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"Vinegar girl "est une réécriture de " La Mégère apprivoisée ". Comme je n'ai ni lu, ni vu cette pièce de Shakespeare, je ne pourrais pas comparer, voir les différences, l'hommage, le côté ludique d'une telle démarche.
Moi, j'y ai vu beaucoup de ressemblances avec les romans de Barbara Pym, le même côté désuet , empreint de naphtaline , le même charme, la même lenteur, la même ambiance, la même finesse . Ce roman américain pourrait être anglais…
Il m'a fallu un certain nombre de page pour comprendre le " Vinegar" du titre, ( Vinaigre : comme le caractère de l'héroïne principale qui ignore le tact et la diplomatie…).
Il m' a fallu un certain nombre de pages pour me rendre compte que l'action se situe de nos jours et pas dans les années 50, tellement l'héroïne principale est "soumise" à son père…
Le professeur Battista est sur le point de voir des années de recherches scientifiques aboutir, alors que le visa de son assistant étranger Piotr va bientôt expirer. Il lui vient l'idée brillante de demander à sa fille ainée de contracter avec ce dernier , un mariage blanc.
Après tout, ce n'est pas comme si sa fille avait mieux à faire ! Ni un quelconque soupirant à l'horizon…
Depuis le décès de sa mère survenu quand elle n'était qu'adolescente , Kate ( désormais presque trentenaire ) , a pris en charge la maisonnée et l'éducation de sa soeur. Célibataire gauche et légèrement caustique , elle est assez seule et travaille comme assistante dans une école maternelle . On peut dire qu' elle est complétement dévouée et pas totalement heureuse.
Cette "annonce" qui va la surprendre et la révolter va agir comme un catalyseur.

J'ai adoré le personnage de Piotr, sa façon de parler , "d'écorcher " les formulations américaines, son côté bulldozer avec Kate, et sa clairvoyance. Ses répliques sont pleines d'humour … Sa condition d'étranger , la solitude qui en résulte, l'impossibilité pour lui d'exprimer toutes les nuances de sa pensée, tout ça fait réfléchir…
J'ai adoré également le personnage de Kate, sa franchise, et sa façon " brut de décoffrage" de voir la vie. Elle est touchante dans son apprentissage amoureux.
C'est un roman qui vous séduira si vous aimez le second degré, la finesse et la subtilité. Avec lui, j'ai découvert une auteure dont Nick Hornby (excusez du peu !) dit qu'elle est sa romancière préférée, "la plus juste et la plus adroite du monde ."
je n'ai rien à ajouter, Ah si… La couverture est superbe !
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Hogarth Press a proposé à de nombreux écrivains de réécrire des pièces de William Shakespeare. C'est ainsi qu'Anne Tyler a accepté de nous donner une version actualisée de la Mégère Apprivoisée.

Un père, personnification du Professeur Tournesol, ne vit que pour son laboratoire dans une banlieue de Baltimore. Il est veuf et père de deux filles. Il voit soudain sa vie bouleversée lorsqu'il prend conscience de la précarité administrative de son assistant. L'équilibre de la maisonnée est alors remis en cause.

Tout est réglé sur un air de comédie. L'assistant est un étranger de l'Europe de l'Est qui manie l'anglais avec difficulté et se réfugie derrière des petits proverbes pour communiquer. le burlesque atteint son apogée lors de la cérémonie de mariage.

Dans cette ‘adaptation', Anne Tyler a occulté certains personnages, par exemple Bianca et ses prétendants. La pièce dans la pièce est également oubliée. Elle s'est complètement attachée à un noyau principal de quatre protagonistes pour réécrire cette histoire qui ne se résume pas à une dénonciation de la misogynie ou à des rapports de force au sein d'un couple. Anne Tyler se joue de nous en nous présentant des personnages attachants qui se défient des apparences. Elle nous rappelle surtout qu'il existe mille et une raisons pour se marier. Comme cette bague de fiançailles en or blanc portée avec une alliance en or jaune symbolisant le couple formé par Kate et Pyotr.
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Le mariage est-il une façon de s'émanciper ou de passer de la fille de son père à la femme de son mari, comme un objet que les hommes s'échangeraient ?
Kate a presque trente ans, elle travaille comme assistante dans une école maternelle, et le reste du temps, elle s'occupe de tenir la maison de son père où vit encore sa jeune soeur.
Leur mère étant décédée depuis longtemps, c'est Kate qui veille au bien-être de son père, un brillant scientifique qui ne vit que pour son travail, et de sa soeur.
Mais un jour, son père va lui soumettre une demande des plus extravagante : épouser son assistant étranger qui a besoin de régulariser sa situation.
J'ai beaucoup aimé ce roman léger au charme un peu désuet.
Le roman se passe à notre époque, les protagonistes utilisent par exemple des téléphones portables, mais l'ambiance ressemble à celle des années 60, quand les femmes ne travaillaient pas toutes, qu'il semblait normal que celles qui avaient un emploi le quittent dès qu'elles seraient mariées afin de s'occuper de leur intérieur et de fonder une famille.
Les réflexions de Kate m'ont beaucoup amusé, elle souhaite être indépendante mais ne sait pas trop si c'est réellement en restant célibataire qu'elle y parviendra.
Un joli portrait de femme, une femme qui a envie de faire ses propres choix , mais qui au fond, n'a pas vraiment de rêve précis.



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Pris complètement au hasard, sans connaitre ni l'auteure ni l'histoire à part quelques lignes de résumé: j'ai passé un bon moment de lecture, il tombait à point dans un week-end où j'avais besoin de me changer les idées.
L'intrigue est adapté de la Mégère apprivoisée - que je n'ai jamais lu ni vu. Kate est une jeune femme visiblement plutôt jolie mais pas très féminine, pas très sociable et pas du tout stricte avec les enfants dont elle s'occupe. Mais elle gère à elle seule la maison de son père, son père lui-même - un scientifique à la Tournesol - et sa petite soeur ado, faisant face à l'égoïsme de l'un et de l'autre de bon coeur et avec un sens du sacrifice plutôt développé.
C'est une petite histoire divertissante, plutôt bien écrite, avec des personnages attachants bien que stéréotypés. Il ne faut pas en demander trop surtout quand on aborde la fin, très facile, mais ce roman a fait son job et je l'en remercie, grâce à lui j'ai passé un meilleur samedi que prévu.
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J'avais oublié en commençant ce roman que c'était une transposition assez libre de la Mégère apprivoisée et une réflexion au sujet d'une musaraigne expliquée par la traductrice me l'a remis en mémoire : cela a son importance car lorsque l'on regarde (je ne me souviens pas avoir lu cette oeuvre de Shakespeare ) le thème de la pièce , ceci a changé ma vision de cette histoire ...

Le professeur Battista, un scientifique , est veuf et vit avec ses deux filles. Kate, l'ainée , approche de ses trente ans, c'est elle qui s'occupe de la maison et de sa jeune soeur, Bunny , 15 ans avec des règles originales érigées par le père qui poursuit ses raisonnements de scientifique jusque dans la vie ménagère .

Lorsque le visa de l'assistant étranger , Pioter approche de son délai d'expiration le professeur Battista a alors l'idée de lui faire épouser sa fille Kate pour lui permettre ainsi de rester dans son laboratoire .

Kate est une femme à la fois respectueuse de l'autorité paternelle mais non conventionnelle dans sa vie professionnelle et plutôt maladroite dans ses relations avec les autres ce qui la rend solitaire et attachante . Elle est choquée par le manque de prévenance de son père pour sa propre opinion vis à vis de cette union arrangée , son égoïsme ancré au plus profond de son être ne visant que sa réussite de chercheur et la reconnaissance de son milieu scientifique .

Je ne connaissais pas Anne Tyler, mais le propos est rendu drôle par des situations totalement cocasses et décalées par rapport à notre époque avec comme point d'orgue la scène dans l'église .

Après cet épisode savoureux , il m'a fallu un certain temps pour apprécier la fin du roman, mon premier réflexe ayant été un rejet offusqué , mais si on se réfère au thème de la Mégère apprivoisée, c'est , à la fois une façon de retomber sur ses pieds avec un clin d'oeil ultime à Shakespeare mais sans doute aussi un pied de nez subtil à la domination masculine, que ce soit celle d'un père ou d'un époux car Anne Tyler ne fait-elle pas cette remarque : "c'est difficile d'être un homme ... " , les femmes sont finalement gagnantes , drôle de façon d'y arriver !

On peut juste se demander où sont les véritables sentiments ...

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Un roman original, bourré de charme, étonnant et qui a pour héroïne une jeune femme solitaire qui va voir son destin plutôt ennuyeux changer.
L'auteur nous décrit avec mastria et finesse un personnage féminin attachant, qui a des convictions.
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Un titre curieux, une belle couverture aux couleurs douces, une auteure dont l'écriture m'a déjà séduite auparavant…. Il ne m'en fallait pas davantage pour choisir cette lecture !
Et j'en ressors satisfaite et comblée. Pile ce dont j'avais besoin en cette période où lire m'était devenu difficile.
J'aime la façon dont Anne Tyler met en scène la complexité des relations familiales et sociales. J'apprécie le dosage savant qu'elle établit entre les diverses émotions et sentiments qui s'entremêlent inévitablement. Tout cela avec pour fond les actions de la vie quotidienne, les habitudes bien ancrées et souvent immuables.
Les dialogues sont également bien équilibrés et non dénués d'humour.
L'intrigue est assez simple mais réserve toutefois un rebondissement inattendu qui donne un nouveau rythme.

Un roman très agréable !
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Dès le départ, il est difficile de donner une date, une période, c'est ce qui fait l'originalité de ce roman.
Un canevas simple, comme une pièce de théâtre. Un père propose à sa fille un mari qu'elle ne choisit pas. Il s'appelle Piotr, chercheur comme le père et son visa se termine. Un mariage forcé pour ne pas perdre tout le travail de recherche au laboratoire. Kate s'occupe de sa petite soeur Bunny ado, de la maison, du jardin et elle est assistante dans une école maternelle.
Elle vouvoie son père Professeur Battista. Veuf, farfelu, sa passion pour ses recherches en priorité, ses filles en second plan. Kate accepte l'idée du père et se prépare à un mariage avec son bel inconnu, blond aux accents prononcés. Admiratif et directif en même temps.
La seconde partie est la meilleure, les personnages sont de plus en plus complexes, un vol de souris, un mariage et surtout la découverte de la famille de Kate pour un final propret de pur style américain. L'auteure emploie un vocabulaire bien recherché, truculent, on sourit souvent sur cette histoire fort sympathique.
Ils vécurent heureux et …
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Décidément, j'aime cette autrice ! Quel talent, quelle ironie, quelle joie tapie sous tant de cynisme !
Un épisode de la vie de Kate, restée vivre avec son père pour s'occuper de lui et de sa soeur cadette, son autre fille. Son père ne trouve rien de mieux à faire que de demander à Kate d'épouser son assistant pour renouveler son autorisation de séjour...
Beaucoup d'ironie, mais qui cache plein de réflexions sur les sentiments, le sens de la vie, la famille... Très divertissant, tonique, une bouffée d'oxygène !
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J'avais noté depuis longtemps le nom d'Anne Tyler comme auteure à découvrir, c'est maintenant chose faite.
Dans ce court roman, le docteur Battista tente de marier sa fille aînée, Kate, à son assistant de recherche étranger, afin d'obtenir un titre de séjour à ce dernier.
Cette demande amène Kate à réfléchir à sa vie, à son rôle de maîtresse de maison au sein du foyer de son père.
Si les personnages ne sont pas follement attachants, le texte se lit vite et sans déplaisir. J'ai apprécié l'évolution de Kate, même si elle nous est juste décrite et non expliquée.
J'ai moins aimé les autres personnages qui m'ont fait l'effet d'être des égoïstes de première classe.
Il s'agit d'une réécriture de la pièce de théâtre La mégère apprivoisée de Shakespeare mais comme je ne l'ai pas lue, je ne peux pas donner d'avis sur cette interprétation.
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