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Helsinki, trois jours avant Noël.
Sous une pluie diluvienne Tapani Lethinen (poète de profession) part à la recherche de sa compagne, Joanna (journaliste d'investigation).

Plusieurs mois que ce déluge à commencé : les changements climatiques ont provoqué d'énormes migrations vers le Nord. Les réfugiés et la population locale fuient les inondations et cherchent à trouver de meilleures conditions de vie et de survie : la nourriture se raréfie, des maladies se développent…

Cette vision apocalyptique est à la hauteur de ce que ressent le héros face à la disparition de Joanna.
Il est inquiet, très inquiet et il y a de quoi ! Dans un tel contexte, il ne peut compter que sur lui même : la police est débordée (les disparitions ne sont plus traitées et elles correspondent seulement à un numéro de dossier), les civils s'organisent en groupe d'auto-défense.

La gare, devenu le lieu central de la capitale, est une vraie mer humaine avec ses marées, ses vagues successives et continues de migrants, de réfugiés climatiques et futurs exilés.

Mais Tapani ne se résigne pas, par amour et, parce qu''un jour il lui a promis : « Je t'aiderai toujours, je t'aimerai toujours, je ferais tout pour te protéger. »
Il ne baisse pas les bras même à bout de force, et il s'obstinera malgré les mauvaises nouvelles et les incidents qui s'enchaînent à retrouver ses traces : il apprend que le jour de sa disparition, Joanna était sur le terrain pour un contact avec le « Guérisseur » … un homme soupçonné d'être un tueur en série !

Un court roman noir d'anticipation où le suspens n'est pas absent.
L'écriture, souvent concise, colle bien à l'état nerveux voire désespéré du héros est agréable à lire.
Une atmosphère de fin de monde qui ne m'a pas laissé insensible .

La dernière pluie où l'histoire d'un homme amoureux à la recherche de sa moitié dans un chaos total et une société désorganisée.

Ce premier roman de Antti Tuomainen m'a séduite et interpellée, c'est pour moi une vraie découverte.
Je lirai avec curiosité son second roman,  Sombre est mon coeur.

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La Finlande, ses noms chantants et son doux climat. Ah non ? Ok je recommence.
La Finlande, ses noms de rues et de personnages à coucher dehors et son climat à rester enfermé dedans.
Antti Tuomainen nous propose donc un thriller venu du froid. Pour les noms on s'en sort, tout compte fait, assez facilement grâce aux prénoms des personnages. Pour le climat, ça tombe bien, il est un protagoniste à lui tout seul de ce roman.
« La dernière pluie » n'est pas qu'un simple thriller, c'est un thriller d'anticipation.
L'action se déroule, en effet, dans un futur très proche où les dérèglements climatiques ont produit des effets rapides et dévastateurs : épidémies, pluie ininterrompue la moitié de l'année et les populations qui désertent le sud pour monter dans le grand nord.
Que les amateurs de thriller se rassurent, ils ne seront pas dépaysés malgré la trame de fond un peu SF. En fait, les dérèglements climatiques sont au centre de l'intrigue et régissent le quotidien des personnages.
Un livre dont la trame est donc classique avec un arrière-plan qui l'est moins. Une ville d'Helsinki dont les habitants sont en train de fuir encore plus haut dans le nord, une économie effondrée et des messages écologiques sous-jacents intelligents.
Le reste est une histoire de disparition et un personnage principal qui sort un peu des carcans du genre (c'est un poète à la recherche de sa femme) et une température qui monte progressivement.
Le roman est court (230 pages) et son écriture plutôt agréable. Notons qu'il a obtenu le prix du meilleur roman policier finlandais en 2011.
Au final, un vrai intérêt pour l'ambiance du roman et de cette société (notre société) qui s'effondre. Pour la partie intrigue, elle est parfois un peu trop convenue, mais reste de facture correcte.
Un roman intéressant, court (ce qui change de la mode actuelle des pavés) et qui sort du lot grâce à son atmosphère. Dommage que la trame du thriller ne soit pas aussi originale que son environnement. A essayer tout de même.
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Le dérèglement climatique, nié ou assumé, est un terreau fertile à bon nombre de thrillers actuels…
Le titre de ce roman est limpide: il pleut sur Helsinki! Encore et toujours!
Les gens s'exilent le plus au nord possible, les structures de la ville se sont effondrées et ceux qui restent pataugent dans le chaos le plus total.

Dans ce décor d'apocalypse contemporain, le mal, lui, ne s'est toujours pas noyé, un serial killer est toujours dans la place…
Tapani est un poète, un doux rêveur, mais la pluie ne l'inspire pas du tout alors que Johanna, son épouse, journaliste, a disparu lors de ses recherches. Il endosse alors à son tour le rôle d'enquêteur, entre journalisme et police, pour retrouver sa chère et tendre…

C'est une investigation relativement classique, rendue plus ardue par le cataclysme climatique et la débandade qui règne sur la ville. Les règles sont troublées et redistribuées. Les flics manquent cruellement à l'appel, les informations ne sont pas fiables, la cité est livrée à elle-même, le danger rôde. Et Tapani va devoir improviser.

C'est un bon thriller de facture classique.
L'activisme, la glissade vers l'extrémisme dans une société de consommation et un capitalisme toujours plus pregnant sont abordés, tout comme la valeur de l'amitié et sa place dans une existence.
La confiance peut-elle être aveugle, doit-on tout connaître de l'autre?
Les relations humaines à l'heure où la Nature se déchaîne sont tout autant bouleversées quand l'ordre des priorités individuelles changent.
Tapani est le portrait de l'homme obligé de bousculer sa nature, de repousser ses limites, par amour. Il est un peu le chevalier solitaire au milieu de cette grisaille humide.

Je n'ai pas été sensible au côté artiste-poète de Tapani, je n'ai pas ressenti énormément de passion et d'émotions dans l'amour qu'il éprouve pour Johanna… mais j'ai apprécié la visite guidée effarante de la ville inondée et la plongée dans cette atmosphère glauque, lourde et angoissante.

Un roman court, une bonne lecture, rapide et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Antti Tuomainen est un auteur que j'aime beaucoup et j'étais vraiment curieuse de découvrir La dernière pluie.

Très vite, j'ai été fasciné par l'univers dystopique très sombre du roman. En effet, Nous sommes dans une Europe complètement dévastée par les effets du changement climatique ou des pluies torrentielles s'abattent sur les villes causant des inondations, et ou peu a peu les maisons sont abandonnées en raison des coupures d'électricité désormais habituelles. La population fuit de plus en plus vers le nord laissant leur maison a d'autres refugies climatiques ayant fui eux aussi des conditions déplorables. Les épidémies et les maladies sont de plus en plus virulentes. Tout cela fait vraiment froid dans le dos.

Tapani est un homme ordinaire qui m'a rappelé Jaakko, le personnage principal de « Derniers metres jusqu'au cimetiere ». En effet, ils sont tous deux extrêmement naïfs et vivent au côté d'une femme qu'ils ne connaissent pas vraiment.

L'intrigue finalement, n'a été que secondaire pour moi, malgré un bon suspense. On se pose tout un tas de question et mais je dois dire que je m'attendais à une fin un peu plus spectaculaire. Comme beaucoup de lecteur, je n'ai pas compris la dernière phrase et j'aurai aimé une fin un peu moins ouverte.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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La pluie et Helsinki, est ce vraiment une légende ?
La pluviométrie sur les mois d'hiver donne une vingtaine de jours par mois, à Paris c'est une bonne quinzaine de jours....
Alors la description de la société finlandaise à l'aube de cette nouvelle année n'est pas une version tirée de la météorologie mais juste une vision apocalyptique !
Notre société de super consommation est montrée dans une situation explosive, il n'y a plus rien à faire sinon survivre pour survivre ne serait ce qu'un jour de plus !
Autant vous dire tout de suite que si votre moral est au plus bas, il faudrait peut être mieux attendre un peu avant d'envisager cette lecture à moins que vous ne soyez masochiste !
Selon la quatrième de couverture nous partons en chasse du "parantaja" ou "guérisseur"...
Roman policier, peut être mais je n'ai pas vraiment accroché à cette grosse ficelle !
L'exploration d'Helsinki est glaçante, pas uniquement à cause des conditions climatiques extrêmes (comme pour rajouter un peu de ténèbres dans ce monde de brutes) mais surtout par l'atmosphère décrite en cette veille de Noël qui ne laisse rien entrevoir de l'optimisme ou de fête !
Les personnages ne sont pas attachants, ils s'aiment peut être mais leur amour n'est jamais communicatif, nous sommes spectateurs de cette passion, elle ne nous touche même pas ... C'est leur truc et pas le nôtre !
Je suis déstabilisée par cet aperçu de la Finlande, jamais auparavant je n'ai rencontré une telle désespérance et le pire est qu'elle me semble complètement gratuite, un peu vaine, juste pour faire un thriller "époustouflant" ... un peu beaucoup décevant !
Peut être qu'après tout j'ai raté une rencontre ?
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C'est cela, je suis restée spectatrice.

Ce livre est aussi glaçant et joyeux qu'une opération à coeur ouvert.

Et d'ailleurs est resté de marbre.

Un livre à enterrer très vite.
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Je n'ai pas accroché.
C'est vraiment trop lent, avec des passages étirés en longueurs qui m'ont plombés ma lecture.
Impossible de rentrer dans l'histoire ou de ressentir la moindre émotion, inquiétude. Je suis restée totalement imperméable (je sais c'est nul comme terme vu le sujet).
Le Helsinki, l'ambiance du livre, n'est pas ce que j'ai vu en Finlande. C'est ce qui m'a le plus perturbé.
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A côté de l'enquête que mène Tapani Lethinen, l'auteur soulève insidieusement le problème de la pollution et du dérèglement climatique, sans pour autant porter de leçon moralisatrice. C'est terrifiant de se projeter dans cette réalité (proche ?). Les pays du sud inondés ont été complètement désertés, d'autres pays (d'Asie en particulier) sont ravagés par les maladies, des conflits, des guerres et la violence en général s'installent partout dans le monde qui compte près de 800 millions de réfugiés climatiques. Les descriptions et les explications de fin du monde sont sans exagération et en deviennent extrêmement (trop) réalistes. C'est d'autant plus inquiétant qu'aucune notion de date ni précision temporelle n'est mentionnée. On se projette aisément dans l'histoire et dans ce contexte qui pourrait très bien se dérouler dans peu de temps. ......
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Tout ça pour ça. C'est ce que je me suis dit en fermant le livre.

Le petit sursaut de chute n'y change rien, On reste sur sa faim.

Personnellement, on ne se trouve pas dans un thriller, mais dans un récit d'anticipation. On navigue dans une sorte de fin du monde non aboutie, quasiment oubliée pour l'épilogue.

Le tout est emmené de manière monomaniaque, il pleut, mais on n'a d'yeux que pour la recherche de la femme du personnage principal. Et l'auteur nous surprend en ne nous disant pas tout, ce qui est plutôt la solution de facilité. Dans la mesure où le lecteur ne possède pas toutes les clés, il lui est impossible de décrypter la fin. Et, de fait, c'est ce qui se produit. Sauf que j'avais tout à fait décroché et que je me suis désintéressé du sort des personnages. Il manque une empathie, une fraternité. Peu importe ce qui arrive au personnage central, en fait.

Le personnage central aurait pu être la pluie, ou le climat... et parfois cela fonctionne. Mais l'auteur manque de suite dans les idées. Et la pluie synonyme de fin du monde finit par s'éloigner. Et le lecteur aussi.

Reste la poésie annoncée sur le bandeau publicitaire et elle est là. Pas très subtile, mais présente.Un peu lourdingue par moment, un peu plus fine dans d'autres passages.

Dommage, car le thème de base me plaisait fort.
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Avec La dernière pluie, Antti Tuomainen nous propose une lecture percutante, au style simple et acerbe. Dès les premières pages, l'auteur pose le décor, celui d'un monde en perdition. le monde a vécu des changements climatiques brusques qui n'épargnent aucune région du monde. Un exemple frappant des conséquences de ces changements : l'auteur n'hésite pas à donner un rôle secondaire à la police, qui, en pleine crise, manque de moyens et d'effectifs. Cela laisse présager la noirceur de cette lecture. le titre français est d'ailleurs bien choisi, il retranscrit l'atmosphère de l'histoire qui se déroule sous une pluie battante qui ne s'arrête jamais.

Cependant, pas d'informations supplémentaires, l'auteur ne s'épanche pas sur le contexte. On soupçonne que l'histoire se déroule dans un futur plus ou moins proche, tout droit sorti de son imagination...

Le personnage principal, dont on n'apprend le nom qu'à la page 58, ne peut alors compter que sur lui-même pour découvrir ce qui est arrivé à sa femme, dont il est sans nouvelle depuis plusieurs heures. Il sera parfois aidé, mais pas soutenu... C'est assez étrange d'ailleurs d'imaginer un monde où rien ni personne ne peut vous aider lorsque vous pensez que le pire est arrivé à un de vos proches.

Mais revenons à l'histoire. Comme le personnage principal, on cherche à savoir ce qui est arrivé. On le suit dans ses recherches, on découvre, en même temps que lui, les indices permettant de faire la lumière sur la disparition de sa femme.

Je dois dire que dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire. J'ai rapidement appréhendé les changements « historiques » imposé par l'auteur, et à partir de là, j'ai été prise dans l'élan de ma lecture et je n'ai pas vu défiler les 231 pages du livre. La rapidité de l'action y est aussi pour quelque chose, l'histoire se déroulant sur seulement trois jours.

Pour conclure, je tiens à dire qu'il faut espérer qu'Antti Tuomainen ne soit pas un de ses visionnaires capable de prédire assez justement les événements, car sa vision de ce qui pourrait nous attendre est assez noire...

Avec ce livre, l'auteur propose une enquête policière efficace sur fond de dénonciation politique : un très bon moment de lecture.
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