loi structure le peuple du Sinaï. Comme le dira au IX°s Saadia Gaon, le "peuple juif n'est un peuple que par ses lois". Si les Juifs se reconnaissent dans le peuple (et donc la Loi) - soutient l'argument paulinien - ils se mettent en dehors de l'humanité devenue entre temps, comme par enchantement, christique. Le "Nouvel Israël" (l'église chrétienne) ne peut dès lors se construire que sur la dissolution, l'abandon ou la relégation du peuple d'Israël. En somme, Paul oppose le corps du Christ, corps du "Nouvel Israël", du peuple chrétien au corps du peuple d'Israël, le peuple juif.

p. 154 et p. 158, note de Stanislas Breton, sur la théologie de Paul comme tentative d'abolition de la Torah et donc de meurtre des Juifs. "Toute l'histoire du christianisme ne serait donc que la mise en pratique de cette 'mort' virtuellement proclamée et annoncée comme exigence fondamentale de la foi et de sa prétendue nouveauté".
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