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EAN : 9782350212838
44 pages
Naïve (14/04/2012)
3.33/5   3 notes
Résumé :
L'homme dit qu'il peint des paysages d'oasis, des touaregs, des
dunes et des palmiers, à la chaîne, toujours les mêmes
tableaux qu'il vend sur internet pour le compte d'une entreprise
américaine. Il dit que ça se vend comme des petits pains, les
oasis. Le nu, tout le monde s'en fout.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La femme à modeler, c'est le fruit d'une rencontre magnifique entre les mots et les images : indispensable!
.
Se déshabiller en public, nous apprend cette jeune écrivain, en révèle long sur sa personnalité, ses failles, ses faiblesses, mais aussi ses forces. Car finalement, ce n'est pas tant le regard de l'artiste qui gêne : on se doute qu'ils en ont vu d'autres. Ôter ses sous-vêtements devant un inconnu qui n'en veut qu'à nos formes et ne se préoccupe ni de notre beauté, ni de notre potentiel érotique, est un acte déroutant.
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En posant nu, on accepte que sur la toile ou le papier, ce corps qui est le nôtre et qu'on protège jalousement soit réinterprété, torturé, remodelé, décortiqué. Émilie de Turckheim relate ses expérience avec un humour tout en finesse, un recul désopilant sur les événements. Et, toujours, cette sensualité, cette gourmandise qui happe le lecteur, l'enveloppe dans une atmosphère sucrée et envoûtante.
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On l'imagine dévorant la vie à pleine dent, se délectant de sensations : Émilie de Turckheim possède l'art de transformer le quotidien en une succession d'anecdotes parfois burlesques, tantôt gênantes, toujours décapantes. Comme une invitation à remodeler et repenser sa vie, La femme à modeler relate l'introspection inattendue qu'engendre le fait de poser nu.
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Quant aux illustrations de Sylviane Blondeau, elles sont de toute beauté. le trait est d'une grande finesse et l'abstraction subtilement dosée pour ne pas transformer en pornographie gratuite un érotisme sensuel qui magnifie la femme. Après avoir découvert son travail, on se rêve à son tour modèle pour cette peintre de talent.

Lien : http://litteratureetchocolat..
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Dans ce petit livre, Émilie DE TURCKHEIM décrit son expérience de modèle. de ce fil conducteur découlent des thèmes comme sa relation avec le peintre, son approche du nu, de la pudeur, etc. Accompagné des croquis de Sylviane BLONDEAU, La femme à modeler est un texte concis et bouillonnant de fraîcheur.



C'est une écriture singulière qui nous est proposée ici. À la fois décomplexée et pleine de retenue, elle ne manque pas de rendre le récit énigmatique. Émilie DE TURCKHEIM livre au lecteur des scènes pleine de poésie, des réflexions sur sa condition de modèle, et semble désinhibée dans ce rôle. Par ailleurs, elle nous expose de nombreux questionnements; Sur ce lien qui unit et désunit le modèle de l'action de poser, sur la relation qu'elle entretient avec le peintre et le lien qui les unit tous les deux au nu, son approche de la pudeur, etc.



Parfois aguicheur, le texte laisse des questions sans réponses, comme si le récit était inabouti. C'est probablement là un choix de l'écrivaine d'avoir laissé son lecteur dans l'attente de détails supplémentaires. Cela apporte au style une certaine subtilité, plutôt agréable de surcroît. le texte n'est pas ce que l'on croit attendre, et le propos n'est élargit qu'à la fin. de plus, les croquis dont le texte est accompagné renforce cette notion de fraîcheur évoquée précédemment. le fusain de Sylviane BLONDEAU donne cette note poétique supplémentaire, et permet également au texte de respirer. À noter que l'on pourrait noter une espèce de lascivité dans certains termes utilisé, pour jouer avec le lecteur, comme elle jouerait avec le peintre.



L'approche du corps en général est probablement l'une des clé de ce court récit, où le regard est roi. Émilie DE TURCKHEIM se plaît à éveiller les questionnements du lecteur, joue sur les présupposés, et livre ici un récit plein de promesses parfois non tenues - certainement pas innocemment.

Lien : http://actulitteraire.canalb..
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critiques presse (1)
Lexpress
14 juin 2012
A [un] ton sans concession répondent sans fausse note les croquis crus de Sylviane Blondeau, qui ne sont pas sans faire penser aux nus d'un Egon Schiele. L'ensemble est sublime.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans le mail envoyé à Joseph – Joseph est le peintre – j’ai menti à chaque ligne. Je me suis ôté cinq centimètres de tour de taille que j’ai restitués, par souci de justice, à mon tour de poitrine. Je me suis vieillie de trois ans pour me donner un peu d’assurance, de bouteille et de courage. J’ai dit avoir déjà posé, de nombreuses fois, pour de nombreux peintres, dans de nombreuses villes, au cours de mes nombreux voyages en Asie et en Amérique Latine. Je suis la femme modèle que les artistes s’arrachent même sur la lune.
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Videos de Emilie de Turckheim (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emilie de Turckheim
L'émission intégrale : https://www.web-tv-culture.com/emission/emilie-de-turckheim-lunch-box-52661.html
Comme elle le dit elle-même, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, la vie d'Emilie de Turckheim s'est toujours construite dans les livres et les histoires, celles qu'on lui racontait comme celles qu'elle s'inventait.
Parallèlement, les souvenirs de sa petite enfance sont liés à ces quatre années pendant lesquelles sa famille s'était expatriée professionnellement aux Etats-Unis.
De retour en France, ses études de droit, de socio ou de sciences politiques n'ont jamais fait dévier la jeune femme de son objectif premier, elle serait écrivain.
A 24 ans, elle publie « Les amants terrestres » suivi rapidement de « Chute libre », « le joli mois de mai » ou « Héloïse est chauve ». Autant de titres, certains primés, qui installent durablement Emilie de Turckheim sur l'étagère des auteurs qui comptent.
Son nouveau roman, qui signe son entrée chez Gallimard, confirme tout le bien qu'on pendait déjà d'elle.
Avec « Lunch box », ses souvenirs d'enfance ne sont pas loin. La lunch box, c'est cette petite boite métallique dans laquelle, chaque matin, toute bonne mère de famille américaine prépare le pique-nique de son enfant, y glissant entre deux tranches de pain de mie et un blanc de dinde, tout son amour et sa tendresse.
Nous sommes donc au milieu des années 80, dans une petite ville cossue de la côte est des Etats-Unis, là où sont installées de nombreuses familles françaises, souvent expatriées pour le business. Dans ce petit monde clos, au nom de la légendaire amitié franco-américaine, on se reçoit avec force effusions mais bien souvent les sourires restent de façade et ne traduisent qu'une partie des sentiments. C'est dans ce décor qu'évolue Sarah, une jeune professeur de musique qui, dans l'école bilingue de la petite ville, est la coqueluche des enfants et de leurs parents car, derrière son côté fantasque, elle n'a pas son pareil pour mettre sur pied les spectacles de fin d'année. Sarah a un coup de coeur pour David, à qui elle donne des cours de piano. Mais il est marié à Solène et leur fille, Laëtitia, est aussi l'élève de Sarah. Bref, rien n'est simple. Pourtant, dans ce décor rêvé de l'american way of life, Sarah a envie d'y croire. En attendant, deux fois par semaine, dans son van, elle accompagne six enfants du quartier à l'école, dont la petite Laëtitia. Mais, comme inévitable, le drame arrive, les sourires s'effacent et le quotidien de cette communauté éclate en mille morceaux.
Habilement construit, en deux temps, après et avant le drame, avec un enchainement implacable que je me garderai bien de vous dévoiler, le roman d'Emilie de Turckheim est une réussite, tant sur l'intrigue que sur la qualité de l'écriture, une histoire cruelle et féroce abordant entre autres les thèmes du deuil, du déracinement, de la fatalité et de la culpabilité.
Les personnages se fissurent au fil des pages, se laissant envahir par la mélancolie et le mal de vivre. Et cette Amérique idéalisée devient un enfer inextinguible où le destin tire les ficelles inexorablement.
« Lunch box » d'Emilie de Thurckheim est publié chez Gallimard.
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