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EAN : 9782277221814
252 pages
J'ai lu (26/02/2001)
2.77/5   15 notes
Résumé :
Sarah s'installa confortablement dans le canapé et ouvrit le manuscrit poussiéreux : Journal de Nancy Owen pour l'année 1923. « J'étais comme droguée, et je restai impuissante quand, de son sac de cuir, Jade sortit un couteau. Il saisit Yolanda par les cheveux et lui tira la tête en arrière de façon à lui dégager le cou. Puis d'un geste brusque et violent il lui trancha la gorge. Le sang gicla, inondant le corps nu de Jade... »
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si vous n'aimez pas Lisa Tuttle, passez votre chemin. Si comme moi par contre, vous êtes sensible à son style, ce roman vous comblera.
En effet, ici il ne s'agit pas de nouvelles mais bien d'un roman pour lequel l'auteure reprend tous les ingrédients qui font la force de ses nouvelles.
Elle s'empare d'un moment du quotidien, nous plonge dans la vie de son héroïne ( qui est loin d'en être une tellement elle ressemble à n'importe qui), et y introduit très lentement et tout en finesse, un élément surnaturel perturbateur, une touche fantastique qui va bouleverser à jamais la petite vie tranquille de Sarah. Il faut préciser que celle ci sort tout juste d'un deuil amoureux et qu'elle a bien du mal à s'en dépétrer. Comme la plupart d'entre nous cela dit au passage, et pour peu que l'on veuille bien se regarder dans une glace une minute quand il s'agit de sentiments! l'élément donc surnaturel va donc être incarné par cette maison qu'elle va habiter, et qu'elle aura choisi auparavant sur un coup de coeur. Tous les questionnements habituels du sujet sont bien présents : la santé mentale de Sarah, les hallucinations, le glissement infime qui s'opère entre surnaturel, réalité et psychologie, sans oublier la touche féministe toute particulière de l'auteure. Pourtant son propos est ailleurs.
Car à travers son personnage et sa souffrance, son incapacité à accepter la réalité, l'auteure interroge notre rapport aux autres en traitant des thèmes aussi variés que le deuil, le dépit amoureux, la folie, la solitude, la vengeance, l'amour charnel, le viol ( physique et psychologique). Elle rend son propos toujours diffus en cultivant sans cesse l'incertitude; elle joue sans cesse sur plusieurs tableaux, laissant à son lecteur l'opportunité d'interpréter comme il l'entend. le rapport entre Sarah et son démon ( intérieur? bien réel? la maison?) est toujours équivoque. Il est à contrario très clair que celui ci abuse d'elle, que leur relation frise le viol, parfois totalement charnel et parfois apparenté à du harcèlement psychologique. Cette ambiguité joue également sur le comportement de Sarah qui, à l'égard de son démon ( son bourreau), adopte des attitudes qui s'apparente fortement au syndrome de Stockholm ( lorsqu'une victime développe une sorte d'empathie pour son ravisseur). Ce démon, qu'il existe réellement ou pas est peu important, va devenir l'incarnation de sa lutte contre elle même, contre ce désir ardent de retrouver celui qu'elle a perdu. Lisa Tuttle explore différentes expressions de ce désir et passe en revue toute la panoplie des émois charnels que peut ressentir une femme dans la souffrance. Elle développe également une ambiguité sur ce point là puisqu'elle se sert du personnage du démon pour apporter de l'eau au moulin de la réflexion. le désir inassouvi de Sarah est il de son fait, de sa souffrance ( de sa folie?)? Est ce le démon qui la pousse dans cette voie là et qui la rend dingue? Ou est ce le fait de cet homme désormais hors d'atteinte qui se joue d'elle? On voit bien que, fidèle à ses principes et à son habitude, l'auteure interroge ici les rapports homme/ femme. Son penchant féministe rejaillit mais sans jamais tomber dans l'excès. Une féministe qui se respecte ne défendra pas la cause des femmes en esmaculant la gente masculine... Même le dénouement qui paraît évident, laisse une grande part d'incertitude et laisse le lecteur dans une immense expectative. Car Lisa Tuttle a cultivé l'ambiguité tout au long du roman, subtilement et intelligemment. Et c'est justement dans cette petite marge de manoeuvre que le lecteur peut expérimenter ses propres idées sur la question. La frontière est toujours floue, confuse, mystérieuse et obscure. Cette limite toujours incertaine fait la force de ce récit ainsi que celle des nouvelles de Lisa Tuttle, et qui définit son style si particulier.
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Je trouve la couverture plutôt réussie avec ce squelette tenant une dague. Maintenant, reste à savoir si le contenu vaut le coup, direction dans ce nouveau roman « épouvante » J'ai lu.
Il est intéressant de constater que cette collection prenait vraiment les lecteurs pour des imbéciles. Je l'avais déjà remarqué avec « Fantasma » de Thomas Francis Monteleone. La quatrième de couverture reprend trois passages du livre. le premier paragraphe se situe page 154, l'élément suivant page 180 et la fin, deux pages plus loin. Au final, ça donne un pitch alléchant, mais n'a rien à voir avec le livre.

Tout commence comme dans la plupart des histoires d'épouvante à savoir une maison étrange. Une jeune femme – Sarah – souhaite avoir une nouvelle vie suite à une rupture et décide de s'installer. Elle quitte son petit appartement pour une luxueuse demeure. Son ancienne propriétaire se débarrasse facilement de sa résidence. de plus, le prix semble défier toute concurrence.

Bah voilà, le personnage principal tombe dans le piège d'une maison hantée. Tout se résume à des chiffres. 50 est le nombre de pages où Sarah prépare son déménagement. Elle vient de rompre avec son ami. Durant tous ces passages, elle ressasse le passé. Durant les 69 pages suivantes, notre héroïne commence à se poser des questions. Elle fait des cauchemars et elle devient cinglée. Enfin, on découvre l'histoire : un démon – on apprendra plus loin qu'il s'agira d'un mage – hante les lieux et souhaite prendre possession d'un corps. Enfin, le livre s'emballe, enfin, commence à avoir un semblant d'action. Arrivée à la 150e page, Sarah va découvrir un journal intime où l'on apprendra que Jade n'est pas une fille, mais un homme (le fameux mage). le reste n'est juste qu'un combat (psychologique) entre Jade et Sarah.
Durant le récit, il sera question d'un chat, d'un rat, d'un autre chat, d'un lapin, d'un crapaud et d'un chien. L'auteure extrapole et rend la lecture difficile.

Amateur d'épouvante, d'action et de frissons, passez votre chemin. Ce livre est d'une mollesse et surtout d'un complexe qui ne donne qu'une envie, de jeter au loin ce roman. C'est une grosse déception. Je cherche encore les passages qui m'ont intéressé durant cette lecture, mais à vrai dire, je n'en vois aucune. J'avoue avoir lu en diagonale pour en finir rapidement.
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Lu à sa sortie à la fin des années 80, on ne peut pas dire que ce livre m'ait laissé un souvenir impérissable.
Histoire d'horreur moyenne au sujet d'une femme qui s'installe dans une nouvelle maison mais tombe sous le piège de son esprit résident : histoire sans originalité, vue, revue et connue par coeur.
En bref, un livre que l'on lit et qu'on oublie aussitôt.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Il est à moi, dit-elle enfin, d’une voix aiguë et défensive. Je ne lui ferai pas de mal. Je l’aime, Il ne nuit à personne. Il n’est pas puissant comme Jade. Ce n’est que mon petit esprit familier, mon petit Lunch. (Elle pencha à nouveau la tête vers la bête et roucoula.) Vous voulez votre déjeuner, mon joli Lunch ?
Elle fit un sourire hostile à Sarah et tendit l’index de sa main libre vers le crapaud. Celui-ci ouvrit sa bouche et l'extrémité du doigt de Valérie fut aspirée à l’intérieur. Valérie poussa un soupir et cligna des paupières.
— Voilà, mon tout petit : la tétée…
Quelques secondes interminables s’écoulèrent. Valérie retira son index de la bouche du crapaud, une goutte de sang perlait au bout de son doigt, comme un vernis à ongles.
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