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Batman - Detective Comics tome 7 sur 7

Alvaro Martinez (Illustrateur)Javier Fernandez (Illustrateur)Phil Briones (Illustrateur)Scot Eaton (Illustrateur)Eddy Barrows (Illustrateur)
EAN : 9791026817314
176 pages
Urban Comics Editions (18/10/2019)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Batwoman a commis l'impensable en prenant la tête de la Colonie. En réponse, le Chevalier Noir organise une réunion de crise avec les membres de la Bat-Famille pour la juger et décider quelles mesures prendre suite à sa sédition. Mais le temps est compté, car Ulysses Armstrong a un plan que Batwoman elle-même ignore et ce dernier pourrait bien causer la perte de Gotham toute entière !
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Batman detective comics, tome 6 : La chute des Batmen (épisodes 969 à 974 et annuel 1) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 975 à 981, initialement parus en 2018, tous écrits par James Tynion IV. Afin de tenir le rythme de parution bimensuel, plusieurs équipes artistiques se succèdent : Alvaro Martinez (dessins), Raul Fernandez (encrage), Brad Anderson (couleurs) pour l'épisode 975, Javier Fernandez (d + e), John Kalisz (c) pour l'épisode 976, Javier Fernandez (d), Eddy Barrows (d), Eber Ferreira (e), John Kalisz (c), Adriano Lucas (c) pour l'épisode 977, Javier Fernandez (d + e), John Kalisz (c) pour l'épisode 978, Philippe Briones (d + ), John Kalisz (c) pour l'épisode 979, Scot Eaton (d), Wayne Faucher (e), John Kalisz (c), Allen Passalaqua (c) pour l'épisode 980, Eddy Barrows (d), Eber Ferreira (e), Adriano Lucas (c) pour l'épisode 981. Les couvertures ont été réalisées par Eddy Barrows, Eber Ferreira et Adriano Lucas. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Rafael Albuquerque.

Il y a des années de cela lors de la mise en terre de Gabrielle Kane, un jeune Bruce Wayne était présent, et avait apporté son soutien à une jeune Kate Kane. À la fin de la présentation des condoléances, elle avait demandé à Bruce pourquoi ils ne pourraient pas rêver de retrouver les tueurs et de les exécuter. Au temps présent, Kate Kane se réveille dans son lit et décide de rejoindre la Colonie, l'organisation paramilitaire fondée par son père le colonel Jacob Kane. La banlieue de Burnside, Nightwing (Dick Grayson) est venu chercher Batgirl (Barbara Gordon) pour se rendre à la convocation de Batman, dans la Batcave. Il la trouve en train d'étudier les vidéos de l'exécution réalisée par Batwoman. Dans le manoir des Wayne, Cassandra Cain (Orphan) projette Damian Wayne (Robin) à terre avec une prise de judo, sous les yeux de Red Robin (Tim Drake) qui sourit franchement. Cassandra les quitte pour accompagner Alfred Pennyworth car elle n'est pas conviée par Batman (Bruce Wayne). En se rendant à la réunion, Batgirl, Robin et Red Robin constatent que Red Hood (Jason Todd) est également présent. Batman les accueille directement avec la question : quelle action entreprendre vis-à-vis de Batwoman ?

Pendant ce temps-là, Batwoman est en train de mettre une raclée à Gorilla Boss (George Dyke) et son gang, tout en recrutant Lucas Fox (Batwing). Il accepte d'écouter son offre. Lors de la réunion, Red Robin est le premier à parler, à évoquer comment il a rejoint Bruce Wayne après la mort de Robin (Jason Todd) et pourquoi il estime que Batwoman n'a pas apporté grand-chose à la famille. C'est ensuite au tour de Dick Grayson de prendre la parole, en s'interrogeant sur ce qu'il devrait faire pour retrouver la confiance de la famille s'il avait effectué un acte similaire à celui de Batwoman. Damian Wayne expédie la question en prenant une définition très limitative de la notion de famille. Jason Todd prend une position inattendue. Barbara Gordon revient sur la notion de mémoire eidétique et interroge Batman sur ses motivations pour avoir créé l'équipe des Chevaliers de Gotham. Elle estime qu'il a rassemblé cette équipe dans la seule intention de contraindre Kate Kane à se conduire selon ses règles à lui, de manière à ce qu'elle en vienne à les accepter. Peu de temps après, Ulysses Armstrong contacte Red Robin.

C'est donc le dernier tome écrit par James Tynion IV qui a pris en charge la série à partir de l'épisode 934, avec quelques numéros spéciaux en cours de route, soit une cinquantaine de numéro, soit l'équivalent de 4 ans de parution mensuelle. Depuis 3 ou 4 tomes, le lecteur a pris conscience que le scénariste raconte une histoire dans laquelle chaque tome constitue un chapitre partie intégrante de l'histoire. S'il lui restait un dernier doute, le lecteur peut voir au fil des épisodes que James Tynion IV assemble les dernières pièces du puzzle en reprenant des éléments des épisodes précédents. Il le fait de manière quasi systématique, de manière frontale. Ainsi ce tome revient sur le choix de Batwoman d'éliminer un personnage, mais aussi sur la distanciation de Spoiler (Stephanie Brown), la volonté de Tim Drake de réaliser un système informatique qui assure la pérennité de l'héritage de Batman, l'incapacité congénitale de Bruce Wayne à accorder sa confiance à qui que ce soit, etc. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver que cette manière de faire manque d'élégance et de naturel, ou au contraire révèle une forme de rigueur dans la construction du récit. Dans les 2 cas, il apprécie la pertinence et la sensibilité avec laquelle le scénariste procède.

Même si les ficelles peuvent paraître grosses, les personnages agissent en cohérence avec leur caractère, leurs motivations sont individualisées et découlent de leur histoire personnelle. James Tynion IV ne tourne pas autour du pot et montre comment Kate Kane en vient à accepter d'intégrer la colonie, ce qui lui apporte un degré supplémentaire de complexité. de la même manière, le lecteur peut tiquer devant le systématisme de l'intégration des personnages qui gravitent autour de Batman. Là encore, comme dans les tomes précédents, James Tynion IV montre qu'il est en phase avec chacun d'eux, en les individualisant et en faisant ressortir leur personnalité propre. Alors même qu'il met scène 4 (ex) Robin, le lecteur ne peut pas se fourvoyer entre 2, car ils ne sont certainement pas interchangeables. En fonction de sa propre sensibilité, le lecteur s'attache plus à un des membres de la famille de la chauve-souris, ou à un autre, se retrouve plus dans le caractère ou la vision de l'un d'eux, ou dans son positionnement vis-à-vis de leur mentor, dans ses relations avec le reste de la famille.

Par la force des choses, le lecteur sourit un peu en voyant qu'une fois encore James Tynion IV organise son intrigue autour du beffroi et de l'intelligence artificielle développée par Tim Drake. Outre l'ennemi principal pioché dans un épisode précédent, le scénariste a encore réussi à trouver un personnage supplémentaire issu de la famille de la chauve-souris pour nourrir son intrigue. Comme à chaque fois, il l'utilise de manière conventionnelle, c'est-à-dire à l'identique de son principe de base, et comme à chaque fois il sait le mettre en oeuvre de manière logique et intéressante. de fait dans ce dernier chapitre, James Tynion IV raconte une aventure basée sur une confrontation physique contre un ennemi légitime avec une motivation propre, entremêlée avec le questionnement sur les conséquences de l'acte de Batwoman, avec en toile de fonds la nature du lien qui unit les différents superhéros arborant l'emblème de la chauve-souris à Gotham. La construction manque peut-être d'élégance, mais la narration emporte le lecteur dans la dynamique existant entre ces superhéros, la question de confiance, l'enjeu de la pérennité de Batman à Gotham.

Une fois encore, les responsables éditoriaux ont fait le nécessaire pour que les équipes artistiques successives réalisent des dessins dans le même registre avec une approche réaliste, et un niveau de détails assez élevés. Alvaro Martinez s'avère très habile dans sa mise en scène, que ce soit la scène d'enterrement au cimetière, ou que ce soit la réunion autour d'une table dans la Batcave, malgré le caractère a priori statique d'une telle situation. le niveau de détails est impressionnant aboutissant à une narration visuelle descriptive consistante, bien complétée par la mise en couleurs de Brad Anderson. Par comparaison, les dessins de Javier Fernandez semblent un peu moins consistants, d'autant qu'il affectionne l'usage de courts traits secs et très fins, évoquant parfois l'encrage de Jonathan Glapion, parfois celui de Sean Murphy. John Kalisz adapte sa technique de mise en couleurs pour mieux se marier avec cette caractéristique des traits de contour, donnant une impression de procéder par aplats, mais réalisant en fait une construction subtile qui vient nourrir les dessins.

Dans un premier temps, le lecteur peut être décontenancé par l'apparence plus prosaïque des dessins de Phil Briones, insistant moins sur le mouvement ou le spectaculaire. Petit à petit, il se rend compte que son découpage de pages et sa mise en scène sont aussi clairs qu'efficaces, pour des séquences qui coupent tout autant le souffle que celles des artistes précédents, tout en gérant une impressionnante distribution de personnages, et en évitant de reproduire les clichés visuels associés auxdits personnages. Avec les traits d'encrage un peu appuyés de Wayne Faucher, les dessins donnent l'impression de revenir dans un registre un peu plus juvénile, sans aller jusqu'à basculer dans un registre enfantin. C'est avec plaisir que le lecteur retrouve les dessins très méticuleux d'Eddy Barrows pour le dernier épisode. Encore une fois, ce dernier tome épate par l'excellente gestion des équipes rotatives d'artistes, avec un tout qui conserve une cohérence graphique attestant qu'il s'agit bien d'une unique histoire, sans que les différents artistes ne perdent totalement leur personnalité, une grande réussite.

Le lecteur ressort de ce dernier tome totalement satisfait : une excellente conclusion à une vraie saga avec une solide cohérence interne du début jusqu'à la fin, une intrigue à la structure itérative, sans être répétitive, une belle mise en valeur de chacun des superhéros gravitant autour de Batman, des dessins de très bonne qualité tout du long, avec quelques épisodes excellents. James Tynion IV a réussi à gérer une distribution importante de superhéros, à les mettre en scène dans un récit découlant de manière organique de leurs liens avec Batman, de leurs histoires personnelles, et de leurs motivations. 5 étoiles pour un récit qui mérite amplement une réédition en omnibus.
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Ce tome fait suite à Batman - Detective Comics Vol. 6: Fall of the Batmen (épisodes 969 à 974 et annuel 1) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 975 à 981, initialement parus en 2018, tous écrits par James Tynion IV. Afin de tenir le rythme de parution bimensuel, plusieurs équipes artistiques se succèdent : Alvaro Martinez (dessins), Raul Fernandez (encrage), Brad Anderson (couleurs) pour l'épisode 975, Javier Fernandez (d + e), John Kalisz (c) pour l'épisode 976, Javier Fernandez (d), Eddy Barrows (d), Eber Ferreira (e), John Kalisz (c), Adriano Lucas (c) pour l'épisode 977, Javier Fernandez (d + e), John Kalisz (c) pour l'épisode 978, Philippe Briones (d + ), John Kalisz (c) pour l'épisode 979, Scot Eaton (d), Wayne Faucher (e), John Kalisz (c), Allen Passalaqua (c) pour l'épisode 980, Eddy Barrows (d), Eber Ferreira (e), Adriano Lucas (c) pour l'épisode 981. Les couvertures ont été réalisées par Eddy Barrows, Eber Ferreira et Adriano Lucas. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Rafael Albuquerque.

Il y a des années de cela lors de la mise en terre de Gabrielle Kane, un jeune Bruce Wayne était présent, et avait apporté son soutien à une jeune Kate Kane. À la fin de la présentation des condoléances, elle avait demandé à Bruce pourquoi ils ne pourraient pas rêver de retrouver les tueurs et de les exécuter. Au temps présent, Kate Kane se réveille dans son lit et décide de rejoindre la Colonie, l'organisation paramilitaire fondée par son père le colonel Jacob Kane. La banlieue de Burnside, Nightwing (Dick Grayson) est venu chercher Batgirl (Barbara Gordon) pour se rendre à la convocation de Batman, dans la Batcave. Il la trouve en train d'étudier les vidéos de l'exécution réalisée par Batwoman. Dans le manoir des Wayne, Cassandra Cain (Orphan) projette Damian Wayne (Robin) à terre avec une prise de judo, sous les yeux de Red Robin (Tim Drake) qui sourit franchement. Cassandra les quitte pour accompagner Alfred Pennyworth car elle n'est pas conviée par Batman (Bruce Wayne). En se rendant à la réunion, Batgirl, Robin et Red Robin constatent que Red Hood (Jason Todd) est également présent. Batman les accueille directement avec la question : quelle action entreprendre vis-à-vis de Batwoman ?

Pendant ce temps-là, Batwoman est en train de mettre une raclée à Gorilla Boss (George Dyke) et son gang, tout en recrutant Lucas Fox (Batwing). Il accepte d'écouter son offre. Lors de la réunion, Red Robin est le premier à parler, à évoquer comment il a rejoint Bruce Wayne après la mort de Robin (Jason Todd) et pourquoi il estime que Batwoman n'a pas apporté grand-chose à la famille. C'est ensuite au tour de Dick Grayson de prendre la parole, en s'interrogeant sur ce qu'il devrait faire pour retrouver la confiance de la famille s'il avait effectué un acte similaire à celui de Batwoman. Damian Wayne expédie la question en prenant une définition très limitative de la notion de famille. Jason Todd prend une position inattendue. Barbara Gordon revient sur la notion de mémoire eidétique et interroge Batman sur ses motivations pour avoir créé l'équipe des Chevaliers de Gotham. Elle estime qu'il a rassemblé cette équipe dans la seule intention de contraindre Kate Kane à se conduire selon ses règles à lui, de manière à ce qu'elle en vienne à les accepter. Peu de temps après, Ulysses Armstrong contacte Red Robin.

C'est donc le dernier tome écrit par James Tynion IV qui a pris en charge la série à partir de l'épisode 934, avec quelques numéros spéciaux en cours de route, soit une cinquantaine de numéro, soit l'équivalent de 4 ans de parution mensuelle. Depuis 3 ou 4 tomes, le lecteur a pris conscience que le scénariste raconte une histoire dans laquelle chaque tome constitue un chapitre partie intégrante de l'histoire. S'il lui restait un dernier doute, le lecteur peut voir au fil des épisodes que James Tynion IV assemble les dernières pièces du puzzle en reprenant des éléments des épisodes précédents. Il le fait de manière quasi systématique, de manière frontale. Ainsi ce tome revient sur le choix de Batwoman d'éliminer un personnage, mais aussi sur la distanciation de Spoiler (Stephanie Brown), la volonté de Tim Drake de réaliser un système informatique qui assure la pérennité de l'héritage de Batman, l'incapacité congénitale de Bruce Wayne à accorder sa confiance à qui que ce soit, etc. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver que cette manière de faire manque d'élégance et de naturel, ou au contraire révèle une forme de rigueur dans la construction du récit. Dans les 2 cas, il apprécie la pertinence et la sensibilité avec laquelle le scénariste procède.

Même si les ficelles peuvent paraître grosses, les personnages agissent en cohérence avec leur caractère, leurs motivations sont individualisées et découlent de leur histoire personnelle. James Tynion IV ne tourne pas autour du pot et montre comment Kate Kane en vient à accepter d'intégrer la colonie, ce qui lui apporte un degré supplémentaire de complexité. de la même manière, le lecteur peut tiquer devant le systématisme de l'intégration des personnages qui gravitent autour de Batman. Là encore, comme dans les tomes précédents, James Tynion IV montre qu'il est en phase avec chacun d'eux, en les individualisant et en faisant ressortir leur personnalité propre. Alors même qu'il met scène 4 (ex) Robin, le lecteur ne peut pas se fourvoyer entre 2, car ils ne sont certainement pas interchangeables. En fonction de sa propre sensibilité, le lecteur s'attache plus à un des membres de la famille de la chauve-souris, ou à un autre, se retrouve plus dans le caractère ou la vision de l'un d'eux, ou dans son positionnement vis-à-vis de leur mentor, dans ses relations avec le reste de la famille.

Par la force des choses, le lecteur sourit un peu en voyant qu'une fois encore James Tynion IV organise son intrigue autour du beffroi et de l'intelligence artificielle développée par Tim Drake. Outre l'ennemi principal pioché dans un épisode précédent, le scénariste a encore réussi à trouver un personnage supplémentaire issu de la famille de la chauve-souris pour nourrir son intrigue. Comme à chaque fois, il l'utilise de manière conventionnelle, c'est-à-dire à l'identique de son principe de base, et comme à chaque fois il sait le mettre en oeuvre de manière logique et intéressante. de fait dans ce dernier chapitre, James Tynion IV raconte une aventure basée sur une confrontation physique contre un ennemi légitime avec une motivation propre, entremêlée avec le questionnement sur les conséquences de l'acte de Batwoman, avec en toile de fonds la nature du lien qui unit les différents superhéros arborant l'emblème de la chauve-souris à Gotham. La construction manque peut-être d'élégance, mais la narration emporte le lecteur dans la dynamique existant entre ces superhéros, la question de confiance, l'enjeu de la pérennité de Batman à Gotham.

Une fois encore, les responsables éditoriaux ont fait le nécessaire pour que les équipes artistiques successives réalisent des dessins dans le même registre avec une approche réaliste, et un niveau de détails assez élevés. Alvaro Martinez s'avère très habile dans sa mise en scène, que ce soit la scène d'enterrement au cimetière, ou que ce soit la réunion autour d'une table dans la Batcave, malgré le caractère a priori statique d'une telle situation. le niveau de détails est impressionnant aboutissant à une narration visuelle descriptive consistante, bien complétée par la mise en couleurs de Brad Anderson. Par comparaison, les dessins de Javier Fernandez semblent un peu moins consistants, d'autant qu'il affectionne l'usage de courts traits secs et très fins, évoquant parfois l'encrage de Jonathan Glapion, parfois celui de Sean Murphy. John Kalisz adapte sa technique de mise en couleurs pour mieux se marier avec cette caractéristique des traits de contour, donnant une impression de procéder par aplats, mais réalisant en fait une construction subtile qui vient nourrir les dessins.

Dans un premier temps, le lecteur peut être décontenancé par l'apparence plus prosaïque des dessins de Phil Briones, insistant moins sur le mouvement ou le spectaculaire. Petit à petit, il se rend compte que son découpage de pages et sa mise en scène sont aussi clairs qu'efficaces, pour des séquences qui coupent tout autant le souffle que celles des artistes précédents, tout en gérant une impressionnante distribution de personnages, et en évitant de reproduire les clichés visuels associés auxdits personnages. Avec les traits d'encrage un peu appuyés de Wayne Faucher, les dessins donnent l'impression de revenir dans un registre un peu plus juvénile, sans aller jusqu'à basculer dans un registre enfantin. C'est avec plaisir que le lecteur retrouve les dessins très méticuleux d'Eddy Barrows pour le dernier épisode. Encore une fois, ce dernier tome épate par l'excellente gestion des équipes rotatives d'artistes, avec un tout qui conserve une cohérence graphique attestant qu'il s'agit bien d'une unique histoire, sans que les différents artistes ne perdent totalement leur personnalité, une grande réussite.

Le lecteur ressort de ce dernier tome totalement satisfait : une excellente conclusion à une vraie saga avec une solide cohérence interne du début jusqu'à la fin, une intrigue à la structure itérative, sans être répétitive, une belle mise en valeur de chacun des superhéros gravitant autour de Batman, des dessins de très bonne qualité tout du long, avec quelques épisodes excellents. James Tynion IV a réussi à gérer une distribution importante de superhéros, à les mettre en scène dans un récit découlant de manière organique de leurs liens avec Batman, de leurs histoires personnelles, et de leurs motivations. 5 étoiles pour un récit qui mérite amplement une réédition en omnibus.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
ActuaBD
16 octobre 2019
Tout du long de la saga Batman Detective Comics, James Tynion IV aura su tenir le lecteur en haleine par une maîtrise impressionnante. L’aisance avec laquelle le scénariste est proprement déconcertante. Tout à fait brillant !
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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Vidéo de James Tynion IV
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Vincent et la librairie Sanzot à Paris. - Anne Bonny de Matteo Mastragostino et Alessandro Ranghiasci à la boîte à bulles - The Nice House On The Lake #2 Scénario: James Tynion IV ; Dessins: Martinez Alvaro Édité par: Urban Comics - Evol par KANEKO Atsushi, édité par Delcourt / Tonkam 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture. #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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