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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hogarth Press a proposé à de nombreux écrivains de réécrire des pièces de William Shakespeare. C'est ainsi qu'Anne Tyler a accepté de nous donner une version actualisée de la Mégère Apprivoisée.

Un père, personnification du Professeur Tournesol, ne vit que pour son laboratoire dans une banlieue de Baltimore. Il est veuf et père de deux filles. Il voit soudain sa vie bouleversée lorsqu'il prend conscience de la précarité administrative de son assistant. L'équilibre de la maisonnée est alors remis en cause.

Tout est réglé sur un air de comédie. L'assistant est un étranger de l'Europe de l'Est qui manie l'anglais avec difficulté et se réfugie derrière des petits proverbes pour communiquer. le burlesque atteint son apogée lors de la cérémonie de mariage.

Dans cette ‘adaptation', Anne Tyler a occulté certains personnages, par exemple Bianca et ses prétendants. La pièce dans la pièce est également oubliée. Elle s'est complètement attachée à un noyau principal de quatre protagonistes pour réécrire cette histoire qui ne se résume pas à une dénonciation de la misogynie ou à des rapports de force au sein d'un couple. Anne Tyler se joue de nous en nous présentant des personnages attachants qui se défient des apparences. Elle nous rappelle surtout qu'il existe mille et une raisons pour se marier. Comme cette bague de fiançailles en or blanc portée avec une alliance en or jaune symbolisant le couple formé par Kate et Pyotr.
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Le mariage est-il une façon de s'émanciper ou de passer de la fille de son père à la femme de son mari, comme un objet que les hommes s'échangeraient ?
Kate a presque trente ans, elle travaille comme assistante dans une école maternelle, et le reste du temps, elle s'occupe de tenir la maison de son père où vit encore sa jeune soeur.
Leur mère étant décédée depuis longtemps, c'est Kate qui veille au bien-être de son père, un brillant scientifique qui ne vit que pour son travail, et de sa soeur.
Mais un jour, son père va lui soumettre une demande des plus extravagante : épouser son assistant étranger qui a besoin de régulariser sa situation.
J'ai beaucoup aimé ce roman léger au charme un peu désuet.
Le roman se passe à notre époque, les protagonistes utilisent par exemple des téléphones portables, mais l'ambiance ressemble à celle des années 60, quand les femmes ne travaillaient pas toutes, qu'il semblait normal que celles qui avaient un emploi le quittent dès qu'elles seraient mariées afin de s'occuper de leur intérieur et de fonder une famille.
Les réflexions de Kate m'ont beaucoup amusé, elle souhaite être indépendante mais ne sait pas trop si c'est réellement en restant célibataire qu'elle y parviendra.
Un joli portrait de femme, une femme qui a envie de faire ses propres choix , mais qui au fond, n'a pas vraiment de rêve précis.



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Pris complètement au hasard, sans connaitre ni l'auteure ni l'histoire à part quelques lignes de résumé: j'ai passé un bon moment de lecture, il tombait à point dans un week-end où j'avais besoin de me changer les idées.
L'intrigue est adapté de la Mégère apprivoisée - que je n'ai jamais lu ni vu. Kate est une jeune femme visiblement plutôt jolie mais pas très féminine, pas très sociable et pas du tout stricte avec les enfants dont elle s'occupe. Mais elle gère à elle seule la maison de son père, son père lui-même - un scientifique à la Tournesol - et sa petite soeur ado, faisant face à l'égoïsme de l'un et de l'autre de bon coeur et avec un sens du sacrifice plutôt développé.
C'est une petite histoire divertissante, plutôt bien écrite, avec des personnages attachants bien que stéréotypés. Il ne faut pas en demander trop surtout quand on aborde la fin, très facile, mais ce roman a fait son job et je l'en remercie, grâce à lui j'ai passé un meilleur samedi que prévu.
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J'avais oublié en commençant ce roman que c'était une transposition assez libre de la Mégère apprivoisée et une réflexion au sujet d'une musaraigne expliquée par la traductrice me l'a remis en mémoire : cela a son importance car lorsque l'on regarde (je ne me souviens pas avoir lu cette oeuvre de Shakespeare ) le thème de la pièce , ceci a changé ma vision de cette histoire ...

Le professeur Battista, un scientifique , est veuf et vit avec ses deux filles. Kate, l'ainée , approche de ses trente ans, c'est elle qui s'occupe de la maison et de sa jeune soeur, Bunny , 15 ans avec des règles originales érigées par le père qui poursuit ses raisonnements de scientifique jusque dans la vie ménagère .

Lorsque le visa de l'assistant étranger , Pioter approche de son délai d'expiration le professeur Battista a alors l'idée de lui faire épouser sa fille Kate pour lui permettre ainsi de rester dans son laboratoire .

Kate est une femme à la fois respectueuse de l'autorité paternelle mais non conventionnelle dans sa vie professionnelle et plutôt maladroite dans ses relations avec les autres ce qui la rend solitaire et attachante . Elle est choquée par le manque de prévenance de son père pour sa propre opinion vis à vis de cette union arrangée , son égoïsme ancré au plus profond de son être ne visant que sa réussite de chercheur et la reconnaissance de son milieu scientifique .

Je ne connaissais pas Anne Tyler, mais le propos est rendu drôle par des situations totalement cocasses et décalées par rapport à notre époque avec comme point d'orgue la scène dans l'église .

Après cet épisode savoureux , il m'a fallu un certain temps pour apprécier la fin du roman, mon premier réflexe ayant été un rejet offusqué , mais si on se réfère au thème de la Mégère apprivoisée, c'est , à la fois une façon de retomber sur ses pieds avec un clin d'oeil ultime à Shakespeare mais sans doute aussi un pied de nez subtil à la domination masculine, que ce soit celle d'un père ou d'un époux car Anne Tyler ne fait-elle pas cette remarque : "c'est difficile d'être un homme ... " , les femmes sont finalement gagnantes , drôle de façon d'y arriver !

On peut juste se demander où sont les véritables sentiments ...

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Un titre curieux, une belle couverture aux couleurs douces, une auteure dont l'écriture m'a déjà séduite auparavant…. Il ne m'en fallait pas davantage pour choisir cette lecture !
Et j'en ressors satisfaite et comblée. Pile ce dont j'avais besoin en cette période où lire m'était devenu difficile.
J'aime la façon dont Anne Tyler met en scène la complexité des relations familiales et sociales. J'apprécie le dosage savant qu'elle établit entre les diverses émotions et sentiments qui s'entremêlent inévitablement. Tout cela avec pour fond les actions de la vie quotidienne, les habitudes bien ancrées et souvent immuables.
Les dialogues sont également bien équilibrés et non dénués d'humour.
L'intrigue est assez simple mais réserve toutefois un rebondissement inattendu qui donne un nouveau rythme.

Un roman très agréable !
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Dès le départ, il est difficile de donner une date, une période, c'est ce qui fait l'originalité de ce roman.
Un canevas simple, comme une pièce de théâtre. Un père propose à sa fille un mari qu'elle ne choisit pas. Il s'appelle Piotr, chercheur comme le père et son visa se termine. Un mariage forcé pour ne pas perdre tout le travail de recherche au laboratoire. Kate s'occupe de sa petite soeur Bunny ado, de la maison, du jardin et elle est assistante dans une école maternelle.
Elle vouvoie son père Professeur Battista. Veuf, farfelu, sa passion pour ses recherches en priorité, ses filles en second plan. Kate accepte l'idée du père et se prépare à un mariage avec son bel inconnu, blond aux accents prononcés. Admiratif et directif en même temps.
La seconde partie est la meilleure, les personnages sont de plus en plus complexes, un vol de souris, un mariage et surtout la découverte de la famille de Kate pour un final propret de pur style américain. L'auteure emploie un vocabulaire bien recherché, truculent, on sourit souvent sur cette histoire fort sympathique.
Ils vécurent heureux et …
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Décidément, j'aime cette autrice ! Quel talent, quelle ironie, quelle joie tapie sous tant de cynisme !
Un épisode de la vie de Kate, restée vivre avec son père pour s'occuper de lui et de sa soeur cadette, son autre fille. Son père ne trouve rien de mieux à faire que de demander à Kate d'épouser son assistant pour renouveler son autorisation de séjour...
Beaucoup d'ironie, mais qui cache plein de réflexions sur les sentiments, le sens de la vie, la famille... Très divertissant, tonique, une bouffée d'oxygène !
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Le Docteur Battista est chercheur. Il est veuf et vit avec ses deux filles, Kate, trentenaire et célibataire au caractère endurci, et Bunny adolescente élevée par sa soeur aînée. Voyant son étudiant préféré, Piotr, jeune russe menacé de renvoi au pays du fait de l'expiration de son visa, il convainc sa fille Kate d'épouser Piotr, afin de lui permettre de rester l'aider dans ses recherches qu'il juge essentielles. Kate, cette "vinegar girl" acariâtre et malheureuse, se révolte puis se résigne...Très joli roman sous forme d'une tragi-comédie drolatique et émouvante qui m'a régalée.
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Réécriture contemporaine de la pièce de Shakespeare La mégère apprivoisée, Vinegar girl en épure l'intrigue et la modernise.
Plus question ici d'une aînée atrabilaire qu'il faut marier à tout prix pour que sa cadette puisse convoler en justes noces. Anne Tyler imagine un savant veuf, et quelque peu cinglé,doté de deux filles que tout semble opposer (Kate, pour qui tact , retenue et diplomatie sont des mots quasi inconnus et sa cadette Bunny tout en frivolité apparente), qui pour conserver son indispensable assistant étranger veut lui faire épouser sa fille aînée.
Pas question pour autant de la priver de nourriture ou de sommeil , comme dans la pièce de Shakespeare, pour la contraindre !
Anne Tyler, à son habitude , analyse en finesse les liens familiaux et révèle progressivement les facettes de ses personnages,bien moins caricaturaux qu'au premier abord. Elle ménage une porte de sortie plus qu'honorable à son héroïne, même si, personnellement, j'aurais préféré une solution plus radicale...
Un bon moment de lecture , divertissant et souvent drôle.
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Encore un très bon moment passé avec Anne Tyler. Sa spécialité : le décryptage des histoires familiales, avec finesse, sensibilité et humour. Les choses avaient pourtant mal commencé avec ce livre-ci car durant le premier tiers je me suis demandée si je ne m'étais pas fourvoyée à l'acquérir sur la seule foi du nom de son auteure. Adaptation de "La mégère apprivoisée"? Ok je n'ai pas lu cette oeuvre de Shakespeare mais l'atmosphère du premier tiers du roman, avec ce père préoccupé uniquement de sa recherche et la traitant comme une bonniche, allant jusqu'à vouloir l'instrumentaliser à la préservation de son "petit monde", m'a profondément peinée et j'en étais passablement révoltée. Puis les choses ont changé et ont tourné progressivement vers une comédie familiale à vrai dire aussi délicieuse qu'inattendue. J'ai refermé ce bouquin le sourire aux lèvres. Sacrée Anne Tyler : elle n'a décidément pas son pareil pour nous rappeler que bon nombre de ces horribles histoires familiales prêtent finalement à sourire et même à rire, pour peu que l'on veuille bien les aborder sous l'angle "adéquat"... Tonique.
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